Bernard Latzarus

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Bernard Latzarus
Fonctions
Membre (d)
Comité départemental de libération du Gard (d)
-
Président de l'Académie de Nîmes
Étienne Bouisson (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
NîmesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Philippe Rocher, Jean MonneronVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Résistant, latiniste, essayisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Bernard Latzarus (1885-1951) est un latiniste, essayiste et résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 15 janvier 1885 à Châtillon-sur-Seine, Marie Emile Marcel Bernard Latzarus est reçu à l’agrégation de lettres en 1908[1]. En 1914, il est engagé volontaire[2].

Après guerre, il devient professeur au lycée de garçons de Nîmes, puis à la Faculté des lettres de Grenoble et à celle d’Aix-en-Provence (tout en demeurant installé à Nîmes)[2]. En 1926, il est élu à l’Académie de Nîmes[2], qu’il préside en 1938. Outre divers ouvrages (signés parfois sous les pseudonymes Philippe Rocher et Jean Monneron[3]), il s’essaie à l’histoire locale avec une étude sur les juridictions royales nîmoises sous l’Ancien Régime[2].

Engagé dans la résistance après 1940, il apparaît pour Fabrice Sugier comme un « personnage assez atypique », se démarquant par ses idées (il est royaliste légitimiste) et son isolement (il n’appartient à aucun mouvement)[2]. Il s’élève tôt contre l’« esprit de capitulation » et se montre constamment hostile envers le régime de Vichy ; cela lui vaut le qualificatif de « verborésistant » de la part de Pierre Mazier[2]. En 1944, il est désigné pour siéger au comité départemental de libération, où il fait montre d’une « grande causticité », se gaussant en particulier de l’opposition entre communistes et socialistes au sein de l’assemblée[2].

Il meurt à Nîmes[2] le 19 décembre 1951.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Avec Narcisse Klugmann, Frédéric Nietzsche et la pensée grecque, Paris, Le Livre mensuel, (BNF 30748750).
  • Comment meurt un roi de France : les derniers jours de Monsieur le comte de Chambord, Paris, Savaète, (BNF 31231149).
  • Le Dernier Enfant de France : le duc de Bordeaux avant l’exil (1820-1830), Paris, Savaète, (BNF 36036588).
  • Le Duc de Bordeaux en exil (1830-1844) : la jeunesse du dernier Bourbon, Paris, Honoré Champion, (BNF 36036672).
  • Les Obsèques de Monsieur le comte de Chambord et la succession de France en 1883, Paris, Honoré Champion, (BNF 34153544).
  • La Mort de Bara : pièce en un acte, avec chant, Nîmes, Imprimerie nouvelle, (BNF 30748752).
  • Tarcisius : drame chrétien en trois actes et quatre tableaux, en prose, Nîmes, Chastanier, (BNF 32352934).
  • Par la grâce de Dieu : voyage au royaume de France l'an 1950, Nîmes, Chastanier, (BNF 31231153).
  • Le Duc de Guise et la maison de France, Nîmes, Imprimerie nouvelle, (BNF 32460140).
  • Trad. de Plutarque, Vies parallèles, Paris, Garnier Frères, 1950-1955 (BNF 32352935).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « [http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1908&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=1 2&items_per_page=10 Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960] », sur cnrs.fr (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h Sugier 2009.
  3. BNF 12515576.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fabrice Sugier, « Latzarus Bernard (1885-1951) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.

Liens externes[modifier | modifier le code]