Yakovlev Yak-38

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Yakovlev Yak-38
Vue de l'avion.
Deux Yak-38 sur le Novorossiisk en 1984.

Constructeur Yakovlev
Rôle Chasseur embarqué
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 271
Équipage
1
Motorisation
Moteur R-28V-300 et Rybinsk RD-36
Nombre 1 de propulsion + 2 de sustentation
Type Turboréacteurs
Poussée unitaire 6 700 kgp + 2 × 3 250 kgp
Dimensions
Envergure 7,32 m
Longueur 15,50 m
Hauteur 4,40 m
Surface alaire 18,5 m2
Masses
À vide 7 485 kg
Maximale 11 700 kg
Performances
Vitesse maximale 1 009 km/h (Mach 0,82)
Plafond 12 000 m
Vitesse ascensionnelle 4 500 m/min
Rayon d'action 370 km
Endurance 1000 km
Armement
Interne 2 canons GSh-23L de 23 mm
Externe missiles air-air AA-8 Aphid ou AA-2 Atoll ou AA-7 Apex, 2 000 kg de bombes, roquettes, etc.

Le Yakovlev Yak-38 est le seul chasseur soviétique à capacité VSTOL. Embarqué à bord de porte-aéronefs, il a reçu le code OTAN Forger.

Conception[modifier | modifier le code]

Vectorisation et les différentes buses du système de sustentation du Yak-38.

Dans les années 1950, les Américains expérimentèrent différents types d'avion à décollage vertical. Les Soviétiques commencèrent donc à développer un prototype avec de telles capacités. Le résultat fut le Yakovlev Yak-36 « Freehand ». Celui-ci servit de base au développement du Yak-38 qui effectua son premier vol en , entra en production de série en 1975 et mise en service en 1976 sur le porte-avions Kiev.

Il était doté d'un réacteur à poussée vectorielle à l'arrière et de deux réacteurs montés quasi verticalement à l'avant. La commande à basse vitesse et en stationnaire, du mouvement de roulis était réalisée par des éjecteurs d'air comprimé en bouts d'aile. Les lacets étaient contrôlés par le même type d'éjecteur dans le cône de queue, et le tangage par l'ajustement de la puissance des réacteurs verticaux.

Le Yak-38 était doté d'ailes de petite dimension en flèche à 45° et pouvant se replier à mi-longueur afin de faciliter le rangement des aéronefs dans les hangars des porte-avions. Celles-ci possèdent quatre points d'ancrage pouvant recevoir entre 2 600 et 3 600 kg de charges (bombes, roquettes ou missiles. À pleine charge les décollages prenaient la forme d'un décollage court.

Le Yak-38 fut surtout construit pour faire profiter la marine soviétique d'une expérience dans le domaine des avions à décollage vertical. En effet ceux-ci étaient peu performants en termes de vitesse et d'emport d'armement et d'avionique. Ils procuraient à la flotte une capacité d'interception et d'attaque dans des régions trop éloignées des bases terrestres pour les avions basés au sol. Ses pilotes l'avaient surnommé le « tacot » en raison des nombreux petits dysfonctionnements intempestifs qui pouvaient émailler ses vols.

Les bureaux d'études de Yakovlev développèrent un remplaçant au Yak-38, connu sous le nom de Yak-141 Freestyle, dont les prototypes volèrent pour la première fois en 1987. Mais le projet fut abandonné en 1990 en raison de la chute de l'URSS et de la mise hors service des porte-avions de classe Kiev et des croiseurs porte-hélicoptères classe Moskva.

Engagements[modifier | modifier le code]

Yak-38 à bord du Minsk.

Ils sont mis en service sur les quatre porte-aéronefs de la classe Kiev et sur les deux croiseurs porte-hélicoptères classe Moskva.

Liste des navires :


La base de la flotte du Nord les recevant à terre est la base aérienne de Severomorsk-3.

Quatre Yak ont été déployés durant la guerre d'Afghanistan à titre expérimental en 1980, mais à cause de l'altitude et de la chaleur, ils ne pouvaient emporter que deux bombes de 100 kg. Ils n'ont fait que douze sorties de combat et un appareil a été perdu sur accident, le tout sur une période de 50 jours.

Variantes[modifier | modifier le code]

  • Yak-38 (Forger A) : Chasseur embarqué monoplace.
  • Yak-38M (Forger A) : Version du Yak-38 disposant d'un réacteur principal plus puissant Lyulka AL-21 de 8 t de poussée.
  • Yak-38UV (Forger B) : Version biplace d'entraînement dotée d'un fuselage rallongé.

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  • L'encyclopédie des avions civils et militaires (trad. Christian Muguet), Nov'Edit, , 446 p. (ISBN 2-915363-17-X et 0-785-81185-0)
  • Pierre Gaillard, Avions et hélicoptères militaires d'aujourd'hui, Clichy/Paris, éditions Larivière, coll. « DOCAVIA », , 304 p. (ISBN 2-907051-24-5)
Bibliography

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes