Triple saut aux Jeux olympiques

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Triple saut aux Jeux olympiques
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Généralités
Sport Athlétisme
Triple saut
Organisateur(s) CIO
Éditions 29e en 2021
Catégorie Jeux olympiques

Palmarès
Tenant du titre Pedro Pichardo (2021)
Yulimar Rojas (2021)
Plus titré(s) Viktor Saneïev (3)
Françoise Mbango Etone (2)
Records Kenny Harrison (18,09 m, 1996)
Yulimar Rojas (15,67 m, 2021)

Le triple saut masculin figure au programme des Jeux olympiques depuis la première édition, en 1896 à Athènes. Les femmes ne participent à cette épreuve que depuis les Jeux olympiques de 1996, à Atlanta.

Avec trois médailles d'or remportées consécutivement de 1968 à 1976, l'ex-Soviétique Viktor Saneïev est l'athlète masculin le plus titré dans cette épreuve. La Camerounaise Françoise Mbango Etone détient quant à elle le record de victoires chez les femmes avec deux titres en 2004 et 2008.

Les records olympiques de la discipline sont actuellement détenus par l'Américain Kenny Harrison, crédité de 18,09 m en finale des Jeux olympiques de 1996[1], et par la Vénézuélienne Yulimar Rojas, auteure d'un nouveau record du monde en 15,67 m lors des Jeux olympiques de 2020, à Tokyo[2].

Éditions[modifier | modifier le code]

Années 96 00 04 08 12 20 24 28 32 36 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96 00 04 08 12 16 20 Total
Hommes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 29
Femmes X X X X X X X 7

Hommes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1896-1912[modifier | modifier le code]

James Connolly, premier champion olympique du triple saut, en 1896 à Athènes.

Le triple saut fait partie des douze épreuves d'athlétisme au programme des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne disputés en 1896 au Stade panathénaïque d'Athènes. La finale se déroule le et met aux prises sept concurrents. L'Américain James Connolly s'impose avec un saut à 13,71 m, devant le Français Alexandre Tuffèri (12,70 m) et le Grec Ioánnis Persákis (12,52 m)[3]. Son style de saut est également contesté[4], Connolly est le seul sauteur à exécuter un cloche-pied puis une foulée avant son saut. Après consultation des règlements, confirmant que le mouvement de Connolly n'était pas interdit, le jury valide le saut et désigne l'Américain vainqueur, ce dernier devenant officiellement le premier champion olympique de l'ère moderne[5].

Quatre ans plus tard, à la Croix-Catelan de Paris, l'Américain Meyer Prinstein s'adjuge le titre des Jeux olympiques de 1900 en franchissant 14,47 m. James Connolly, vainqueur à Athènes, se classe deuxième de l'épreuve, devant l'autre américain Lewis Sheldon[6].

Meyer Prinstein remporte une nouvelle victoire aux Jeux olympiques de 1904 à Saint-Louis, avec la marque de 14,35 m, devant ses compatriotes Frederick Engelhardt et Robert Stangland[7]. Aux Jeux de 1900 et 1904, figurent également des épreuves du triple saut sans élan que remporte l'Américain Ray Ewry[8].

En 1908, lors des Jeux olympiques de Londres, la victoire revient au Britannique Tim Ahearne qui s'impose avec la marque de 14,92 m, nouveau record olympique, devant le Canadien Garfield MacDonald et le Norvégien Edvard Larsen[9].

Le titre des Jeux olympiques de 1912, à Stockholm, est remporté sur son sol par le Suédois Gustaf Lindblom avec la marque de 14,76 m, devant ses deux compatriotes Georg Åberg et Erik Almlöf[10].

1920-1936[modifier | modifier le code]

Chuhei Nambu, champion olympique en 1932.

Le concours du triple saut des Jeux olympiques de 1920, à Anvers, est remporté par le Finlandais Vilho Tuulos avec la marque de 14,50 m, performance constituant un nouveau record du monde de la discipline. Les Suédois Folke Jansson et Erik Almlöf sont respectivement deuxième et troisième de l'épreuve[11].

Lors des Jeux olympiques de 1924, au Stade de Colombes, l'Australien Nick Winter s'adjuge le titre olympique en 15,52 m et devance l'Argentin Luis Bruneto et le champion olympique en titre Vilho Tuulos[12].

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam, la victoire revient au Japonais Mikio Oda qui apporte à son pays sa première victoire olympique[8]. Il s'impose grâce à un saut à 15,21 m réalisé lors des qualifications mais pris en compte pour la finale, devant l'Américain Levi Casey et devant Vilho Tuulos qui obtient sa troisième médaille olympique consécutive[13].

Le Japonais Chuhei Nambu, quatrième à Amsterdam, succède à son compatriote Mikio Oda en s'imposant lors des Jeux olympiques 1932 de Los Angeles[14]. Il améliore à cette occasion le record du monde détenu par Oda en atteignant la marque de 15,72 m, et devance le Suédois Erik Svensson et l'autre japonais Kenkichi Oshima[15].

Lors des Jeux olympiques de 1936, à Berlin, Naoto Tajima offre une troisième victoire olympique consécutive pour le Japon en remportant la finale avec un saut à 16,00 m, nouveau record du monde. Il devance son compatriote Masao Harada et l'Australien Jack Metcalfe, l'ancien détenteur du record du monde[16].

1948-1964[modifier | modifier le code]

Adhemar Da Silva, champion olympique en 1952 et 1956.

Lors des Jeux olympiques de 1948, à Londres , le Suédois Arne Åhman remporte le titre olympique sous de fortes intempéries[15] avec la marque de 15,40 m, devant l'Australien George Avery (15,36 m) et le Turc Ruhi Sarıalp (15,02 m)[17].

Quatre ans plus tard, en finale des Jeux olympiques de 1952 à Helsinki, le Brésilien Adhemar Da Silva améliore de 11 cm son propre record du monde en atteignant la marque de 16,12 m à son deuxième essai, avant de porter ce record à 16,22 m à son cinquième essai[18]. Premier brésilien champion olympique de la discipline, il devance largement le Soviétique Leonid Shcherbakov (15,98 m) et le Vénézuélien Arnoldo Devonish (15,52 m).

Adhemar Da Silva conserve son titre olympique à l'occasion des Jeux olympiques de 1956, à Melbourne. Il l'emporte avec un saut à 16,35 m, améliorant le record olympique qu'avait établi l'Islandais Vilhjálmur Einarsson en début de concours avec 16,26 m. Einarsson décroche la médaille d'argent et le Soviétique Vitold Kreyer la médaille de bronze (16,02 m)[19].

Aux Jeux olympiques de 1960 à Rome, le Polonais Józef Szmidt, qui a porté le record du monde à 17,03 m avant ces Jeux, devenant officiellement le premier athlète à atteindre la limite des 17 mètres, remporte le titre en améliorant le record olympique avec la marque de 16,81 m, établi à son troisième essai. Il devance les Soviétiques Vladimir Goryayev (16,63 m) et Vitold Kreyer (16,43 m) qui obtient sa deuxième médaille de bronze consécutive[20].

Józef Szmidt décroche une nouvelle médaille d'or lors des Jeux olympiques de 1964 à Tokyo, où il améliore son propre record olympique en effectuant, à son ultime essai, un saut à 16,85 m. Les Soviétiques Oleg Fedoseyev (16,58 m) et Victor Kravchenko (16,57 m) complètent le podium[21].

1968-1984[modifier | modifier le code]

Viktor Saneïev, champion olympique en 1968, 1972 et 1976.

Lors des Jeux olympiques de 1968, à Mexico, cinq records du monde du triple saut sont améliorés[22]. Le , lors des qualifications, l'Italien Giuseppe Gentile atteint par vent nul la marque de 17,10 m et améliore de 7 cm le record du monde de Józef Schmidt. Le lendemain, en finale, à sa première tentative, l'Italien porte son record à 17,22 m, avant que le Soviétique Viktor Saneïev n'améliore d'un centimètre le record du monde de Gentile avec 17,23 m (+ 2,0 m/s), réussi à son troisième essai. Puis, le Brésilien Nelson Prudêncio ajoute 5 cm au record du monde du Soviétique en établissant la marque de 17,27 m au cinquième essai (+ 2,0 m/s). Enfin, à son sixième et dernier essai, Viktor Saneïev établit le quatrième record du monde de la journée, son deuxième personnel, en atteignant la marque de 17,39 m, bénéficiant là-encore d'un vent favorable de 2,0 m/s[23]. Entre le début et la fin du concours le record du monde a été amélioré de 36 cm. Viktor Saneïev décroche son premier titre olympique, devant Nelson Prudêncio et Giuseppe Gentile.

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1972 à Munich, Viktor Saneïev conserve son titre olympique en s'imposant avec un triple-bond à 17,35 m réussi au premier essai. Il devance de justesse l'Est-allemand Jörg Drehmel, champion d'Europe en 1971, deuxième avec 17,31 m, et Nelson Prudêncio qui obtient le bronze après l'argent de Mexico, avec la marque de 17,05 m[24].

Viktor Saneïev devient l'athlète le plus titré aux Jeux olympiques en s'adjugeant un troisième titre consécutif à l'occasion des Jeux olympiques de 1976. À Montréal, le Soviétique réalise 17,29 m à son cinquième essai et devance l'Américain James Butts (17,18 m) et le Brésilien João Carlos de Oliveira (16,90 m), détenteur du record du monde depuis la saison 1975[25].

Lors des Jeux olympiques de 1980, le Soviétique Jaak Uudmäe obtient la consécration olympique en s'imposant avec la marque de 17,35 m qu'il établit à son troisième essai. Il devance Viktor Saneïev qui à 34 ans, échoue à 11 cm de son quatrième titre olympique consécutif (17,24 m), João Carlos de Oliveira se classant troisième du concours pour la deuxième fois consécutive (17,22 m)[26].

En 1984, aux Jeux olympiques de Los Angeles, et en l'absence des pays du bloc de l'Est pour cause de boycott, la victoire revient à l'Américain Al Joyner qui réalise la marque de 17,26 m dès son premier essai, devançant son compatriote Mike Conley avec 17,18 m et le Britannique Keith Connor avec 16,87 m[27].

1988-2004[modifier | modifier le code]

Jonathan Edwards, champion olympique en 2000.

Le Bulgare Khristo Markov, champion du monde en 1987 et détenteur du record d'Europe avec 17,92 m, remporte le titre des Jeux olympiques de 1988, à Séoul, en établissant en finale un nouveau record olympique avec 17,61 m, et ce à sa première tentative. Il devance trois athlètes soviétiques : Ihar Lapchyne (17,52 m), Aleksandr Kovalenko (17,42 m) et Oleg Protsenko (17,38 m)[28].

Quatre ans plus tard, aux Jeux olympiques de 1992, à Barcelone, l'Américain Mike Conley établit un nouveau record olympique avec 17,63 m dès son deuxième essai, avant de réaliser 18,17 m à sa sixième et dernière tentative, performance au-delà du record du monde mais non homologuée en raison d'un vent de 2,1 m/s supérieur à la limite autorisée[29]. Conley devance son compatriote Charles Simpkins (17,60 m) et le Bahaméen Frank Rutherford (17,36 m).

Lors des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta, l'Américain Kenny Harrison s'adjuge le titre olympique en devançant le détenteur du record du monde britannique Jonathan Edwards qui avait réalisé 18,29 m lors de son titre mondial obtenu l'année passée à Göteborg. Kenny Harrison, qui atteint la marque de 18,09 m à son troisième essai et améliore ainsi de 46 cm le record olympique de Mike Conley, devance de 21 cm Jonathan Edwards (17,88 m) et de 65 cm le Cubain Yoelbi Quesada (17,44 m)[30].

Jonathan Edwards obtient la consécration olympique lors des Jeux olympiques de 2000, à Sydney, en s'imposant avec la marque de 17,71 m qu'il établit à son troisième essai. Il devance le Cubain Yoel García, médaillé d'argent avec 17,47 m et le Russe Denis Kapustin, médaillé de bronze avec 17,46 m[31].

Le concours du triple saut des Jeux olympiques de 2004, à Athènes, couronne le Suédois Christian Olsson, champion du monde en 2003 à Paris, qui réalise 17,79 m à son deuxième essai, signant un nouveau record national. Dans ce concours, quatre de ses sauts sont supérieurs à celui du second, le Roumain Marian Oprea qui réalise avec 17,55 m sa meilleure performance de la saison. La médaille de bronze est remportée par le Russe Danila Burkenya avec 17,48 m[32].

Depuis 2008[modifier | modifier le code]

Christian Taylor, champion olympique en 2012 et 2016.

Lors des Jeux olympiques de 2008, à Pékin, le Portugais Nelson Évora, champion du monde en 2007, devient champion olympique en établissant la meilleure performance mondiale de l'année avec la marque de 17,67 m, réussie à sa quatrième tentative. Il devance sur le podium le Britannique Phillips Idowu, deuxième avec 17,62 m, et le Bahaméen Leevan Sands qui établit un nouveau record national avec 17,59 m[33].

L'Américain Christian Taylor, champion du monde en 2011, remporte le titre des Jeux olympiques de 2012, à Londres, en réalisant la meilleure performance mondiale de l'année avec 17,81 m (+0,6 m/s), réalisée à son quatrième essai[34]. Il devance son compatriote Will Claye, médaillé d'argent avec 17,62 m et le champion d'Europe en titre italien Fabrizio Donato, médaillé de bronze avec 17,48 m[35].

Aux Jeux olympiques de 2016, à Rio de Janeiro, Christian Taylor devient le cinquième athlète de l'histoire à remporter deux titres olympiques au triple saut. Il conserve son titre en effectuant à son sixième et dernier essai son meilleur saut de l'année avec 17,86 m, devançant Will Claye, de nouveau deuxième avec 17,76 m, et le Chinois Dong Bin (17,58 m) qui améliorent tous les deux leur record personnel[36].

En l'absence de Christian Taylor, double champion olympique et quadruple champion du monde, blessé après une rupture d'un tendon d'Achille, la médaille d'or aux Jeux olympiques de Tokyo est remportée par le Portugais Pedro Pichardo qui réalise un triple-bond à 17,98 m à son troisième essai, améliorant de 3 cm son propre record national[37]. Le Chinois Zhu Yaming, qui bat également son record personnel, à son cinquième essai, avec 17,57 m, remporte la médaille d'argent alors que le Burkinabé Hugues Fabrice Zango s'adjuge la médaille de bronze avec 17,47 m. Au terme d'un concours très dense, Will Claye se classe 4e de la finale avec 17,44 m, l'Algérien Yasser Triki terminant 5e avec 17,43 m (nouveau record national).

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1896 James Connolly (USA)
13,71 m
Alexandre Tuffèri (FRA)
12,70 m
Ioánnis Persákis (GRE)
12,56 m
1900 Meyer Prinstein (USA)
14,47 m
James Connolly (USA)
13,97 m
Lewis Sheldon (USA)
13,64 m
1904 Meyer Prinstein (USA)
14,35 m
Frederick Engelhardt (USA)
13,90 m
Robert Stangland (USA)
13,36 m
1908 Tim Ahearne (GBR)
14,92 m
Garfield MacDonald (CAN)
14,76 m
Edvard Larsen (NOR)
14,39 m
1912 Gustaf Lindblom (SWE)
14,76 m
Georg Åberg (SWE)
14,51 m
Erik Almlöf (SWE)
14,17 m
1920 Vilho Tuulos (FIN)
14,50 m
Folke Jansson (SWE)
14,48 m
Erik Almlöf (SWE)
14,27 m
1924 Nick Winter (AUS)
15,52 m
Luis Bruneto (ARG)
15,42 m
Vilho Tuulos (FIN)
15,37 m
1928 Mikio Oda (JPN)
15,21 m
Levi Casey (USA)
15,17 m
Vilho Tuulos (FIN)
15,11 m
1932 Chuhei Nambu (JPN)
15,72 m
Erik Svensson (SWE)
15,32 m
Kenkichi Oshima (JPN)
15,12 m
1936 Naoto Tajima (JPN)
16,00 m
Masao Harada (JPN)
15,66 m
Jack Metcalfe (AUS)
15,50 m
1948 Arne Åhman (SWE)
15,40 m
George Avery (AUS)
15,36 m
Ruhi Sarialp (TUR)
15,02 m
1952 Adhemar da Silva (BRA)
16,22 m
Leonid Shcherbakov (URS)
15,98 m
Arnoldo Devonish (VEN)
15,52 m
1956 Adhemar da Silva (BRA)
16,35 m
Vilhjálmur Einarsson (ISL)
16,26 m
Vitold Kreyer (URS)
16,02 m
1960 Józef Schmidt (POL)
16,81 m
Vladimir Goryayev (URS)
16,63 m
Vitold Kreyer (URS)
16,43 m
1964 Józef Schmidt (POL)
16,85 m
Oleg Fedoseyev (URS)
16,58 m
Viktor Kravtchenko (URS)
16,57 m
1968 Viktor Saneïev (URS)
17,39 m
Nelson Prudencio (BRA)
17,27 m
Giuseppe Gentile (ITA)
17,22 m
1972 Viktor Saneïev (URS)
17,35 m
Jörg Drehmel (GDR)
17,31 m
Nelson Prudencio (BRA)
17,05 m
1976 Viktor Saneïev (URS)
17,29 m
James Butts (USA)
17,18 m
João Carlos de Oliveira (BRA)
16,90 m
1980 Jaak Uudmäe (URS)
17,35 m
Viktor Saneïev (URS)
17,24 m
João Carlos de Oliveira (BRA)
17,22 m
1984 Al Joyner (USA)
17,26 m
Mike Conley (USA)
17,18 m
Keith Connor (GBR)
16,87 m
1988 Khristo Markov (BUL)
17,61 m
Ihar Lapchyne (URS)
17,52 m
Aleksandr Kovalenko (URS)
17,42 m
1992 Mike Conley (USA)
18,17 m
Charlie Simpkins (USA)
17,60 m
Frank Rutherford (BAH)
17,36 m
1996 Kenny Harrison (USA)
18,09 m
Jonathan Edwards (GBR)
17,88 m
Yoelbi Quesada (CUB)
17,44 m
2000 Jonathan Edwards (GBR)
17,71 m
Yoel García (CUB)
17,47 m
Denis Kapustin (RUS)
17,46 m
2004 Christian Olsson (SWE)
17,79 m
Marian Oprea (ROM)
17,55 m
Danil Burkenya (RUS)
17,48 m
2008 Nelson Evora (POR)
17,67 m
Phillips Idowu (GBR)
17,62 m
Leevan Sands (BAH)
17,59 m
2012 Christian Taylor (USA)
17,81 m
Will Claye (USA)
17,62 m
Fabrizio Donato (ITA)
17,48 m
2016 Christian Taylor (USA)
17,86 m
Will Claye (USA)
17,76 m
Dong Bin (CHI)
17,58 m
2020 Pedro Pichardo (POR)
17,98 m
Zhu Yaming (CHN)
17,57 m
Hugues Fabrice Zango (BUR)
17,47 m

Multiples médaillés[modifier | modifier le code]

Hommes
Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Saneïev, ViktorViktor Saneïev Drapeau de l'Union soviétique Union soviétique 1968–1980 3 1 0 4
2= Prinstein, MyerMyer Prinstein Drapeau des États-Unis États-Unis 1900–1904 2 0 0 2
2= da Silva, AdhemarAdhemar da Silva Drapeau du Brésil Brésil 1952–1956 2 0 0 2
2= Szmidt, JózefJózef Szmidt Drapeau de la Pologne Pologne 1960–1964 2 0 0 2
2= Taylor, ChristianChristian Taylor Drapeau des États-Unis États-Unis 2012-2016 2 0 0 2
6= Connolly, JamesJames Connolly Drapeau des États-Unis États-Unis 1896–1900 1 1 0 2
6= Edwards, JonathanJonathan Edwards Drapeau de la Grande-Bretagne Grande-Bretagne 1996–2000 1 1 0 2
6= Conley, MikeMike Conley Drapeau des États-Unis États-Unis 1984–1992 1 1 0 2
9 Tuulos, VilhoVilho Tuulos Drapeau de la Finlande Finlande 1920–1928 1 0 2 3
10 Claye, WillWill Claye Drapeau des États-Unis États-Unis 2012-2016 0 2 0 2
11 Prudêncio, NelsonNelson Prudêncio Drapeau du Brésil Brésil 1968–1972 0 1 1 2
12= Almlöf, ErikErik Almlöf Drapeau de la Suède Suède 1912–1920 0 0 2 2
12= Kreyer, VitoldVitold Kreyer Drapeau de l'Union soviétique Union soviétique 1956–1960 0 0 2 2
12= de Oliveira, João CarlosJoão Carlos de Oliveira Drapeau du Brésil Brésil 1976–1980 0 0 2 2

Record olympique[modifier | modifier le code]

Évolution du record olympique masculin[38],[39]
Marque Athlète Lieu Date Record
13,71 m James Connolly Athènes
14,47 m Meyer Prinstein Paris
14,72 m Timothy Ahearne Londres
14,72 m Timothy Ahearne Londres
14,76 m Garfield MacDonald Londres
14,92 m Timothy Ahearne Londres
15,42 m Luis Brunetto Paris
15,42 m Nick Winter Paris
15,52 m Nick Winter Paris WR
15,72 m Chuhei Nambu Los Angeles WR
15,76 m Naoto Tajima Berlin
16,00 m Naoto Tajima Berlin WR
16,12 m Adhemar Da Silva Helsinki WR
16,22 m Adhemar Da Silva Helsinki WR
16,26 m Vilhjálmur Einarsson Melbourne
16,35 m Adhemar Da Silva Melbourne
16,44 m Józef Schmidt Rome
16,78 m Józef Schmidt Rome
16,81 m Józef Schmidt Rome
16,85 m Józef Schmidt Tokyo
17,10 m Giuseppe Gentile Mexico WR
17,22 m Giuseppe Gentile Mexico WR
17,23 m Viktor Saneïev Mexico WR
17,27 m Nelson Prudencio Mexico WR
17,39 m Viktor Saneïev Mexico WR
17,61 m Khristo Markov Séoul
17,63 m Michael Conley Barcelone
18,09 m Kenny Harrison Atlanta

Femmes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1996-2004[modifier | modifier le code]

Pour le premier concours de triple saut féminin aux Jeux olympiques, à Atlanta, l'Ukrainienne Inessa Kravets s'impose largement avec un saut à 15,33 m, à 17 centimètres de son record du monde établi l'année précédente aux championnats du monde de Göteborg. Derrière elle, la Russe Inna Lasovskaya et la Tchèque Šárka Kašpárková réalisent toutes les deux 14,98 m, mais la médaille d'argent revient à Lasovskaya car elle a effectué un second saut plus performant que Kašpárková (14,70 m contre 14,69 m).

Aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, la Bulgare Teresa Marinova décroche la médaille d'or avec un triple bond à 15,20 m, son record personnel. Elle devance sur le podium la Russe Tatyana Lebedeva (15,00 m) et l'Ukrainienne Olena Hovorova (14,96 m).

En 2004 à Athènes, le concours est remporté par la Camerounaise Françoise Mbango Etone, qui devient la première athlète camerounaise, hommes et femmes confondus, à remporter un titre olympique. Auteure de 15,30 m à son deuxième essai, ses 4 derniers sauts sont tous mesurés au-delà des 15 mètres, ce qui n'était pas encore arrivé dans un concours féminin. Elle devance ainsi de 5 centimètres la Grecque Chrysopiyí Devetzí (15,25 m) et de 16 centimètres Tatyana Lebedeva (15,14 m), qui était déjà médaillée d'argent en 2000.

Depuis 2008[modifier | modifier le code]

Yulimar Rojas, championne olympique en 2021 à Tokyo où elle établit un nouveau record du monde avec 15,67 m.

Françoise Mbango Etone conserve son titre olympique lors des Jeux olympiques de 2008 à Pékin en battant le record olympique de Inessa Kravets avec 15,39 m. Dans un premier temps, le podium est complété par Tatyana Lebedeva (15,32 m) et Chrysopiyí Devetzí (15,23 m), mais elles sont toutes les deux déclassées pour dopage en 2016 et 2017[40]. Par conséquent, la Kazakhe Olga Rypakova récupère la médaille d'argent avec 15,11 m (nouveau record d'Asie) et la Cubaine Yargelis Savigne la médaille de bronze avec 15,05 m[41].

Aux Jeux olympiques de 2012 à Londres, Olga Rypakova gagne la médaille d'or grâce à un saut à 14,98 m, devant la Colombienne Caterine Ibargüen (14,80 m) et l'Ukrainienne Olha Saladukha, la championne du monde en titre[42]. Première kazakhe titrée sur cette épreuve, elle remporte également la première médaille d'or en athlétisme pour le Kazakhstan depuis 16 ans et la victoire d'Olga Shishigina sur 100 mètres haies à Sydney en 2000[43].

En 2016 à Rio de Janeiro, Caterine Ibargüen, double championne du monde en titre, remporte son premier titre olympique avec un bond à 15,17 m, meilleure performance mondiale de l'année[44]. En étant la seule du concours à dépasser la barre des 15 mètres, elle remporte aisément la première médaille d'or de l'histoire en athlétisme pour la Colombie aux Jeux olympiques et devient l'athlète la plus âgée à remporter un titre au triple saut, à 32 ans, 6 mois et 2 jours[45]. Derrière, la jeune Vénézuélienne de 20 ans Yulimar Rojas prend la deuxième place avec 14,98 m, tandis que Olga Rypakova repart avec la médaille de bronze, devenant ainsi la première athlète féminine de l'histoire à remporter 3 médailles olympiques dans cette épreuve.

Lors des Jeux de Tokyo en 2021, Yulimar Rojas, double championne du monde en 2017 et 2019, s'assure dès son premier saut de la médaille d'or avec 15,41 m, nouveau record olympique. Lors de son dernier essai, la Vénézuélienne retombe à 15,67 m et bat de 17 centimètres le record du monde d'Inessa Kravets qui tenait depuis 1995. Devenant la première championne olympique de l'histoire de son pays, tous sports confondus, elle devance largement la Portugaise Patricia Mamona, qui s'adjuge la médaille d'argent avec un nouveau record du Portugal (15,01 m), et l'Espagnole Ana Peleteiro, qui s'empare du bronze avec également un nouveau record national (14,87 m)[46]. La championne olympique en titre Caterine Ibargüen termine quant à elle à la dixième place du concours.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1996 Inessa Kravets (UKR)
15,33 m
Inna Lasovskaya (RUS)
14,98 m
Šárka Kašpárková (CZE)
14,98 m
2000 Tereza Marinova (BUL)
15,20 m
Tatyana Lebedeva (RUS)
15,00 m
Olena Hovorova (UKR)
14,96 m
2004 Françoise Mbango Etone (CMR)
15,30 m
Hrysopiyí Devetzí (GRE)
15,25 m
Tatyana Lebedeva (RUS)
15,14 m
2008[note 1] Françoise Mbango Etone (CMR)
15,39 m
Olga Rypakova (KAZ)
15,11 m
Yargelis Savigne (CUB)
15,05 m
2012 Olga Rypakova (KAZ)
14,98 m
Caterine Ibargüen (COL)
14,80 m
Olha Saladuha (UKR)
14,79 m
2016 Caterine Ibargüen (COL)
15,17 m
Yulimar Rojas (VEN)
14,98 m
Olga Rypakova (KAZ)
14,74 m
2020 Yulimar Rojas (VEN)
15,67 m
Patrícia Mamona (POR)
15,01 m
Ana Peleteiro (ESP)
14,87 m

Multiples médaillées[modifier | modifier le code]

Femmes
Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Mbango Etone, FrançoiseFrançoise Mbango Etone Drapeau du Cameroun Cameroun 2004–2008 2 - - 2
2 Rypakova, OlgaOlga Rypakova Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan 2008-2012-2016 1 1 1 3
3= Ibargüen, CaterineCaterine Ibargüen Drapeau de la Colombie Colombie 2012-2016 1 1 - 2
3= Rojas, YulimarYulimar Rojas Drapeau du Venezuela Venezuela 2016-2021 1 1 - 2
4 Lebedeva, TatyanaTatyana Lebedeva Drapeau de la Russie Russie 2000–2004 - 1 1 2
5 Devetzí, HrysopiyíHrysopiyí Devetzí Drapeau de la Grèce Grèce 2004–2008 - 1 1 2

Record olympique[modifier | modifier le code]

Évolution du record olympique féminin[47],[48]
Marque Athlète Lieu Date Record
14,75 m Inna Lasovskaya Atlanta
14,98 m Šárka Kašpárková Atlanta
14,98 m Inna Lasovskaya Atlanta
15,33 m Inessa Kravets Atlanta
15,39 m Françoise Mbango Etone Pékin
15,41 m Yulimar Rojas Tokyo
15,67 m Yulimar Rojas Tokyo WR

Ancienne épreuve : triple saut sans élan[modifier | modifier le code]

L'épreuve du triple saut sans élan s'est déroulée à deux reprises lors des Jeux olympiques, en 1900 et 1904. L'Américain Ray Ewry remporte deux médailles d'or.

Édition Or Argent Bronze
1900 Drapeau des États-Unis Ray Ewry (USA)
10,58 m (OR)
Drapeau des États-Unis Irving Baxter (USA)
9,95 m
Drapeau des États-Unis Robert Garrett (USA)
9,50 m
1904 Drapeau des États-Unis Ray Ewry (USA)
10,55 m
Drapeau des États-Unis Charles King (USA)
10,16 m
Drapeau des États-Unis Joseph Stadler (USA)
9,60 m

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Grecque Hrysopiyi Devetzi, initialement troisième de l'épreuve est déchue de sa médaille pour dopage. En 2017, la vice-championne olympique russe Tatyana Lebedeva est à son tour convaincue de dopage. Les médailles vacantes reviennent à la Kazakhe Olga Rypakova pour l'argent et à la Cubaine Yargelis Savigne pour le bronze.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en)« Record olympique masculin », sur iaaf.org (consulté le )
  2. (en)« Record olympique féminin », sur iaaf.org (consulté le )
  3. (en) « 1896 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  4. (en) « Connolly numéro un pour l'éternité », sur olympics.com (consulté le )
  5. (en) « James Brendan Connolly », sur olympics.com (consulté le )
  6. (en) « 1900 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  7. (en) « 1904 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  8. a et b Parienté et Billouin 2003, p. 663.
  9. (en) « 1908 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  10. (en) « 1912 Summer Olympics -Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  11. (en) « 1920 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  12. (en) « 1924 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  13. (en) « 1928 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  14. (en) « 1932 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  15. a et b Parienté et Billouin 2003, p. 664.
  16. (en) « 1936 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  17. (en) « 1948 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  18. (en) « 1952 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  19. (en) « 1956 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  20. (en) « 1960 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  21. (en) « 1964 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  22. (en) « 1968 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  23. Parienté et Billouin 2003, p. 670.
  24. (en) « 1972 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  25. (en) « 1976 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  26. (en) « 1980 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  27. (en) « 1984 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
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  29. (en) « 1992 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  30. (en) « 1996 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
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  34. (en) « 2012 Summer Olympics - Triple Jump, Men », sur olympedia.org (consulté le )
  35. (fr) « JO/Athlétisme: l'Américain Christian Taylor remporte l'or du triple saut », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  36. « Christian Taylor conserve son titre olympique du triple-saut » (consulté le )
  37. « Pedro Pichardo sacré champion olympique du triple saut aux JO de Tokyo », sur lequipe.fr,
  38. (en) « Progression du record olympique du triple saut masculin », sur olympedia.org (consulté le )
  39. (en)« Progression du record olympique du triple saut - hommes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
  40. (en) « IOC sanctions two athletes for failing anti-doping test at Beijing 2008 », sur International Olympic Committee, (consulté le )
  41. (en) « Triple Jump Series Result | The XXIX Olympic Games », sur www.worldathletics.org (consulté le )
  42. « - Athlé - JO (F) », sur L'Équipe (consulté le )
  43. (en) « Beijing near-miss leads to London triumph for Rypakova| News », sur www.worldathletics.org (consulté le )
  44. « Caterine Ibargüen championne olympique du triple saut - JO - Athlé (F) », sur L'Équipe (consulté le )
  45. (en) « Report: women's triple jump final – Rio 2016 Olympic Games| News », sur www.worldathletics.org (consulté le )
  46. « Yulimar Rojas bat le record du monde du triple saut avec 15,67m et remporte le titre aux JO de Tokyo », sur L'Équipe (consulté le )
  47. (en) « Progression du record olympiques du triple saut féminin », sur olympedia.org (consulté le )
  48. (en)« Progression du record olympique du triple saut - femmes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]