TER 200

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TER 200
Image illustrative de l’article TER 200
Voiture pilote d'une rame TER 200 en gare de Strasbourg-Ville

Réseau TER Alsace
Terminus (Nancy ou Luxembourg) Strasbourg - Bâle
Histoire
Exploitant SNCF
Exploitation
Matériel utilisé BB 26000, voitures Corail
Temps de parcours 1h18 min

TER 200 est le nom commercial de certains TER Alsace circulant entre Strasbourg et Bâle. Certains trains sont prolongés jusqu'à Nancy et d'autres jusqu'à Luxembourg via Metz, dans le cadre du service international EuroCity.

Ces Trains Express Régionaux ont la particularité d'atteindre 200 km/h, d’où leur nom, alors qu'habituellement la vitesse des TER dépasse rarement 160 km/h. La V200 peut être atteinte sur la grande majorité du parcours (123 km sur les 142 km séparant Strasbourg et Bâle). Cela tient du tracé rectiligne et de l'absence de passages à niveau sur la ligne de la plaine d'Alsace (ligne 3).

Entre Strasbourg et Nancy ou Metz les trains n'atteignent que 160km/h.

Historique

Le service a débuté en 1991. Il s'agit alors du premier train régional roulant à 200 km/h. Les trains sont alors composés de 4 voitures, à raison de 6 allers-retours par jour. Dès 1995, le service atteint 14 allers-retours par jour entre Strasbourg et Mulhouse, grâce au renforcement de 4 nouvelles rames. En 1998, une première étape de cadencement entre en vigueur, avec 1 train toutes les heures entre Strasbourg et Mulhouse. L'année 2002 voit la mise en service à 200 km/h du tronçon entre Mulhouse et Saint-Louis, accompagné de la mise en place du cadencement intégral : les trains partent à heures fixes de Mulhouse et de Strasbourg. À compter de 2006, les voitures Corail sont modernisées, et en 2008 la composition des rames est modifiée pour permettre la réversibilité.

Matériel

Composition des rames

L'EuroCity Vauban en gare de Metz-Ville. Composé de voitures belges et suisses et tracté par une BB 26000 française, ce train entre dans le cadencement du TER 200.

Les rames sont, depuis décembre 2011, composées de 6 à 10 voitures Corail et d'une locomotive BB 26000. Ces rames sont constituées de :

  • 1 voiture-pilote de 2de classe (compartiments ouverts), disposant de 40 places, d'aménagements pour les personnes à mobilité réduite (places réservées, toilettes) et de 6 emplacements pour les vélos ;
  • 4 à 8 voitures de 2de classe (salle) d'une capacité de 88 places et disposant de 2 emplacements pour les vélos ;
  • 1 voiture de 1re classe (salle), celle-ci est toujours placée derrière la locomotive.

La capacité d'une rame dans cette configuration est donc de 452 à 804 places, dont 392 à 744 en 2de classe. Elle peut emporter jusqu'à 22 vélos.

Les rames de 6 voitures sont couramment envoyées vers Nancy et Metz, où la demande est moins forte que sur Mulhouse et Bâle, car certaines gares desservies ont des quais trop courts pour 8 ou 10 voitures. Ces voitures disposent souvent du marquage UIC 200+ sur leur caisse qui leur permet de rouler à V200 en composition raccourcie (4 ou 5 caisses) grâce à des amortisseurs de lacet sur les bogies.

Toutes les voitures Corail du TER 200 ont été rénovées à partir de 2006; les fauteuils ont reçu un nouveau revêtement bleu en 2de et beige en 1re, boiseries, prises électriques, les rideaux ont été remplacés par des stores. Les voitures rénovées ont également reçu nouvelle livrée basée sur la livrée TER grise et bleue mais avec des motifs choisis par le Conseil Régional d'Alsace. Les rames comprennent également certaines voitures Corail Plus.

Les trains EuroCity qui entrent dans le cadencement du service sont tractés par une BB 26000 mais composés de voitures belges ou suisses et ne comportent pas de voiture-pilote, les rames n'étant alors pas réversibles.

Voitures-pilotes

Une des premières voitures-pilotes « B5uxh » en essais à Strasbourg

En 2008, les rames ont été progressivement équipées de voitures-pilotes B5uxh pour assurer les services TER 200 en réversibilité (la locomotive n'a pas à passer d'une extrémité à l'autre du train dans les gares terminus pour repartir dans l'autre sens), dans l'objectif de gagner en régularité, en diminuant les temps de manœuvre. Fournies par Alstom, elles proviennent de la modification d'anciennes voitures équipés de fourgons. On peut noter qu'elles ont été en partie fabriquées à l'usine De Dietrich-Alstom de Reichshoffen en Alsace. Une cabine de conduite a été ajoutée, et elles disposent d'aménagements nécessaires aux personnes à mobilité réduite, aussi bien pour l'accès au train que pour le déroulement du voyage. Elles disposent aussi d'un emplacement pour ranger 6 vélos. La mise en service commercial des rames TER 200 réversibles a eu lieu le .

La modification a nécessité l'installation de nouveaux pantographe 25 kV 50 Hz sur les BB 26000, ces pantographes sont de type AX et développés par Faiveley. L'ancien modèle posait des problèmes lorsque la locomotive poussait la rame, du fait de sa traînée aérodynamique.

Service

En semaine, le service TER 200 est cadencé à l'heure (à la demi-heure aux heures de pointe). On compte 20 allers-retours quotidiens. Les trains circulent entre 5h et minuit. Le service est complété à certaines heures par des TER semi-directs et par des trains grandes lignes internationaux. Le week-end, le cadencement est moins strict : on compte en moyenne un train TER 200 toutes les deux heures, des TER semi-directs circulant aux heures intermédiaires (sauf le dimanche soir, où les TER 200 sont cadencés à l'heure ou à la demi-heure en direction de Strasbourg.

Des trains internationaux EuroCity, qui assurent les relations Suisse-Luxembourg et Suisse-Bruxelles, entrent dans le cadencement du TER 200.

Généralement, les trains desservent Strasbourg-Ville, Sélestat, Colmar, Mulhouse-Ville, Saint-Louis et Bâle. Certaines circulations sont limitées à la section Strasbourg-Mulhouse. Par ailleurs, les gares de Benfeld, Erstein, Rouffach et Bollwiller sont desservies par des TER omnibus ou semi-directs, seuls quelques TER 200 s'y arrêtent.

Les trains se dirigeant vers Nancy desservent également les gares de Brumath, Saverne, Lutzelbourg, Réding, Sarrebourg, Igney-Avricourt et Lunéville.

Les trains à destination de Luxembourg desservent les gares de Brumath, Saverne, Lutzelbourg, Réding, Morhange, Metz-Ville et Thionville.

Interdiction des vélos

Depuis le passage à l'horaire d'hiver en 2007, les vélos sont interdits dans certains trains aux heures de pointe[1]. Cette interdiction est la conséquence d'un manque de capacité d'emport des vélos dans les rames (chaque voiture dispose de 2 places, auxquelles s'ajoutent 6 places dans les voitures-pilotes). Selon la SNCF, l'affluence des vélos provoquait des problèmes de sécurité en empêchant la circulation entre les voitures.

Cette interdiction a provoqué de vives protestations, la mesure étant jugée à l'encontre du développement durable et notamment des engagements du Grenelle de l'environnement. Pour inciter les usagers à laisser leurs vélos en gare, la SNCF a remboursé la première année l'abonnement aux parkings surveillés dans les gares de Mulhouse et Strasbourg aux abonnés TER sur la relation. De plus, elle a assoupli son intention d'origine : le nombre de trains concernés par l'interdiction a été revu à la baisse, alors que tous les trains aux heures de pointe (de 6h à 8h30 et de 16h à 18h) devaient l'être.

Notes et références

  • La lettre TER Alsace, automne 2011

Voir aussi

Article connexe

Lien externe