Michel Tabachnik
Naissance |
Genève, Suisse |
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Activité principale | Compositeur, chef d'orchestre |
Lieux d'activité | Brussels Philharmonic |
Maîtres | Pierre Boulez, Igor Markevitch |
Site internet | www.tabachnik.org |
Michel Tabachnik, né le à Genève en Suisse, est un chef d'orchestre et compositeur suisse.
Chef d'orchestre
Michel Tabachnik fut très jeune le chef titulaire de l'Orchestre de la Fondation Calouste-Gulbenkian à Lisbonne. Plus tard, il fut chargé par le Ministère de la Culture français de fonder l'Orchestre philharmonique de Lorraine, à Metz. Puis, Pierre Boulez lui confia la création et la direction musicale de l'Ensemble intercontemporain à Paris. Il fut le directeur artistique de l'Orchestre des Jeunes du Québec (1985-1989) et, sur une période de douze ans, de celui des Jeunes de la Méditerranée qu'il a lui-même fondé en 1984.
Pédagogue respecté, il donna de nombreuses master classes à Amsterdam (NOS de Hilversum), à Lisbonne (Fondation Gulbenkian), au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, à l'Académie de Stockholm, etc. Il fut nommé professeur de direction d'orchestre successivement à l'Université de Toronto (1984-1991) et à l'Académie royale de musique de Copenhague (1993-2001).
Il a notamment enregistré pour Erato et Lyrinx. Sa discographie témoigne de l'éclectisme de son répertoire, qui s'étend de Beethoven à Honegger, de Wagner à Xenakis. Son enregistrement du Concerto de piano de Schumann (avec Catherine Collard comme soliste) fut plébiscité par le jury international de la Radio suisse romande qui le désigna comme la meilleure exécution.
Il est l'invité des plus grands orchestres du monde, comme :
- l'Orchestre de Paris[1] ;
- l'Orchestre de l'Opéra de Paris ;
- le Berliner Philharmoniker[2] ;
- le Concertgebouw d'Amsterdam ;
- le BBC Symphony Orchestra (Londres)[3] ;
- l'Opera di Roma ;
- le Stockholm Filharmoniska Orkester ;
- l'Orchestre national de Cannes ;
- l'Orchestre de la Suisse romande (Genève) ;
- le NHK Symphony Orchestra (Tokyo), etc.
De décembre 2007 à 2015 il est le chef d'orchestre et directeur artistique du Brussels Philharmonic.
Depuis 2010, Michel Tabachnik est le chef d'orchestre honoraire du Noord Nederlands Orkest des Pays-Bas.
En , Michel Tabachnik est désigné par la revue Classica « meilleur interprète » de La Mer (Claude Debussy) devant Pierre Boulez, ainsi que devant toutes les versions discographiques de référence de cette œuvre. Cette distinction fut décernée dans le cadre d'une écoute à l'aveugle par un jury prestigieux[4].
Influences
Il a étudié le piano, la composition et la direction dans sa ville natale de Genève. À peine ses études terminées, il devint un protégé d'Igor Markevitch, de Herbert von Karajan et surtout de Pierre Boulez, dont il fut l'assistant pendant quatre années, principalement avec l'Orchestre de la BBC, à Londres (1966-1971). Cette collaboration l'a rapproché de la musique d'avant-garde. Ainsi, il a exécuté un grand nombre de premières mondiales, en particulier du compositeur Iannis Xenakis qui le considérait comme son interprète favori[5].
Compositeur
En plus de son travail de chef d'orchestre, Michel Tabachnik compose. C'est ainsi qu'il a honoré de nombreuses commandes, dont La Légende de Haïsha pour le Bicentenaire de la Révolution française, Le Cri de Mohim pour les 700 ans de la Confédération suisse, ou Le Pacte des Onze pour l'IRCAM de Paris.
En 1995, Michel Tabachnik fut consacré Artiste de l'année par le « Centro Internazionale di Arte italien e Cultura » à Rome.
En 2016, il compose la musique de l'opéra Benjamin, dernière nuit, drame lyrique en quatorze scènes, d'après le livret de Régis Debray, sur le philosophe allemand Walter Benjamin, créé à l'Opéra de Lyon le .
L'affaire du Temple solaire
Passionné par la philosophie, l'ésotérisme et la spiritualité, il rencontre en 1977 Joseph Di Mambro. En 1981, Michel Tabachnik devient le président de la Fondation Golden Way[6] que Jo Di Mambro créa trois ans plus tôt à Genève[7]. Dans le cadre de l'OTS créé ensuite, Tabachnik écrit les Archées, textes ésotériques constituant l'enseignement réservé à l'élite de l'ordre[8]. Dans ces textes, il évoque notamment la question de la « transmutation par la carbonisation » des corps[9].
Entre 1994 et 2006, à la suite des drames survenus au sein de l'Ordre, il est poursuivi en France pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ». Le , il est relaxé par le tribunal correctionnel de Grenoble. Le parquet ayant fait appel, il est une deuxième fois relaxé en . L'avocat général avait estimé que Michel Tabachnik n'était pas un membre important de la secte[10],[11]. La justice suisse a prononcé un non-lieu pour les affaires des tragédies de Salvan et Cheiry, en Suisse () et du Vercors (Saint-Pierre-de-Chérennes, ). Il a été défendu par Francis Szpiner.
Publications
- Bouc émissaire, préface de Pierre Boulez, éd. Michel Lafon, 1997.
- Il était une fois un enfant, roman, éd. de l'Aire, 1999.
- De la musique avant toute chose, préface de Régis Debray, Essai, éd. Buchet/Chastel, 2008.
- L’Homme sauvage, roman, éd. Ring, 2013.
- Ma rhapsodie, éd. Buchet/Chastel, 2016.
Compositions musicales
- Supernovae, 1967
- Frise, 1968
- Fresque, 1969
- Invention à 16 voix, 1972
- Mondes, 1972
- Sillages, 1972
- D'autres Sillages, 1972
- Movimenti, 1973
- Éclipses, 1974
- Argile, 1974
- Trois Impressions, 1975
- Les Perséïdes, 1981
- Cosmogonie, 1981
- l'Arch, 1982
- 7 Rituels Atlantes, 1984
- Pacte des onze (Évangile selon Thomas), 1985
- Élévation, 1990
- Prélude à la Légende, 1989
- Le Cri de Mohim, 1991
- Évocation, 1994
- La Légende de Haïsha, 1989
- Concerto pour piano et orchestre de chambre, 2003
- Nord pour orchestre, 2006
- Diptyque-écho, Concerto pour violon et orchestre, 2008
- Genèse, pour violon solo et orchestre, 2010
- Lumières fossiles, pour orchestre, 2011
- Benjamin, dernière nuit, opéra, 2012
- Le livre de Job, 2013
- Benjamin, dernière nuit, drame lyrique en quatorze scènes, 2016
Références
- Michel Tabachnik : retrouvailles réussies avec l'Orchestre de Paris, Navimag, .
- Michael Eriskat, Lorsque Karajan l’endendit diriger Brahms, il lui confia la direction du Berliner Philharmoniker tous les ans pendant dix ans
- Biographie de Michel Tabachnik, Site du Brussels Philharmonic.
- Revue Classica 159 : http://www.radioclassique.fr/lactu-du-classique/dossiers/dossiers-detail/la-mer-de-debussy-lecoute-en-aveugle.html
- Michel tabachnik, Michel Tabachnik, chef d’orchestre : influences musicales et amitiés, micheltabachnik.com, 3 août 2010
- Serge Pueyo, Ordre du temple solaire : les larmes de Tabachnik « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Le Figaro, consulté le 6 septembre 2011
- l'Ordre du temple solaire, La Croix consulté le 6 septembre 2011
- Marc Pivois, La musique funèbre de Michel Tabachnik, Libération, consulté le 6 septembre 2011
- Institut national de l'audiovisuel, « Les mystères de l’Ordre du Temple Solaire | Archive INA » (consulté le )
- Michel Tabachnik relaxé en appel L'Express, consulté le 18 juillet 2011
- Ordre du Temple solaire : la relaxe de Michel Tabachnik confirmée en appel, Le Monde, 20 décembre 2006
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site officiel de Michel Tabachnik
- Blog de Michel Tabachnik
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