Saint-Seine-l'Abbaye
Saint-Seine-l'Abbaye | |
Vue générale. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Dijon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saint-Seine |
Maire Mandat |
Daniel Malgras 2014-2020 |
Code postal | 21440 |
Code commune | 21573 |
Démographie | |
Population municipale |
377 hab. (2014) |
Densité | 98 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 26′ 30″ nord, 4° 47′ 24″ est |
Altitude | Min. 429 m Max. 570 m |
Superficie | 3,84 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Seine-l'Abbaye (chef-lieu) |
Localisation | |
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Saint-Seine-l'Abbaye, anciennement Saint-Seine-en-Montagne, est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne. Elle est traversée par l'Ougne.
Géographie
Communes limitrophes
Champagny | Vaux-Saules | |||
N | ||||
O Saint-Seine-l'Abbaye E | ||||
S | ||||
Bligny-le-Sec | Saint-Martin-du-Mont |
Histoire
- Antiquité / Route de l'ambre et de l'étain
Depuis la haute antiquité, Saint-Seine-l'Abbaye est un lieu stratégique, carrefour commercial important entre le nord de la France et les Flandres et les comptoirs romains ou grecs du Midi.
Le village devient le siège d'une abbaye bénédictine fondée au VIe siècle par Saint Sequanus (Saint-Seine).
Vers 731, la Burgondie et en particulier l'abbaye de Saint-Seine est pillée et brûlée par le passage des Sarrasins.
La puissance monastique des moines s'étend peu à peu jusqu'à ce que Charles le Gros cède ses droits fonciers attenants au domaine (fiscus régius) sous la demande de Waremberg, abbé de Saint-Seine, lors du passage du Roi en 886 à Langres.
Les Normands et les Hongrois lors de leur passage au IXe siècle (888) ruinent à nouveau le pays.
Ravagée puis relevée en 981, l'abbaye connaît son apogée au XIIIe siècle.
Pendant plusieurs siècles, l'histoire du village de Saint-Seine se confond avec celle de son abbaye.
- Histoire du moine Sigo (ou "saint Seine")
Probablement originaire de Mesmont (l'antique chef-lieu du pays) et fils du comte de Mesmont, Sigo se fait moine au VIe siècle à Moutiers-Saint-Jean, avant de s'installer dans la forêt de Cestres (aujourd'hui modeste hameau du canton). Il fut l'initiateur de l'une des plus puissantes abbayes bourguignonnes. Le jeune et vigoureux abbé entreprend de construire les bâtiments primitifs du monastère, défrichant plusieurs des terrains alentour et multipliant les guérisons et miracles. Sigo meurt en 581.
Son patronyme évolue au fil du temps en « Soigne », puis en « Seigne », et est finalement assimilé à la Seine toute proche pour être latinisé en « Sanctus Sequanus », lui conférant son nom définitif de saint Seine lors de sa canonisation. En 534 il laissera ce nom au village de Saint-Seine-l’Abbaye.
La légende dit que l’abbé Sequanus serait le descendant d’un prêtre de la déesse Sequana à l’origine du nom du fleuve qui arrose Paris. Les vestiges d’un ancien temple gaulois ont été découverts près de la source de la Seine.
- Construction de l'abbatiale
L'abbaye de Saint-Seine, appelée d'abord Sainte-Marie de Cestres, est fondée en 534 par Sigo. L'abbaye compte alors, entre autres, parmi ses religieux saint Benoît d'Aniane en 774, le réformateur de l'ordre de saint Benoît de Nursie au IXe siècle.
En l'an 805, Charlemagne confirme les donations et privilèges dont jouissaient, dans le pays Lingon (évèché de Langres), les églises et monastères dont les archives avaient été anéanties par l'invasion arabe. La charte perdue, c'est son fils, Louis le Pieux qui, en 817, confirma à nouveau les propriétés de l'abbaye de Saint-Seine.
Au début du XIIIe siècle, l'abbé Olivier entreprend la construction de l'abbatiale.
- Époque contemporaine
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Seine-en-Montagne[1].
Héraldique
Les armes de Saint-Seine-l'Abbaye se blasonnent ainsi : D'azur au dextrochère de carnation, habillé d'une manche large d'argent, tenant une crosse contournée d'or posée en pal. Il s'agit des armoiries de l'abbaye. La crosse tournée vers la droite indique la dépendance vis-à-vis de l'évêché. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[4],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 377 habitants, en augmentation de 3,86 % par rapport à 2009 (Côte-d'Or : 1,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
L'abbaye de Saint-Seine est une ancienne abbaye bénédictine dont l'origine remonte au VIe siècle. Son plan est de type bénédictin avec trois nefs, transept et absidioles échelonnées. Ses chevets plats montrent une influence cistercienne. L'édifice achevé en 1235 brûle 20 ans plus tard en 1255, n'épargnant que le chœur et le croisillon nord. La reconstruction ne sera effectuée que vers la fin du XIVe siècle et au XVe siècle. Des 2 tours prévues à la façade, seule la tour nord fut achevée vers 1484. Du monastère qui se développait au sud de l'église il ne reste, de nos jours, que des bâtiments du XVIIIe siècle.
Cet édifice est le plus ancien site sacré du gothique bourguignon avec son porche couvert du XVe siècle, sa nef à quatre travées et collatéraux, puis ses stalles sculptées du XVIIIe siècle. Elles sont le chef-d'œuvre de Guillaume Theiss, artisan luxembourgeois installé au pays, et remplaçant celles du siècle précédent installées par Jean IV de Blaisy.
La fresque de la clôture nord datant de 1504 et composée de deux rangées de 21 tableautins illustre la vie de saint Seine. Pendant la Révolution, ces fresques subissent des dégradations. Classées au registre des monuments historiques en 1908, elles ont été, petit à petit, réhabilitées et restaurées.
L'abbatiale de Saint-Seine fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis 1862[7].
Personnalités liées à la commune
- Georges Joseph Dufour (1758-1820),général des armées de la République et de l'Empire(nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
- Jean-Baptiste Martenot, architecte
- Marie-Alphonse Sonnois (1828-1913), évêque de Saint-Dié (Vosges) puis archevêque de Cambrai (Nord) était le fils d'un médecin de Saint-Seine-l'Abbaye et y passa son enfance.
- Roger Guillemin, professeur de neuro-endocrinologue, prix Nobel de médecine en 1977, y exerça comme médecin généraliste en 1948.
- Philibert Guettet,né à Perrecy-les-Forges,(30.04.1813),décédé à St-Seine l'Abbaye (21.01.1900). Médecin hydrothérapeute,fait Officier de la couronne du chêne par le Roi Guillaume II des Pays-Bas en 1845.Fonda en 1846 un Etablissement d'hydrothérapie à St Seine dans la maison conventuelle de l'ancienne abbaye.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Saint-Seine-l'Abbaye », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Décès de Christian Myon sur le site de l'UNSA, consulté le 4 août 2012.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Abbatiale de la Purification et Saint-Seine », notice no IA21000933, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture