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Élection présidentielle algérienne de 1995

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Élection présidentielle algérienne de 1995
Corps électoral et résultats
Inscrits 15 969 904
Votants 12 087 281
75,68 % en diminution 13,4
Votes exprimés 11 619 532
Votes nuls 467 749
Liamine Zeroual – Indépendant
Voix 7 088 618
61,34 %
Mahfoud Nahnah – MSP
Voix 2 971 974
25,6 %
Saïd Sadi – RCD
Voix 1 115 796
9,6 %
Noureddine Boukrouh – PRA
Voix 443 144
3,8 %
Président
Sortant Élu
Liamine Zeroual Liamine Zeroual

L'élection présidentielle du est la première élection présidentielle pluraliste en Algérie. Elle se déroule de manière anticipée en pleine période de terrorisme lors de la guerre civile algérienne. C'est le président du Haut Comité d'État (HCE), le général Liamine Zeroual qui est élu avec 61,34 % des voix.

L'Algérie sombre dans la violence à la suite de l'interruption des élections législatives de décembre 1991 qui voyaient le Front Islamique du Salut emporter plus des 2/3 des sièges à l'assemblée. L'armée intervient alors dans le jeu politique. Le président Chadli Bendjedid est poussé à la démission en et se voit remplacer par Mohamed Boudiaf à la tête du Haut Comité d'État (HCE). Boudiaf est assassiné en et est remplacé à la tête du HCE par Ali Kafi qui y reste jusqu'en avant de céder la place à l'un des 5 membres du HCE, Liamine Zeroual.

En , plusieurs partis d'opposition signent à Rome un document de revendications qui reçoit un certain écho, ce qui pousse Liamine Zeroual à annoncer l'organisation d'une élection présidentielle pour , au lieu de .

Votants :
Suffrages exprimés : 12 087 281 (75,7 %)
Suffrages invalidés :
Suffrages exprimés valides : 11 619 532 (72,5 %)

Candidat Votes %
Liamine Zeroual 7 088 616 61,34
Mahfoud Nahnah 2 971 974 25,6
Saïd Sadi 1 115 796 9,6
Noureddine Boukrouh 443 144 3,8
Total 11 619 532 -

Commentaires

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Les délégations d'observateur de la Ligue arabe, de l'Union africaine et des Nations unies observèrent aucun problème majeur[réf. nécessaire]. Cependant, de l'avis des participants il y a eu une fraude massive. Les résultats définitifs ont été trafiqués très tard dans la nuit. Par exemple, Saïd Sadi aurait obtenu réellement 2 200 000 voix[réf. nécessaire]. On lui a ôté un nombre important de voix et on a attribué frauduleusement des voix au candidat islamiste Mahfoud Nahnah qui devait venir en 3e position derrière Saïd Sadi. Mais le pouvoir algérien a décidé autrement. Le groupe islamique armé avait menacé de mort les votants, mais l'élection se déroula avec peu de violences. Les trois principaux partis des élections précédentes (Front islamique du salut, Front de libération nationale et Front des forces socialistes) ayant appelé à l'abstention. L'armée déploya plus de 350 000 hommes en Algérie pour garantir la sécurité du scrutin.[réf. nécessaire]

Le fort taux de participation indique un réel espoir de la population sur l'arrêt des violences qui ensanglantent l'Algérie depuis 2 ans. Cet espoir sera très vite déçu. En dépit de l'État de grâce dont bénéficiera le nouveau président, sur l’espoir de la paix et sur l’appui supposé des "éradicateurs" de l’armée, la guerre continuera encore pendant près de cinq années et les massacres redoubleront.

Liens externes

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