Émile Gaudissard
Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) 12e arrondissement de Paris |
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Nom de naissance |
Émile Jean Joseph Gaudissard |
Nationalité | |
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Autres activités | |
Formation | |
Maître | |
Lieu de travail |
Paris (- |
Mouvement | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 4433-4434, 2 pièces, -)[1] |
Émile Jean Joseph Gaudissard est un architecte, sculpteur, peintre, illustrateur, tapissier, décorateur et écrivain français, né à Alger le et mort à Paris le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Émile Gaudissard est l'aîné d'une famille de trois enfants. Son père Émile Jules Louis a épousé en 1870 Pépita Francoz et a quitté ses Pyrénées-Orientales pour émigrer en Algérie où sont nés ses enfants. Jeune homme, il se fait remarquer par des acrobaties nautiques périlleuses en sautant du haut des grues dans le port d'Alger et obtient en 1890 son baccalauréat.
En 1891, il s'installe à Paris pour intégrer l'atelier de Gabriel-Jules Thomas (1824-1905) à l'École des beaux-arts, il est alors domicilié au 21, rue Denfert-Rochereau. Le , il est définitivement admis aux Beaux-Arts. Il obtient plusieurs récompenses dont une mention honorable au Salon des artistes français de 1896 et une mention honorable à l'Exposition universelle de 1900, ainsi qu'une médaille de troisième classe au Salon de 1904 et une seconde en 1906.
En 1904, il demeure au 22, rue de l'Yvette dans le 16e arrondissement. Il obtient une bourse de voyage et part en Grèce. Sculpteur, il débute alors une carrière de peintre et devient membre de la Société des peintres orientalistes français. En 1905, il déménage au 118, avenue Mozart puis en 1906, dans un atelier au 14, rue de la Cure qu'il va garder après son installation à son domicile algérois du 133, rue Michelet en 1914. En 1906, il est sociétaire de la Société des artistes français.
Gaudissard aborde l'architecture avec un projet de Tour du travail qui ne verra pas le jour en raison de la Première Guerre mondiale. Il construit la maison de son ami Charles Despiau.
En 1924 il réalise les décorations murales du nouveau magasin Le Bon Marché [2]
Il est aussi maître tapissier et décorateur. Il a dessiné les tapis du paquebot Normandie. En 1933 il est l'auteur des tapisseries ornant les fauteuils "République" destinés à la salle du conseil des ministres[3],[4].
En Algérie, il remplit bénévolement une mission de rénovation des Industries de la Céramique et du Granit.
Il expose en Belgique, Roumanie et fera un séjour au Canada en 1948.
Rentré pour un temps en France, il s'installe au 16, rue Pierre-Guérin, logement qu'il conservera jusqu'à sa mort. Il réalise des décorations pour des restaurants, des navires et des magasins.
En 1950, il est nommé professeur à l'École des beaux-arts d'Alger et écrit dans la revue L'Âge nouveau de son ami Marcello Fabri (1889-1945).
Sa statue de La Bonté, achetée par la Ville d'Alger pour le square Bresson. La Jeunesse orne le jardin de la manufacture de tapisserie de Beauvais. Il est l'auteur du bas-relief monumental de la Vie de la maison, du Monument au commandant Lamy, des cariatides et du fronton de la Banque d'Algérie à Alger. Après 1914, il sculpte le Monument à Lamoricière de Koléa, les monuments aux morts de Castiglione et de Guyotville, ainsi que les statues inspirées du sud algérien ornant les allées qui convergent vers le lac du jardin d'essai du Hamma à Alger. Sa stèle de Sidi Ferruch édifiée en 1930 est rapatriée par le 3ème RPIMA et réédifiée à Port-Vendres en 1986 [5].
Il meurt le à l'hôpital Saint-Antoine à Paris et est inhumé dans la même ville au cimetière de Passy.
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Alger :
- Banque d'Algérie : cariatides et fronton.
- Jardin d'essai du Hamma :
- Danseuses Ouled Naïl, 1920, statue en pierre ;
- Le Joueur de flûte, ou Un kabyle jouant de la flûte, 1920, statue en pierre ;
- Une Femme du Sud algérien nouant sa guennour, 1920, statue en pierre ;
- Femmes arabes, marchant en se tenant la main, 1920, groupe en bronze.
- musée national des Beaux-Arts :
- Bouquet de fleurs, gouache ;
- Le Printemps, 1935, bronze ;
- Job sur son fumier, sculpture.
- square Bresson : La Bonté, 1905.
- square Joffre : Monument au commandant Lamy, 1906, bronze.
- Aïn Benian : Monument aux morts de Guyotville, œuvre détruite.
- Annaba:
- Monument à Sadi Carnot, bronze.
- Constantine :
- musée Cirta : La Bonté, 1905, plâtre.
- Oran :
- musée Zabana : Bouquet de fleurs, huile sur toile.
- Tipaza :
- Bou Ismaïl : Monument aux morts, après 1918, œuvre détruite.
- Koléa : Monument au général Lamoricière.
- Tefeschoun, domaine de la Vigie : Scènes de la mythologie Grecque, 1930, fresque sur les quatre murs de la salle de réception.
- Angers, musée des Beaux-Arts : Femme, plâtre.
- Beauvais :
- jardins de la Manufacture de Beauvais :
- La Jeunesse, 1910, sculpture ;
- Le Printemps et la Vie, sculpture.
- MUDO - Musée de l'Oise :
- Couple, 1912, calcaire, ensemble pour le décor d'une niche d'un salon de repos d'une villa d'Alger au jardin des Essais à Alger ;
- cartons pour tapisseries de meubles et tapis à la demande de Jean Ajalbert, conservateur de la Manufacture de Beauvais.
- jardins de la Manufacture de Beauvais :
- Mourenx : Le Farfadet et Le Lutin, bronze, érigé en 1909 à Ferryville en Tunisie (Menzel Bourguiba), puis en 1961 à l'Arsenal de Toulon, puis à Brest et offert à la Ville de Mourenx comme Monument aux morts de cette ville.
- Paris :
- manufacture des Gobelins : L'Oiseau bleu, tapisserie[6].
- Mobilier national : ensemble de fauteuils « républicains » destinés à la salle de conseil des ministres, 1933[7].
- musée d'Orsay :
- Le Bouquet fané, 1929, huile sur toile ;
- Le Printemps, 1906, marbre ;
- Le Maréchal ferrant, 1908, deux plaquettes en bronze ;
- Femme voilée, ou Mauresque voilée, 1909, bronze patiné.
- Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud :
- Le Poète apporte aux foules le Calme et la Modération, 1898, sculpture ;
- Ariane, 1901, bas-relief en céramique.
- Port-Vendres : Monument pour la Commémoration du centenaire du débarquement des troupes du général de Bourmont à Sidi Ferruch le , inauguré le par le président Doumergue à Sidi-Ferruch, rapatrié en France et remonté à Port-Vendres en 1986. Bas-reliefs en marbre représentant L'Union de la France et de l'Algérie.
- Puteaux, Fonds national d'art contemporain : Les Ministères, 1925, tapisseries pour six fauteuils.
- Strasbourg, hôtel du Haut-Commissariat[Quoi ?] : Orchidées, huile sur toile.
- Localisation inconnue : Professeur Trolard de l'Institut Pasteur d'Alger, 1906, deux plaques en bronze.
Illustrations
[modifier | modifier le code]- Alger Barbaresque, 24 lithographies hors-texte, texte composé d'extraits de 54 écrivains, préface de Georges Marçais, Alger, Éd. Baconnier, 1951.
- Histoires de Café Maure, 5 planches hors-texte, Alger, Éd. Baconnier, 1952.
- « La Calavellina », Revue catalane, illustrations.
Affiches
[modifier | modifier le code]- Centenaire de l'Algérie Française, 1930, lithographie, 105,3 × 73,7 cm[8].
Salons
[modifier | modifier le code]- 1896 : Salon des artistes français, Cheval arabe, marbre.
- 1897 : Salon des artistes français, Un Geste.
- 1898 : Salon des artistes français, Le poète apporte aux foules le Calme et la Modération.
- 1901 : Salon des artistes roussillonnais à Perpignan.
- 1904 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- 1906 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- 1906 : Salon des artistes français : seconde médaille de 3e classe pour Le Printemps, marbre.
- 1906 : Salon de la Société nationale des beaux-arts.
- 1906 : Salon d'automne.
- 1909 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- 1910 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- 1912 : Salon d'automne, Couple, statue en calcaire.
- 1914 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- 1943 : Salon de la Société des peintres orientalistes français.
- ? : Salon des artistes français, Job sur son fumier, sculpture.
Expositions
[modifier | modifier le code]- 1900 : Exposition universelle de Paris.
- 1906 : Exposition coloniale de Marseille (Société des peintres orientalistes français).
- 1907 : 2e exposition quinquennale des prix du Salon et boursier de voyage, Paris.
- 1910 : foire d'Alger, Dr Jean Baptiste Paulin Trolard, deux plaques en bronze.
- 1920 : galerie Druet à Paris.
- 1922 : Exposition coloniale de Marseille.
- 1925 : Exposition des Arts décoratifs, cartons pour tapis et tapisserie pour le collectionneur Jacques-Émile Ruhlmann, tapis du salon de l'hôtel du Collectionneur à l'Exposition des Arts décoratifs sur l'esplanade des Invalides de 1925, 4,60 × 3,20 m, fond bleu vert, fleurs multicolores, tissage à Aubusson par la manufacture de tapisserie d'Aubusson Braquenié[9].
- 1929 : galerie Charpentier à Paris.
- 1931 : exposition de l'Association française d'expansion et d'échange artistiques au palais des beaux-arts de Bruxelles.
- 1933 : exposition de l'Association française d'expansion et d'échange artistiques au musée Toma Stelian de Bucarest.
- 1935 : exposition du musée des Beaux-Arts d'Alger, Le Printemps.
- 2006 : exposition du Mobilier national d'art contemporain au château de Champs-sur-Marne.
- 2009 : exposition du Mobilier national « Élégance et modernité », Paris, Gobelins.
Publications
[modifier | modifier le code]- « En Grèce au VIe siècle », Le Carnet des artistes, no 13, .
- « Les Corées d'Athènes », Le Carnet des artistes, no 12, .
- « Art antique fronton du Temple de Zeus », Le Carnet des artistes, no 18, .
- « Desiderio da Settignano », Le Carnet des artistes, no 20, .
- « Un tableau n'est pas un constat d'huissier », L'Âge nouveau, no 3, .
- « Coup de sonde dans le futur », L'Âge nouveau, no 8, 1938, 10p.
- « Lettre ouverte à Hitler », L'Âge nouveau, no 9, 1938.
- en collaboration, « Marcello Fabri, (1889-1945), l'Homme, souvenirs et témoignages », L'Âge nouveau, no 95, .
Récompenses
[modifier | modifier le code]- 1895 : 1er prix au concours de figurines sculptées d'après l'Antique, École des beaux-arts de Paris.
- 1896 : 2e prix travaux d'atelier, École des beaux-arts de Paris.
- 1896 : mention honorable au Salon des artistes français.
- 1897 : 1er seconde médaille de sculpture antique, École des beaux-arts de Paris.
- 1897 : mention travaux d'atelier, École des beaux-arts de Paris.
- 1900 : mention honorable à l'Exposition universelle de Paris.
- 1904 : médaille de 3e classe au Salon des artistes français.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom GAUDISSART E. (consulté le )
- Le Bon MarchéBulletin de la vie artistique sur gallica
- Photo portrait d'Emile Gaudissardalger-roi
- Descriptif mobilier "République Les potins de Paris sur gallica
- Monument de Sidi-Ferruch sur www.pieds-noirs
- collection.mobiliernational.culture.gouv.fr.
- collection.mobiliernational.culture.gouv.fr.
- Exposition du Tour du Monde à travers l'Affiche[réf. incomplète].
- Photographie du salon de l'hôtel du Collectionneur sur la base Mistral.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Bénézit.
- Jean Ajalbert, Émile Gaudissard, Jean Ajalbert, série : « Les peintres de la fabrication nationale de tapisseries de Beauvais », Paris, Éd. E. Rey, 1932, 6 p.
- A. Maurel, « Émile Gaudissard », Le Carnet des artistes, no 15, .
- Élisabeth Cazenave, Les Artistes de l'Algérie, Éd. Giovanangeli, 2001, 450 p. (ISBN 2909034275).
- Marion Vidal-Bué, Alger et ses peintres de 1830 à 1962, Éd. Paris Méditerranée, 2000, 250 p. (ISBN 2842720954).
- Christine Peltre, Les Orientalistes, Éd. Hazan, 2003.
- Stéphane Richemeond, Dictionnaire des sculpteurs orientalistes des XIXe et XXe siècles, Éd. L'Amateur, 2008, 224 p. (ISBN 9782859174842).
- Robert Randau, Les Algérianistes, coll. « L'Algérie heureuse », Éd. Laffont-Tchou, 1979.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Émile Gaudissard », sur orientaliste.free.fr.
- Architecte français du XIXe siècle
- Architecte français du XXe siècle
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre orientaliste français
- Sculpteur français du XIXe siècle
- Sculpteur français du XXe siècle
- Tapissier
- Écrivain français du XIXe siècle
- Écrivain français du XXe siècle
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Naissance en décembre 1872
- Naissance à Alger
- Décès en août 1956
- Décès dans le 12e arrondissement de Paris
- Décès à 83 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Passy