José Vilató Ruiz

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José Vilató Ruiz
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
José Vilató RuizVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
J.FínVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Mère
Fratrie
Parentèle
Pablo Picasso (oncle)
Xavier Vilató (neveu)
Maya Ruiz-Picasso (cousine)
María Picasso y López (grand-mère)
José Ruiz y Blasco (grand-père)
Paloma Picasso (cousine germaine)Voir et modifier les données sur Wikidata

José Vilató Ruiz, né à Barcelone en le et mort à Paris 12e le [1], est un peintre et graveur espagnol connu sous le nom de « J. Fín ».

Il est le frère de Javier Vilató et le neveu de Pablo Picasso.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du neuropsychiatre barcelonais Joan Vilató et de Lola Ruiz Picasso, il est le second d'une fratrie de sept enfants.

Il grandit dans une atmosphère artistique. Certains tableaux de son oncle ornent les murs de la maison familiale, comme Science et Charité, ou encore le célèbre Arlequin, en haut de son lit d'enfant, comme le raconte l'historienne Pilar Vélez dans sa biographie[2].

Son pseudonyme de « Fin » provient de sa jeunesse : José, Josefín, Fín.

Adolescent, la peinture passe avant ses études, et il commence à réaliser ses premiers tableaux à l'âge de 14 ans. Il étudie un temps à l'école de La Llotja.

Guerre d'Espagne[modifier | modifier le code]

Lorsqu'éclate la guerre civile, en 1936, il intègre l'armée républicaine et part sur le front d'Aragon où il rencontre Manuel Viola.

En 1939, lors de la Retirada, il rejoint son frère Javier, également mobilisé. Tous deux traversent les Pyrénées, et sont internés au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer[3], d'où ils peuvent sortir grâce à l'intervention de leur oncle Picasso[4], qui les accueille à Paris. Le début de la Seconde Guerre mondiale les renvoie à Barcelone.

Après-guerre : Paris[modifier | modifier le code]

En 1945, Fín s'installe définitivement à Paris et emménage à La Ruche. Vidée de ses habitants artistes après la guerre, la maison n'est que l'ombre d'elle-même[5]. Fín se tourne alors vers l'abstraction. Il peint dans des conditions très dures. L'atelier est froid et sale, et l'artiste y perd sa santé[2].

Dans les années 50, il déménage dans la rue Santeuil et intègre le groupe d'artistes espagnols de Paris : Óscar Domínguez, Baltasar Lobo, Antoni Clavé, Hernando Viñes

Il expose à Paris et à Barcelone, et revient certains étés en Catalogne, au Port de la Selva, où il peint une longue série de paysages maritimes.

En 1952, il rencontre sa compagne Colette Jacquemin.

En 1962, il s'installe à Montmartre, dans son dernier atelier. Il continue à peindre et à exposer malgré sa santé précaire.

Il meurt le 8 mars 1969 à Paris.

Sa dépouille rejoint quelques jours après la sépulture familiale du cimetière du Poblenou, à Barcelone.

Son œuvre est aujourd'hui présente notamment au Musée Picasso (Barcelone), à la Bibliothèque Nationale de Catalogne, notamment pour ses gravures, au Musée d'Art Moderne de Paris et au Centre Pompidou. Elle entre au MACBA en 1996 et au Centre d'Art Reina Sofia en 1998.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 749, vue 16/31.
  2. a et b (ca) Pilar Vélez, J.Fín (1916-1969), Barcelona, Editorial Omega, (ISBN 84-282-1148-5)
  3. « Des centaines d’artistes dans le camp », www.memorial-argeles.eu (consulté le )
  4. « Des centaines d’artistes dans le camp », www.memorial-argeles.eu (consulté le )
  5. VVAA Sala Dalmau "J.Fín, els anys de la Ruche"

Liens externes[modifier | modifier le code]