Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines

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Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines
Louis-Léopold Boilly, Jacques-François-Joseph Swebach (1769-1823), peintre de batailles,
palais des Beaux-Arts de Lille.
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Paris
Sépulture
Période d'activité
Nationalité
Activités
Maître
Personne liée
Lieu de travail
Enfant
Œuvres principales

Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines, dit « Fontaine », ou « Swebach-Desfontaines », né le à Metz et mort le à Paris, est un peintre et dessinateur français.

Biographie

Swebach-Desfontaines apprit d'abord le métier avec son père, puis auprès de Joseph-Siffred Duplessis[1],[2] et enfin de Michel Hamon-Duplessis[1], à Paris. Spécialiste des scènes de bataille, il a brillamment illustré la geste napoléonienne. Il était aussi reconnu pour ses scènes de genre[3]. Pendant la Révolution, il a peint des œuvres dans le genre patriote, comme Le Jeune Darruder[4] ou Joseph Agricola Vialla[5], toutes deux mises au burin par Descourtis.

Premier peintre de la manufacture de Sèvres de 1802 à 1813, Swebach-Desfontaines a également créé de nombreux cartons pour celle-ci où il est très apprécié par Alexandre Brongniart pour son talent et sa vitesse d'exécution et qui le juge comme « le premier dans son genre après Vernet pour les scènes de batailles de chevaux ».

Il a également travaillé pour la manufacture de porcelaines Dihl et Guerhard en 1806[6].

Vitrine du service encyclopédique, Paris, musée du Louvre.

On lui doit notamment une partie du « service encyclopédique », réalisé en 1805-1806 à Sèvres à la demande de Napoléon Ier souhaitant récompenser son secrétaire d'État Hugues Bernard Maret pour ses services rendus lors de l'organisation du mariage de Stéphanie de Beauharnais avec le futur Charles II de Bade. Le « service encyclopédique », qui reproduit des illustrations de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert, comprend 60 assiettes plates, 12 compotiers, deux sucriers, quatre corbeilles rondes, deux vases à glace et quatre jattes à fruit ; seules deux pièces manquent aujourd'hui. Le service a été donné au musée du Louvre par Hugues Lepic (en), descendant de Hugues Bernard Maret. Un deuxième Service encyclopédique[n 1], réalisé à Sèvres en 1807-1808, est aujourd'hui conservé à la Résidence de Munich[7].

Il contribue à la décoration du service personnel de l'empereur, dont deux assiettes L'Épée de Frédéric II de Prusse transportée à l'hôtel des Invalides le 17 mai 1807 (dépôt du musée de Malmaison) et Vue du canal de l'Ourcq, 1808[8].

Il eut un élève très doué : le marquis Julien de la Croix de Chevrières de Sayve, qui enseigna la peinture à sa fille Cécile.

Entre 1815 et 1817, il est appelé à Saint-Pétersbourg pour y diriger la manufacture impériale de porcelaine. À sa mort, il a été inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise[9] (16e division). Il a laissé de nombreuses estampes et dessins[10].

Il épouse Antoinette-Prudence Pujolle avec qui il a deux fils, dont Édouard-Bernard Swebach (ou Chwebach ; Paris, 1800-Versailles, 1870), inventeur d'un procédé de fabrication de gaz inexplosible à domicile et également peintre de genre et de sujets militaires[3].

Œuvres

Allemagne
France

Notes et références

Notes

  1. Un deuxième Service encyclopédique est offert par Napoléon à Maximilien Joseph en 1810 ; il comporte 72 assiettes et des pièces de forme. Les sujets peints par Swebach évoquent surtout les scènes militaires, les bivouacs et les batailles du Premier Empire.
  2. Le service décoré de scènes égyptionnes a été commandé à Sèvres par Napoléon Ier en cadeau pour Joséphine, lorsqu'il a divorcé d'elle pour épouser une princesse d'Autriche. Joséphine a refusé le cadeau.

Références

  1. a et b (en) French painting 1774-1830 : the age of revolution (livret accompagnant une exposition), Detroit, Mich., Detroit Institute of Arts / Wayne State University Press, , sur archive.org (lire en ligne).
  2. Jules Belleudy, J.-S. Duplessis, peintre du roi, 1725-1802, Chartres, impr. Durand, , sur archive.org (lire en ligne).
  3. a et b François Brulliot, Dictionnaire des monogrammes, marques figurées, lettres initiales, noms abrégés, etc., avec lesquels les peintres, dessinateurs, graveurs et sculpteurs ont désigné leurs noms, Munich, Institut littéraire artistique de la librairie de JG Cotta, , 355 p. (lire en ligne).
  4. Charles-Melchior Descourtis, « Le Jeune Darrudder », sur gallica, (consulté le ).
  5. Charles-Melchior Descourtis, « Joseph Agricola Vialla », sur gallica, (consulté le ).
  6. [Guillebon 1988] Régine Plinval de Guillebon, La manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du duc d'Angoulême, The French porcelain society (no 4), , 22 p. (lire en ligne [PDF] sur thefrenchporcelainsociety.com), p. 13.
  7. Anne Dion-Tenenbaum, « Tout savoir du service encyclopédique », Grande Galerie Le Journal du Louvre, no 40,‎ , p. 82-86.
  8. « Les ambitions impériales de Fontainebleau », sur gazette-drouot.com (consulté en ).
  9. J. B. Richard, Le Véritable Conducteur aux Cimetières du Père La Chaise, Montmartre, Mont-Parnasse et Vaugirard, Paris, Terry, (lire en ligne), p. 62.
  10. « Jacques-François-Joseph Swebach-Desfontaine », sur culture.gouv.fr/joconde, base Joconde (consulté en ).

Annexes

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Bibliographie

  • Anne Dion-Tenenbaum et Tamara Préaud, Le Service encyclopédique de la manufacture de Sèvres, Paris, Somogy, , 96 p., 22 cm (ISBN 978-2-7572-0423-8).

Liens externes