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Morthomiers

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Morthomiers
Morthomiers
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté d'agglomération Bourges Plus
Maire
Mandat
Daniel Gravelet
2020-2026
Code postal 18570
Code commune 18157
Démographie
Population
municipale
790 hab. (2021 en évolution de +4,22 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 16″ nord, 2° 16′ 39″ est
Altitude Min. 124 m
Max. 157 m
Superficie 14,54 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bourges
(banlieue)
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chârost
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Morthomiers
Liens
Site web morthomiers.fr

Morthomiers est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie

Localisation

Morthomiers est une commune dans le Cher, région Centre-Val de Loire, située à 10 km de Bourges et 40 km de Vierzon. Le ruisseau de la Margelle longe la commune.

Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne.

Urbanisme

Typologie

Morthomiers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 85 426 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,4 %), forêts (39 %), prairies (7,5 %), zones urbanisées (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), zones humides intérieures (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[9].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Morthomiers est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Morthomiers.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[12]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 339 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 331 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[10].

Risques technologiques

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[14].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

Toponymie

En 1164, apparaît pour la première fois dans un acte de l’archevêché de Bourges l’église Notre-Dame bâtie sur le lieu-dit « Mortuum Mare », aujourd’hui Morthomiers[16].

Histoire

En 1939, l’Allemagne attaque la Pologne. La France, qui est son alliée, déclare alors la guerre à l’Allemagne. Pendant les premiers mois, il y a très peu de combats puis Hitler attaque la France en 1940. Quelques mois après, la France est vaincue. Le chef du gouvernement, Philippe Pétain, demande l’armistice qui est signé le . Les 2/3 du pays sont alors occupés par les armées allemandes. La France est divisée en 2 zones : l’une occupée, située au nord et à l’ouest, l’autre dite libre au sud où l’on trouve le gouvernement, à Vichy. La Ligne de démarcation (France) est une ligne imaginaire qui a servi de limite et même de frontière entre ces 2 zones. Mise en place début , elle était longue de 1 200 km et passait par 13 départements. Elle a traversé le département du Cher d’est en ouest sur 130 km, suivant d’abord le cours de l’Allier (limite entre le Cher et la Nièvre) puis le chemin de fer et d’autres cours d’eau comme le Cher de Sainte-Thorette à Thénioux en passant par Vierzon. Dans la zone occupée (nord) représentant les 3/5 du département, il y avait notamment 2 aéroports (Bourges et celui de la base militaire d’Avord), 2 grandes gares (Bourges et Vierzon), les usines d’armement et de constructions aéronautiques. Les armées allemandes sont arrivées dans le département à la mi-juin. Après des combats, la ligne a été mise en place. Elle est d’abord passée par St Florent/Cher, puis, venant du Subdray par le chemin vicinal n°1, elle a traversé Morthomiers, empruntant les actuelles rues des Varennes, rue du Pissereau, rue des Petites Vallées et enfin la route de Villeneuve. La commune était donc presque totalement en zone occupée. Cette ligne séparait le peuple français en 2 et constituait une véritable frontière, supprimant la liberté de circulation des personnes et des marchandises. Beaucoup de villes et de villages étaient divisés en 2. Des familles étaient séparées. Les gens avaient des difficultés pour exercer leur métier ou se rendre à leur travail, pour s’approvisionner dans les commerces, pour accéder à différents services (poste, préfecture, gare…). Sur la commune, la ligne traversait la voie de chemin de fer Bourges-Montluçon. En 1942, le trafic marchandises et voyageurs a été sérieusement gêné et même interrompu pendant quelque temps entre Bourges et St Florent. Pour la franchir, il fallait obligatoirement faire la demande d’un Ausweis (laissez-passer) : les premiers, sur papier, peu détaillés et sans photo, étaient délivrés par le maire et validés par l’administration allemande. Puis ils ont évolué en carte frontalière cartonnée, avec une photo et des renseignements sur l’identité et le physique de la personne.On devait la présenter aux postes de contrôles allemands. L’un de ces postes se situait au passage à niveau entre Le Subdray et Morthomiers. Ce document était difficile, et même parfois impossible à obtenir car il fallait présenter des papiers officiels (carte d’identité, certificat de travail…). Alors, certaines personnes se procuraient des faux papiers ; et puis il y avait des passeurs, qui, connaissant bien le terrain, aidaient des prisonniers de guerre évadés, des aviateurs français et alliés, des résistants, des réfugiés, des juifs persécutés…, à franchir la ligne clandestinement au péril de leur vie. La ligne a disparu en car tout le pays a été occupé mais les contrôles se sont poursuivis jusqu’à la fin de la guerre.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1989 1990 Raymond Baulande   Secrétaire de mairie
1990 En cours
(au 27 septembre 2014)
Daniel Gravelet[17],[18]   Ancien cadre

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 790 habitants[Note 3], en évolution de +4,22 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
194179200135153204216265267
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
308366394297294337320206190
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
207189174172193178184158179
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
193204218409590589612671678
2014 2019 2021 - - - - - -
760763790------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Monuments aux morts

La commune a pour particularité de ne pas avoir d'église. La première a été détruite au XIVe siècle par l'expédition du Prince noir, la seconde a été démolie au XIXe siècle[23].

Personnalités liées à la commune

Felipe Fromioni, peintre et graveur descendant d'une famille romaine (certains de ses ancêtres auraient participé aux travaux de la chapelle Sixtine) se réfugie au début des années 1660 au presbytère de Morthomiers à la suite d'une sombre affaire de maîtresse. Sous la protection du seigneur De Bonnault, il publie des gravures, considérées maintenant comme une chronique de la vie berrichone. Une gravure découverte récemment permit notamment de confirmer la « Famine du Bois des Alouettes » (1664), évoquée par Sylvain Pijat (curé de Morthomiers) dans son « Histoire de Morthomiers et alentours ». Il épousa sa maîtresse et fonda famille dans une petite exploitation de la paroisse.

Héraldique

Blason de Morthomiers Blason
D'azur aux flots d'argent issant de la pointe, surmontés d'un dauphin d'or accompagné de deux étoiles du même en chef.
Détails
Inspirées des armoiries de la famille de Bonnault.
adoptées le 29 juin 1990 par le conseil municipal

Voir aussi

Article(s) connexe(s)

Liens externes

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Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Bourges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Morthomiers », sur Géorisques (consulté le )
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  14. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  16. « Historique », sur Mairie de Morthomiers (consulté le )
  17. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Le Berry républicain, édition du 30 juin 2013.