Marsanne (Drôme)

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Marsanne
Marsanne (Drôme)
Vue sur la plaine des Andrans depuis l'église Saint-Felix.
Blason de Marsanne
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Montélimar-Agglomération
Maire
Mandat
Damien Lagier
2020-2026
Code postal 26740
Code commune 26176
Démographie
Gentilé Marsannais(es)
Population
municipale
1 276 hab. (2021 en diminution de 3,33 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 38′ 40″ nord, 4° 52′ 25″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 586 m
Superficie 34,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieulefit
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Marsanne
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Marsanne
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Marsanne
Liens
Site web http://www.mairie-marsanne.fr/

Marsanne est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Marsanne est située en Drôme provençale, à 35 km au sud de Valence, à 16 km au nord-est de Montélimar, à 12 km de Mirmande, à 13 km de Cliousclat et à 19 km au sud de Loriol-sur-Drôme.

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

Sites particuliers[1] :

  • Col de la Grande Limite (507 m)
  • Col de la Pierre Sanglante
  • Combe Brugier
  • Combe de Bonnet
  • Combe de Fresneau
  • le Grand Travers (576 m)
  • Mont Châtelard (254 m)
  • Mont Peyrieux (275 m)
  • Serre de Darne (481 m)
  • Serre de Granier
  • Serre de Paruel (491 m)
  • Serre Froid
  • Serre Saint-Félix (481 m)

Géologie[modifier | modifier le code]

Un gisement de tripoli, roche aussi connue sous les noms de randannite[2] et ceyssatite, a été exploité au XIXe siècle[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[1] :

  • l'Ancelle
  • Ravin de Romésine
  • Ravin de Terrondet
  • Ruisseau de Béal
  • Ruisseau de Clauzel
  • Ruisseau de Combe de la Rue
  • Ruisseau de Lorette
  • Ruisseau de Rouveyre
  • Ruisseau des Boines
  • Ruisseau des Brus

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 928 mm, avec 7,3 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 967,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records MARSANNE (26) - alt : 280m, lat : 44°38'35"N, lon : 4°52'18"E
Records établis sur la période du 01-12-1987 au 31-03-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,7 4,4 6,8 10,6 14,3 16,6 16,5 13 9,8 5,3 2,4 8,6
Température moyenne (°C) 4,7 5,7 9,4 12,3 16,4 20,4 23,1 22,8 18,3 13,9 8,6 5,3 13,4
Température maximale moyenne (°C) 7,8 9,7 14,4 17,9 22,1 26,6 29,6 29,1 23,6 17,9 11,8 8,3 18,2
Record de froid (°C)
date du record
−7,4
04.01.1993
−10,9
05.02.12
−8,3
02.03.05
−1,1
14.04.1998
1,7
05.05.1991
5,9
21.06.1992
7,4
12.07.1993
9,2
27.08.11
4,5
29.09.1993
−0,4
28.10.12
−6,1
23.11.1998
−8,2
14.12.01
−10,9
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
19,8
10.01.15
21,4
23.02.20
24,5
18.03.1997
29
21.04.18
32,8
26.05.11
38,8
27.06.19
39,8
24.07.19
40,8
12.08.03
34
03.09.05
28,9
01.10.11
22,9
11.11.1995
18,4
18.12.1989
40,8
2003
Précipitations (mm) 70,3 51,5 55,6 83,2 84,6 57 61,7 70,2 117,3 127,6 127,1 61,4 967,5
Source : « Fiche 26176001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Marsanne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,4 %), forêts (37,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones urbanisées (1,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Quartiers, hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Site Géoportail (carte IGN)[1] :

  • Ancienne carrière de Tropoli
  • Babouin
  • Barral
  • Bas Marsanne
  • Bauzet
  • Bérard
  • Bicaye
  • Blache
  • Bois d'Andran
  • Bois de Lebras
  • Bongara
  • Borne Rousse
  • Bruno
  • Burel
  • Buret
  • Chaînas
  • Chantereine
  • Chapouzes
  • Chiffe
  • Combe
  • Combier
  • Creux des Alexis
  • Dagues
  • Darnes
  • Dufond
  • Fargeon
  • Forêt de Marsanne
  • Girard
  • Gragnier
  • Grangeasse
  • Grangeone
  • Grasset
  • Hugon
  • Jaume
  • Joannelle
  • la Croix Blanche
  • la Grande Grange
  • la Jarriasse
  • la Magnanerie
  • la Maison Brûlée
  • la Plaine des Alexis
  • la Queyras
  • la Rue
  • la Teissonnière
  • la Terrasse
  • la Valette
  • la Vivande
  • Lebras
  • le Cherry
  • le Clos
  • le Fourret
  • le Grand Marais
  • le Jubilé
  • le Merle
  • le Moulin
  • le Moulin à Vent
  • le Parc
  • le Pigeonnier
  • les Bastets
  • les Berrys
  • les Chênes Verts
  • les Parquets
  • les Sables
  • les Tours
  • les Trois Ponts
  • les Vivands
  • Mérat et Chiffe
  • Mombet
  • Notre-Dame de Fresneau
  • Parizot
  • Paruel
  • Pérou
  • Perrin
  • Peyrieux
  • Philippe
  • Plaine de Bouvet
  • Pontagnat
  • Quartier de l'Ancelle
  • Romésine
  • Rouveyre
  • Saint-Laurent
  • Saint-Martin
  • Saunier
  • Terre Tremble
  • Teyssier
  • Tourmantine
  • Ventebrin
  • Village féodal
  • Vincent

Logement[modifier | modifier le code]

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Plaque kilométrique.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

Dictionnaire topographique du département de la Drôme[15] :

  • 1171 : Marsana (charte de fondation de l'abbaye de Bonlieu). (archives de la Drôme, E 6137 et E6134)[16],[17],[18]
  • 1321 : Marsane (archives de la Drôme, E 6372)[16].
  • 1341 : castrum de Marssanna (cartulaire de Montélimar, 46).
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Marsana (pouillé de Valence).
  • 1540 : mention de la paroisse : cura Marsane (rôle de décimes).
  • 1548 : Marsano (archives de la Drôme, E 6104)[16].
  • 1891 : Marsanne, commune, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Montélimar.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Protohistoire[modifier | modifier le code]

Territoire de la tribu gauloise des Ségovellaunes[19].

Antiquité : les Gallo-romains[modifier | modifier le code]

Présence romaine[19].

Envoyé par saint Irénée (deuxième évêque de Lyon entre 177 et 202) pour christianiser la vallée du Rhône, le prêtre Félix (accompagné des diacres Fortuna et Achilée), s'arrêta à Fons Juliana pour y bâtir une église. En 212, après le martyre de Félix, Fortunat et Achillée à Valence, les habitants placèrent la paroisse sous le patronage de Félix[réf. nécessaire].

Milieu du IVe siècle : le site du village de Marsanne est Fons Juliana. Ce nom est cité à l'occasion du séjour de l'empereur Julien[20].

Le village est fortifié au milieu du Ve siècle[réf. nécessaire]

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

La seigneurie[15]
  • Au point de vue féodal, Marsanne était une terre patrimoniale des comtes de Valentinois.
  • 1374 : elle est hommagée au pape
  • 1419 : elle devient domaniale.
  • 1447 : cédée aux Adhémar.
  • 1582 : rétrocédée aux Brunier.
  • 1784 : vendue aux Martin de la Porte, derniers seigneurs.
Détails

XIe siècle : le village de Marsanne se trouvait sur la route de Jérusalem, pour ceux qui s'y rendaient par les Alpes Cottiennes. Ainsi, quand Adhémar de Monteil, légat du Saint Siège lors de la première croisade (1096 à 1099), partit pour Jérusalem, de nombreux vassaux de la région se joignirent à lui, dont certains habitants de Marsanne. Il décède à Antioche le 1er août 1098[21]. Son testament, exécuté par ses deux frères qui l’accompagnaient, indique léguer sa chapelle épiscopale (deux chandeliers, différents objets de culte et sa croix pectorale en forme de crucifix à double traverse) au prieuré Saint Félix de Marsanne[22]. Telle est l'origine des armoiries de Marsanne[23].

XIVe siècle : L'extinction de la branche aînée des Poitiers fait passer un moment la terre de Marsanne sous la domination des papes : le comte Aymar V le Gros se rend à la cour de Rome, prête foi et hommage comme vassal à Grégoire XI (pape de 1370 à 1378), son oncle par alliance, et reconnait tenir de lui le fief de Marsanne. Quelque temps après, le comte institue le pape comme son héritier mais cette disposition demeure sans effet, car Louis de Poitiers, neveu du testateur, lui succède avec l'agrément du pape, dont il se déclare vassal[réf. nécessaire].

 : par un acte de transport, Marsanne rejoint les terres du dauphin[réf. nécessaire].

1419 : mort de Louis, dernier comte de Valentinois. Le pape, usant des droits que lui assure le testament d'Aymar V, se présente à la mort de Louis pour récupérer son héritage et prend possession en son propre nom des terres et fiefs ayant appartenu aux Poitiers[réf. nécessaire].

 : par traité, Giraud Adhémar, seigneur de Grignan, renonce à la terre de Crillon qui passe au pouvoir du pape, et reçoit en échange, notamment, le fief de Marsanne qu'il reconnait tenir du dauphin de France[réf. nécessaire].

1449 : séjour du dauphin (futur Louis XI)[19].

1479 : Marsanne passe (par mariage), des Adhémar aux Brunier, seigneurs d'Aps en Vivarais[réf. nécessaire].

Les guerres de Religion, un siècle plus tard, conduisent à un appauvrissement des conditions de vie de la population.
Les paysans commencent à s'assembler pour défendre leurs intérêts communs dès la fin de l'année 1577.
En 1578, certaines assemblées locales ont lieu à Marsanne.
Fin 1579, les paysans s'organise afin d'expulser les troupes de soudards de la vallée du Rhône, mais la répression royale écrase le mouvement l'année suivante[24].

Entre 1580 et 1582, de nouveaux troubles éclatent, fomentés par les « défenseurs de la cause commune ». Les protestants s'emparent alors de Marsanne et de Montélimar. S'ils ne restent que quelques mois à Marsanne, ils s'installent un peu plus longtemps à Montélimar où ils détruisent les églises de Sainte-Croix et des Cordeliers ainsi que la plupart des archives.
En 1589, plus de mille hommes de troupe (cinq cents chevaliers et trois pièces d'artillerie) du parti protestant commandé par le duc de Lesdiguières mettent de nouveau le siège devant Marsanne pendant onze mois, mais sans succès, et ce, malgré cent soixante neuf coups de canon contre la muraille[25].
Le village est défendu par un certain Coursas qui commande la garnison au nom du roi et qui jouit d'un large soutien de la population[26].

1591 (démographie) : 936 habitants[15].

1708 (démographie ) : plus de 1000 habitants[15].

1771 (démographie) : environ 1100 habitants[15].

Avant 1790, Marsanne était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était dédiée à saint Félix et dont les dîmes appartenaient aux prieurs de Saint-Martin et de Saint-Laurent-de-Meyras (voir ces noms) qui présentaient à la cure[15].

Saint-Laurent (de Meyras)[modifier | modifier le code]

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (dépendance de l'abbaye de Saint-Thiers de Saou. Son titulaire avait une partie des dîmes de la paroisse de Marsanne[27].

  • XIVe siècle : prioratus Sancti Laurencii de Mayras (pouillé de Valence).
  • 1555 : le prioré de Meyras (inventaire de Saint-Apollinaire [Valence]).
  • 1560 : Sainct Laurent de Meyras les Marsanne (inventaire de Saint-Apollinaire [Valence]).
  • 1891 : Saint-Laurent, chapelle ruinée de la commune de Marsanne.

Saint-Martin[modifier | modifier le code]

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (dépendance de l'abbaye de Saint-Thiers de Saou) auquel celui de Saint-Félix du même lieu était uni. Son titulaire avait une partie des dîmes de la paroisse dé Marsanne[28].

  • XIVe siècle : prioratus Sancti Martini de Marsana (pouillé de Valence).
  • 1351 : ecclesia Beati Martini de Marsana (Long, notaire à Grignan).
  • 1891 : Saint-Martin, hameau et ruines de la commune de Marsanne.

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

Marsanne au XIXe siècle illustrée par Alexandre Debelle (1805-1897).

En 1790, Marsanne devient le chef-lieu d'un canton du district de Montélimar, comprenant les municipalités de Charols, Cléon-d'Andran, Eyzahut, Manas, Marsanne, le Pont-de-Barret, la Rochebaudin, Saint-Gervais, Salettes et les Tourrettes.
La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) a retranché de ce canton Eyzahut et Salettes et y a ajouté la Bâtie-Rolland, Bonlieu, Condillac, la Laupie, Lachamp, Saint-Marcel-de-Sauzet, Sauzet et Savasse[15].

1799 (démographie ) : 1065 habitants[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendance politique et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
1790 1843 ?    
1843 1848 Augustin Loubet   (père du président Émile Loubet)
1848 1852 ?    
1852 1860 Charles-Laurent-Joseph de Montluisant    
1860 1884 Augustin Loubet    
1884 1900 Joseph Roussille   conseiller d'arrondissement
du canton de Marsanne (1886-1892)
1900 1908 Auguste Lagier    
1908 1912 Henry Clary    
1912 1913 Auguste Poize    
1913
(élection ?)
1919 Jean-Frédéric Marce    
1919 1940 Emmanuel Michel    
1940 1944 Jules Serre    
1944 1945 Jérôme Astier    
1945 1971 René Pradon    
1971 1995 Claude Lagier    
1989 2011 Pierre Chertier DVD président de la Communauté de Communes du Pays de Marsanne
2001 2020 Thierry Lhuillier MoDem-LREM député suppléant d'Alice Thourot
vice-président de Montélimar-Agglomération
(chargé du Développement Durable et Energie)
députée de la Drôme[29]
2020 En cours
(au 14 décembre 2020)
Damien Lagier[30][source insuffisante] (sans étiquette) conseiller communautaire délégué au tourisme

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Finances locales[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].

En 2021, la commune comptait 1 276 habitants[Note 3], en diminution de 3,33 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0961 0751 1671 2501 3791 4261 4501 4881 588
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4841 6231 6051 6161 5771 5211 5151 3901 329
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2271 2301 1551 0341 004929888893909
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
8238177797728739981 2091 2131 181
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3201 2801 276------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Services et équipements[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

  • Fêtes communales : le 1er mai (fête du muguet) et le 17 juin[19].
  • Fête patronale : les 15 et 16 août[19].
  • Depuis 2011, a lieu en septembre Ze Fiestival avec des concerts de musique contemporaine[35].

Loisirs[modifier | modifier le code]

  • Pêche et chasse[19].
  • Randonnées : nombreux sentiers dans la forêt de 1 100 hectares[36].

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

  • Pèlerinage catholique à Notre-Dame-de-Fresneau : le 8 septembre[19].

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

En 1992 : céréales, vignes, vergers, lavande, ovins[19].

  • Crû du château Marsanne[19].
  • Capitale du muguet[19].

Artisanat[modifier | modifier le code]

Artisanat[19] : nombreux artisans locaux[réf. nécessaire].

Industrie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

  • Syndicat d'initiative (en 1992)[19].

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Ruines du donjon du château féodal du XIe au XIVe siècle. Le château fut probablement démantelé à l'époque de la révocation de l'Édit de Nantes.
Les remparts étaient percés de trois portes.
Dans l'enceinte du château, s'étendaient, le long des cours intérieures, de vastes bâtiments destinés aux machines de guerre, aux provisions, au logement des officiers et des hommes d'armes.
Au centre des bâtiments, assise sur le point le plus élevé et accolée au donjon, s'élevait une tour plus étroite que les autres et dont les lucarnes s'ouvraient aux quatre vents. C'était le beffroi d'où retentissait la cloche d'alarme.
L'église paroissiale Saint-Félix était située dans l'enceinte, au-dessous du donjon[réf. nécessaire].
  • Le beffroi surplombe la porte de Lachard, l'une des cinq portes de l'ancien village fortifié[réf. nécessaire].
  • Vieux village ruiné[19].
  • Vestiges de fortifications[19].
  • Chapelle Notre-Dame-de-Fresneau (XIe siècle) : pèlerinage, fontaine « miraculeuse » (tradition)[19],[23].
Le pape Clément IX accorda en 1668 des indulgences pour les pèlerins. En 1855, Pie IX accorda les indulgences de la portioncule (c'est-à-dire une indulgence plénière) le jour de Saint Pierre-aux-liens, c’est-à-dire le 2 août (depuis que cette fête a été supprimée, cette indulgence ne peut plus être reçue à Fresneau)[23]L'évêque de Valence crée alors la confrérie de Notre-Dame-de-Fresneau dont le but est l'union des familles, la fidélité aux vertus et aux pratiques de la religion catholique, ainsi que la conservation temporelle et spirituelle des enfants[20]. Cette confrérie n’est plus active depuis les années 1930[23].
La légende de ce sanctuaire nous en est parvenue[37] : au XIIe siècle, une jeune fille aveugle de naissance allait tous les jours prier dans la forêt pour demander à Marie de recouvrer la vue afin de mieux secourir son vieux père. Ses prières terminées, elle s'était endormie au pied d'un arbre, Marie lui serait apparue en songe et lui demanda de lui faire construire une chapelle. Pour vaincre la résistance de son père et du curé, différents miracles auraient eu lieu. La population du village fit le vœu de construire la chapelle. S'étant rendue dans la forêt, la jeune fille se frotta les yeux à l'eau d'une source et retrouva la vue. Depuis ce jour, un pèlerinage se déroule au sanctuaire, en particulier les et [38],[3].
Le , le sanctuaire de Fresneau fut inauguré par l'évêque de Valence, accompagné de ceux de Grenoble, de Montpellier et de Viviers[39].
Les deux canons pris aux russes lors de la bataille de Malakoff, qui se déroula le même jour, ont été offerts par Napoléon III au sanctuaire, en souvenir de cette victoire.
Église Saint-Félix des XIIe et XVe siècles. Inscrite au titre des monuments historiques le [40]. Ancien prieuré de l'abbaye de Saint-Thiers de Saou, elle servit d'église paroissiale jusqu'en 1789. Le toit de l'église a été refait en par l'association des Amis du Vieux Marsanne[41].
  • Rue du comte de Poitiers : maisons en escalier[19].
  • Maison du chevalier de Gursas[19].
  • Chapelle (XVIe siècle)[19].
  • La fontaine sur la place centrale, ornée d'un cadran solaire, a été érigée en commémoration de la naissance du fils de Napoléon Ier[réf. nécessaire].
Obélisque sur une fontaine romaine en 1811 pour la naissance du roi de Rome (fils de Napoléon I)[19].
  • Château de Montluisant : grande demeure du XIXe siècle construite à la place d'une bâtisse plus ancienne datant du XVIIe siècle. Il doit son nom à la famille qui l'acquit en 1838 et qui est à l'origine de son allure actuelle.
  • Église du XIXe siècle[19].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • Salon des peintres régionaux[19].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Forêt communale (1123 ha) : feuillus[19].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune sont une double croix d'argent de légal sur fond d'azur[42].


Marsanne (Drôme) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Randannite - Wiktionnaire », sur wiktionary.org (consulté le ).
  3. a et b A. Collet, « Note sur la randannite ou ceyssatite de Marsanne (Drôme) », Annales de la Société linnéenne de Lyon,‎ , pages 175-179 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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  7. « Station Météo-France « Marsanne » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a b c d e f g et h J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 208 (Marsanne).
  16. a b et c André Lacroix, « INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES À 1790 tome 4 page 327 à 329. puis 374, 375. » Accès libre [PDF], sur Google books,
  17. Ulysse Chevalier, « Regeste Dauphinois tome 1. page 742 et 748 n° 4443 / 4444 / 4482. » Accès libre [PDF], sur Gllica,
  18. ANDRÉ LACROIX, « INVENTAIRE SOMMAIRE DES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES À 1790.SÉRIE E. page 1152, 1153, 1154, 1155, 1156. » Accès libre [PDF], sur Archives de la Drôme,
  19. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Marsanne.
  20. a et b Ch. de Montluisant, Diocèse de Valence: Marsanne, sanctuaire de Notre-Dame de Fresnau, Impr. J.B. Gros, (lire en ligne).
  21. abbé Nadal, Essai historique sur les Adhémar et sur Mme de Sévigné renfermant la généalogie détaillée des Barons et des Comtes de Grignan, des Seigneurs de la Garde, de Lombez, etc, n-8 broché., Valence, Marc Aurel, , 266 p., p. 11 et suiv.
  22. Henri Daniel-Rops, Histoire de l’Eglise, t.3, Paris, Fayard,
  23. a b c et d Raymond Peyret, Notre Dame de Fresneau, tradition et histoire, Lyon, Le Peuple Libre, 2020, 2ème ed., 254 p. (ISBN 9782366131031), p. 247 et suiv.
  24. Roger Pierre, « Un épisode peu connu des guerres de religion : "Les défenseurs de la cause commune" et "La guerre des Paysans », Bulletin de l'association universitaire d'études drômoises, no 15, 1968, p. 10-13.
  25. J. D Long, Les guerres de religion en Dauphiné, de 1560 à l'édit de Nantes, Paris, Firmin Didot Frères, (lire en ligne), p. 203.
  26. abbé A. Vincent, Notice historique sur Marsanne, Valence, Marc Aurel, (lire en ligne).
  27. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 345 (Saint-Laurent).
  28. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 348 (Saint-Martin).
  29. « Mme Alice Thourot », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  30. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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  36. Sentiers de randonnées.
  37. Ch. de Montluisant, Diocèse de Valence : Marsanne, sanctuaire de Notre-Dame de Fresnau, Impr. J.B. Gros, (lire en ligne).
  38. René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Paris, Fayard, , 1427 p., p. 615.
  39. Joseph Cyprien Nadal, Histoire de la très-sainte Vierge, précédée d'une notice historique sur le pèlerinage de Fresneau à Marsanne (Drôme), Impr. E. Marc-Aurel, (lire en ligne).
  40. Notice no PA00116976, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  41. Le vieux Marsanne.
  42. Charles-Bernardin-Marie de Montluisant, Armes de la commune de Marsanne: double croix d'argent de légat sur fond d'azur, Chanoine, (lire en ligne).