Joséphine de Belgique
Titulature |
Princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg et Gotha, duchesse en Saxe Princesse de Hohenzollern |
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Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg et Gotha (puis, maison de Belgique) |
Nom de naissance | Joséphine Caroline Marie Charlotte Antoinette de Saxe-Cobourg et Gotha |
Naissance |
Bruxelles (Belgique) |
Décès |
(à 85 ans) Namur (Belgique) |
Sépulture | Cimetière de Namur (Belgrade) |
Père | Philippe de Flandre |
Mère | Marie de Hohenzollern-Sigmaringen |
Conjoint | Charles-Antoine de Hohenzollern |
Enfants |
Stéphanie Marie-Antoinette Albert Henriette |
Religion | Catholicisme romain |
Joséphine Caroline Marie Charlotte Antoinette de Belgique, princesse de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha et duchesse en Saxe, née le au palais du Comte-de-Flandre, à Bruxelles (en Belgique), décédée le au couvent Saint-Albert de Namur (en Belgique), est la fille de Philippe de Belgique, comte de Flandre, frère du roi Léopold II, et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen.
Joséphine épouse, en 1894, le prince Charles-Antoine de Hohenzollern, avec qui elle a quatre enfants. Après une période de veuvage, la princesse rejoint en 1935 une communauté moniale bénédictine, et prend le nom de sœur Marie-Joséphine.
Biographie
La princesse Joséphine épouse, le , Charles-Antoine de Hohenzollern, fils de l’infante Antonia de Portugal (1845-1913) et du prince Léopold de Hohenzollern (1835-1905), né prince de Hohenzollern-Sigmaringen. Les fiancés ont un ancêtre commun, le prince Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen, qui est à la fois le père de Marie (mère de Joséphine) et de Léopold (père de Charles-Antoine). Les princes sont donc cousins germains.
À la Chambre des représentants, le comte de Mérode-Westerloo, ministre des Affaires étrangères, après avoir donné, au nom du gouvernement, connaissance de l’heureux événement, dit aux députés :
« Je suis certain d’être votre interprète, Messieurs, en adressant ici nos félicitations et nos voeux à Leurs Majestés et à Leurs Altesses Royales monseigneur le comte et madame la comtesse de Flandre et tout spécialement à la gracieuse fiancée[réf. nécessaire]. »
Le Sénat, par la voix de son président, le comte t’Kint de Roodenbeke, fait parvenir au comte et la comtesse de Flandre les félicitations et les vœux de la haute assemblée :
« Je suis certain d’avoir exprimé vos sentiments [ceux des sénateurs] en disant que nous nous associons de tout cœur aux joies de la famille royale, dont chaque membre réunit à un si haut degré toutes les sympathies et toutes les affections du peuple belge.[réf. nécessaire] »
Ici, la retranscription de la lettre du comte de Flandre, adressée en réponse aux félicitations du Sénat :
« La comtesse et moi nous vous prions d’exprimer au Sénat combien nous sommes touchés et reconnaissants de la part si sympathique qu’il veut bien prendre aux fiançailles de notre fille bien aimée. Cet heureux événement de famille, qui assure le bonheur de notre fille, lui fait cependant éprouver du regret de devoir quitter sa chère patrie ; à laquelle son cœur est profondément attaché ; aussi gardera-t-elle cette affection vive et dévouée que nous portons tous à notre chère Belgique.
Veuillez agréer, Monsieur le président, l’assurance de la haute considération de votre affectionné,
Philippe, comte de Flandre[réf. nécessaire]. »
Le mariage a lieu le au palais royal de Bruxelles. Les invités sont reçus dans le salon Bleu, l’un des plus somptueux du palais. Outre les dignitaires de la cour de Belgique et le monde officiel belge, assistent à la cérémonie, le feld-maréchal baron de Loë (aide de camp de l’empereur Guillaume II et commandant du 8e corps d’armée allemand à Coblence), le général Gartner (aide de camp du prince de Galles, envoyé extraordinaire de la reine Victoria), le général Vladesco (aide de camp du roi de Roumanie), le baron Watzdorf (grand-maître de la Maison du roi de Saxe), le baron d’Arnhim (grand-maréchal de la cour du prince Léopold de Hohenzollern), et nombre d’officiers d’ordonnance, de dames d’honneurs des cours de Prusse, de Roumanie, de Saxe et de Sigmaringen, et deux diplomates, le comte d’Alvensleben, ministre d’Allemagne et Bengesco, ministre de Roumanie à Bruxelles[réf. nécessaire].
Les témoins des mariés étaient :
- pour le prince, le comte d’Alvensleben et le lieutenant-colonel von Schulenberg ;
- pour la princesse, Victor Begerem, ministre de la Justice, Jules de Burlet, ministre de l’Intérieur et chef du Cabinet, le comte Henri t’Kint de Roodenbeke, président du Sénat et Théophile de Lantsheere, président de la Chambre des représentants[réf. nécessaire].
À 10 heures précises, le roi Léopold II fait son entrée dans le salon Bleu, au bras de la reine Caroline de Saxe. Il porte l’uniforme de commandant en chef de l’armée belge et le grand cordon de l'Aigle noir de Prusse. Le roi est suivi du comte de Flandre, en grande tenue de lieutenant-général, et de la comtesse de Flandre dans une magnifique toilette. Ensuite, le prince Charles de Hohenzollern qui est en uniforme des uhlans de la garde, tunique bleue de roi à parements rouges à plastron blanc, épaulettes, écharpe et broderies d’argent, pantalon bleu à bandes rouges, bottes à l’écuyère en cuir verni. Il porte pour la première fois le grand cordon de l’ordre de Léopold et le collier de Hohenzollern et à l’une des boutonnières de son plastron blanc est attachée une brindille de myrte. La princesse Joséphine, elle, émue et frêle, dans un nuage de gaze et de dentelles sur satin blanc, va se placer aux côtés de son fiancé. Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles, marie les deux fiancés et prononce la formule consacrée. Les époux princiers ayant signé l’acte de mariage, puis, après eux, les princes et témoins, le cortège se rend à la chapelle (une des salles du Palais adaptée à la circonstance et fleurie de lys et d’orchidées), où les attendit le cardinal-archevêque de Malines, Pierre-Lambert Goossens. Le prélat, après avoir adressé aux jeunes princes les vœux formés par l’Église, procède à la bénédiction nuptiale. À midi et quart, la cérémonie est terminée et le cortège regagne le palais de la rue de la Régence. À peines rentrés, les jeunes mariés viennent au balcon saluer la foule. À quinze heures, le jeune couple, s’embarque à la gare de Luxembourg pour la Suisse[réf. nécessaire].
Descendance
De l’union de la princesse Joséphine avec le prince Charles-Antoine de Hohenzollern naissent quatre enfants[1] :
- Stéphanie Joséphine Carole Philippine Léopoldine Marie , princesse de Hohenzollern (née le à Potsdam, en Allemagne, et décédée le à Dießen am Ammersee, en Allemagne), qui épouse Joseph Ernst, comte Fugger von Glott (1895-1981), le (sans postérité) ;
- Marie Antoinette Wilhelmine Auguste Victoire , princesse de Hohenzollern (née le à Potsdam, en Allemagne, et décédée le à Bolzano, en Italie), qui épouse le baron Eyrl von und zu Waldgries und Liebenaich (1892-1981), le (quatre enfants) ;
- Albert Louis Léopold Tassillon , prince de Hohenzollern (né à Potsdam, en Allemagne, et décédé le à Bühl, en Allemagne), qui épouse Ilse-Margot von Friedeburg (1901-1988), le (cinq enfants) ;
- Henriette Léopoldine Wilhelmine, princesse de Hohenzollern (née à Berlin, en Allemagne, et décédée le à Berlin, en Allemagne), morte en bas-âge.
Titulature
Indirecte | Son Altesse Royale |
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Directe | Votre Altesse Royale |
Alternative | Madame |
- 18 octobre 1872 — 28 mai 1894 : Son Altesse Royale la princesse Joséphine de Belgique, princesse de Saxe-Cobourg et Gotha, duchesse en Saxe
- 28 mai 1894 — 6 janvier 1958 : Son Altesse Sérénissime la princesse Charles-Antoine de Hohenzollern
À sa naissance, en tant que petite-fille du roi Léopold Ier par son troisième fils, Philippe, comte de Flandre, la princesse Joséphine est titrée princesse de Saxe-Cobourg et Gotha et duchesse en Saxe, avec prédicat d’altesse royale, selon les titulatures de sa maison[2],[1], et porte le titre d’abord officieux, puis officiel (14 mars 1891) de princesse de Belgique[3].
Par son mariage, elle devient princesse de Hohenzollern, avec prédicat d’altesse sérénissime[1].
Bibliographie
- Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1), p. 279 et seq. (section « Maison royale de Belgique »)
- Idesbald van Houtryve, Une princesse dans le cloître : sœur Marie-Joséphine de Belgique, bénédictine de Sainte-Lioba à Namur, Louvain, Abbaye du Mont-César, , 55 p. (OCLC 366668435)
Notes et références
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 287
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 280
- Stéphane Guiot, « Prince de Belgique », sur Titres royaux en Belgique, (consulté le )