Lilian Stevenson

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Lilian Stevenson
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Lilian Stevenson (1870-1960) est une militante pacifiste chrétienne d’origine irlandaise, qui a fait partie des fondateurs de l’International Fellowship of Reconciliation (Mouvement international de la Réconciliation), et en a été l'historiographe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lilian Stevenson est née à Dublin (Irlande) le dans une famille fortunée. Chrétienne convaincue, elle devient l'un des leaders du Mouvement étudiant chrétien en Grande-Bretagne (en)[1].

Son action dans le mouvement pacifiste chrétien, qu'elle sert souvent de sa plume habile, est déterminée et déterminante :

  • En 1914, elle participe à la conférence de Cambridge qui lance le groupe pacifiste chrétien en Grande-Bretagne[2]. Peu après, en 1915, ce groupe forme le Fellowship of Reconciliation ou Mouvement de la Réconciliation.
  • Elle participe aux Rencontres de Bilthoven de 1919, 1920 et 1921. De la rencontre de 1919 qui réunit une cinquantaine de personnes, on retient sa formule : « nous nous rencontrés comme des étrangers, nous sommes repartis unis en une fraternité » (« We met as strangers: we parted a Fellowship. »). À la suite de ces conférences est créé le MTCI (Movement Towards a Christian International) qui prend en 1923 le nom d'IFOR (International Fellowship of Reconciliation) - en français : Mouvement international de la réconciliation. Par ailleurs, Pierre Ceresole, qui participe à ces rencontres et y décide en 1920 de fonder le Service civil international, était tombé amoureux de Lilian Stevenson mais celle-ci ne répondit pas à sa demande en mariage[3].
  • En 1920, un groupe de pacifistes chrétiens se réunit dans la maison de Lilian Stevenson à Cooldara dans le centre de l'Irlande pour une conférence et une réunion de prière pour l'Irlande. Ce groupe lança un appel aux églises afin qu'elles prennent l'initiative d'appeler à une conférence pour traiter de l'indépendance irlandaise[4].
  • Lilian Stevenson assume brièvement la secrétariat général du MTCI (Movement Towards a Christian International) en 1922.
  • Ses écrits permettent de retracer l'histoire du mouvement pacifiste chrétien au XXe siècle.

Elle décède en 1960 et reste connue comme « la grande dame du pacifisme chrétien »[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Outre sa composition des paroles d'un cantique[6], Lilian Stevenson écrivit plusieurs ouvrages engagés, souvent cités :

  • une biographie de Mathilda Wrede (Mathilda Wrede of Finland: Friend of prisoners Publisher), éditeur George Allen & Unwin Ltd, Londres, 1905
  • L'amour victorieux de tout: Réflexions sur la guerre avec des notes sur ce qu'il faut lire et qui contribue à l'intercession (Amor Vincit Omnia: Thoughts on the War Together With Notes on What to Read and Helps to Intercession) (1914)
  • Une bibliothèque enfantine : suggestion de lectures pour les enfants (A Child's Bookshelf: Suggestions on Children's Reading), 154 pages,Éditions du Mouvement étudiant chrétien (Christian Student Movement), Londres, 1918, ISBN (reprint): 9781164235125
  • Vers une Internationale chrétienne: l'histoire de la Fraternité internationale pour la réconciliation (Towards a Christian International: The Story of the International Fellowship of Reconciliation) 1re édition 1929, 2e édition 1936, 3e édition 1941, éditeur : IFOR, Londres
  • Max Josef Metzger. Prêtre et martyr 1887-1944 avec un choix de ses lettres et poèmes de prison (Max Josef Metzger. Priest and Martyr 1887-1944 With a Selection From His Letters and Poems Written in Prison), éditeur : SPCK, Londres 1952

Citations[modifier | modifier le code]

  • « L'héroïsme discret de la paix reste encore trop souvent méconnu des enfants » (« The unnoticed heroism of peace is too often unknown to the children. »)[7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dave D’Albert, A Lexicon of Spiritual Leaders In the IFOR Peace Movement, Part 1, Version 3, 2010, p. 11.
  2. Extrait de l'ouvrage de Gijsbert Gerrit Jacob den Boggende (voir "Sources"), page 26: "À h 15 le 28 décembre 1914, un groupe de 120 à 130 personnes se réunit au Trinity College, à Cambridge, pour discuter des répercussions de la guerre sur leur vie personnelle et collective. (...) Beaucoup de ceux qui étaient présents ont assumé immédiatement ou plus tard des rôles importants au sein de la FOR (Fellowship of Reconciliation). Le groupe partageait quelques caractéristiques générales. La plupart des participants à la conférence étaient nés dans les années 1870 ou au début des années 1880, et en 1914, leur carrière professionnelle avait souvent déjà commencé. Ils avaient principalement grandi dans des foyers de la classe moyenne. Beaucoup, en particulier les membres du clergé, portaient le sens de la responsabilité sociale de la classe moyenne victorienne. (...) La plupart avaient une vue théologique optimiste de l'homme. (...) Les deux figures de proue étaient Richard Roberts (1874-1945) et Henry Hodgkin (1877-1933). Roberts, un Gallois, était un pasteur presbytérien important dans le quartier de Crouch Hill à Londres. Il devint le premier secrétaire général de la FOR, démissionnant de ce poste lorsqu'il fut nommé pasteur à New York. Plus tard, il deviendra un pasteur de premier plan de l'Église unie du Canada. Hodgkin, le premier président de la FOR, était un ami « de poids » impliqué dans d'innombrables comités. Pendant les années 1920, il était un missionnaire médical en Chine. Si ces deux hommes peuvent être considérés comme les organisateurs de la réunion, William Orchard (1877-1955) et Maude Royden (1876-1956) peuvent être considérés comme les prédicateurs. Orchard, congrégationaliste de Londres qui, devint catholique dans les années 1930, était l'un des prédicateurs les plus populaires en Angleterre. Royden, une féministe de premier plan, a lancé sa propre église lorsque, après la guerre, il était devenu évident que l'Église d'Angleterre ne voudrait pas employer ses talents. Parmi les plusieurs théologiens présents, le congrégationaliste Charles Harold Dodd (1884-1973) a réalisé plus de renommée plus tard comme un érudit d'Oxford et Manchester Nouveau Testament. William Wilson (1880-1955) était l'un des principaux théologien quaker, tandis que Cecil John Cadoux (1883-1947) est devenu un professeur de théologie congrégationaliste à Oxford. William Fearon Halliday (1874-1932) était un pasteur presbytérien que son intérêt pour la psychologie conduit être nommé au personnel central de Selly Oak Colleges, Birmingham, en 1921. Le secrétaire général de la FOR, Leyton Richards (1879-1948), qui, à Melbourne en 1912, était opposé à la formation militaire obligatoire, deviendra le premier pasteur congrégationaliste à Birmingham. Enfin, la quaker Marian Ellis (1878-1952), qui devint plus tard Lady Parmoor, et Lilian Stevenson (1871-1960) étaient toutes deux issues de familles fortunées."
  3. Gijsbert Gerrit Jacob den Boggende, "The Fellowship of Reconciliation 1914-1945", A Thesis Submitted to the School of Graduate Studies in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree Doctor of Philosophy, McMaster University, Hamilton, Ontario, 1986, p. 301
  4. Gijsbert Gerrit Jacob den Boggende, "The Fellowship of Reconciliation 1914-1945", A Thesis Submitted to the School of Graduate Studies in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree Doctor of Philosophy, McMaster University, Hamilton, Ontario, 1986, p. 292
  5. Expression citée par Toxipedia, consulté le 11 décembre 2015
  6. Titre Grant, Good Lord, that we..., cité sur le site hymnary.org, consulté le 10 décembre 2015
  7. Extrait de son livre A Child's Bookshelf Citation attribuée par Toxipedia, consulté le 10 décembre 2015

Sources[modifier | modifier le code]

  • Gijsbert Gerrit Jacob den Boggende, The Fellowship of Reconciliation 1914-1945, A Thesis Submitted to the School of Graduate Studies in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree Doctor of Philosophy, McMaster University, Hamilton, Ontario, 1986 [1]
  • Dave D’Albert, A Lexicon of Spiritual Leaders In the IFOR Peace Movement, Part 1, Version 3, 2010 [2]

Liens externes[modifier | modifier le code]