Servières-le-Château

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Servières-le-Château
Servières-le-Château
La chapelle Notre-Dame-du-Roc.
Blason de Servières-le-Château
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne
Maire
Mandat
Hervé Clavière
2020-2026
Code postal 19220
Code commune 19258
Démographie
Gentilé Servierois, Servieroises
Population
municipale
581 hab. (2021 en diminution de 8,21 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 07′ 52″ nord, 2° 01′ 33″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 589 m
Superficie 24,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Argentat-sur-Dordogne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Servières-le-Château
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Servières-le-Château

Servières-le-Château est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Dordogne (retenue du barrage d'Argentat) vue depuis Glény.

Au sud du département de la Corrèze, la commune de Servières-le-Château s'étend sur 24,24 km2. Elle est située en rive gauche de la Dordogne qui borde le territoire communal à l'ouest au niveau des lacs de retenue des barrages du Chastang et d'Argentat. Son affluent, la Glane (ou Glane de Servières) conflue avec la Dordogne sur le territoire communal, en aval du barrage de Glane de Servières et de sa retenue, le lac de Feyt. Bien que la majeure partie de la commune soit située en rive gauche de la Dordogne, une portion minime du territoire se trouve en rive opposée, au niveau des lieux-dits la Roche du Port et le Port, face à Glény.

L'altitude minimale, 195 mètres, se trouve à l'extrême-sud-ouest, près du Bois du Pic, au niveau du lac de retenue du barrage d'Argentat, là où la Dordogne quitte la commune et sert de limites à celles de Hautefage et Saint-Martial-Entraygues. L'altitude maximale avec 589 mètres est localisée à l'est, au lieu-dit la Croix d'Haute Brousse, en limite de Saint-Privat.

Le bourg de Servières-le-Château, au croisement des routes départementales (RD) 29, 29E4 et 75, se situe, en distances orthodromiques, huit kilomètres au nord-est d'Argentat.

La commune est également desservie par les RD 75E1, 75E2, 75E3 et 129, alors que la RD 980 limite la commune au sud sur près de quatre kilomètres.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Servières-le-Château est limitrophe de sept autres communes.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 390 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Privat à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 324,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Servières-le-Château est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,6 %), prairies (30,4 %), eaux continentales[Note 2] (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Servières-le-Château est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Servières-le-Château.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 1,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 371 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2007. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, de Marèges, de l'Aigle, du Chastang, de Neuvic d'Ussel et de Marcillac, des ouvrages de classe A[Note 3] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[19].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Servières-le-Château est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Serveria en 1318, selon Ernest Nègre ce nom désigne une forêt dans laquelle on trouve des cerfs[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le hameau de Glény et la vallée de la Dordogne.

Le bourg primitif se trouvait au bord de la Dordogne, au hameau de Glény, cité dès 875, et qui était autrefois (vers 1688) chef-lieu de paroisse.

En 1919, la commune de Servières prend le nom de Servières-le-Château[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
avant 1988 ? Marcel Croizet    
         
mars 2001 avril 2014 Pierre Laffaire PS  
avril 2014 mai 2020 Marie-Christine Suder   Pharmacienne
mai 2020 En cours Hervé Clavière DVG Employé

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 581 habitants[Note 4], en diminution de 8,21 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4301 1151 2299961 1561 3931 3941 3241 338
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3601 2931 3241 1631 1401 1681 1351 1501 163
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1691 0628918098358868181 0521 209
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
703645618718772720678668616
2021 - - - - - - - -
581--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château de Servières du XIIIe siècle est une ancienne possession de l'abbaye d'Aurillac. Cette ancienne place forte occupe un site pittoresque au-dessus des gorges profondes de la Glane, dans un cirque de rochers déchiquetés. L'ancien château, qui appartint aux Turenne, fut incendié en 1916 par des officiers allemands internés. Il a été restauré depuis.
  • Le barrage du Chastang construit sur le cours de la Dordogne entre 1947 et 1952 dépend pour moitié (rive gauche) du territoire communal, l'autre partie dépendant de Saint-Martin-la-Méanne. Sa retenue est longue de près de trente kilomètres, dont quatre bordent Servières-le-Château.
  • Huit kilomètres en aval du Chastang, le barrage d'Argentat forme une retenue dont la partie amont borde également le territoire communal.
  • Beaucoup plus modeste, le barrage de Glane de Servières barre le cours de la Glane depuis 1958[26] et forme une retenue longue de deux kilomètres, le lac de Feyt, partagé entre Servières-le-Château à l'ouest et Saint-Privat à l'est.
  • L'église Saint-Laurent de Servières.
  • La chapelle Notre-Dame-du-Roc.
  • La chapelle de Glény est un édifice religieux du XIIe siècle ; son architecture est à nef centrale, avec contreforts et clocher à peigne. Incendiée pendant la Révolution, il n'en restait que le chœur ruiné, aujourd'hui restauré. Propriété de la commune, la chapelle est classée au titre des monuments historiques depuis 1952[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Servières-le-Château Blason
Parti, au 1er, coticé d'or et de gueules de douze pièces,au 2d, d'argent à la bande de gueules accompagnée de six flanchis de même rangés en orle, sur le tout d'azur à un château sommé de trois tours d'argent ouvert et ajouré du champ.
Détails
Armes parlantes.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Servières-le-Château et Saint-Privat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Privat » (commune de Saint-Privat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Privat » (commune de Saint-Privat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Servières-le-Château », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Servières-le-Château », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. Article R214-112 du code de l’environnement
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, p.1275 Lire en ligne
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Glane de Servières sur le site Hydrelect, consulté le 22 juillet 2015.
  27. « Chapelle de Glény », notice no PA00099897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 22 juillet 2015.