Fontaine Dorly
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La fontaine Dorly est un monument hydraulique dans la forêt de Fontainebleau, en France.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
La fontaine est située dans le parcours du sentier Denecourt no 2, près du carrefour du Banc-du-Roi, sur le territoire de la commune de Fontainebleau, dans la forêt du même nom, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne.
Histoire[modifier | modifier le code]
La fontaine est aménagée en 1852 par le « sylvain de la forêt » Claude-François Denecourt, la première qu’il édifie. Constatant des filets d’eau tombant du dessous d’un immense banc de grès d’une ancienne carrière, il décide de les recueillir sur une surface imperméable en les réunissant dans un caniveau. Il obtient ainsi une eau claire et transparente. Ce petit monument est nommé d’après l’une des personnes qui l’ont aidé dans ses entreprises sylvestres[1]. Dans la « liste générale et nominative des souscriptions et subventions accordées à M. Denecourt, depuis 1850, pour l'aider à poursuivre ses travaux dans la forêt » figurent, en effet, les époux Dorly, « propriétaires, souscripteurs à tous les travaux Denecourt, depuis 1850 à 1872 » qui ont versés pour cette période 740 francs[2]. Il s'agit vraisemblablement de Jean-Charles Dorly, né le à Crépy-en-Valois et mort le à Fontainebleau, et d'Eugénie Joséphine Poissonier, démeurant ensemble au no 71 de la rue de France[3],[4].
D'après Félix Herbet, on a pu lire sur la fontaine, pendant un certain temps, l’inscription suivante[5] :
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Fontaine, de ta parure, |
L’établissement de la fontaine Isabelle en 1866, non loin, entraîne un abandon de la fontaine Dorly[1]. Puis, au fil du temps, la fontaine se dégrade et nécessite un nettoyage. À la suite d’une constatation similaire pour d’autres fontaines de la forêt, l’Office national des forêts propose un chantier nature le pour l’entretenir[6].
Structure[modifier | modifier le code]
La fontaine coule dans un caniveau dont les parois sont composées de briques de pierre. Des marches, également en pierre, permettent la descente vers un petit bassin d’eau. Sur la roche surmontant le bassin est gravée l’inscription « FONTAINE DORLY / 1852 - / - 1898 ».
Propriétés des eaux[modifier | modifier le code]
| Grandeur | Température (°C) | Potentiel d'oxydoréduction (mV) | Conductivité électrique (μS cm−1) | Dioxygène (aq) (mg L) | Potentiel hydrogène |
|---|---|---|---|---|---|
| Valeur | 8,8 | 520 | 84 | 7,2 | 4,3 |
| Composé chimique | HCO3 | F | Cl | NO3 | Na | NH4 | K | Mg | Ca | SiO2 | Al | Fe |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Concentration (mmol L−1) | 0,20 | 0,05 | 0,19 | 0,1 | 0,22 | 0,08 | 0,03 | 0,02 | 0,13 | 0,02 | 0,11 | n.d. |
Représentations culturelles[modifier | modifier le code]
- Vue prise dans l’ancienne source de la fontaine Dorly par Louis-Auguste Lapito, exposé au Salon de peinture et de sculpture de l’année 1870[5].
Références[modifier | modifier le code]
- Charles Colinet, « Fontaines de la forêt (suite) », L'Abeille de Fontainebleau, no 21 de la 62e année, , p. 2/6 (lire en ligne
, consulté le )
- « [Suite de la liste générale et nominative...] », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 33, no 37, , p. 4/6 (lire en ligne , consulté le )
- « Acte de décès de Jean Charles Dorly », État civil de Fontainebleau, , p. 82/88, article no 256 (lire en ligne , consulté le )
- « État civil de la ville de Fontainebleau », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 37, no 1, , p. 3/4 (lire en ligne , consulté le )
- Herbet 1903, p. 167.
- Yoann Vallier, « Venez au secours des fontaines de la forêt de Fontainebleau » , sur actu.fr, La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
- Médard Thiry, Marie Nieves Liron et Patrick Dubreucq, Vagabondage géologique à Fontainebleau, MinesParisTech, , 14 p. (HAL hal-02106330, lire en ligne), p. 6
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- [Herbet 1903] Félix Herbet, Dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau : Routes, carrefours, cantons, gardes, monuments, croix, fontaines, puits, mares, environs, moulins, etc., Fontainebleau, Bourges, , 522 p. (lire en ligne)
