Aller au contenu

Utilisateur:Elise Manouvrier/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maison Souquet
Localisation
Pays
France
Commune
Paris
Architecture
Ouverture
2015
Architecte
Style
Fin XIXè siècle
Équipements
Étoiles
Chambres
20
Gestion
Propriétaire
Collection Maisons Particulières
Site web



Située à Paris, la Maison Souquet est un hôtel cinq étoiles de la Collection Maisons Particulières.

Aux abords de Montmartre et du célèbre cabaret, le Moulin-Rouge, on découvre derrière une façade discrète ornée de lanternes rouges, un univers singulier décoré par l’architecte d'intérieur français Jacques Garcia.



La Belle Epoque

[modifier | modifier le code]

Entre 1879 et 1914, la France connaît l'apogée de sa prospérité, de sa puissance et de son prestige. Le progrès industriel et la richesse culturelle de la France vont marquer le début d'une nouvelle ère : la Belle Epoque. Les expositions universelles à Paris de 1889 et de 1900 accueillent près de 50 millions de visiteurs du monde entier et apparaissent comme les événements fondateurs de cette période si particulière. Paris, Ville Lumière, devient alors le centre du monde.


Le quartier de Montmartre est considéré comme un petit village dans Paris.

Au milieu du XIXe siècle, les principaux impressionnistes tels qu’Edouard Manet, Claude Monet ou Pierre-Auguste Renoir se retrouvent à Montmartre pour y trouver une sérénité et une qualité de lumière. Suivront ensuite des peintres tels que Vincent Van Gogh ou Henri de Toulouse Lautrec qui ont forgé la réputation festive et artistique de Montmartre.

En 1889 naît le Moulin-Rouge créé par Joseph Oller et Charles Zidler. Le cabaret a connu un succès immédiat grâce à son incontournable French Cancan. Ce lieu emblématique va acquérir rapidement une notoriété internationale. Il a contribué à l’émancipation de la femme dans une société où le corps non dévoilé attisait seulement la curiosité et le désir.[1]

Montmartre et le Sacré Coeur sont aujourd’hui les seconds lieux les plus visités de Paris comptant 10 millions de visiteurs chaque année.[2]


Les Maisons de plaisirs

[modifier | modifier le code]

Les maisons closes se sont répandues dès 1804 grâce à la mise en place du système de la tolérance et sont devenues des lieux incontournables des nuits parisiennes. Des salons et chambres fantasmatiques accueillent des visiteurs dans un univers où tout semble n’être que luxe, calme et volupté.

Parmi les maisons les plus prestigieuses : Le Chabanais et La Fleur blancheHenri de Toulouse-Lautrec, peint Salon de la rue des Moulins en 1894.[3][4]

Certaines de ces courtisanes sont devenues célèbres. Elles se donnent en spectacle dans les milieux les plus fortunés. Leur ambition est d’intégrer l’élite de la société, composée majoritairement de bourgeois nés de la révolution industrielle.

La Païva et La Castiglione comptent parmi les plus célèbres courtisanes du Second Empire. Suivront La Belle Otero et Liane de Pougy durant la Belle Epoque.

Ces femmes ont été une source d’inspiration pour de nombreux écrivains du XIXe siècle parmi lesquels Honoré de Balzac avec “Splendeurs et Misères des courtisanes”, Alexandre Dumas fils et “La Dame aux Camélias” et Emile Zola avec “Nana”. Ce dernier trouvera la mort dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902 au 21bis, rue de Bruxelles.


Le 10 rue de Bruxelles et les femmes

[modifier | modifier le code]

Situé à quelques pas du Moulin Rouge, le 10 rue de Bruxelles cache une histoire particulière, intimement liée aux femmes.

  • 1871-1880 : L'Ecole Paulin

Pendant cette courte période de la fin du XIXe siècle, ce même lieu abrite une école communale de jeunes filles, l'Ecole Paulin.

  • 1905-1907 : La Maison Souquet

Madame Souquet crée en 1905 une maison de plaisirs discrète et raffinée s'inscrivant parfaitement dans les mœurs et l’esthétique parisiennes de cette époque.

A partir de 1907, la Maison Souquet laisse place à un hôtel de quartier, populaire et accessible.

  • 2013-2015 : Travaux de rénovation

En 2013, la Collection Maisons Particulières fait l’acquisition de l’hôtel et démarre un vaste programme de rénovation qui durera deux ans.

  • 2015 : Réouverture de la Maison Souquet

La Maison Souquet ré-ouvre ses portes le 5 mars 2015 et devient un hôtel 5 étoiles. Elle intègre à son ouverture le réseau Small Luxury Hotels of the World.


La Collection Maisons Particulières

[modifier | modifier le code]

Les établissements de la Collection sont imaginés comme de luxueuses demeures privées. Confidentielles et intimistes, elles reflètent l’histoire et l’âme des quartiers parisiens dans lesquels elles sont implantées. Leur décor privilégie le sensationnel à l’ostentatoire. Il invite à faire l’expérience d’un chez soi extraordinaire.

La Collection Maisons Particulières compte à ce jour deux établissements :

  • La Maison Athénée
  • La Maison Souquet


La Maison Souquet

[modifier | modifier le code]

Les inspirations

[modifier | modifier le code]

Jacques Garcia s’inspire du décor des maisons de plaisirs de la fin du XIXe siècle à travers une collection éclectique de meubles, d’objets d’art et de tableaux. Il restitue le mystère, l’élégance, l’exotisme, la sensualité et le luxe inouï de ces établissements à l’architecture bien codifiée. Chaque pièce et objet illustrent l’authenticité du lieu, et diffuse un esprit à la fois magique et envoûtant . La Maison Souquet célèbre ainsi avec naturel les noces du style mauresque et des velours de Napoléon III.[5]


Tous les éléments décoratifs présentés à la Maison Souquet sont authentiques et hérités de la fin du XIXe siècle.


Le décorateur

[modifier | modifier le code]

Jacques Garcia, né en 1947, s'est découvert très jeune une fascination pour l'art et la décoration.

Dès 1980, son talent est reconnu grâce à l'incroyable décoration qu'il réalise dans son propre hôtel : l'hôtel de Sagonne ainsi que les rénovations des plus beaux établissements du Groupe Barrière. En 1992, il achète l'un des plus grands châteaux français du XVIIe siècle : Le Château du Champ de Bataille situé en Normandie. Après 5 ans de rénovation, le château transformé en œuvre architecturale, abrite les innombrables collections d'objets d'art du décorateur, le tout dans un jardin qualifié de remarquable.

C'est en 1996 que les parisiens découvrent pour la première fois le style Garcia avec l'hôtel Costes. Ensuite les projets se multiplient et il sera tour à tour décorateur de La Réserve à Genève (2004), de l’hôtel Danieli à Venise (2007), de La Mamounia à Marrakech (2009), de la Maison Athénée à Paris (2010), du Nomad Hotel à New York (2011), de La Réserve à Paris (2015) et de la Maison Souquet (2015).

En parallèle de ces réalisations commerciales, Jacques Garcia aménage en 2014 pour le Musée du Louvre, 35 salles consacrées au Mobilier français du XVIIIe siècle et collabore au réaménagement et au ré-ameublement des appartements privés de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI au Château de Versailles.[6]



La Maison Souquet se compose d'une succession de salons, reprenant ainsi la configuration originale des maisons de plaisirs. On distingue aujourd’hui le Salon des 1001 nuits, le Salon des Petits Bonheurs et le Jardin d'Hiver.


  • Le Salon des 1001 nuits

Autrefois, ce salon portait le nom de « salon de discussion » ou « salon de sociabilité ». Ce premier salon était alors réservé aux hommes. Grands argentiers, capitaines d’industrie et politiques s’y retrouvaient dans un format de club privé pour parler du monde et des affaires.

Acheté en 2013 auprès d’un antiquaire belge de renom, le Salon des 1001 nuits est une pièce unique. Ce salon était à l’origine dans un hôtel particulier au cœur de Bruxelles. Il s’agit d’une commande spéciale faite par un riche aristocrate belge pour reproduire dans son hôtel particulier un décor digne des plus grands palais mauresques du XIXe siècle. Ce décor a été achevé en 1895. Il est composé d’émaux précieux, de bois polychromes à rehauts d’or, et orné de cuir de Cordoue. Ce salon aura nécessité un travail minutieux pour être réadapté aux dimensions exigeantes de la Maison Souquet.


  • Le Salon des Petits Bonheurs

Ce deuxième salon servait autrefois de « salon de présentation ». Courtisanes et clients s’y retrouvaient avant de se rendre dans une des chambres de la maison.

Aujourd’hui rebaptisé Salon des Petits Bonheurs, il est le cœur palpitant de la Maison Souquet. Son bar caché, sa bibliothèque, ses jeux de société, sa cheminée monumentale et ses boiseries toutes héritées de la fin du XIXe siècle, composent une atmosphère propice à la dégustation de cocktails exclusifs, d’apéritifs oubliés, de liqueurs d’exception et de beaux millésimes, à déguster autour de petits mets raffinés.[7]


  • Le Jardin d’Hiver

Ce dernier salon était autrefois prénommé le "Salon d'après". Les hommes s’y rendaient en fin de soirée pour y déguster un dernier verre ou fumer un dernier cigare. Le "Salon d’après" laisse place aujourd’hui au Jardin d'hiver de la Maison Souquet et termine ainsi cette enfilade de salons intimes et envoûtants.


  • Le Salon d’Eau

Le Salon d’Eau est certainement le lieu le plus secret de la Maison Souquet. Ce spa féérique est privatisé sur simple demande des clients de la maison. Il est orné d’une voûte céleste dont les étoiles et autres constellations sont rehaussées à la feuille d'or. Ce décor est librement inspiré de la célèbre voûte présentée à la Villa Stuck de Munich.

Le Salon d’Eau de la Maison Souquet est composé d’un bassin de nage de 10 mètres, d’un hammam et d’une salle de soins.






Les chambres

[modifier | modifier le code]

La Maison Souquet se compose de 14 Chambres, 6 Junior suites et 2 appartements aux décors uniques. Un majestueux escalier dissimulé derrière une porte secrète donne accès aux étages de la maison.

Les décors s’inspirent d’une palette de styles tels que : Napoléon III, Indien, Chinois, Japonais, Empire et XVIIIe français.[8]

Chaque chambre porte le nom de courtisane célèbre parmi lesquelles La Castiglione, La Païva, Liane de Pougy et La Belle Otero.

Les chambres de la Maison Souquet sont de véritables écrins d’amour tissés du fil des meilleurs éditeurs d’étoffes.


A son ouverture, la Maison Souquet s'associe au Musée d'Orsay pour son exposition "Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910".[9]

Considéré comme l’un des plus beaux musées d'Europe, le musée d'Orsay rend hommage à l'art occidental de 1848 à 1914 à travers toutes ses collections et ses expositions éphémères.

Ce mécénat prend tout son sens par la volonté des deux parties de restituer l'atmosphère d'une époque révolue : les mœurs de la Belle Epoque.[10]

Cette collaboration a également permis la publication d'un ouvrage "Splendeurs & misères" aux éditions Flammarion. [11]


Distinctions

[modifier | modifier le code]
  • Meilleur hôtel de luxe de France (Travellers’ Choice Award 2017)[12]
  • Top 25 des petits hôtels de France (Travellers' Choice Award 2017)[13]
  • Top 25 des meilleurs hôtels de luxe du Monde (Travellers’ Choice Award 2017)[14]
  • Top 25 des hôtels les plus romantiques du Monde (Travellers’ Choice Award 2017)[15]
  • Top 5 des meilleurs hôtels de Paris (Condé Nast Travellers)[16]


Articles connexes

[modifier | modifier le code]


Liens externes

[modifier | modifier le code]


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « L’Histoire du Moulin Rouge et de ses Revues », sur Moulin Rouge, (consulté le ).
  2. « Fréquentation culturelle - 2015 », sur Paris Info, (consulté le ).
  3. « Paris, ville-bordel. », sur Matricien, (consulté le ).
  4. LeMonde.fr, « Il y a 60 ans, la fermeture des maisons closes », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Marine Benoit, « Dans les pas... des courtisanes de Pigalle », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. « Jacques Garcia », sur Studio Jacques Garcia, (consulté le ).
  7. Sandra Iskander, « The Guide Entertainment - Encart "Bars" », Where,‎ (lire en ligne).
  8. Thomas Jean, « Jacques Garcia rhabille les demi-mondaines », Ad Magazine,‎ (lire en ligne).
  9. « Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910 », sur Musée d'Orsay, (consulté le ).
  10. Mariana Reali, « LE REPAIRE MAISON SOUQUET À PARIS, NID SECRET », Les Echos,‎ (lire en ligne).
  11. Guy Cogeval, Splendeurs et misères. : Images de la prostitution, 1850-1910, vol. 1, Musée d'Orsay / Flammarion, , 308 p. (ISBN 978-2-0813-7031-9, lire en ligne).
  12. « Top 25 des hôtels de luxe — France », Tripadvisor,‎ (lire en ligne).
  13. « Top 25 des petits hôtels — France », Tripadvisor,‎ (lire en ligne).
  14. « Top 25 des meilleurs hôtels de luxe — Monde », Tripadvisor,‎ (lire en ligne).
  15. « Top 25 des hôtels pour les amoureux — Monde », Tripadvisor,‎ (lire en ligne).
  16. Lanie Goodman, « 5 BEST NEW HOTELS IN PARIS », Condé Nast Traveller,‎ (lire en ligne).