Ÿnsect

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Ÿnsect
logo de Ÿnsect

Création 04/10/2011
Fondateurs Antoine Hubert, Jean-Gabriel Levon, Fabrice Berro, Alexis Angot
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Reinventing the foodchain
Siège social Évry
Drapeau de la France France
Direction Shankar Krishnamoorthy
Activité Fabrication d'autres produits alimentaires
APE : 1089Z
SIREN 534948617
TVA européenne FR69534948617Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.ynsect.com/

Chiffre d'affaires 137600€ (2019)[1]

Ÿnsect est une entreprise qui produit des protéines et engrais naturels d’insectes, fondée en 2011 à Paris.

Ÿnsect exploite trois sites de production, à Dole, Ermelo et aux États-Unis dans le Nebraska.

La société, qui emploie près de 300 salariés, a levé plus de 450 millions de dollars auprès de fonds d’investissements internationaux, de banques et d’institutions publiques, et exporte ses produits dans le monde entier.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 2011, Ÿnsect est créée par 4 scientifiques et militants écologistes[réf. nécessaire] : Antoine Hubert (AgroParisTech), Jean-Gabriel Levon (HEC Paris, Polytechnique), Fabrice Berro (Ensimag) et Alexis Angot (Essec)[2]. Antoine Hubert avait travaillé plus de dix ans dans l'évaluation des risques environnementaux, les biomasses et le management des biomatériaux, et s'intéressait à l'élevage d'insectes pour la nutrition animale[3].

En 2012, Ÿnsect intègre l’incubateur Agoranov[pertinence contestée]. Dès l'année suivante, Ÿnsect lance une production à l’échelle laboratoire en partenariat avec des centres de recherches renommés.   

En , Ÿnsect réalise sa première levée de fonds et récolte 1,8 M€ grâce à des actionnaires tels que Emertec Gestion et Demeter Partners[4]. Cette même année, Ÿnsect remporte le prix de l’innovation mondiale et le prix de l’entreprise Cleantech de l’année en France[5].

En 2016 et grâce à l'ouverture de sa première ferme verticale de Dole, France, Ÿnsect est en mesure de livrer ses premiers clients dans le secteur du pet-food[source secondaire souhaitée]. A la fin de l'année, elle boucle un nouveau tour de financement auprès du fonds BPI France Ecotechnologies, de Quadia et de ses actionnaires historiques.[réf. nécessaire]

En 2018, Ÿnsect annonce l’installation d'un nouveau site de production à Poulainville, dans la métropole d'Amiens, France. La giga ferme verticale fera 45 000 m2[6].

En 2019, elle est la première startup à bénéficier de subventions européennes BBI JU[réf. nécessaire]. La même année, la société intègre l'indice Next40 créé par le gouvernement français[7], un label qui soutient et promeut de jeunes entreprises considérées comme prometteuses et susceptibles de devenir des leaders technologiques[8].

En mars 2020, Ÿnsect elle est la première entreprise au monde à obtenir une homologation de mise en marché] d’un engrais naturel à base d’insecte délivré par l'ANSES[9].

En octobre 2020, l'entreprise annonce avoir complété son financement de série C pour atteindre un montant total de son financement à 425 millions USD. Ce nouveau financement provient de différents apports : d'Astanor Ventures (investisseur principal de cette série), d'Upfront Ventures, de FootPrint Coalition[10], d'Happiness Capital, de Supernova Invest, etc. Cette levée est aussi celle qui établit l'entrée des deux premiers investisseurs américains de l'entreprise.

En janvier 2021, Ÿnsect annonce vouloir diversifier son activité en utilisant des vers de farine dans l'alimentation humaine, à la suite d'un rapport favorable de l'EFSA[réf. nécessaire].

En mars 2021, Ÿnsect se voit délivrer la labellisation Bcorp[11] et annonce des mesures sociales importantes telles qu'un salaire minimum Ÿnsect équivalent au SMIC +35 %, la mise en place d’un actionnariat salarié afin de permettre à tous les collaborateurs de bénéficier des fruits de la croissance de l'entreprise, ou encore une école des métiers pour former tous les nouveaux arrivants aux métiers de l'insecte[12].

En avril 2021, Ÿnsect rachète Protifarm, entreprise néerlandaise, et étend son portefeuille de brevets à plus de 340 issus de 41 familles. Ce rachat s'inscrit dans une volonté de l'entreprise de se lancer sur le marché de l'alimentation humaine à base d'insectes[13].

En mai 2021, Ÿnsect inaugure la pose de la première pierre de son chantier d'Amiens en présence de Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, de Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et de Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques. Xavier Bertrand, Président des Hauts-de-France et Alain Gest, Président d'Amiens Métropole sont également présents[14].

En novembre 2021, Ÿnsect s'attaque au marché américain avec le lancement d'un partenariat avec la startup Pure Simple True, pour fabriquer des friandises de luxe pour chien, commercialisées sous la marque Bernie's[15].

En novembre 2021, Ÿnsect signe un accord avec le centre de R&D de Lotte, en Corée, pour mener des recherches conjointes sur les protéines d'insectes. En vertu de cette LOI, les deux sociétés vont mener des recherches pour poursuivre le développement des produits issus des protéines d'insectes[16].

En mars 2021, Ÿnsect annonce le lancement d’Ÿnfabre, premier programme industriel de sélection génomique appliquée aux élevages d’insectes à grande échelle[17].

Un an plus tard, en mars 2022, Ÿnsect annonce l’acquisition de son premier site de production sur le territoire américain[18],[19]. L'intégration de Jord Producers, l'un des plus grands producteurs américains de vers de farine, reflète non seulement l'expansion d'Ÿnsect sur le marché américain, mais aussi son entrée sur le marché des aliments pour poules de basse-cour[6].

Début 2023, la société lève 160 millions d'euros en série D auprès d'actionnaires historiques[6]. Une levée de fonds qui s'accompagne de licenciements, à hauteur d'un peu plus de 20 % de ses effectifs dans ses bureaux situés à Paris et aux Pays-Bas en raison de la fermeture d’un site de production[20]. La startup est alors valorisée à plus de 600 millions d'euros[21].

En juin 2023, l'entreprise fait partie des lauréats de la première édition du programme French Tech 2030[22].

En juillet 2023, le PDG Antoine Hubert quitte ses fonctions[21]. Il est remplacé par Shankar Krishnamoorthy[23].

Activité[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le groupe Ÿnsect est présent en France (Poulainville et Dole), et aux États-Unis (Nebraska). L'atelier d'élevage de Poulainville est actif, un 2e atelier est en construction. Le site de production de Ermelo (Pays-Bas) doit être fermé[6].

Insectes[modifier | modifier le code]

Après 5 années de R&D, les cofondateurs ont fait le choix des coléoptères, et notamment le ver de farine (Tenebrio molitor). Celui-ci, grégaire, est connu et reconnu des scientifiques notamment pour ses bénéfices santé et rendements sur ses cibles. En effet, sa composition : 70 % de protéines (contre 30 % à 40 % par exemple pour la mouche soldat noire[24]) en fait un ingrédient premium. Cela en fait un aliment très digeste. De plus, on estime qu’un kilo de vers de farine contient autant de protéines qu’un kilo de viande de bœuf. Enfin, l’élevage d’insectes est moins gourmand : 1 kilo de protéines nécessite, en moyenne, dix fois moins de surfaces agricoles qu’un kilo de protéines animales traditionnelles.

La protéine d’insecte a également des propriétés très intéressantes quant à ses bénéfices. Des instituts internationaux indépendants ont par exemple démontré que :

  • Les poissons d’élevage nourris avec des farines contenant de la protéine d’insecte grandissait plus vite et en meilleure santé : jusqu’35 % de croissance en plus et 40 % de mortalité en moins[25].
  • L’engrais naturel à partir de protéines d’insectes permet l’amélioration des propriétés biologiques des sols et une augmentation de l’activité microbienne[26].
  • Les plantes ornementales, notamment les roses, ont une nette amélioration de leur floraison et résistent mieux à la sécheresse estivale (en comparaison avec un engrais organique dont la teneur en nutriments est équivalente)[27].
  • Des études sur des souris ont monté une diminution de 60 % du cholestérol après avoir intégré la protéine d’insecte dans leur alimentation[28].
  • Sa teneur élevée en protéines et sa faible teneur en cendres en font un ingrédient premium, très digeste, qui peut notamment être utilisé en cas de troubles digestifs.
  • La protéine d’insecte possède autant de bénéfices nutritionnels que la protéine de lait : les deux protéines agissent de la même manière sur la digestion, l’absorption et la capacité à stimuler la croissance musculaire (Université de Maastricht)[29].

Engrais[modifier | modifier le code]

Le 17 juin 2020, Ÿnsect a reçu une autorisation de mise sur le marché de son engrais naturel à base d’insectes : « Ynfrass ». Cette autorisation, délivrée par l’ANSES, permet à l’entreprise de devenir le premier acteur au monde à obtenir une homologation de mise sur le marché d’un engrais naturel à base d’insectes[30]. Cette dernière valorise le modèle circulaire du groupe et met en lumière les performances de cet engrais, en comparaison avec des engrais naturels et chimiques [27]:

Nourriture pour animaux[modifier | modifier le code]

Ÿnsect a mis au point deux ingrédients qui puissent être utilisés en alimentation animale : « Ÿnmeal » et « Ÿnoil ». Le premier se présente sous la forme d’une poudre tandis que le deuxième est une huile.

Nourriture pour êtres humains[modifier | modifier le code]

Depuis janvier 2021, la consommation d’insecte – en tant que solution durable et riche en nutriments – s’accélère grâce à l’évaluation positive de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) pour la consommation du vers de farine (Tenebrio molitor) par l’Homme. Si l’autorisation des insectes pour la consommation humaine est un concept relativement nouveau, il prend déjà son essor sur des marchés en développement.

La branche d’activité Ÿnsect Human Nutrition & Health commercialise déjà des ingrédients issus de l'élevage de larve de vers Buffalo (Aphitobius diaperinus), que l’on peut retrouver dans toute une variété de produits à travers l’Europe, dont notamment des produits Zirp, des barres de céréales HeyPlanet ou Isaac Nutrition, des shakes FlinFood, des burgers dans plusieurs restaurants danois, ou encore des granolas Jimini’s en France[31].  

La ferme d’Ermelo, deuxième site de production opérationnel du groupe se consacre au développement de l’ensemble des produits à destinations de la consommation humaine[source secondaire souhaitée].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

L’impact est au cœur de l’ADN de l’entreprise : comment nourrir la planète en préservant la biodiversité, l’environnement et les ressources naturelles de la planète. Le groupe adresse quotidiennement les grands enjeux du siècle : climat, biodiversité, pesticides ou économie circulaire pour tâcher d’y répondre.

Climat[modifier | modifier le code]

Alignés avec le scénario d’1,5°, préconisé par le rapport du GIEC de juillet 2021, Ÿnsect veut démontrer qu’il est possible de suivre la feuille de route de l’Union européenne. Le groupe répond aux enjeux climatiques à travers :

  • Une solution : une protéine alternative, durable, à partir de larves de coléoptères. Ces derniers sont aussi durable qu’une protéine végétale tout en étant aussi nutritif qu’une protéine animale. Ces ingrédients émettent 200 fois moins de gaz à effets de serre que les élevages traditionnels.
  • Des initiatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : à cet effet, Ÿnsect a créé en 2019 une Direction Impact qui a pour but de mesurer les conséquences des activités sur l’environnement. En 2021, Ÿnsect s’est aussi engagé à planter, dans le cadre de son projet Terrha 2040, 1,8 million d’arbres dans les Hauts-de-France, avec pour but de séquestrer plus de 190 000 tonnes de CO2 CO2 d’ici à 2040[32]. Ÿnsect a également une chaîne de valeur vertueuse grâce au projet d’Amiens : dans l’ensemble, l’entreprise évite et séquestre plus de carbone qu’elle n’en émet, d’après une analyse du cycle de vie menée par Quantis[33].

Biodiversité[modifier | modifier le code]

La solution d’Ÿnsect, la consommation de larves de coléoptères, permet de répondre aux enjeux de biodiversité, notamment parce qu’elle permet d’utiliser 98 % de terres en moins en comparaison avec des élevages traditionnels, mais aussi parce qu’elle permet de proposer une alternative à l’alimentation actuelle des poissons d’élevage, qui utilise 20 % des poissons pêchés dans le monde. Le groupe a également pris différentes initiatives en interne pour adresser cet enjeu :

  • ‘Rewilding the world’ : en 2019, en partenariat avec des associations et initiatives citoyenne, Ÿnsect a mis en place ce programme pour protéger la biodiversité et la vie sauvage. Au total, ce sont 370 hectares qui ont été rendus.
  • Terrha2040 : cette initiative a pour but de replanter des arbres dans les Hauts-de-France, et de sensibiliser les agriculteurs à des méthodes à impact moindre sur l’environnement. Les arbres plantés permettent aussi d’attirer de nouveau la biodiversité[34].

Pesticides et produits chimiques[modifier | modifier le code]

Le fertilisant naturel produit par Ÿnsect possède des biostimulants qui permettent d’améliorer les propriétés biologiques des sols (comme l’augmentation de l’activité des vers de terre). Les insectes sont de plus en plus considérés comme une véritable solution pour remplacer les pesticides tels que le glyphosate ou les néonicotinoïdes. Les procédés internes du groupe sont dénués d’antibiotiques et de pesticides, et permettent d’assurer la meilleure santé possible de l’environnement, des hommes, et des insectes.

Économie circulaire[modifier | modifier le code]

Ÿnsect travaille à un processus zéro déchet, notamment en transformant les déjections des insectes en un fertilisant naturel très performant. Il est ensuite utilisé dans des cultures à partir desquelles l’entreprise nourrit ses insectes.[réf. nécessaire]

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.societe.com/societe/ynsect-534948617.html
  2. « Ynsect veut nourrir la planète avec des mouches », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  3. « Antoine Hubert a (re)placé les insectes au cœur de la chaîne alimentaire - Portraits - EY », sur questionsdetransformation.ey.com, (consulté le ).
  4. Armelle Bohineust, « L’industrie et la finance misent sur les insectes, protéine du futur », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  5. « Ynsect, la start-up qui mise sur les scarabées pour nourrir les animaux d'élevage », Challenges,‎ (lire en ligne)
  6. a b c et d Adrien Lelièvre, « Ynsect se restructure pour atteindre plus vite la rentabilité », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  7. François Manens, « Que font les startups du Next40, les fleurons de la French Tech ? », La Tribune, (consulté le )
  8. Guillaume Bregeras, « Next40 : qui sont les futurs champions de la French Tech ? », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  9. Françoise de Vaugelas, « Ynsect reçoit une autorisation de mise sur le marché pour son engrais », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne)
  10. (en) Vivienne Walt, « With backing from Hollywood, French startup Ÿnsect plans to bring edible insects to America », Fortune,‎ (lire en ligne)
  11. [1]
  12. Anne Taffin, « Ÿnsect va former tous ses salariés d’Amiens aux métiers de l’insecte pour produire dès 2022 », Maddyness,‎ (lire en ligne)
  13. « Foodtech: Ynsect s'internationalise en rachetant Protifarm aux Pays-Bas », sur Le Figaro (consulté le )
  14. Alimentation: Ynsect édifie une ferme verticale géante de scarabées en Picardie, Challenges, 10 mai 2021
  15. Marie-Josée Cougard, « Ynsect se lance dans la friandise pour chiens aux États-Unis », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  16. « Lotte R&D Center signe une LOI avec une start-up française pour une recherche sur les protéines d'insectes », YNA,‎ (lire en ligne)
  17. Valérie Godement, « Naissance d’Ÿnfabre, premier programme dédié à la génétique des scarabées », Reussir,‎ (lire en ligne)
  18. (en) Megan Poinski, « Ynsect expands to the US with mealworm farm addition », FoodDive,‎ (lire en ligne)
  19. « PoleSocietes - Ÿnsect acquiert l’entreprise américaine Jord Producers », sur PoleSocietes (consulté le )
  20. Léna Corot, « Des licenciements chez Ynsect, malgré une levée de fonds de 160 millions d’euros », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. a et b Hadrien Augusto, « Startup industrielle française : « l’avenir se joue pour Ynsect » », sur 01net.com, (consulté le )
  22. « Annonce des lauréats de la 1ère édition du programme French Tech 2030 », sur economie.gouv.fr,
  23. (en) Daniela De Lorenzo, « Leading European Insect Company Appoints New CEO To Drive Strategic Expansion », sur Forbes (consulté le )
  24. « Recovery and techno-functionality of flours and proteins from two edible insect species: Meal worm (Tenebrio molitor) and black soldier fly (Hermetia illucens) larvae »
  25. « Aquaculture: Ÿnsect unveils the results of its insect protein ŸnMeal™ on sea bass »
  26. « Earthworms (Lumbricus terrestris L.) Mediate the Fertilizing Effect of Frass »
  27. a et b « Potential use of mealworm frass as a fertilizer: Impact on crop growth and soil properties »
  28. « Insect Meal as Alternative Protein Source Exerts Pronounced Lipid-Lowering Effects in Hyperlipidemic Obese Zucker Rats »
  29. « Insects are a viable protein source for human consumption: from insect protein digestion to postprandial muscle protein synthesis in vivo in humans: a double-blind randomized trial »
  30. « Ÿnsect homologuée pour commercialiser son engrais naturel d’insecte »
  31. « Ÿnsect déploie sa protéine de scarabée Buffalo dans 800 magasins autrichiens », L'ADN,‎ (lire en ligne)
  32. « Ynsect lance TerrHa 2040, programme d’agriculture régénérative », Réussir,‎ (lire en ligne)
  33. « Ÿnsect »
  34. « Ynsect pose la première pierre de sa future unité à Poulainville », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]