Huit Femmes (film)
Réalisation | François Ozon |
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Scénario |
François Ozon Marina de Van |
Acteurs principaux | |
Pays de production | France |
Genre | Comédie policière |
Durée | 111 minutes (1 h 51) |
Sortie | 2002 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Huit femmes est un film du genre comédie policière française de François Ozon, adapté de la pièce éponyme de Robert Thomas et sorti en 2002.
Synopsis
Années 1950, une grande demeure bourgeoise, on se prépare à fêter Noël. Cependant, une découverte macabre bouleverse ce jour de fête... Le maître de maison est retrouvé mort, assassiné dans son lit, un poignard planté dans le dos. Autour de lui, huit femmes avec, chacune, un secret jalousement gardé, qu'il faut mettre au jour, car l'une d'entre elles est coupable. Mais laquelle ?
Personnages
- Mamy : belle-mère de la victime, c'est une femme avare et alcoolique qui préfère simuler le vol de ses actions plutôt que de les offrir à son gendre pour lui permettre de sauver son entreprise de la faillite. On apprend au cours du film qu'elle a tué son mari, un colonel pour lequel elle n'éprouvait aucun amour.
- Gaby : femme de la victime, avec qui elle s'est mariée peu de temps avant la naissance de sa première fille, Suzon. Maîtresse de Jacques Farnoux, l'associé véreux responsable de la faillite de l'entreprise de son mari, elle comptait s'enfuir avec lui à Mexico le jour où Marcel est assassiné. Vénale, elle est obsédée par l'argent.
- Suzon : belle-fille de la victime. En effet, elle apprend qu'elle n'est pas la fille biologique de Marcel. Ce qui en soi est un bien, car, ayant annoncé sa grossesse, elle prétend que l'enfant qu'elle porte serait le fruit de rapports incestueux avec Marcel. Suzon se fera inspecteur durant la journée d'enquêtes jusqu'à ce que son secret soit dévoilé au grand jour.
- Catherine : fille cadette de la victime, insolente et paresseuse, fille chérie d'un papa qu'elle considère comme l'homme idéal. Elle possède des idées révolutionnaires sur la condition de la femme. Obsédée par ses lectures policières, Catherine mettra en scène le prétendu meurtre de son père, lui permettant ainsi de découvrir le vrai visage des femmes de sa maison. Malheureusement, cette aide conduira le père aimé au suicide.
- Pierrette : femme vénale, ancienne danseuse nue. Elle est la sœur du défunt, qu'elle exploitait financièrement, en se rendant clandestinement chez lui pour le faire chanter. La veille du meurtre, elle s'est fait remettre 500 000 francs, dont elle a reversé une partie à Louise, pour qu'elle taise sa visite. Elle était aussi la maîtresse de Jacques Farnoux, l'amant de Gaby. Elle offre également ses charmes à la brave Madame Chanel, à qui elle rend souvent visite dans son pavillon.
- Madame Chanel : gouvernante, cuisinière et nourrice de Suzon et Catherine. Elle loge dans le pavillon de chasse, où elle héberge clandestinement Pierrette (avec qui elle entretient une relation homosexuelle), quand cette dernière vient rendre secrètement visite à son frère. Elle apparaît comme jalouse des rencontres et des relations de Pierrette et de son frère.
- Louise : femme de chambre, dévouée à Madame, qui travaille à son service depuis deux mois. Elle est la maîtresse de Monsieur depuis cinq ans, et partage avec Pierrette les faveurs de tous les notables du pays. Femme étrange, Louise aime secrètement sa patronne, Gaby, à qui elle voue une dévotion ambiguë. Elle conserve dans la poche de son tablier une photo de son ancienne maîtresse de maison, photo où l'on peut reconnaitre Romy Schneider.
- Augustine : belle-sœur de la victime et sœur de Gaby. C'est une vieille fille aigrie, gourmande, hypocondriaque et médisante. Restée vierge, elle rêve de devenir la maîtresse de son beau-frère. Elle noie son chagrin dans les mesquineries et dans la lecture de romans à l'eau de rose. Elle tente de se transformer en femme fatale au milieu du film pour ressembler à sa sœur. Jamais remise de la mort de son père, elle tente de tuer sa mère, lorsque celle-ci reconnaît avoir tué son mari.
- Marcel : la victime (rôle muet).
Fiche technique
- Titre : Huit femmes
- Réalisation : François Ozon
- Scénario : François Ozon, Marina de Van, d'après la pièce de théâtre éponyme de Robert Thomas
- Dialogues : François Ozon
- Décors : Arnaud de Moléron
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Photographie: Jeanne Lapoirie
- Montage : Laurence Bawedin
- Musique : Krishna Levy
- Production : Stéphane Célérier (producteur associé), Olivier Delbosc, Marc Missonnier
- Sociétés de production : BIM, Canal+, Centre National de la Cinématographie (CNC), Fidélité Productions, France 2 Cinéma, Gimages 5, Local Films et Mars Films
- Langue : français
- Format : Couleurs - 35 mm - 1,85:1 - Son Dolby numérique et DTS
- Genre : Comédie policière, comédie musicale
- Durée : 111 minutes
- Tout public
- Tournage : du 9 avril au 9 juin 2001
- Dates de sortie : France : ; Belgique : ; Canada :
Distribution
- Catherine Deneuve : Gaby
- Fanny Ardant : Pierrette
- Danielle Darrieux : Mamy
- Isabelle Huppert : Augustine
- Emmanuelle Béart : Louise
- Virginie Ledoyen : Suzon
- Ludivine Sagnier : Catherine
- Firmine Richard : Madame Chanel
- Dominique Lamure : Marcel
Chansons du film
(par ordre d'interprétation)
- Papa, t'es plus dans l'coup – Ludivine Sagnier (version originale chantée par Sheila)
- Message personnel – Isabelle Huppert (version originale par Françoise Hardy, musique de Michel Berger)
- À quoi sert de vivre libre – Fanny Ardant (version originale par Nicoletta)
- Mon amour, mon ami – Virginie Ledoyen (version originale par Marie Laforêt)
- Pour ne pas vivre seul – Firmine Richard (version originale par Dalida)
- À pile ou face – Emmanuelle Béart (version originale par Corynne Charby)
- Toi jamais – Catherine Deneuve (version originale par Sylvie Vartan)
- Il n'y a pas d'amour heureux – Danielle Darrieux (version originale par Georges Brassens, poème de Louis Aragon)
Distinctions
Récompenses
- Berlinale 2002 : Ours d'argent « pour une contribution artistique exceptionnelle » décerné à l'ensemble de la distribution féminine
Nominations
- Berlinale 2002 : Ours d'or du meilleur film
- Césars 2003 :
- César du meilleur film
- César du meilleur réalisateur : François Ozon
- César du meilleur scénario original ou adaptation : François Ozon
- César de la meilleure actrice : Fanny Ardant et Isabelle Huppert
- César de la meilleure actrice dans un second rôle : Danielle Darrieux
- César du meilleur espoir féminin : Ludivine Sagnier
- César de la meilleure musique écrite pour un film : Krishna Levy
- César du meilleur décor : Arnaud de Moleron
- César de la meilleure photographie : Jeanne Lapoirie
- César du meilleur son : Pierre Gamet, Benoît Hillebrant et Jean-Pierre Laforce
- César des meilleurs costumes : Pascaline Chavanne
Le film, perdant dans toutes les catégories où il était nommé aux Césars, bat le record précédemment établi par le film Coup de torchon comme étant le film ayant le plus de nominations sans remporter un seul prix. Le record précédent était de 10 Césars perdus. En 2013, le film Camille redouble bat ce record avec 13 nominations infructueuses.
Autour du film
C'est la seconde adaptation de la pièce de Robert Thomas au cinéma après La Nuit des suspectes de Víctor Merenda en 1960.
Liens externes
- « Huit femmes » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- (fr) « Huit femmes » (fiche film), sur Allociné
Notes et références