Bataille de Mortagne (1795)

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Bataille de Mortagne
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de Mortagne-sur-Sèvre, lithographie de Thomas Drake, album vendéen, vers 1850.
Informations générales
Date 3 -
Lieu Mortagne-sur-Sèvre
Issue Victoire républicaine
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
Jean-Baptiste Boussard
• Joseph Suzan
Charles Sapinaud de La Rairie
Forces en présence
142 hommes initialement[1]
Inconnues pour les renforts
Inconnues
Pertes
Inconnues Inconnues

Guerre de Vendée

Batailles

Coordonnées 46° 59′ 33″ nord, 0° 57′ 09″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Mortagne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Bataille de Mortagne
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Bataille de Mortagne

La bataille de Mortagne se déroule pendant la guerre de Vendée du 3 au . Mortagne-sur-Sèvre est prise par le Vendéens le premier jour, puis reprise par les républicains le lendemain.

Déroulement

Après la rupture par Charette du traité de La Jaunaye, signé en février 1795, Sapinaud hésite assez longtemps avant de reprendre les armes[2].

Finalement le 3 octobre, il attaque sans avertissement la localité de Mortagne-sur-Sèvre[2],[3],[4]. Les républicains y tiennent alors un poste sur la route de Cholet, fort de 142 hommes commandés par le chef de bataillon Joseph Suzan, cependant ils n'occupent pas le bourg[1]. À la vue des insurgés, ils prennent la fuite presque sans combattre[1]. Le chef de brigade Cavailhava est capturé et fusillé pour avoir pris part aux colonnes infernales[2]. Le commandant de la garnison survit à l'attaque mais il est par la suite dégradé[5].

Les Vendéens font ensuite une tentative sur Châtillon, où ils sont cette fois repoussés[5]. Dès le lendemain de la prise de Mortagne, une contre-attaque est menée par le général Jean-Baptiste Boussard[6]. Celui-ci reprend rapidement le bourg, mais il est mortellement blessé[6] entre Mortagne et Les Herbiers par un coup de feu tiré depuis un fossé[7]. Il succombe quelques jours plus tard[7].

Conséquences

Hoche ordonne au général Amédée Willot, posté à Fontenay-le-Comte, de parcourir le territoire de Sapinaud avec une armée de 1 800 à 2 000 hommes[8]. Sur son ordre, les républicains font placarder dans tous les villages : « La République enlève vos grains et vos bestiaux pour vous punir de votre perfidie dans l'affaire de Mortagne : rendez vos armes et vous aurez vos bœufs[8]. ».

Abandonné par ses troupes, Sapinaud se réfugie dans les territoires contrôlés par Stofflet[2],[9].

Références

  1. a b et c Savary, t. VI, 1827, p. 6.
  2. a b c et d Gabory 2009, p. 498.
  3. Chassin, t. II, 1899, p. 84.
  4. Savary, t. VI, 1827, p. 4-5.
  5. a et b Savary, t. VI, 1827, p. 16-17.
  6. a et b Hussenet 2007, p. 58.
  7. a et b Savary, t. VI, 1827, p. 21-22.
  8. a et b Savary, t. VI, 1827, p. 29.
  9. Gras 1994, p. 163.

Bibliographie