Charles Sapinaud de La Rairie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Charles Sapinaud de La Rairie
Charles Sapinaud de La Rairie
Portait du général Sapinaud, huile sur bois anonyme, 1820. (Musée Sainte-Croix, Poitiers)

Naissance
La Gaubretière
Décès (à 68 ans)
La Gaubretière
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Lieutenant général
Commandement Armée catholique et royale du Centre
Conflits Guerre de Vendée
Guerre de Vendée de 1815
Faits d'armes Virée de Galerne
Bataille de Legé
Bataille de Saint-Colombin
Bataille de Chaudron-en-Mauges
Bataille d'Aizenay
Distinctions Grand-croix de l'Ordre de Saint-Louis
Autres fonctions Député de la Vendée (1822-1827)
Pair de France (1827-1829)
Président du conseil général de la Vendée
Famille Famille Sapinaud

Emblème

Charles Henri Félicité Sapinaud de La Rairie, né le au château du Sourdy à La Gaubretière (Vendée), où il meurt le , est un militaire français et un général vendéen.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le Sourdis, près La Gaubretière (Habitation du Général de Sapinaud), gravure de Thomas Drake, 1860, Album vendéen.

Charles Sapinaud de La Rairie est né au château du Sourdy le . En 1778, Sapinaud s'engage comme cadet gentilhomme dans le régiment de Foix.

Il démissionne de l'armée en 1789 avec le grade de lieutenant. Il se retire ensuite dans ses terres de La Gaubretière où il est élu maire (premier maire constitutionnel).

En mars 1793, la guerre de Vendée éclate, Sapinaud rejoint les insurgés et sert sous les ordres de son oncle Louis Sapinaud de Boishuguet, dit Chevalier de La Verrie, lui-même sous les ordres de Charles de Royrand, général en chef des Vendéens de l'Armée catholique et royale du Centre située dans l'est du département de la Vendée.

Son oncle est tué le près de Chantonnay (bataille du Pont-Charrault), Sapinaud de La Rairie lui succède.

En octobre, Sapinaud suit l'armée vendéenne lors de la Virée de Galerne. Il est cependant séparé de l'armée à la suite de la bataille du Mans (1793), le . Égaré à la suite de la déroute, il parvient cependant à regagner la Vendée militaire.

Royrand ayant péri le des suites des maladies et des blessures, Sapinaud prend la tête de l'Armée catholique et royale du Centre et combat les colonnes infernales dans les premiers mois de l'année 1794. Il est alors avec François-Athanase de Charette de La Contrie, Jean-Nicolas Stofflet et Gaspard de Bernard de Marigny l'un des principaux généraux vendéens.

En , les quatre chefs combattant jusque-là séparément signent un traité d'assistance. Charette et Stofflet entrent cependant en conflit avec Marigny qui se sépare de l'armée. Un tribunal militaire condamne Marigny à mort par contumace, Sapinaud refuse de voter sa mort. Marigny est fusillé par les hommes de Stofflet le .

À la fin de l'année 1794, les Vendéens et les Républicains engagent des négociations qui aboutissent au Traité de La Jaunaye que Sapinaud signe avec Charette le . La paix, précaire, est rompue dans les mois qui suivent et Sapinaud reprend les armes le . Ses troupes sont fortement diminuées, de plus Stofflet est capturé et fusillé par les Républicains le , exécution suivie de celle de Charette le . Sapinaud n'étant plus à la tête que de quelques dizaines d'hommes, il signe finalement la paix à Nantes à la fin du mois de .

Le 15 novembre 1796, il se marie à Nantes avec Marie Louise Charette, âgée de 21 ans, fille de Louis Joseph Charette de Boisfoucaud et de Marie Angélique Josnet de La Doussetière[1],[2].

La guerre reprend le et Sapinaud reprend le commandement de son armée, le . Le Coup d'État du 18 brumaire qui renverse le Directoire déconcerte les Vendéens et les Chouans qui entament des négociations en décembre. Les conditions de paix proposées par Napoléon Bonaparte divisent les généraux chouans et vendéens. Sapinaud se montre partisan de l'apaisement. Il signe la paix de Montfaucon le .

En 1814, Napoléon est vaincu et la royauté est restaurée. Sapinaud est élevé au grade de lieutenant-général.

Il reprend les armes lors des Cent-Jours, lors de la Guerre de Vendée et Chouannerie de 1815. À la suite de la mort de Louis du Vergier de La Rochejaquelein, Sapinaud lui succède le à la tête de l'armée catholique et royale de Vendée. Il démissionne au bout de quelques jours et désigne pour lui succéder Charles d'Autichamp. À la suite de la défaite des Vendéens à la Bataille de Rocheservière, Sapinaud se montre de nouveau partisan de la paix : il signe, le , l'armistice avec le général Lamarque[3].

La seconde Restauration le fait commandeur (1816) puis grand-croix (1823) de l'ordre de Saint-Louis ("cordon rouge" [3]^), chevalier de la Légion d'honneur, et inspecteur des gardes nationaux de la Vendée. Il fut décoré de l'Ordre de Charles III par Ferdinand VII d'Espagne.

Après avoir été mis à la retraite comme lieutenant-général, le , et nommé conseiller général de son département (il est président du conseil général de la Vendée de 1822 à 1828), il est élu[4] député du grand collège de la Vendée, le , et réélu[5], le . Plus brave qu'éloquent, M. de Sapinaud siège silencieusement dans la majorité ministérielle. En effet, il aimait à dire :" Ma contribution est modique mais mon soutien est sincère."

Élevé à la dignité de pair de France le , il continue de se montrer dévoué aux Bourbons et meurt () moins d'un an avant la Révolution de Juillet 1830 au château du Sourdy, à La Gaubretière.

Titres et distinctions[modifier | modifier le code]

Armes[modifier | modifier le code]

Armes de la famille Sapinaud

D'argent à trois merlettes de sable.[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dumarcet 1998, p. 95.
  2. Dumarcet 1998, p. 187.
  3. a et b « Charles Sapinaud de La Rairie », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  4. Par 118 voix (199 votants, 227 inscrits).
  5. Par 134 voix (203 votants, 229 inscrits).
  6. J.-B. Rietstap, Armorial général, t. II, , p. 670

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]