Césarches
Césarches | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Albertville | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Arlysère | ||||
Maire Mandat |
Hervé Muraz-Dulaurier 2020-2026 |
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Code postal | 73200 | ||||
Code commune | 73061 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Césarchois | ||||
Population municipale |
420 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 145 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
43 225 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 42′ 06″ nord, 6° 24′ 45″ est | ||||
Altitude | 656 m Min. 347 m Max. 964 m |
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Superficie | 2,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Albertville (banlieue) |
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Aire d'attraction | Albertville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ugine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | cesarches.fr | ||||
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Césarches est une commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Césarches est située à 2 km de la ville et sous-préfecture de la Savoie, Albertville[1]. Le territoire de la commune se trouve entre la rive gauche de la rivière Arly, et sur la rive droite du Doron de Beaufort, qui marque la limite communale sur ses parties est et sud[1]. Le terrain pentu de la section ouest se trouve sur le Mont Cornillon[1]. La commune est reliée à Queige par le col de Montessuit.
La superficie de la commune est de 290 ha[1],[2].
La commune comporte plusieurs villages ou lieux-dits. Voici la description qu'en donne le chanoine Joseph Garin (1876-1947) en 1939 : « Du nord au sud (...) : des Combes, près de la rive gauche de l'Arly ; de Posteris un peu plus haut dans la colline ; des Molliex sur le flanc ouest de Cornillon ; du chef-lieu ou Grand Village (...), à l'altitude de 420 mètres, (...). Puis vient Montessuit, sur la lisière méridionale de la forêt de Cornillon ; le Plan, assis sur le beau et fertile plateau qui domine, au nord, les gorges du Doron ; les Côtes, enfin qui surplombent le verdoyant défilé qui sépare Césarches de Venthon[1]. »
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 594 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ugine », sur la commune d'Ugine à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 398,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Césarches est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Albertville, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[12] et 39 406 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albertville dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), prairies (15,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Césarches est mentionné pour la première fois dans les sources en 1170 avec Ecclesia de Sesarches[18],[19]. L'année suivante la forme donnée est Cesarchis, puis Cesarchiis au début du XIIIe[18],[19]. Au XIIIe siècle, on trouve un Dominus Sesarchiarum et au siècle suivant Sésarches[18],[19]. Sur le cadastre sarde (1732), la commune est mentionnée sous la forme Cézarches[18],[19].
Le chanoine Adolphe Gros[18] (1935) suivi par l'abbé Marius Hudry[2] rappellent que certains auteurs anciens ont voulu y voir une référence à César, considérant que le général romain avait pu camper dans les environs. Ils soulignent toutefois que le toponyme doit plutôt trouver son origine dans l'évolution en langue romane du mot casarica, qui désigne une cabane ou un ensemble de cabanes[18],[19] ou des maisons en ruine[20].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Steuzhorst, selon la graphie de Conflans[21].
Histoire[modifier | modifier le code]
La paroisse de Césarches apparait pour la première fois dans les sources par la mention de l'Ecclesia de Sesarches en 1170[18],[19],[22]. Il s'agit d'un partage de bénéfices entre l'archevêque de Tarentaise et ses chanoines, dans lequel est précisé que l'archevêque Pierre II de Tarentaise garde pour lui l'argent de Césarches et Cornillon[22]. D'autres mentions sont faites en 1184 et 1226[18],[19], dans des bulles des papes Lucius III et Honorius III[22]. La paroisse dépend donc directement du prélat tarin[23]. Au cours du XIVe siècle, elle semble devenir une annexe de la paroisse voisine de Venthon[23].
Au cours de la période féodale, Césarches appartient au XIIIe siècle, probablement dès le XIIe siècle, aux seigneurs de Cornillon[2],[24]. Rivaux des seigneurs de Beaufort, ces derniers obtiennent le fief de Césarches, avant de le passer au début du XIVe siècle à la famille du Verger qui le garde jusqu'au XVIIe siècle[2],[24]. Le fief passe au noble Claude (de) Chapot, puis par mariage La Croix de Pradel d'Authurin au XVIIe siècle[2],[24]. Il reste dans cette famille jusqu'à l'invasion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en 1792[24].
Au XVIIIe siècle, à la demande de l'archevêque, des travaux de rénovation sont entrepris dans le chœur de l'église[23]. Les travaux débutent grâce au soutien du sieur Louis de Pradel La Croix[23].
Le , le dernier seigneur de La Croix affranchit les habitants pour 1 800 livres[2].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Les habitants de la commune sont appelés les Césarchois(es)[25].
La majeure partie des habitants réside au lieu-dit du « plan ». Des hameaux plus isolés constituent le reste de la population de la commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2021, la commune comptait 420 habitants[Note 3], en diminution de 1,18 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population est principalement installée dans les villages, situés sur les replats, du chef-lieu ou Grand-Village, Césarches et les Combes[2].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le château de Cornillon, construit au XIIe siècle, est un ancien château fort, aujourd'hui en ruines. Il se trouve sur la commune Queige, en limite avec Césarches.
Le château de Césarches, disparu, se situait au niveau du chef-lieu[1], à l'emplacement de la mairie et qui pour nom également château de La Croix[2].
Une légende raconte qu'il existait autre fois un passage souterrain entre le château de la Croix et celui de Cornillon.
Vie culturelle[modifier | modifier le code]
Une bibliothèque existe sous l'école primaire de la commune. Les habitants de Césarches ont créé un club de jeux de société : L'Antre du Joueur.
Une association de parents d'élèves appelée "le Sou des écoles" réalise des manifestations pour permettre à l'école de financer des sorties extrascolaires[30].
Par ailleurs, plusieurs manifestations sont organisées tout au long de l'année dans la salle des fêtes de la commune.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Blason | De gueules au carreau d'or; au chef d'argent chargé de deux cors d'azur, l'embouchure à dextre[31]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 64-65. ([PDF] lire en ligne)
- Chanoine Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, Montmélian, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 978-2-84206-020-6 et 2-84206-020-2, lire en ligne).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références[modifier | modifier le code]
- Garin, 1939, p. 47 (lire en ligne).
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 64.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Césarches et Ugine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ugine », sur la commune d'Ugine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ugine », sur la commune d'Ugine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Albertville », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Albertville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 125..
- Henry Suter, « Césarches », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Hubert Bessat et Claudette Germi, Les noms du patrimoine alpin : Atlas toponymique II, Savoie, Vallée d'Aoste, Dauphiné, Provence, vol. 2, Ellug, , 464 p. (ISBN 978-2-84310-052-9, lire en ligne), p. 217, 219.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Garin, 1939, p. 49 (lire en ligne).
- Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 64, « paroisse ».
- Garin, 1939, p. 48 (lire en ligne).
- « Césarches », Accueil > Ressources > Communes, le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site du Sou des écoles.
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.