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Jacques de Guillebon

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Jacques de Guillebon
Jacques de Guillebon
Monument au général de Guillebon, compagnon de la Libération, à Essertaux.

Naissance
Lunéville
Décès (à 75 ans)
Paris 5e
Grade Général de corps d'armée
Années de service 1930
Commandement École polytechnique (1957-1959)
Conflits Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions Directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale et du Centre des hautes études militaires (1966-1969)
Famille Famille de Guillebon

Emblème

Jacques de Guillebon (né le à Lunéville - mort le à Paris)[1] est un général français, compagnon de la Libération.

Ancien élève de l'École polytechnique (X1930), missaire, il est envoyé en Côte française des Somalis en 1935, puis au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad en Afrique équatoriale française en .

Un Français libre

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Après l'appel du 18 juin, alors capitaine, il participe au ralliement du territoire du Tchad à la France libre le , lui valant d'être condamné à mort et à la dégradation par le tribunal militaire de Riom pour « atteinte à la sûreté extérieure de l'État ».

Le , Jacques de Guillebon est nommé compagnon de la Libération.

Guillebon est promu chef d'escadron et commandant de l’artillerie du Tchad en , puis, il est nommé chef d'état-major de la colonne Leclerc en . Il prend part dans ces fonctions à la seconde campagne du Fezzan.

Chef d'état-major de la Force L, il participe à la campagne de Tunisie. Il y est blessé par un éclat d'obus.

Sous-chef d'état-major de la 2e division Blindée, il est rapatrié en Grande-Bretagne en . Il débarque le en Normandie.

Le , le commandant de Guillebon est envoyé par Leclerc à Versailles pour tester la résistance des troupes allemandes ; cette mission permettra la libération de Paris par la 2° DB et les troupes alliées, convaincant le général Eisenhower – qui comptait aller directement vers l'est de la France et l'Allemagne – que Paris était prenable. Guillebon est un des premiers à entrer dans Paris.

Il est promu au grade de lieutenant-colonel en et se distingue dans la campagne de Champagne, puis dans la Marne et la Meurthe.

Guillebon prend Fontenay et Glonville le . Il réussit à libérer neuf villages entre le et le 1er novembre, capturant plus de trois cents prisonniers. Il prend ensuite successivement Badonviller, Bréménil, Petitmont, Val-et-Châtillon, Cirey. Il entre dans Strasbourg, avec un bataillon américain, par les ponts de l'Ill et obtient la reddition de tous les blockhaus voisins.

Il termine la guerre à Berchtesgaden où il fait flotter le drapeau français, sur le chalet d'Adolf Hitler, le Kehlsteinhaus, dit aussi le « nid d'aigle ». Il récupéra, entre autres, comme témoin-souvenir, le phonogramme du gauleiter de Berlin, cadeau offert au Führer.

Promu colonel en , il est envoyé en Indochine en .

Il est attaché militaire à Berne de 1948 à 1951, puis auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM).

Il est nommé commandant de la subdivision de Gabès et des territoires sud-tunisiens en 1952, puis est promu général de brigade en 1955. Il commande l'École polytechnique de 1957 à 1959. Il est nommé membre du Conseil de l'Ordre de la Libération en 1958.

Promu général de division en , il est nommé commandant de la 5e région militaire en 1961. Il passe général de corps d'armée en 1962.

Le général de Guillebon est directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et du Centre des hautes études militaires (CHEM) de 1966 à 1969.

Décorations

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Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Jacques GUILLEBON (de) », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  3. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°02 du 03 février 1970 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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