Hélène Henry

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Hélène Henry
Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Hélène Anaïse HenryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Décoratrice, designeuseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Hélène Henry est une décoratrice française, née à Champagney (Haute-Saône) le et morte à Paris (hôpital Laënnec[1]) le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

L'atelier de la rue des Grands-Augustins est celui qu'elle établit en arrivant à Paris en 1923[3] ; lui succède un plus vaste qu'elle installe au 13 rue des Arquebusiers[4] où les hauts métiers manuels produisent jusqu'en 1965.

Comme architecte d'intérieur, elle travaille, telle « Pénélope des années 30 »[5], dans l'ombre[4] de Francis Jourdain, Robert Mallet-Stevens, Pierre Chareau, René Herbst, Eugène Printz, Jeanne Blanche Klotz, Dominique[6] ou Paul Dupré-Lafon en leur fournissant ses tentures et tapis, « de luxueuses étoffes à motifs inspirés de l'Afrique ou du cubisme, puis de plus en plus abstraits : pois, rayures, écossais… »[4].

Lors de la triennale de Milan en 1925, elle reçoit la médaille d'argent[1].

Elle est membre fondatrice de l'UAM[1] et y côtoie ses collègues féminins Sonia Delaunay, Charlotte Perriand et Eileen Gray[7], entre autres[8].

En 1937, elle expose au Jeu de Paume puis assume la vice-présidente de la classe des tissus lors de l'exposition universelle de Paris[1].

Elle a participé aux expositions de groupe organisées par la Société des Femmes Artistes Modernes (FAM), créée en 1931 par Marie-Anne Camax-Zoegger. Elle est présente sur la liste des artistes de l'exposition de 1935 à la Galerie Bernheim-Jeune.

Une vente du contenu de l'atelier d'Hélène Henry est organisée le à l'hôtel Drouot[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Lucien Lantier et Hélène Henry, alors infirmière[1], se marient le à Lure[1]. De cette union naît à Chaumont (Haute-Marne) un fils le , Bernard Louis Félix Lantier[10]. Le couple se sépare quelques années plus tard.

Le , elle se marie à Joseph Louis Van Melle[1], directeur technique à l'imprimerie Berger-Levrault (5-7 rue des Beaux-Arts) en 1917[11] puis directeur de l'hebdomadaire Toute l'Édition. Ils possèdent un appartement 5 rue des Beaux-Arts[12].

Le couple possède une propriété à Lestiou (Loir-et-Cher), commune où les père Félix, ingénieur des mines ayant fait carrière aux houillères de Ronchamp, décédé en [13] et mère d'Hélène Henry (Claire, décédée en leur domicile parisien), ont leur sépulture[14]. La propriété de Lestiou renfermait une collection d'objets d'ameublement. C'est le lieu (limitrophe d'Avaray) où Hélène Henry s'est réfugiée pendant la Seconde Guerre mondiale[15].

Réalisations[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le , elle reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur[1] des mains du directeur de L'Est républicain, Victor René Mercier[21].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Boudin-Lestienne, Alexandre Mare et Giraud (préfacier) (photogr. Thérèse Bonney, Michel Giraud, Mathieu Peyroulet Ghilini), « Hélène Henry : les tissus de la modernité », Catalogue d'exposition, Gourcuff Gradenigo, vol. Textile,‎ , p. 141 (ISBN 978-2-35340-342-4, lire en ligne, consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Cote 19800035/663/76290 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. État civil, acte no 104.
  3. Chayette & Cheval, catalogue des ventes, 17 novembre 2000.
  4. a b c et d Elles ont meublé leur siècle : les oubliées du mobilier, télérama, 2013.
  5. Hélène Henry, Pénélope des années 30, lejournaldesarts.fr, 2011.
  6. Léon Marie André Domin (1883-1962), ensemblier, récompensé par sa nomination de chevalier de la Légion d'honneur par décret du 22 mai 1926 pour sa participation à l'exposition de Paris de 1925 « Notice LH 19800035/427/57089 », base Léonore, ministère français de la Culture. Associé à Marcel Genevrière (1885-1967), il est cofondateur de la maison Dominique, sise 8, rue de Castellane à Paris.
  7. Centre Pompidou.
  8. a et b Le dictionnaire universel des créatrices.
  9. Catalogue de la vente aux enchères.
  10. Fichier des personnes décédées.
  11. 48 lettres et 4 photographies à Joseph Van Melle et à son épouse Hélène Henry.
  12. La gazette Drouot.
  13. Paris-Soir, no 4863, 18 octobre 1936 p. 8.
  14. Le Carnet du Figaro, Le Figaro, 29 mai 1937, p. 2.
  15. Divers créateurs Art déco - Lot de lettres à Hélène Henry, sur auction.fr.
  16. Tissus « Les pipes », circa 1927.
  17. Christie's, tapis d'Aubusson.
  18. Paris hôtel Martel.
  19. Le bureau en trois dimensions, conservé au Musée des Arts décoratifs (Paris).
  20. In Hélène Henry - Les tissus de la modernité, op. cit..
  21. René Mercier (1867-1945), sur data.bnf.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]