Marcel Alexandre Bertrand

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Marcel Alexandre Bertrand
Fonctions
Vice-président
Société géologique de France
Président de la Société géologique de France
Professeur d'université (d)
École nationale supérieure des mines de Paris
-
Vice-président
Société géologique de France
Ingénieur en chef des mines (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Conjoint
Mathilde Mascart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Service géologique national (d) (à partir de )
Compagnie des chemins de fer de l'Est (-)
Établissement thermal de Luxeuil-les-Bains (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions
Œuvres principales
Découverte des nappes de charriage, fondation de la tectonique
Vue de la sépulture.

Marcel Alexandre Bertrand, né à Paris le et mort à Paris le , est un géologue français, fondateur de la tectonique moderne par ses études sur les Alpes et sa découverte des nappes de charriages.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du mathématicien Joseph Bertrand, il entre en 1867 à l'École polytechnique, puis en 1869 à l'École des mines de Paris[1]. Après différents emplois dans l'est de la France, il entre en 1877 au service de la Carte géologique de France. Il étudie particulièrement le Jura, la Provence et les Alpes.

Il porte alors son attention sur les montagnes et cherche à comprendre leur formation (Orogenèse). Il réussit à expliquer le double pli des Alpes de Glaris, puis l'anomalie stratigraphique du Beausset, élabore des théories nouvelles et les présente aux congrès géologiques de Zurich et de Saint-Pétersbourg.

Sa découverte des nappes de charriage le fait considérer comme le fondateur de la tectonique moderne. Il précise l'hypothèse d'Eduard Suess et avance que l'Amérique du Nord et l'Europe sont formées de trois plissements successifs situés au bord sud d'un vieux continent primitif.

Marcel Bertrand devient en 1886 professeur de géologie à l'École nationale des mines. En 1886 et 1888, il reçoit successivement le prix Vaillant (concours de géologie) et le prix Fontannes (de la Société géologique de France). En 1888, un hommage lui est rendu au cours de la réunion de la Société géologique de France, présidée par Louis Abel Girardot. Il reçoit de nouveau le prix Vaillant en 1890, puis le prix Petit d'Ormoy en 1893. En 1896, il est élu à l'Académie des sciences.

Il avait épousé en 1886 Mathilde Mascart, fille du physicien Éleuthère Mascart. En 1900, il perdit sa fille aînée Jeanne, âgée de treize ans, ensevelie dans un éboulement presque devant ses yeux, et il ne s'en remit pas. Il est mort à Paris en 1907.

Ses quatre autres enfants sont Fanny Bertrand, qui épousa le peintre William Laparra (1873-1920) ; Claire Bertrand (1890-1969), peintre, qui épousa le peintre Willy Eisenschitz (1889-1974) ; Thérèse Bertrand (1895-1987), membre de l'Académie nationale de médecine, qui épousa Philippe Fontaine, industriel, et Louise Bertrand (1901-1992), qui épousa le géologue Eugène Raguin (1900-2001).

Découverte des nappes de charriages[modifier | modifier le code]

En 1884, en comparant les Alpes de Glaris en Suisse et le bassin houiller franco-belge, Marcel Bertrand constate que les différentes strates ne sont pas dans la configuration théorique. En effet des strates plus anciennes (400 millions d'années) recouvrent des strates plus récentes (300 millions d'années). Il appelle ces anomalies des nappes de recouvrement (aujourd'hui nappes de charriages). Il explique leur présence par des poussées latérales qui amèneraient d'anciennes strates à recouvrir des plus récentes. Il applique sa théorie à un autre phénomène similaire : l'anomalie du Beausset dans le Var[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Mort en 1907 à Paris, il est inhumé au cimetière de Montparnasse (12e division).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ecole des mines de Paris, relevé de notes de Marcel Bertrand », sur Annales des mines (consulté le )
  2. Gabriel Gohau, « Au Temps des Continents Perdus », Les Cahiers de Science et vie,‎ , p. 6-20
  3. « Cote LH//219/1 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]