Pișcolt

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Pișcolt
Noms locaux
(ro) Pișcolt, (hu) PiskoltVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Județ
Chef-lieu
Pișcolt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Superficie
73 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
128 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
2 932 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
40,2 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Cosmin-Vasile Varga (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Contient les localités
Pișcolt (d), Resighea (d), Scărișoara Nouă (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Code postal
447250Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Pișcolt (Piskolt en hongrois) est une commune roumaine du județ de Satu Mare, dans la région historique de Transylvanie et dans la région de développement du Nord-Ouest.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Pișcolt est située dans le sud-ouest du județ, à la limite avec le județ de Bihor et la Hongrie, dans la paline de Carei, à 17 km au sud-ouest de Carei et à 46 km au sud-ouest de Satu Mare, le chef-lieu du județ.

La municipalité est composée des trois villages suivants (population en 2002)[1] :

  • Pișcolt (2 284), siège de la commune ;
  • Resighea (469) ;
  • Scărișoara Nouă (510).

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention écrite du village de Pișcolt date de 1329 tandis que le village de Resighea est mentionné dès 1215 Par contre, Scărișoara Nouă n'apparaît qu'en 1924, au moment de sa fondation par des colons venus des monts Apuseni, dans le județ d'Alba[2].

La commune, qui appartenait au royaume de Hongrie, faisait partie de la principauté de Transylvanie et elle en a donc suivi l'histoire.

Après le compromis de 1867 entre Autrichiens et Hongrois de l'empire d'Autriche, la principauté de Transylvanie disparaît et, en 1876, le royaume de Hongrie est partagé en comitats. Pișcolt intègre le comitat de Bihar (Bihar vármegye) dont le chef-lieu était la ville de Nagyvárad, aujourd'hui Oradea.

À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Empire austro-hongrois disparaît et la commune rejoint la Grande Roumanie au traité de Trianon et le județ de Bihor.

En 1940, à la suite du deuxième arbitrage de Vienne, elle est annexée par la Hongrie jusqu'en 1944, période durant laquelle la communauté juive de la commune a été exterminée par les nazis. Elle réintègre la Roumanie après la Seconde Guerre mondiale au traité de Paris en 1947. Pișcolt est intégré au județ de Satu Mare en 1968, lors de la réorganisation administrative du pays.

Politique[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal de Pișcolt compte 13 sièges de conseillers municipaux. À l'issue des élections municipales de juin 2008, Cosmin Vasile Varga (PD-L) a été élu maire de la commune[3].

Élections municipales de 2008[4]
Parti Nombre de conseillers
Parti démocrate-libéral (PD-L) 5
Parti social-démocrate (PSD) 4
Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) 1
Parti de la Nouvelle Génération - Chrétien-démocrate 1
Candidat indépendant 1

Religions[modifier | modifier le code]

En 2002, la composition religieuse de la commune était la suivante[5] :

Démographie[modifier | modifier le code]

Pișcolt fait partie des communes du județ de Satu Mare qui avaient au début du XXe siècle une nette majorité de population hongroise et qui ont vu les Roumains devenir majoritaires après le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie en 1919.

En 1910, à l'époque austro-hongroise, la commune comptait 2 198 Hongrois (63,86 %), 1 202 Roumains (34,92 %), 28 Allemands (0,81 %)[6] et 13 Ukrainiens (0,38 %)[1].

En 1930, on dénombrait 2 765 Roumains (65,77 %), 1 046 Hongrois (24,88 %), 133 Allemands (3,16 %), 125 Juifs (2,97 %) et 118 Tsiganes (2,81 %)[1].

En 1956, après la Seconde Guerre mondiale, 3 644 Roumains (73,42 %) côtoyaient 1 306 Hongrois (26,31 %)[1].

En 2002, la commune comptait 2 020 Roumains (61,90 %), 796 Hongrois (24,39 %) et 433 Tsiganes (13,26 %)[5]. On comptait à cette date 1 173 ménages et 1 161 logements[7].

Évolution démographique
1880 1890 1900 1910 1920 1930 1941 1956 1966
2 4032 8453 1373 4423 5074 2044 4214 9634 540
1977 1992 2002 2007 - - - - -
3 7973 1073 2633 184[8]-----

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la commune repose sur l'agriculture (céréales, légumes, fruits, vigne, tabac) et l'élevage[9]. Un gisement de gaz naturel a été repéré sur le territoire communal mais n'est pas en exploitation.

Communications[modifier | modifier le code]

Routes[modifier | modifier le code]

Pișcolt est située sur la route nationale DN19 (Route européenne 671) qui rejoint Oradea au sud-ouest et Carei et Satu Mare au nord-est.

La route régionale DJ169C mène au sud vers Andrid et Tășnad tandis que la DJ196C rejoint au nord les villages de resighea et Scărișoara Nouă.

Voies ferrées[modifier | modifier le code]

Pișcolt est desservie à la gare de Resighea par la ligne des chemins de fer roumains (Căile Ferate Române) Oradea-Satu Mare.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Pișcolt, église réformée d'origine gothique (XVe siècle), détruite au XVIIe siècle par les raids ottomans, reconstruite en 1730, endommagée en 1834 par un violent séisme, classée monument historique[10],[11].
  • Pișcolt, église orthodoxe datant de 1860[10].
  • Pișcolt, manoir Gorove Janus de la fin du XIXe siècle[12].
  • Resighea, église orthodoxe datant de 1830[10].
  • Resighea, chapelle catholique romaine Ste Rosalie de la famille Jasztrabsky datant de 1870[13].
  • Scănișoara Nouă, monastère orthodoxe St Jean Baptiste construit entre 1991 et 1998[14].
  • Scănișoara Nouă, musée ethnographique Moților de la colonisation du village[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (hu) Recensements de 1850 à 2002
  2. Piscolt sur le site du judet, culture
  3. (ro) Liste des maires élus en 2008
  4. (ro) Résultats des élections municipales de 2008
  5. a et b (ro) Statistiques officielles du recensement de 2002
  6. Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, il n'existait pas de nationalité juive ou tsigane, c'est pourquoi de nombreux habitants juifs, de culture allemande et le plus souvent germanophones, se déclaraient allemands, à ne pas confondre avec les communautés allemandes (principalement d'origine souabe) installées en Transylvanie, les statistiques de l'Entre-deux guerres permettent de faire la distinction
  7. (ro) Informations diverses sur la commune
  8. La population de Pișcolt en 2007 sur le site de l'Institut National de Statistiques de Roumanie
  9. (ro) Histoire de Piscolt
  10. a b et c Lieux de culte en Roumanie
  11. (en) Histoire de l'église réformée de Piscolt
  12. Piscolt sur le site du judet
  13. (ro) Histoire de Resighea
  14. (ro) Histoire de Scanisoara Noua
  15. (ro) Fiche du musée

Liens externes[modifier | modifier le code]