Jean-Michel Goutier

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Jean-Michel Goutier
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-Michel Louis GoutierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Jean-Michel Goutier, né à Montréal-la-Cluse (Ain) le et mort le à Bonneuil-sur-Marne[1],[2], est un poète, performeur et essayiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sorti traumatisé de la Guerre d'Algérie, épris de poésie, Goutier entre en contact avec André Breton par le biais du poète Radovan Ivsic en 1964 et participe à l'activité du groupe surréaliste jusqu'à sa dissolution en 1969. Avec sa compagne l'artiste Giovanna, il conçoit les performances suivantes : Lignes de force surréaliste (1965), La Carte absolue en ouverture de l'exposition L'Écart absolu (1965)[3] et La Crête de l'incendie pour l'exposition La Fureur poétique (1967).

Il dirige aux éditions Le Soleil noir la revue Les Cahiers noirs du Soleil (1969-1975) et y fonde le collectif d'édition Le Récipiendaire (1976-1978) qui continua ensuite aux éditions Plasma[4]. Il est l'un de ceux qui ont contribué à la redécouverte du poète Stanislas Rodanski, par des préfaces de certains de ses textes (Des proies aux chimères, éditions Plasma, 1983) et par l'édition, avec François Di Dio, de la première anthologie de ses écrits (Écrits - sous le signe du Soleil Noir, préfacés par Julien Gracq, Christian Bourgois, 1999).

Il est membre de l'Association des amis de Benjamin Péret et a dirigé l'ouvrage collectif Benjamin Péret (1982)[5],[6].

Il fut membre du comité scientifique pour l’exposition André Breton, la Beauté convulsive (Centre Georges-Pompidou, Paris, 1991).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Discours, Paris, Plasma, 1979
  • [Direction d'ouvrage] Benjamin Péret, Paris, Henri Veyrier, 1982
  • [Direction d'ouvrage] André Breton, Je vois, j’imagine, Paris, Gallimard, 1991
  • Le Soleil Noir : recherches, découvertes, trajectoires, Nîmes, éditions Carré d'Art de Nîmes, 1994 (avec des textes de François Di Dio et Philippe Di Folco) (ISBN 978-2-9092-3500-4)
  • Pacifique que ça, 1995
  • André Breton, Paris, Cahiers de L'Herne, 1998
  • [Direction d'ouvrage] Écrits - sous le signe du Soleil Noir de Stanislas Rodanski, édition établie avec François Di Dio, préface de Julien Gracq, Paris, Christian Bourgois, 1999
  • [Préfacier] Édouard Jaguer, L'Envers de la panoplie, Syllepse, coll. « Libre espace », 2000
  • Iván Tovar, George Nadler Latinamerican Art, 2001
  • André Breton, 42 rue Fontaine[7], CalmelsCohen, 2003
  • André Breton : Mettre au ban les partis politiques, Paris, Cahiers de L'Herne, 2007
  • "Grands" surréalistes, Paris, Galerie Daniel Malingue, 2008
  • [Édition] André Breton : Lettres à Aube. 1938-1966, correspondance, Paris, Gallimard, 2009
  • Jacques Hérold et le surréalisme, catalogue du centenaire avec Christine Poullain, Christophe Dauphin, Rose-Hélène Iché, Michel Butor, Marseille, Musée Cantini / Silvana Editoriale, 2010

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort de Jean-Michel Goutier, poète et historien du surréalisme », sur lemonde.fr,
  2. « matchID - moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. XIe Exposition internationale du Surréalisme, présentée en décembre 1965 à la galerie de l'Œil à Paris, Archives André Breton.
  4. Où Goutier publia des textes de Jean-Claude Biraben, José Pierre, Jean Schuster et Stanislas Rodanski.
  5. Cf. Notule biographique sur le site de l'Association des Amis de Benjamin Péret [1]
  6. Entretien avec Nathalie Jungerman, octobre 2009
  7. Catalogue de la vente de l'atelier de Breton.

Liens externes[modifier | modifier le code]