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Alexandre de Médicis (1510-1537)

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Alexandre de Médicis
Illustration.
Alexandre de Médicis, duc de Toscane, par Bronzino.
Titre
Duc de Florence et de Penne

(4 ans, 8 mois et 5 jours)
Prédécesseur érigé en duché
Successeur Cosme Ier
Biographie
Dynastie Maison de Médicis
Date de naissance
Lieu de naissance Florence, Drapeau de la République florentine République de Florence
Date de décès (à 26 ans)
Lieu de décès Florence, Drapeau du Duché de Florence Duché de Florence
Sépulture Basilique San Lorenzo de Florence
Père Laurent II de Médicis,
duc d'Urbino
Mère Simonetta da Collevecchio
Conjoint Marguerite de Habsbourg
Enfants Giulio de Medicis (en)
Giulia de Médicis
Porzia de Médicis
Héritier Cosme Ier de Toscane

Alexandre de Médicis (1510-1537)
Ducs de Florence

Alexandre de Médicis (Alessandro de' Medici en italien), dit Alexandre le Maure (il Moro en italien) (né à Florence le - mort à Florence le ), est duc de Penne puis seigneur de Florence à partir de 1530, duc de Florence de 1532 à 1537. Bien qu'enfant illégitime, il est le dernier descendant de la branche principale des Médicis à gouverner Florence et le premier duc héréditaire de la République florentine.

L'emblème d'Alexandre de Médicis, d'après le Rhinocéros de Dürer, avec la devise Non buelvo sin vencer (en castillan ancien : je ne reviens pas sans triompher)[1]. (provenant de Dialogo dell'impresse militari et amorosi (1557) de Paolo Giovio.)

Alexandre est le fils illégitime du jeune Laurent II de Médicis, plus tard père de Catherine de Médicis, et donc un arrière-petit-fils de Laurent le Magnifique. Mais pour beaucoup, il pourrait être le fils naturel du cardinal Jules de Médicis, neveu de Laurent, qui deviendra, plus tard, le pape Clément VII[2].

En raison de la couleur de sa peau, il reçoit comme surnom « Le Maure »[3],[4],[5],[6]. Des historiens (tels que Christopher Hibbert) pensent que sa mère était une servante « mulâtresse » de la famille des Médicis identifiée dans les documents comme Simonetta de Collevecchio (it) (Collevecchio en Sabine). D'autres sources indiquent que sa mère est une paysanne de la campagne romaine. Cependant, Jean Nestor écrivit en 1560 que cette ascendance mauresque était une rumeur répandue par les ennemis d'Alessandro exilés à Naples[7].

Avec la capitulation de la République florentine et par suite de l'accord conclu entre l'empereur Charles Quint et le pape Clément VII, soutenu par les armées espagnoles, il devient le nouveau maître de Florence.

Après avoir pris le pouvoir, Alexandre commence à rénover les institutions républicaines alors que le traité de reddition de la ville lui imposait de les respecter. Son lointain cousin et successeur, Cosme Ier, les transformera définitivement. Ayant toujours vécu à la cour impériale de Charles Quint, Alexandre en apporte les usages à Florence, notamment celui de s'entourer de lansquenets armés de hallebardes, qui effrayent et déconcertent les Florentins.

Il commence à donner un caractère « princier » à sa gouvernance et élimine les symboles, chers aux Florentins, des institutions communales. Entre autres initiatives, il charge Benvenuto Cellini (qui en parle dans son autobiographie) de préparer, à son effigie, une monnaie de taille différente du florin. Alexandre exige aussi, encore une fois contre tous les traités, la réquisition des armes détenues par les citoyens.

Avec le duché, les institutions florentines connaissent pourtant un semblant de démocratie notamment au travers d'un symbolique « conseil des deux cents » et d'un Sénat (1532) composé de quarante-huit membres nommés à vie.

Alexandre épouse la fille naturelle légitimée de Charles Quint, Marguerite de Habsbourg, le , mais aucun enfant ne naîtra de ce mariage.

Il est assassiné par son cousin Lorenzino de Médicis, le « Lorenzaccio » de Musset, que la rumeur dit amant d'Alexandre[8]. Ils entretenaient en effet une relation peu claire, que certains conseillers — Cellini le relate — jugeaient « morbide ». Son corps est placé sur celui de son père dans le sarcophage des tombeaux des Médicis de la basilique San Lorenzo de Florence. Cosme Ier, issu de la branche cadette des Médicis, lui succéda[9].

Descendance

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Les deux premiers enfants sont issus d'une liaison avec Taddea Malaspina.

Notes et références

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  1. *(en) Silvano A. Bedini, The Pope's Elephant, Manchester, Carcanet Pruress, , 302 p. (ISBN 978-1-85754-277-6), p. 192.
  2. (en) George L. Williams, Papal Genealogy : The Families And Descendants Of The Popes, McFarland & Company, , 271 p. (ISBN 0-7864-2071-5, lire en ligne)
  3. (en) George L. Williams, Papal Genealogy : The Families And Descendants Of The Popes, McFarland, , 74– (ISBN 978-0-7864-2071-1, présentation en ligne).
  4. Hibbert 1999, p. 236.
  5. Rogers, J.A., World's Great Men of Color, Volume 2, page 31 (Touchstone, 1996) (ISBN 0684815826).
  6. Caroline P. Murphy, Murder of a Medici Princess, page 9 (Oxford University Press, 2008) (ISBN 978-0-19-531439-7).
  7. Jean Nestor, Histoire des hommes illustres de la maison de Medici, 1564.
  8. Joyce G. Bromfield, De Lorenzino de Médicis à Lorenzaccio : étude d'un thème historique, M. Didier, , p. 29.
  9. Pierre Milza, Histoire de l'Italie : des origines à nos jours, Fayard, (ISBN 978-2-213-62391-7), p. 451.

Articles connexes

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Liens externes

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