14e centre médical des armées

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 octobre 2021 à 11:21 et modifiée en dernier par CommonsDelinker (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le 14e centre médical des armées (14e CMA) est une formation organique du service de santé des armées, subordonnée à la direction de la médecine des forces (DMF) à laquelle il est rattaché. Le 14e CMA a son échelon de commandement implanté sur le site de la base aérienne 705 à Tours. Il regroupe et coordonne l’activité de 19 antennes en région Centre-Val de Loire et Pays de la Loire.

Implanté sur quatre bases de défense  (Tours, Orléans-Bricy, Bourges-Avord et Angers-Le Mans-Saumur) et deux régions de gendarmerie, il soutient les activités et la préparation opérationnelle de quatre régiments et trois bases aériennes opérationnels, de trois sites regroupant des écoles de formation de l’armée de terre, d'une unité de la force océanique stratégique, de cinq établissements industriels et logistiques de la direction générale de l'armement, de l’armée de terre et de l’armée de l’air et de l'espace, d'un pôle ressources humaines inter armées, d'un lycée militaire de défense, d'unités de gendarmerie départementale et mobile et d'un commandement de soutien de gendarmerie.

Il dispose d’un effectif d’environ 240 militaires et civils ainsi que de 120 réservistes contribuant à la continuité de l’activité.

L’offre de soins et d’expertise médicale, paramédicale, psychothérapeutique, dentaire et vétérinaire s'adresse à environ 29 500 personnels.

Historique

Le 14e CMA est issu de la fusion en 2019 du 14e CMA d'Angers (appelé jusqu'en 2017 « CMA d'Angers ») et du 17e CMA de Tours (appelé avant 2017 « CMA de Tours »)[1]. Ce dernier prend la suite du CMA-NG expérimental d'Orléans-Tours-Bourges-Avord créé en 2015.

Élément «tradition» du 14e CMA

L’insigne de tradition du 14e CMA a fait l'objet d'une homologation officielle par le service historique de la défense (SHD).

La description héraldique fait appel à une symbolique fonctionnelle et territoriale : il comporte le blason de la ville de Tours à droite du caducée du service de santé des armées (le serpent d'Esculape, enroulé autour d'un faisceau de trois verges représentant les trois branches de l'art de guérir - médecine, chirurgie, pharmacie - et regardant dans le miroir de la Prudence placé au sommet de la composition)[2],[3], sur un écu amarante (couleur de tradition du service de santé des armées) bordé d'or. Les trois lettres "CMA" pour centre médical des armées sont inscrites en doré en haut de l'insigne.

Le fanion du 14e CMA reprend les mêmes éléments de cette symbolique. Il est défini très précisément et réglementairement par l'instruction n° 200/DEF/DCSSA/OL relative au patrimoine de tradition des formations du service de santé des armées; rubrique 2.2.2[3]. Cet insigne est propre au 14e CMA et à l’ensemble de ses antennes.

Le 14e CMA a hérité de la citation[4] du CMA Angers-Le Mans-Saumur (décision du 6 juin 2014) comportant l’attribution de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, en raison de son engagement au Mali en 2013 dans le cadre de l’opération Serval.

Citation du 14e CMA

"DÉCISION N°59 du 6 juin 2014:

LE MINISTRE DE LA DÉFENSE

Vu le décret n° 56-371 du 11 avril 1956 modifié, portant création de la croix de la Valeur militaire,

Vu l'arrêté du 14 janvier 2013 portant ouverture de territoires à la croix de la Valeur militaire pour les théâtres du Sénégal, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Mali et du Niger, ·

CITE A L'ORDRE DE LA BRIGADE le centre médical des années Angers-Le Mans-Saumur- Angers (Maine-et-Loire)

"Unité engagée au Mali à compter du 12 janvier 2013, dans le cadre de l'opération "Serval", au sein des groupements tactiques interarmées (GTIA) n° 1 et n° 3, a fait preuve de belles qualités militaires.

S'est distinguée, du 24 au 28 janvier, au cours d'un raid blindé du GTIA n° 1 de Bamako à Tombouctou. A pris en charge deux militaires maliens blessés jusqu'à leur évacuation héliportée vers l'antenne chirurgicale de Sevare.

S'est également illustrée, le 30 janvier à Gossi, alors que les éléments français étaient appelés en renfort d'un convoi malien victime d'un engin explosif improvisé. En dépit d'une tempête de sable, de mouvements des militaires maliens se mettant à l'abri dans l'enceinte du poste franco-malien, et d'une situation sécuritaire très incertaine, a su parfaitement s'organiser pour faire face à un afflux massif de blessés, puis a été mesure de stabiliser l'étal de santé du blessé le plus grave, puis d'organiser son évacuation le lendemain sur l'hôpital de Gao.

S'est particulièrement distinguée, le 10 février, en intervenant sur alerte à la suite d'un engagement des forces armées maliennes par des groupes armés de djihadistes sur le poste de police de Gao. A su rapidement se déployer aux côtés de l'infanterie. Prise à partie dès sa mise place, a continué de progresser avec les troupes françaises en pleine zone de combat afin de fournir un soutien sanitaire au plus proche des éléments amis au contact. A participé à l'action de sécurisation du point d'exfiltration où étaient retranchés dix journalistes français, contribuant ainsi à leur sauvegarde.

S'est également illustrée le 20 février, durant l'opération "Panthère 3", auprès du détachement tchadien, engagé dans des combats violents. A efficacement participé au dispositif visant à faire face aux nombreuses victimes, contribuant ainsi à limiter les pertes alliées. Au cours de la saisie des accès ouest du massif de l'Adrar Tarhlit, alors que des troupes françaises étaient engagées sur les hauteurs nord de la vallée de Tibeggatin, a accompagné au plus près les sections sur la ligne de contact, afin de fournir un soutien médical dans les délais les plus brefs. Malgré la prise à partie de l'ensemble du dispositif par un ennemi retranché dans l'oued et sur les crêtes environnantes, a continué à assurer sa mission. S'est enfin distinguée, le 6 mars, en prenant en charge un djihadiste blessé par balle au cours d'une tentative d'intrusion dans le dispositif français. Grâce à d'excellentes qualités techniques, a tout mis en œuvre pour la survie de la victime en permettant notamment son évacuation rapide dans les meilleures conditions.

En 2013, a projeté plus de 22 médecins, infirmiers et auxiliaires sanitaires. Opérant au sein même des unités combattantes, souvent exposée s'est illustrée en démontrant toute la valeur de ses capacités opérationnelles et de son engagement au service des forces.

Par son action au sein des GTlA, a contribué à la continuité des soins médicaux au profil de militaires blessés dont le pronostic vital était souvent engagé, optimisant ainsi leurs chances de survie et de récupération physique.

Mérite d'être citée en exemple pour avoir fait honneur à la France et à ses armées. »

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE LA VALEUR MILITAIRE AVEC ÉTOILE DE BRONZE

Signé : Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense"

Activités et missions extérieures

.

Chefs de corps.

CMA NG expérimental d'Orléans-Tours-Bourges-Avord

Médecin chef des services Patrick Derain 2015-2017.

CMA de Tours/17e CMA de Tours

Médecin en chef Arnaud Graslin 2017-2019.

CMA d'Angers

Médecin en chef Philippe Mathecowitsch 2017-2018.

14e CMA d'Angers (avant fusion avec le 17e CMA de Tours)

Médecin chef des services Philippe Mathecowitsch jusqu'en 2018.

Médecin en chef Florence Guilmand 2018-2019.

14e CMA de Tours (depuis 2019)

Médecin en chef Arnaud Graslin. 2019.

Médecin en chef Jean-Philippe Even. Depuis 2019.

Personnalités

Médecin des armées Marc Laycuras (12/01/1989-02/04/2019)

Le médecin Marc Laycuras est né le 12 janvier 1989 à Cholet. Il suit sa scolarité en Corrèze et réussit brillamment le concours d’entrée dans le service de santé des armées. Il rejoint alors l’école du service de santé des armées de Bordeaux le où il réalise sa scolarité comme élève-officier puis médecin aspirant ; il apparaît d’emblée comme un élément prometteur et passionné. A la suite de sa réussite à l’examen classant national, il est nommé interne des hôpitaux des armées. Son classement lui permet d’effectuer son internat au sein de l’hôpital d’instruction des armées Percy. Durant ces trois années, il perfectionne ses compétences de médecin au lit du malade. Il est immédiatement remarqué pour son humilité et son investissement. Il se consacre pleinement au service des malades et en particulier des militaires blessés en opération. Il soutient sa thèse de médecine dans le domaine de la chirurgie sur l’étude de la sensibilité et spécificité des signes cliniques et biologiques dans le diagnostic de l’appendicite aiguë et est reçu docteur en médecine le 13 octobre 2017. Nommé médecin à compter du , il choisit de servir au sein de la 120e antenne médicale du Mans rattachée au 14e centre médical des armées et au profit des marsouins du 2e RIMA. Il rejoint ce premier poste le 2 janvier 2018[5].

Le 12 février 2019, il rejoint le Mali comme médecin du poste médical soutenant le 2e RIMA, après avoir été désigné pour soutenir le groupement tactique interarmes (GTD Richelieu) dans le cadre de l’opération Barkhane[5].

Au cours de cette mission, il est mortellement blessé par un engin explosif détruisant son véhicule. Malgré les soins prodigués par les équipes médicales présentes, il décède des suites de ses blessures le 02 avril 2019 à l’âge de 30 ans[5].

Le médecin Marc Laycuras était marié et titulaire de la médaille de la Défense nationale[5].

Liste des antennes médicales (AM), antennes médicales de prévention (AMP) et groupes vétérinaires (GV) rattachées au 14ème CMA

1- Zone géographique de Tours

Échelon de commandement - TOURS

111e AM - TOURS

95ème AM - ROMORANTIN.

33ème GV - TOURS.

2- Zone géographique de Bourges- Avord.

87ème AM  - AVORD.

89ème AM - BOURGES .

20ème AMP - BOURGES.

29ème AMP - NEUVY PAILLOUX.

99ème AM - LE BLANC .

3- Zone géographique d'Orléans.

100ème AM - BRICY.

97ème AM - OLIVET.

96ème AMG - ORLEANS.

24ème AMP - ORLEANS.

114ème AM - CHATEAUDUN (dissoute le 31 août 2021).

4- Zone géographique d'Angers.

116ème AM - FONTEVRAUD.

La 116ème antenne médicale se situe à Fontevraud et soutient le 2ème régiment de dragons et les Ecoles militaires de Saumur.

117ème AM - LA FLECHE.

La 117ème antenne médicale est implantée dans les locaux du Lycée militaire de La Flèche qu'elle soutient.

118ème AM - ANGERS-EBLE.

La 118ème antenne médicale est installée dans le quartier Eblé à Angers, à proximité directe de l’École du génie dont elle assure le soutien.

119ème AM - ANGERS-VERNEAU.

La 119ème antenne médicale est basée au sein de la caserne Verneau à Angers, au sein même de l’infrastructure historique du 6ème régiment du génie qui est une des unités qu'elle soutient. Elle a hérité des traditions de l'infirmerie du 6ème régiment du génie à la création des CMA et des antennes médicales.

120ème AM - AUVOURS.

La 120ème antenne médicale d'Auvours assure le soutien médical du 2ème régiment d'infanterie de marine. Le médecin Marc Laycuras était affecté dans cette unité lorsqu'il a est décédé en service en 2019.

32ème AMP - MONTREUIL-JUIGNE.

Références.

  1. Décision n°506328/ARM/DCSSA/PRH/OMRH/NP du 29 mai 2019 portant mesure de rationalisation des 14e et 17e centre médicaux des armées
  2. André Pagès, « Le caducée, symbole substitutif », sur lasabretache.fr (consulté le )
  3. a et b Service de santé des armées, « INSTRUCTION N° 200/DEF/DCSSA/OL relative au patrimoine de tradition des formations du service de santé des armées. », sur legifrance.fr, (consulté le )
  4. SSA, « Douze citations pour le service de santé des armées », sur défense.gouv.fr, (consulté le )
  5. a b c et d DCSSA, « In memoriam : Décès du médecin Marc Laycuras », sur Ministère des armées, (consulté le )

Liens externes.

Voir aussi l'article France3 Pays de la Loire. sur le décès du médecin Marc Laycuras.

Regarder la vidéo du défilé du 14 juillet 2019 à Paris.