Arcades de Bologne

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Les portiques de Bologne *
Image illustrative de l’article Arcades de Bologne
Les arcades de Bologne.
Coordonnées 44° 29′ 15″ nord, 11° 19′ 58″ est
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Subdivision Émilie-Romagne
Type Culturel
Critères (iv)
Superficie 52,18 ha
Zone tampon 1 125,62 ha
Numéro
d’identification
1650
Région Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2021 (44e session)
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Les portiques de Bologne
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Les arcades de Bologne (ou portiques) sont un ensemble de galeries couvertes qui occupent une grande partie des rez-de-chaussée du centre-ville de Bologne, en Italie. Patrimoine architectural et culturel important de la ville, elles en sont un symbole, au même titre que les nombreuses anciennes maisons-tours[1]. Aucune autre ville ne compte autant d'arcades : les arcades mesurent près de 40 km de longueur dans le centre historique, et 62 km si on inclut celles situées à l'extérieur de l'enceinte médiévale[2],[3].

En raison de leur importance culturelle et artistique, une partie des arcades sont inscrites au patrimoine mondial par l'UNESCO depuis 2021[4],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Arcades en bois de la via Marsala : un exemple de ce à quoi les premières arcades pouvaient ressembler.

Les premières arcades de Bologne ont vraisemblablement été construites spontanément, probablement au début du Moyen Âge, comme empiètement de bâtiments privés sur l'espace public afin d'en accroître la superficie. La première référence historique connue remonte à 1041[5]. Au fil du temps, la taille des portants s'est accrue et il a été nécessaire d'édifier des colonnes pour les soutenir[6].

La généralisation des arcades provient de la nécessité de faire face à la forte augmentation du nombre d'étudiants et lettrés de l'université de Bologne, ainsi qu'à l'immigration provenant de la campagne. Elle débute en 1288 : un avis municipal indique que toute nouvelle maison doit être munie d'arcades, tandis que les édifices existants devaient en ajouter[7]. Au Moyen Âge, les arcades sont construites en bois ; un décret de 1658 impose de les reconstruire en brique ou en pierre. Certaines arcades en bois subsistent toutefois, comme via Marsala ou Corte Isolani.

Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Une partie des arcades est inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO le [4],[3], lors de la 44e session du Comité du patrimoine mondial, sous le nom « les portiques de Bologne ».

L'Italie avait inscrit le site sur sa liste indicative dès 1996 comme partie du centre historique de Bologne, puis en 2006 sous la forme d'une entrée à part entière[8]. En 2021, en prévision de l'examen de la proposition par le Comité, l'ICOMOS n'est pas convaincue par la valeur universelle exceptionnelle potentielle du bien proposé et suggère plutôt d'en différer l'examen[9]. Il est toutefois adopté par le Comité, qui ne retient pas toutefois le critère (ii) proposé par l'Italie et ne l'inscrit que sous l'unique critère (iv).

Le bien inscrit comprend 12 ensembles d'arcades, considérés comme les plus représentatifs de la ville :

Au total, les zones inscrites recouvent 52,18 ha ; la zone tampon s'étend sur 1 125,62 ha.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en italien intitulée « Portici di Bologna » (voir la liste des auteurs).

  1. Clément Imbert et Jean-Yves Durand, « Sous les arcades de Bologne », Géo,‎ (lire en ligne)
  2. (it) « Bologna, la città dei portici », Emilia Romagna Turismo (consulté le )
  3. a b et c « Les portiques de Bologne », UNESCO (consulté le )
  4. a et b « Le Comité du patrimoine mondial inscrit quatre sites culturels et un site naturel sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », UNESCO, (consulté le )
  5. « I portici di Bologna? La storica bacchetta Wikipedia: "Non nacquero nel tardo medioevo" », La Repubblica, (consulté le )
  6. [PDF] (it) Francesca Bocchi et Rosa Smurra, « I portici Bolognesi nel contesto europeo », E.C.Co. Bologna
  7. (it) Francesca Bocchi, I Portici di Bologna e l'edilizia civile medievale, Bologne, Grafis Edizioni,
  8. (en) « The Porticoes of Bologna », UNESCO (version du sur Internet Archive)
  9. [PDF] ICOMOS, « Évaluations des propositions d'inscription des biens culturels et mixtes », UNESCO,

Liens externes[modifier | modifier le code]