Chameyrat

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Chameyrat
Chameyrat
L'église Saint-Étienne.
Blason de Chameyrat
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté d'agglomération Tulle Agglo
Maire
Mandat
Émilie Boucheteil
2020-2026
Code postal 19330
Code commune 19038
Démographie
Gentilé Chameyracois, Chameyracoises.
Population
municipale
1 504 hab. (2021 en diminution de 4,2 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 14′ 06″ nord, 1° 41′ 56″ est
Altitude Min. 160 m
Max. 471 m
Superficie 18,95 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Tulle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Naves
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chameyrat
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Chameyrat
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Chameyrat
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Chameyrat

Chameyrat est une commune française du département de la Corrèze dans la région Nouvelle-Aquitaine, en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

En France, aux portes de Tulle et du bassin de Brive, au sortir d'une route sinueuse tracée à travers bois, la commune de Chameyrat s'étend autour de son église et de son château. Le territoire communal est limité au sud et au sud-est par la Corrèze. Les communes frontalières sont Naves, Cornil, Favars, Saint-Mexant, Sainte-Fortunade, Saint-Hilaire-Peyroux et Tulle.

Localisation[modifier | modifier le code]

Rose des vents Favars Saint-Mexant Rose des vents
Saint-Hilaire-Peyroux N Tulle
O    Chameyrat    E
S
Cornil
Carte de la commune.
Entrée du village.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 179 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tulle à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 236,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chameyrat est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tulle, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[11] et 21 889 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,6 %), forêts (32,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (6,1 %)[16].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Transport routier[modifier | modifier le code]

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Chameyrat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[19]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[20]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[21],[17]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [22].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chameyrat.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 12,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 779 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 33 sont en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[17].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chameyrat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[25].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Camairacus[26] en 864[27], Camariacus en 889[27].

Camairacus dérive de l'anthroponyme latin Camarius[27].

Chamairac en occitan

Histoire[modifier | modifier le code]

Dès le Moyen Âge, à la suite des défrichements effectués par les moines de l’abbaye de Beaulieu, la population de la paroisse se déplace de Chameyrat le Vieux vers l’ouest, à Chameyrat l’Église. Dans le bourg, sur la place centrale, l’église Saint-Étienne, de plan rectangulaire, date du XIIe siècle et a connu quelques remaniements qui n’ont pas nui à l’homogénéité de l’ensemble. À gauche de l’église, on découvre les vestiges du château des vicomtes de Turenne élevé par le vicomte de Turenne au XIIe ou XIIIe siècle. Au sud se trouve un autre château, propriété depuis 1828 du général Hugo, qui y meurt en 1853. Son fils Léopold se consacre alors à l’exploitation de ses terres de Chameyrat dont il sera maire de 1859 à 1866.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 septembre 2010[28] Jean-Claude Dubeau PS décédé en septembre 2010
novembre 2010 mai 2020 Alain Vaux[29] PS Fonctionnaire
mai 2020 En cours Émilie Boucheteil[30] DVG Conseillère départementale du canton de Naves

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

En 2021, la commune comptait 1 504 habitants[Note 3], en diminution de 4,2 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2821 2001 1421 2781 3381 3111 3201 4471 423
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4721 3701 4071 2921 3521 3821 4451 5431 573
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6161 5651 5061 3981 3081 3071 2631 1811 239
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 1371 1851 1961 4361 5691 5411 5781 5841 583
2017 2021 - - - - - - -
1 5351 504-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château de Chameyrat, des vicomtes de Turenne.
  • L'église Saint-Étienne de plan rectangulaire. Elle date du XIIe siècle et a connu quelques remaniements qui n’ont pas nui à l’homogénéité de l’ensemble. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1963[35].
  • Monument aux morts.

Sports[modifier | modifier le code]

Rugby à XV rugby à XV

Le RC Chameyrat a été vice-champion de France Promotion d'Honneur en 2018.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le général Louis-Joseph Hugo, oncle de Victor Hugo, acheta en 1830 une propriété sur la commune, son fils Léopold Hugo fut maire de la commune. La pierre tombale du général Louis-Joseph Hugo, lors de la restauration de l’église en 1958 a été affectée comme table d’autel et porte une épitaphe rédigée par son fils.
  • Pascal Idieder, joueur de rugby à XV français qui évolue au poste de pilier au sein de l'effectif du CA Brive a été entraineur du rugby club Chameyrat.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Chameyrat Blason
D'azur à la cloche d'argent soutenant un coq d'or crêté et barbé de gueules et accompagné de trois étoiles d'or, deux aux flancs et une en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Image[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Chameyrat et Tulle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Tulle » (commune de Tulle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Tulle » (commune de Tulle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Tulle », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Chameyrat », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Adour-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  20. « cartographie des risques d'inondations du TRI de Tulle-Brive », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  22. « PPRI Corrèze amont », sur le site de la préfecture de Corrèze (consulté le ).
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Chameyrat », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  26. Dans le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche en 865.
  27. a b et c Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 488 - (id).
  28. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008.
  29. [1].
  30. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. « Eglise Saint-Etienne », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).