Koriaks

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Koriaks
Description de cette image, également commentée ci-après
Koriaks en armes vers 1900

Populations importantes par région
Sibérie (Drapeau de la Russie Russie)

7 485

Autres
Langues Koriak
Religions Chamanisme, orthodoxie
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de répartition

Les Koriaks (ou Koryaks), sont un peuple du kraï du Kamtchatka (anciennement Koriakie) en Extrême-Orient russe, habitant au sud du bassin de l'Anadyr. Ils sont apparentés aux Tchouktches[2], notamment de par leur mode de vie (nomadisme, importance des rennes), leur langue et leurs traits physiques. Ils sont aussi apparentés, de façon plus distante, aux Itelmènes.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les Koriaks sont physiquement décrits au début du XXe siècle comme « de taille moyenne, de forte constitution, ils ont le visage rond, la tête aplatie, de petits yeux avec un long nez et des pommettes saillantes, les cheveux noirs, tressés chez les femmes en deux nattes, la barbe peu développée. »[3] On distingue alors les Koriaks côtiers, sédentaires (les Nimilan), et les nomades (les Tchavtchouven).

Si la révolution russe a influé sur leur mode de vie, l'activité des Koriaks reste majoritairement partagée entre la renniculture nomade et la pêche. Après la chute du communisme, ils ont écrit aux journaux pour rappeler que les pacages de leurs rennes seraient anéantis si les projets d'exploitation minière étaient mis en œuvre par le nouveau pouvoir.

Ils pratiquent un ensemble de croyances proche du chamanisme (certaines cérémonies leur permettent de communiquer avec les esprits, en utilisant notamment des champignons hallucinogènes) et leur cosmologie présente de grandes similarités avec celle des Tchouktches.

Pour les Koriaks, le renne reste un animal sacré qu'ils honorent toujours après l'avoir tué pour obtenir son pardon.

Territoire[modifier | modifier le code]

Faisant face à l'Amérique, l'austère territoire des Koriaks n'est épargné par les tempêtes que trois mois par an.

Tout au nord du Kamtchatka, les déferlantes de la mer de Béring butent sur les falaises de la région autonome des Koriaks. La mer d'Okhotsk à l'ouest et la mer de Béring à l'est ne sont navigables qu'en été, seule période autorisant l'approvisionnement des petites villes. Commencée ici en 1651 à proximité de l'Alaska où les tsars avaient implanté quelques colonies russes, la colonisation du Kamtchatka ne sera terminée qu'au début du XVIIIe siècle et la province rattachée définitivement à la Russie en 1708.

Génétique[modifier | modifier le code]

Les Koriaks possèdent une partie de leur ascendance qui est d'origine amérindienne. Cette ascendance serait due à des mélanges génétiques avec les populations amérindiennes, le plus récent étant estimé à seulement 1500 ans[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Alexander D. King, Living with Koryak traditions: playing with culture in Siberia, Univ. of Nebraska Press, Lincoln, 2011, 329 p. (ISBN 978-0-8032-3509-0)

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Éleveurs Koriaks, film d'Alain Tixier, extrait de Les éleveurs de rennes d'Ushuaïa nature, Yagan productions, TF1, 1999, 26 min (DVD 1)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Ethnographie des Koriaks[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) Rosstat, La composition nationale de la population de la fédération de Russie selon le recensement de 2021 (lire en ligne)
  2. Cédric Gras, L'hiver aux trousses : Voyage en Russie d'Extrême-Orient, Paris, Gallimard, , 267 p. (ISBN 978-2-07-046794-5), « Au temps des Nivkhes »
  3. Narody rossijskoj imperii, Belyj Gorod, 2008 (textes repris de la Bol'shaja Enciklopedija v 22 tomax, pod redakcej S.N. Juzhakova, 1898-1909)
  4. (en) Ke Wang, He Yu, Rita Radzevičiūtė, Middle Holocene Siberian genomes reveal highly connected gene pools throughout North Asia, Curr. Biol., 26 décembre 2022, S0960-9822(22)01892-9, doi: 10.1016/j.cub.2022.11.062.