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Voisines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (76 %), forêts (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Apparemment, le village appartient initialement au domaine foncier sénonais de la Couronne centré autour de Mâlay-le-Roi. De ce fait, les habitants bénéficient de la charte de franchise de la cité de Sens. Peu de temps après, Dreux de Mello, futur connétable du royaume de France, se manifeste. Il est permis de supposer que le roi a donné à son chef des armées la seigneurie de Voisines pour le rétribuer, n'ayant lui-même aucun projet pour le Sénonais. Trop âgé, Dreux de Mello, par ailleurs seigneurs de Saint-Bris près d'Auxerre, ne sera pas présent à la bataille de Bouvines en 1214. Né en 1138, il décède en 1218.
La seigneurie de Voisines sera conservée par une branche cadette de la maison de Traînel, par mariage avec une fille du connétable de France, pendant moins d'un siècle et demi. Un château est construit près de la source du ru de la Mauvotte. Il est détenu par Anseau de Voisines maréchal puis connétable de Champagne[9]. L'archevêque de Sens y autorise l'érection d'une chapelle.
Juste avant la première phase de la guerre de Cent Ans, la seigneurie est vendue et finit par entrer en possession des moines de Saint-Jean de Sens. Le village est fortifié, comme tant d'autres de la région, durant le règne de François Ier et après le désastre de Pavie. Cette urbanisation est suivie de l'émergence de faubourgs.
Pendant les guerres civiles dites de Religion, les souverains valois contraignent l’église de France à financer leur effort de défense. Saint-Jean abandonne la seigneurie sous réserve de réméré. Les moines rachèteront plus tard leur seigneurie pour la conserver jusqu'à la Révolution.
Économie
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Le village au XVIe siècle agglomère des vignerons et des artisans, tels les chauriers (fabricants de chaux), des meuniers (trois moulins à eau), des tuiliers. Des services sont alors disponibles (chirurgiens) avec des commerces (bouchers).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2021, la commune comptait 514 habitants[Note 3], en évolution de +1,98 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Chapelle Sainte-Reine construite de 1826 à 1828 par un particulier dont un vœu a été exaucé[16].
Église.
Chapelle Sainte-Reine.
Poids public.
Personnalités liées à la commune
Frede (Suzanne Baulé, dite), animatrice puis directrice de cabarets à Paris et Biarritz qui apparaît comme personnage dans deux ouvrages du prix Nobel de littérature 2014 Patrick Modiano[17], a vécu durant l'Occupation à Voisines, et y a conservé une maison jusqu'en 1960.
D'octobre 1970 à octobre 1973, un ancien pavillon de chasse situé sur la commune, Le Pavillon du Hay, a servi de refuge communautaire aux musiciens, managers et techniciens du groupe rock psychédélique franco-britannique Gong, où y furent bien souvent écrits, répétés ou enregistrés certains des titres de leurs albums de l'époque et notamment, du 3 au 16 août 1973, Angel's Egg (Radio Gnome Invisible part 2) ainsi que The Golden Vibe, double album de Steve Hillage sorti en 2019[18],[19].
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑« Le mot du Maire », La grenouille, Mairie de Voisines, (lire en ligne).
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Etienne Meunier. Chevaliers de Trainel in Recueil de quarante-deux familles appartenant à la chevalerie Sénonaise au Moyen-Age. Cahiers Généalogiques de l'Yonne, tome XIX, 2013, p. 60, 61, 63, 64.
↑Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.