Fins

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Fins
Fins
Le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Daniel Decodts
2020-2026
Code postal 80360
Code commune 80312
Démographie
Gentilé Finois
Population
municipale
279 hab. (2021 en diminution de 1,06 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 02′ 08″ nord, 3° 02′ 34″ est
Altitude Min. 93 m
Max. 138 m
Superficie 6,87 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Fins
Géolocalisation sur la carte : France
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Fins
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Fins
Liens
Site web https://fins.fr

Fins est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le village se situe à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Péronne, en direction de Cambrai.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Épehy à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94 %), zones urbanisées (6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Fins en 1107 ; Fyns en 1214 ; Fynes en 1567 ; Pin en 1592 ; Feins en 1733 ; Flus en 1763[13].

Fins vient du latin Fines[14] (Limites), traduction gallo-romaine du toponyme gaulois *equoranda, souvent associé à la frontière entre deux peuples gaulois, et dont la dérivation directe la plus fréquente est Ingrandes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fins se trouvait près de la frontière entre les Nerviens et Viromandui[15] qui devint ensuite limite des diocèses de Cambrai et Noyon, entre le Cambrésis et la Picardie, enfin entre les départements du Nord et de la Somme[16]. Une borne du XVIe siècle (encore existante sur le terroir de la commune de Gouzeaucourt, Nord) indiquait le passage du royaume de France (Picardie) dans le Saint-Empire (Cambrésis).

En 1916, lors de la bataille de la Somme, la commune se trouve à proximité de la ligne de front, côté allemand. Les forces allemandes installent un poste de secours dans l'église de Fins, qui accueille plusieurs centaines de blessés[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 En cours
(au 28 mai 2020)
Daniel Decodts   Réélu pour le mandat 2020-2026[18]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 279 habitants[Note 2], en diminution de 1,06 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
428410426451506524588617631
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
627606622601626629599600583
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
502508429242349321334289305
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
333313296258243257268270286
2017 2021 - - - - - - -
277279-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les élèves du primaire se rendent à Heudicourt où une école intercommunale a été créée pour cinq villages : Heudicourt, Fins, Liéramont, Guyencourt-Saulcourt, Sorel). Cet établissement compte 70 élèves à la rentrée scolaire 2023. Il est situé en zone B pour les vacances scolaires, dans l'académie d'Amiens[23].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin. Elle renferme trois œuvres majeures de Charles-henri Michel : la Madone des Anges (1859), la Vision de sainte Thérèse d'Avila (1904) et un Ecce Homo de 1904, données en 1951 à la commune par son fils[24].
  • Monument aux morts
Il est décoré à son sommet par un poilu, blessé et mourant[25] qui, la main gauche sur le cœur, a la tête inclinée sur son épaule gauche et basculée en arrière. Le côté pathétique de la scène est renforcé par la position de son coude droit, relevé à la verticale, et sa main droite pressant sa tempe.
  • Buste de Charles-Henri Michel, par Athanase Fossé érigé en 1909 sur la place du village. Fondu par les Allemands au cours de la Première Guerre mondiale, il fut remplacé par une copie. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la copie subit le même sort. Aujourd’hui, c'est une statue en béton qui remplace le buste en bronze.
  • Le cimetière militaire situé à la sortie du village en direction d'Épehy comporte les tombes de 1 463 soldats britanniques et allemands tombés lors des combats de 1917 et 1918.
  • L'ancienne gare commune à Fins et Sorel, située sur la ligne de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin en fonction de 1880 à 1955.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Charles-Henri Michel, peintre, est né et a passé quelques années de sa vie à Fins. Il est né dans une ferme du village (une plaque le signale). Il a sa statue sur la place qui porte son nom.
  • Léon Eeckhoutte, né à Fins, a été sénateur de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) pendant 18 ans et maire de la même ville pendant 48 ans.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Fins et Épehy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Epehy_sapc » (commune d'Épehy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 367 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  14. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, PUF, coll. Que sais-je ?, Paris, 1969, page 54 et page 41
  15. Roger Dion, Les Frontières de la France, Hachette, Paris, 1947, pages 6 à 9 (carte)
  16. La situation est plus compliquée que ne l'indique Roger Dion, Fins se trouvant dans la Somme (Ambiani) et étant aussi très proche de la limite du Pas-de-Calais (Atrebates)
  17. Jünger 1970, p. 140.
  18. « Fins:cinquième mandat pour Daniel Decodts », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale.
  24. « Les tableaux de C.-H. Michel de retour », Courrier picard,‎ , p. 17C.
  25. Étude de Dominique et Jean-Etienne Guerrini