Arch Linux
Arch Linux | |
Logo | |
Arch Linux | |
Famille | Type Unix |
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Langues | multilingue |
Type de noyau | Monolithique modulaire (Linux) |
État du projet | En développement (mises à jour en rolling release) |
Dépôt | git.archlinux.org |
Plates-formes | x86-64 et ARM |
Entreprise / Développeur |
Aaron Griffin (d), Allan McRae (d), Anatol Pomozov (d) et Felix Yan (d) |
Licence | GNU GPL et autres |
Première version | [1] |
Dernière version stable | 2022.12.01 () |
Méthode de mise à jour | Rolling release |
Gestionnaire de paquets | Pacman |
Site web | archlinux.org |
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Arch Linux est une distribution Linux créée par Judd Vinet qui met l'accent sur la simplicité (selon le principe KISS). Judd a été inspiré par une autre distribution Linux appelée Crux Linux[2].
Philosophie
Arch Linux a été conçue comme un système d'exploitation destiné aux utilisateurs avancés[3]. Sa philosophie simple et sans outils de configuration demande, comme Slackware, quelques habitudes de Linux pour être installée, mais reste toutefois simple à maintenir[4]. La philosophie d'Arch consiste en trois points[5] :
- Rester simple (selon le principe KISS), légère et flexible[6] ;
- Demeurer centré sur l'utilisateur. Les personnes utilisant le système doivent connaître son fonctionnement. En conséquence, l'utilisation d'un environnement graphique est réduit puisqu'il masque généralement ce fonctionnement et qu'il rend l'utilisateur incapable de résoudre des problèmes qui y sont liés[7] ;
- Respecter la philosophie libre et communautaire. En conséquence, cette distribution autorise les personnes qui l'utilisent à contribuer de la manière qu'ils le souhaitent tant que ces contributions ne vont pas à l'encontre des idéaux de conception ou de philosophie.
Arch Linux est une distribution de type rolling release, c'est-à-dire qu'elle évolue progressivement et sur la longue durée au gré des mises à jours de l'ensemble des paquets installés, sans changement de version du système[8]. Pour les nouvelles installations, des images disques actualisées à un rythme mensuel sont mises à disposition en téléchargement. En utilisant le gestionnaire de paquets, les utilisateurs peuvent garder leur système à jour très facilement. Contrairement à certaines distributions qui encouragent leurs utilisateurs à installer les nouvelles versions dès qu'elles paraissent, les versions d'Arch Linux sont simplement des clichés pris à un instant T qui incluent, parfois, un utilitaire d'installation révisé.
Variantes
En plus de la version x86-64, il existe plusieurs variantes plus ou moins actives de Arch Linux :
- une dédiée à l'architecture ARM : Arch Linux ARM supportant ARMv5, ARMv6, ARMv7 et ARMv8[9] ;
- une autre pour i686, architecture qui n'est plus supportée officiellement depuis [10] (mais reprise par la communauté) ;
- une se basant sur le noyau BSD : PacBSD (en) ;
- et une se basant sur le noyau Hurd : Arch Hurd.
Installation
L'installation peut se faire à partir d'un média (typiquement un CD ou une clé USB) contenant une des images disques mises à disposition à cet effet en téléchargement, ou à partir d'un autre système GNU/Linux déjà installé[11]. Elle se déroule entièrement en mode texte, l'utilisateur créant via un script (pacstrap) l'arborescence du système de base, système qu'il peut ensuite personnaliser et finaliser à travers un chroot, suivant le même principe que Gentoo Linux et quelques autres distributions et à la différence de la plupart des autres, où un installateur gère tout le processus d'installation d'une façon automatisée ne laissant que des choix restreints à l'utilisateur.
L'utilisateur peut également utiliser des scripts d'installation, comme Archfi[12] (signifiant "Arch Fast Installer"), dans le but de se faciliter la tâche. En effet, ces scripts utilisent une interface graphique (basique mais fonctionnelle), contrôlable avec les flèches du clavier et prennent en compte toutes les étapes clés (y compris l'installation d'un environnement de bureau).
Depuis le 1er avril 2021, Arch Linux intègre un installateur guidé en ligne de commande écrit en Python[13]. Il suffit de lancer archinstall
à partir de l'ISO.
Gestionnaire de paquets
Le gestionnaire de paquets s'appelle pacman (package management utility). Il peut gérer la mise à jour du système, l'installation de nouveaux paquets, la suppression de paquets installés, et différentes recherches.
L'installation des paquets passe par ABS : Arch Linux Build System, un système ressemblant aux « ports » des BSD[2]. ABS permet d'installer des paquets binaires précompilés, ou de compiler un paquet depuis ses sources. Les paquets binaires, les plus courants, sont gérés par le gestionnaire de paquets pacman. Les paquets sont optimisés pour les architectures i686 et x86 64, et les paquets des dépôts officiels sont maintenus par des Trusted Users, des utilisateurs de confiance.
Les paquets construits à partir des sources utilisent le dépôt spécial AUR : Arch User Repository. Les paquets sur l'AUR sont en fait des scripts qui téléchargent, compilent et configurent automatiquement chaque logiciel. Ces scripts sont développés et maintenus par la communauté.
En complément de ces dépôts officiels, il existe de nombreux dépôts maintenus par les utilisateurs de Arch Linux. Certains de ces dépôts ont un thème précis comme le support d'un noyau temps réel ou bien ont des vocations plus généralistes comme le dépôt des utilisateurs de archlinux.fr.
Les paquets étaient jusqu'à 2019, compressés au format .xz ( xz, basé sur LZMA). À partir du 29 décembre 2019, ils sont compressés au format .zst (Zstandard), ayant un taux de compression un peu moins important (~0.8 %, par rapport au niveau de compression utilisé pour xz), mais étant beaucoup plus rapide à décompresser (~1 300 %)[14].
Dépôts
Les paquets pour Arch Linux sont disponibles dans l'arbre des paquets et ses miroirs. Actuellement, il existe de nombreuses branches différentes dont :
- Core - Contient tous les paquets requis pour installer un système GNU/Linux de base ;
- Extra - Contient des paquets non requis pour un système de base mais utiles pour améliorer l'utilisation quotidienne (environnements de bureau, langages de programmation, etc.) ;
- Testing - Contient des paquets susceptibles de poser problème durant une mise à jour et qui sont en attente de rapports de bugs ;
- Community - Contient les paquetages choisis par vote sur AUR et maintenus par les Trusted Users (TU)
- Multilib - Contient les paquets des programmes/bibliothèques en 32bits pour l'architecture 64bits (e.g. wine, skype et flashplugin, etc). Cela permet d'utiliser des applications qui n'existent qu'en 32bits.
En plus de ces paquets, il existe trois dépôts de test pour les logiciels (et versions de logiciels) pouvant avoir une place dans ces dépôts :
- Testing - Pour les paquets de Core et Extra
- Community-testing - Pour les paquets de Community
- Multilib-testing - Pour les paquets de Multilib
Par défauts, ces trois dépôts ne sont pas utilisés par pacman.
Historique
Le , Judd Vinet abandonne la tête de Arch Linux au profit de Aaron Griffin[15].
Le projet change de logo en .
Jusqu'à la version 0.8 (Voodoo), Arch utilisait un schéma de parution particulier, les numéros de version indiquant des changements dans l'installateur et les paquets inclus sur le CD d'installation, et n'ayant aucun rapport avec une quelconque indication de la maturité de la distribution. Depuis le mois d', les développeurs ont abandonné ce schéma de numérotation au profit d'une numérotation basée sur la date de publication (à l'instar d'autres distributions comme Ubuntu ou Mandriva), toujours associée à un nom de code. La version 2007.05 est la première à suivre cette nouvelle règle. Les nouvelles publications se feront simultanément avec la parution de nouvelles versions du noyau Linux.
Depuis une image d'installation est fournie chaque mois par les développeurs d'Arch[16].
Distributions fondées sur Arch Linux
- ArchBang (en)
- Arcolinux
- BlackArch
- Chakra Linux
- EndeavourOS (successeur d'Antergos)
- Hyperbola GNU/Linux-libre
- Manjaro Linux
- Parabola GNU/Linux-libre
- SystemRescueCd
- SteamOS (à partir de la 3.0, les versions précédentes sont basées sur Debian)
Références
- Judd Vinet, « Arch Linux 0.1 (Homer) released », (consulté le )
- (en) Ladislav Bodnar, « DistroWatch.com: Put the fun back into computing. Use Linux, BSD. », sur distrowatch.com, (consulté le )
- (en) Jose Dieguez Castro, Introducing Linux Distros, Apress, 2016, p.236
- Wiki.polishlinux.org
- « Kiss — ArchwikiFR », sur wiki.archlinux.fr (consulté le )
- (en) Philip Polstra, Hacking and Penetration Testing with Low Power Devices, Syngress, 2014, p. 34
- Thorin Klosowski, Raspberry Pi, Penguin, 2015
- Archlinux.org#Modernity
- (en) « Arch Linux ARM » (consulté le )
- « Fin du support i686 « Archlinux.fr », sur archlinux.fr (consulté le )
- Voir Install Arch Linux from existing Linux sur le wiki officiel d'Arch Linux.
- https://github.com/MatMoul/archfi
- (en) « Arch Linux - News: Installation medium with installer », sur archlinux.org, (consulté le )
- (en) Robin Broda, « Now using Zstandard instead of xz for package compression », sur Archlinux.org,
- Arch Leadership, le .
- Image d’installation 2012.07.15 disponible