Village-Blanchard

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Village-Blanchard
Village-Blanchard
L'aéroport de Pokemouche
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Maire
Mandat
aucun
aucun
Constitution 1984
Démographie
Population 398 hab. (2011 en diminution)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 38″ nord, 64° 54′ 06″ ouest
Superficie 2 889 ha = 28,89 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130112
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Voir sur la carte administrative du Nouveau-Brunswick
Village-Blanchard

Village-Blanchard[1],[2],[3], encore parfois appelé Blanchard Settlement[4],[5], est un DSL (sous le nom légal[6] de Blanchard Settlement) du Nouveau-Brunswick, dans le comté de Gloucester. C'est un village agricole situé le long de la route 11, directement au sud de Caraquet. La localité compte également l'aéroport de Pokemouche.

Toponyme[modifier | modifier le code]

Panneau routier francisé du village, en 2012 (sans trait d'union).

Le village est nommé ainsi d'après Hubert, Joseph, Luc et Daniel Blanchard, qui possédaient tous une terre au village. Luc est le premier maître des postes en 1889[7].

Durant les années 1990, il y a une certaine protestation lorsque le gouvernement décide d'appeler le DSL Blanchard Settlement, malgré une population majoritairement francophone. Des citoyens vont même jusqu'à installer leur propre pancarte portant le nom Village-Blanchard. Le nom est officiellement francisé par le Comité directeur de toponymie du Nouveau-Brunswick en 2010[8].

Géographie[modifier | modifier le code]

Village-Blanchard est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[9].

Climat[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Village-Blanchard est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[10].

Régime français[modifier | modifier le code]

Le , le Conseil souverain donne la concession de Pokemouche à Philippe Hesnault, de Nipisiguit, lui ajoutant trois lieues de largeur de chaque côté de la vallée, pour un total de huit lieues par quatre[11], un territoire qui inclut le site de Village-Blanchard[12]. Michel Degrez, qui possédait auparavant la seigneurie, devait 200 livres à Hesnault, ce qui explique probablement cette décision. Hesnault ne s'établit pas sur les lieux et d'autres marchands en profitent pour chasser sur ses terres. Il porte plainte au Conseil et obtient gain de cause le contre le directeur général de la Compagnie de Mont-Louis, Jean de Clarmont[11]. On ne sait pas avec précision ce qui est arrivé au fief de Pokemouche après la mort d'Hesnault[11].

Du régime anglais à nos jours[modifier | modifier le code]

Le bureau de poste ouvre ses portes en 1889 et reste en service jusqu'en 1970[7].

L'aéroport de Pokemouche est construit en 1978[13]. La ferme Nord-Est, une méga-porcherie, est ouverte au cours de la même décennie[14].

Une usine d'embouteillage d'eau de source est ouverte en 1998[15]. Village-Blanchard est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009. Une nouvelle salle du Royaume des Témoins de Jéhovah est construite en 2010[16]. Un incendie ravage la ferme Nord-Est le , tuant 900 porcs[14].

Chronologie municipale[modifier | modifier le code]

Évolution territoriale de la paroisse de Caraquet après 1966.

1831 : Érection de la paroisse de Caraquet dans la paroisse de Saumarez.

1851 : La paroisse de Shippagan se détache de la paroisse de Caraquet.

1897 : Érection de la paroisse de Paquetville à partir de portions des paroisses de Caraquet et d'Inkerman.

1961 : Constitution de la ville de Caraquet dans la paroisse de Caraquet.

1966 : La municipalité du comté de Gloucester est dissoute et le DSL de la paroisse de Caraquet est créé. Les villages de Bas-Caraquet et Bertrand et les DSL de Pokesudie, Saint-Simon et Village-Blanchard sont constitués dans la paroisse de Caraquet[17],[18].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de Village-Blanchard depuis 2001
2001 2006 2011
435437398

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[19].

La plupart des gens travaillent au village ou à proximité[19]. L'industrie touristique crée quelques emplois sur place et il y a aussi de nombreux emplois disponibles dans le commerce, l'industrie de la pêche, la fabrication et la fonction publique à Caraquet[19]. Une épicerie locale emploie 25 personnes en 2011[20].

L'entreprise Eau de source naturelle 83 ppm employait 25 personnes en 2016. Cette année-là, elle a été élue troisième meilleure eau de source au monde[15]. Il y a une meunerie employant environ sept personnes[21]. Les fraises sont récoltées à Village-Blanchard depuis au moins les années 1970[22].

Administration[modifier | modifier le code]

Comité consultatif[modifier | modifier le code]

En tant que district de services locaux, Village-Blanchard est administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président.

Commission de services régionaux[modifier | modifier le code]

Village-Blanchard fait partie de la Région 4[23], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [24]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[25]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[25]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[26].

Fusion à venir[modifier | modifier le code]

Le DSL doit être fusionnée à Caraquet avec plusieurs autres localités (Bas-Caraquet, Évangéline, Landry, Pokemouche, Pokesudie et Saint-Simon) d'ici janvier 2023, à la suite de la présentation du Livre blanc de la réforme municipale, en novembre 2021. Cette nouvelle entité comprendra une population estimée à 7893 habitants, et une assiette fiscale de 592 732 262$[27].

Représentation[modifier | modifier le code]

Drapeau du Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick: Village-Blanchard fait partie de la circonscription de Caraquet, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Hédard Albert, du Parti libéral. Il fut élu en 2003 puis réélu en 2008 et en 2010.

Drapeau du Canada Canada: Val-Blanchard fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[28].

Vivre à Village-Blanchard[modifier | modifier le code]

La population est dépendante des localités voisines, notamment Caraquet, pour la majeure partie des services[19]. Le bureau de poste et le détachement de la Gendarmerie royale du Canada les plus proches sont d'ailleurs situés à Caraquet. Cette ville dispose également d'un poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et de l'hôpital de l'Enfant-Jésus.

Il y a un aérodrome et la route provinciale 11 traverse le village.

Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

Le village compte une dizaine de commerces.

Le village dispose de l'église Evangélique de La Pentecôte. Des églises catholiques se trouvent à Caraquet ou Pokemouche.

Le village compte aussi une écurie, L'Écurie La Vieille Maison, où l'on peut voir plusieurs chevaux et où il est possible de prendre des cours d'équitation.

Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

Culture[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Nicolas Landry (1956-), historien, né à Village-Blanchard.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Caraquet Rose des vents
Paroisse de Caraquet N Saint-Simon
O    Village-Blanchard    E
S
Landry, Pokemouche, Évangéline

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « Village-Blanchard », sur Base de données toponymiques du Canada, Ressources naturelles Canada (consulté le )
  2. « Noms de lieux du Nouveau-Brunswick - Village-Blanchard », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  3. « Village Blanchard - Un incendie ravage un domicile », CapAcadie.com,‎ (lire en ligne)
  4. « Profils des communautés de 2011 - Blanchard Settlement », sur Statistique Canada (consulté le ).
  5. Canada, Nouveau-Brunswick. « Règlement du Nouveau-Brunswick 84-168 », art. 9 [lire en ligne (page consultée le 10 août 2012)]
  6. « Districts de services locaux », sur gnb.ca (consulté le ).
  7. a et b (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada, , p. 57.
  8. « Le toponyme Village-Blanchard est officialisé (10/05/20) », sur Communications Nouveau-Brunswick (consulté le )
  9. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
  10. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
  11. a b et c « Philippe Hesnault », dans Revue d'histoire de la Société historique Nicholas Denys, Vol. XXXIV, no. 3, sept.-déc. 2006, p.95-105.
  12. (en) William Gagnong, A Monograph of historic sites in the province of New Brunswick, Ottawa, J. Hope, (lire en ligne), Carte no. 39, p. 319
  13. Sheila Andrew, « Pokemouche », sur L'encyclopédie canadienne.
  14. a et b Annie Levasseur, « Incendie dans une porcherie », CHAUTVA.com,‎ (lire en ligne)
  15. a et b Sébastien Lachance, « Une des meilleures eaux au monde est embouteillée dans la Péninsule », L'Acadie nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. René Landry, « Un chantier hors du commun », ICI Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) http://homepages.rootsweb.com/~nbpast/localhistory/parishes.html Consulté le .
  18. (en) Territorial Division Act (1786) Consultée le .
  19. a b c et d « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  20. Normand Thériault, « Les Affaires de chez nous », L'Acadie nouvelle,‎
  21. « Meunerie Nord-Est Ltee », sur profilecanada.ca (consulté le )
  22. David Caron, « Saison médiocre pour les producteurs de fraises », L'Acadie nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  24. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  25. a et b « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  26. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
  27. Michel Corriveau, « Le Nouveau-Brunswick impose des fusions municipales et abolit le modèle des DSL », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne).
  28. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
  • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,