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Antonin Artaud, Nouvelles révélations de l'être, ouvrage signé Le Révélé[2]
Août
1er août Antonin Artaud, D'un voyage au pays des Tarahumaras, signé de trois étoiles. Lettres à Jean Paulhan : « J'ai décidé de ne pas signer […] Mon nom doit disparaître » et « Ce qui importe dans tout cela c'est l'affirmation de l'anonymat […] Je ne veux plus signer à aucun prix. »[3]
Représentation d'Ubu enchaîné d'Alfred Jarry par la Compagnie du Diable écarlate que dirige Sylvain Itkine, à la Comédie des Champs-Élysées. Décor et costumes de Max Ernst. Le programme illustré par Yves Tanguy contient des hommages des surréalistes à Jarry[4].
À Dublin, Artaud est arrêté, pour vagabondage, et incarcéré en attendant son expulsion[5].
Antonin Artaud remis aux autorités françaises est enfermé d'office à l'hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime)[5].
Paul Éluard, Quelques mots qui jusqu'ici m'étaient mystérieusement interdits[7].
Cette année-là
André Breton ouvre la galerie Gradiva, rue de Seine, dont la porte est dessinée et construite par Marcel Duchamp[7].
La peintre et écrivaine anglaise Leonora Carrington rencontre Max Ernst. Ils s'installent à St-Martin-en-Ardèche.
Au Danemark, une violente campagne de presse contre les œuvres de Wilhelm Freddie conduit la police à fermer l’une des expositions du peintre. Trois de ses œuvres sont confisquées au profit du musée de Criminologie de Copenhague.
L'Amour Fou, récit : « Aujourd'hui encore je n'attends rien que de ma seule disponibilité, que de cette soif d'errer à la rencontre de tout, dont je m'assure qu'elle me maintient en communication mystérieuse avec les autres êtres disponibles, comme si nous étions appelés à nous réunir soudain. […] La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas. »
Figura de cajones, plume et encre de Chine sur carton[16]
La Métamorphose de Narcisse, huile sur toile et écrit : « Le premier poème et le premier tableau obtenus entièrement d'après l'application intégrale de la méthode paranoïaque-critique. » Le livre est publié simultanément à Paris par les Éditions Surréaliste et à New York par Julien Levy[17].
Au-delà de la peinture, écrit sur la technique du frottage qu'il vient de découvrir : « L'activité artistique cesse d'être définie comme une activité qui s'opposerait à la passivité. Il faudrait tenter de penser et vivre une activité (passivité), le rôle du peintre devenant de cerner et de projeter ce qui se voit en lui. […] Il se peut qu'un peintre sache ce qu'il ne veut pas. Mais malheur à lui quand il prétend savoir ce qu'il veut ! Un peintre se perd en se trouvant. »[23]
Le Mur II, photographie argentique. Breton : « Par le blond trait d'union de l'oeil d'Ubac, les ruines passées rejoignent les ruines à venir, sans cesse renaissantes », in Minotaure, [48].
↑Reproduction dans Beaux Arts Magazine n° 279, sept. 2007, p. 38 et Dalí et les livres, Edició catalana, Barcelone, 1982, p. 31.
↑Madrid, Museo nacional centro de arte Reina Sofia. Description et reproduction dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, p. 158.
↑Reproduction dans Crepaldi, op. cit., 2006, p. 197.
↑15 × 10,5 cm. Collection privée. Reproduction dans Connaissance des arts n° 714, avril 2013, p. 64.
↑144 × 146 cm. Collection privée. Reproduction dans Breton, [LSELP], p. 161.
↑Biro, op. cit., p. 39 et L'Œil n° 575, décembre 2005, p. 76.
↑Jean-Michel Goutier, chronologie établie pour le livret de présentation du DVD Jacqueline Lamba, peintre, réalisation Fabien Maze, Seven Doc, Grenoble 2008, p. 14.
↑Reproduction dans Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, éditions Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 137.