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Origines[modifier | modifier le code]

En avril 1968, un groupe de diplomates, universitaires, industriels et membres de la société civile, désireux de penser l'avenir du monde sur le long terme, se rassemble sous le nom de Club de Rome. En 1970, il passe commande d'un rapport auprès d'un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, mené par Dennis Meadows.

Ce rapport, intitulé The Limits to Growth (en français: Les Limites à la croissance) mais également nommé « rapport Meadows », est la première étude importante soulignant les dangers pour la planète Terre et l'humanité de la croissance économique et démographique que connaît le monde. Il démontre également l'inévitabilité de la décroissance des ressources naturelles limitées à l'horizon de l'année 2100, et conséquemment de la productivité et de la démographie. Publié en mars 1972, soit trois mois à peine avant la Conférence des Nations unies sur l'environnement de Stockholm, le rapport a souvent été envisagé dans la perspective d'une croissance zéro, qui ne se trouve cependant pas explicitement mentionnée par ses auteurs.[1] Deux autres rapports seront publiés par la suite, toujours commandités par le Club de Rome et rédigés par l'équipe de Dennis Meadows : Mankind at the Turning Point en 1974 puis Limits to Growth: The 30-Year Update en 2012. Le premier

Le 19 juin 1972 parait un article dans le Nouvel Observateur n°397 tiré à plus de 200 000 exemplaires et dans lequel André Gorz (sous le pseudonyme de Michel Bousquet) écrit : « L'équilibre global, dont la non-croissance – voire la décroissance – de la production matérielle est une condition, cet équilibre est-il compatible avec la survie du système. » Outre André Gorz, Théodore Monod et Edgar Morin participent également à la rédaction de cet article. Cet article sera repris à plusieurs occasions au cours de la décennie.[2],[3]

Pour Fabrice Flipo, l'objection de croissance prend ses racines dans les courants libertaires et dans la pensée de Murray Bookchin[4], essayiste écologiste considéré comme l'un des penseurs marquants de la Nouvelle gauche (New Left).

Diffusion[modifier | modifier le code]

Le mensuel écologiste Le Sauvage, fondé en 1973 par Alain Hervé, constitue un support de diffusion des idées écologistes et anti-productivistes.

L'année suivante sort

Notes[modifier | modifier le code]

1992 : Beyond the Limits (en)

2004 : Limits to Growth: The 30-Year Update

Histoire du mouvement[modifier | modifier le code]

En avril 1968, un groupe de diplomates, universitaires, industriels et membres de la société civile, désireux de penser l'avenir du monde sur le long terme, s'est rassemblé sous le nom de Club de Rome. En 1970, il a passé commande d'un rapport auprès d'un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, mené par Dennis Meadows.

Origine : 1972[modifier | modifier le code]

Logo du Club de Rome.
Dennis Meadows (en 2012).

Il constitue en effet la première étude conséquente soulignant les dangers engendrés par la société de consommation. Traduit en trente langues, il est édité à douze millions d'exemplaires[5].

  • Le mot « décroissance » en matière économique apparait sous la plume d'André Gorz (utilisant le pseudonyme de Michel Bousquet) dans un article paru dans le Nouvel Observateur no 397 du 19 juin 1972 : « L'équilibre global, dont la non-croissance – voire la décroissance – de la production matérielle est une condition, cet équilibre est-il compatible avec la survie du système. » et repris au cours des années 1970[2],[3],

Le 19 juin, paraît un numéro hors Série du Nouvel Observateur intitulé « La dernière chance de la Terre » tiré à 200 000 exemplaires et où le rapport est largement commenté. Y participent, entre autres, André Gorz (sous le pseudonyme de Michel Bosquet), Théodore Monod et Edgar Morin. Michel Bosquet parle de la nécessaire réduction de la consommation.

Pour Fabrice Flipo, l'objection de croissance prend ses racines dans les courants libertaires et dans la pensée de Murray Bookchin, essayiste écologiste considéré comme l'un des penseurs marquants de la Nouvelle gauche (New Left)[4].

Évolution (chronologie)[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

1973

Le mensuel écologiste Le Sauvage, fondé par Alain Hervé (également fondateur trois ans plus tôt de la section française des Amis de la Terre), constitue un support de diffusion de ses idées sur l'écologie et ses relations avec le politique.

1974

Intitulé Sortir de l'ère du gaspillage : demain, un second rapport est publié (un troisième rapport parait en 2004 : Review of Limits to Growth: The 30-Year Update[6] ; il est traduit en français en 2012 sous le titre : Les limites à la croissance (dans un monde fini) : Le rapport Meadows, 30 ans après[7]). Les rapports Meadows ne sont pas au sens strict des textes fondateurs de la décroissance car ils défendent la « croissance zéro »[8]. Ces textes sont cependant les premières études présentant officiellement l'aggravation des dérèglements planétaires (pollution, pénuries de matières premières, destruction des écosystèmes, etc.) comme la résultante de l'idéologie croissantiste.

La même année en France, l'écologie fait son apparition sur l'échiquier politique lors de l'élection présidentielle en France (René Dumont est candidat mais ne recueille que 1,32% des votes). Bernard Charbonneau publie dans Foi et Vie un article intitulé « Coûts de la croissance, gains de la décroissance »[9].

1975

André Gorz rassemble ses articles dans l'ouvrage Écologie et politique. L'auteur fait le constat que le développement capitaliste implique la destruction des ressources et du milieu et que seule une politique de décroissance économique (des pays à la fois les plus riches et les plus pollueurs) peut enrayer ce processus. À partir de 1972, il utilise couramment le terme de « décroissance » pour désigner son projet écologiste. Il dénonce en même temps les dangers d'une prise en compte des contraintes écologistes par le capitalisme qui profiterait ainsi de l'extension de son emprise aux domaines nouveaux de l'économie dite « verte » (recyclage, traitement des déchets et de l'eau, énergies non fossiles, produits immatériels, services à la personne, etc.). Ses thèses s'appuient en particulier sur les analyses de Georgescu-Roegen et Barry Commoner.

1977

André Gorz publie un essai intitulé Écologie et liberté.

1979

Jacques Grinevald rassemble et traduit plusieurs articles (dont les plus anciens remontent à 1971) de l'économiste et mathématicien américain d'origine roumaine Nicholas Georgescu-Roegen dans un ouvrage qui fait aujourd'hui référence : Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie[10],[11]. De fait, Georgescu-Roegen est considéré comme l'inventeur du concept de décroissance[12] (sans toutefois ne jamais employer le terme) et son principal théoricien[13].

Georgescu-Roegen tente un rapprochement entre l'économie en général et un principe physique. Il estime que le modèle économique néoclassique est fondé sur le paradigme de la mécanique newtonienne[14] et ne prend pas en compte les phénomènes de dégradation de l'énergie et de la matière. Il pense pouvoir fonder quant à lui son modèle économique sur le deuxième principe de la thermodynamique et la notion d'entropie selon lequel, par le biais des différents processus de production, la matière et l'énergie se dégradent de manière irréversible. Est ainsi mis en exergue l'exemple des matières premières utilisées pour la construction des ordinateurs qui sont fragmentées et disséminées à travers toute la planète, rendant pratiquement impossible la reconstitution des minerais d'origine. Quant à l'énergie utilisée pour leur fabrication, elle est dissipée en chaleur[15].

Années 1980[modifier | modifier le code]

Le mouvement de la décroissance s'institutionnalise : des structures labellisées « décroissantes » commencent à éclore (associations, partis politiques, etc.) autour d'une presse et d'une édition spécialisées (journal La Décroissance, revues Entropia, S!lence, etc.), recourant à de multiples actions militantes (manifestations contre la publicité ou le nucléaire, etc.) et dont certaines lui sont spécifiques (occupation de zones d'aménagement différéetc.). Le mot « décroissant » et le vocabulaire qui lui est relatif (« simplicité volontaire », « grands travaux inutiles », « zone à défendre », etc.) n'entrent dans le langage usuel qu'à partir du début des années 2000, quand la Chine et l'Inde ont rejoint la famille des pays industrialisés et que les craintes relatives au réchauffement climatique font l'unanimité des dirigeants.

1982
1987
  • Serge Latouche : Faut-il refuser le développement ?. L'auteur avance que toutes les théories économiques sont en déroute, la pensée néolibérale ne fonctionne qu'en termes de comptabilité nationale, le socialisme est vidé de tout contenu... « La question est donc celle d'une alternative [...] au « développementisme » imposé au monde par l'Occident »[18].

Années 1990[modifier | modifier le code]

Albert Jacquard (1925-2013).
1991
  • Albert Jacquard, dans Voici le temps du monde fini, analyse comment la pensée techno-scientifique influence de plus en plus les conceptions du monde, notamment les modèles économiques, et émet une thèse : plus la science et la technique démontrent le caractère limité des ressources naturelles et moins, paradoxalement, les responsables politiques et économiques semblent en tenir compte : « avec des moyens techniques et militaires qui sont ceux d'aujourd'hui, l'humanité continue à penser, donc à agir, en suivant des types de raisonnement qui datent du Moyen Âge »[19].
1995

Dominique Méda, Le travail. Une valeur en voie de disparition ; l'auteure fait la genèse du concept de travail et s'interroge dans les derniers chapitres sur les rapports entre travail et richesse.

1996
  • Gilbert Rist, Le développement : histoire d'une croyance occidentale : l'auteur analyse la notion de développement depuis Aristote jusqu’à la crise de 2008.
  • Parution aux États-Unis de Beyond Growth: The Economics of Sustainable Development, de l'économiste Herman Daly, qui se positionne dans la lignée des travaux de Nicholas Georgescu-Roegen (ouvrage non traduit).
1999

Dominique Méda, Qu'est-ce que la richesse ? L'auteure s'interroge sur ce qu'est la richesse d'une société et remet en cause le fait que le PIB constituerait une représentation adéquate de celle-ci. Cherchant à comprendre qui a pu instaurer une telle identité entre richesse et production, elle fait la genèse de ce processus en repartant du coup de force de Malthus, en revenant sur l'invention de la comptabilité nationale et sur les premiers critiques de la croissance et du PIB. Elle expose les principales critiques que l'on peut faire au PIB et la réaction des comptables nationaux. Elle propose de déterminer collectivement de nouveaux indicateurs et de substituer à la recherche de croissance le processus de civilisation. L'ouvrage reparaît en 2008 sous le titre Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de la richesse. Considéré par Jean Gadrey comme l'ouvrage pionnier en France sur la critique de la croissance, cet ouvrage ouvre une série de coopérations et de travaux communs menés notamment par Jean Gadrey, Florence Jany-Catrice, Dominique Méda et les membres du Forum pour d'autres indicateurs de richesse[20] qui revendiquent plutôt le terme de post-croissance (l'absence de toute référence au PIB) que celui de décroissance.

Années 2000[modifier | modifier le code]

Les « décroissants » reprennent le slogan « Le monde n'est pas une marchandise »[21], né de la mouvance altermondialiste, qui se développe en 2001 à Gênes lors d'un immense « contre-sommet » en réaction au sommet du G8 et qui s'oppose au statut et à la politique de plusieurs institutions mondiales (Organisation mondiale du commerce, Fonds monétaire international, Organisation de coopération et de développement économiques, Groupe des huit, Banque mondialeetc.). Ils s'en démarquent toutefois, considérant qu'il reste rivé à la question du partage des richesses sans remettre en question les fondements-mêmes du développement économique.

2001
  • En juillet, Bruno Clémentin et Vincent Cheynet imaginent le concept de « décroissance soutenable » pour l’opposer au « développement durable » afin d’engager un débat public. Selon le témoignage de Serge Latouche[22] : « Il y avait un contexte latent qui lui était favorable, le mot est arrivé au bon moment. En fait, cela s'est fait à l'occasion d'un appel à contribution de la revue S!lence, dont un numéro devait avoir pour thème « Il est peut-être temps de relancer le mot décroissance ». Bruno Clémentin et Vincent Cheynet, ses initiateurs, insistaient sur le mot « relancer » [et] considéraient [...] que dans la notion de décroissance résidait une idée non seulement importante, mais qui faisait son chemin. »
2002
  • En février : publication du no 280 de la revue S!lence (créée en 1982) entièrement consacré à la décroissance[23].
  • Création à Lyon de l'Institut d'études économiques pour la décroissance soutenable[24].
2003
  • Michel Bernard, Vincent Cheynet et Bruno Clémentin coordonnent l'ouvrage collectif Objectif décroissance[25].
  • Serge Latouche, Décoloniser l'imaginaire[26] : « Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique. Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur l'environnement sont évidents. Il est nécessaire de le freiner, de le ralentir, voire de l'arrêter avant que des luttes, des cataclysmes ou des guerres ne se déclenchent. Partout dans le monde apparaissent les îlots d'une nouvelle pensée créative qui aspire à une vie sociale et économique plus équilibrée et plus juste. Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident ».
  • Jean Aubin, Croissance, l'impossible nécessaire
  • En septembre, à l'hôtel de ville de Lyon, premier colloque international sur la décroissance soutenable : plus de 200 participants sont venus de France, de Suisse et d'Italie.
2004
  • En mars, création du journal La Décroissance, d'abord bimestriel puis (à partir de 2007), mensuel.
  • En France, les Verts formalisent une position favorable à la notion de décroissance qui, depuis, s'étaye à travers la notion de « décroissance sélective et équitable »[27].
  • En juillet, François Schneider entreprend un tour de France d'un an sur un âne pour diffuser les idées de la décroissance.
  • Lancement du Rete per la decrescita en Italie[28].
2005
  • Paul Ariès, Décroissance ou barbarie[29].
  • Du 7 juin au 3 juillet : Marche pour la décroissance de Lyon à Magny-Cours. Les participants demandent la suppression du Grand Prix automobile de France de Formule 1, qu'ils considèrent comme un symbole d'une société de gaspillage[30].
  • 25 novembre : première journée sans achat.
  • Création de la revue Entropia : premier numéro, « Décroissance et politique »[31].
  • Parution de Les nouveaux indicateurs de richesse, par Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice, qui rassemble l'ensemble des critiques du PIB ainsi qu'une revue raisonnée des principaux indicateurs de richesse.
2006
  • Serge Latouche, Le Pari de la décroissance[32] : « L'objet de cet ouvrage est de montrer que si un changement radical est une nécessité absolue, le choix volontaire d'une société de décroissance est un pari qui vaut la peine d'être tenté pour éviter un recul brutal et dramatique ».
  • Jean-Pierre Tertrais, Du développement à la décroissance[33]. L'ouvrage reprend la notion altermondialiste d'alternative : « Alors que beaucoup ne soupçonnent encore ni la nature profonde ni l'ampleur du « développement », cette notion touche déjà à sa fin. C'est en effet sur ses ruines que certains envisagent de construire une autre société ».
  • En avril : création du Parti pour la décroissance[34],[35].
2007
  • Alain de Benoist, représentant de la « Nouvelle Droite », publie Demain la décroissance. Penser l'écologie jusqu'au bout. Certains dénoncent une « récupération »[36]. D'autres, tel Bernard Langlois, le soutiennent.
  • En juillet est créé le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale[37].
  • Paul Ariès crée Le Sarkophage, bimestriel antiproductiviste et anticapitaliste qui fusionne en 2013 avec le trimestriel Les Zindigné(e)s pour devenir le mensuel Les Zindigné(e)s, revue altermondialiste favorable à la décroissance.
  • Lancement du Movimento per la decrescita felice en Italie[28].
  • Fondation de l’Entesa per decreixemente en Catalogne[28].
2008
  • Vincent Cheynet, Le choc de la décroissance[38] : « Alors que 20 % des humains s'accaparent plus de 80 % des ressources naturelles de la planète, que les capacités de celle-ci à absorber les pollutions que nous émettons ont largement été dépassées et que les ressources fossiles s'épuisent, avons-nous encore le choix, dans les pays riches, entre croissance et décroissance ? ».
  • Le Réseau objection de croissance (ROC) est présent à Genève, puis dans les cantons de Vaud (2009), Neuchâtel, Jura et Fribourg (ainsi qu'en Suisse alémanique à Berne et Bâle)[39].
  • Dominique Méda, Au-delà du PIB. Pour une autre mesure de la richesse
  • Création du Forum pour d'autres indicateurs de richesse qui sera l'interlocuteur « société civile » de la Commission Stiglitz/Sen/Fitoussi et critiquera la première version du rapport[40],[41].
2009
  • Paul Ariès, Désobéir et grandir[42]. L'auteur appelle à « la « croissance » de l'imaginaire et des liens sociaux, afin de s'offrir collectivement une vie qui ne soit pas plus opulente, mais plus libre, plus signifiante et, finalement, plus humaine » (note de l'éditeur).
  • Le Parti pour la décroissance participe aux élections européennes et fonde l'Association d'Objecteurs de Croissance (AdOC)[43].
  • En octobre : création en Belgique du Mouvement politique des objecteurs de croissance[44].

Années 2010[modifier | modifier le code]

Serge Latouche.
2010
  • Publication de plusieurs ouvrages sur le thème de la décroissance :
    • Jean Gadrey, Adieu à la croissance[45] : l'auteur affirme que les discours faisant valoir la croissance comme la solution à tous les maux constituent en fait une idéologie mortifère, « un facteur de crise, une menace pour la planète » ;
    • Serge Latouche, et Didier Harpagès, Le Temps de la décroissance[46] ;
    • Denis Bayon, Fabrice Flipo et François Schneider, La décroissance. Dix questions pour comprendre et en débattre ;
    • Tim Jackson, Prospérité sans croissance ;
    • Paul Ariès, Décroissance à la gratuité, Golias ;
    • Jean Aubin, Croissance infinie, la grande illusion (Préface d'Albert Jacquard) et La Tentation de l'Ile de Pâques (préface de Serge Latouche).
2011
  • Serge Latouche, Sortir de la société de consommation[47].
  • Création de l'Institut Momentum dont l'objectif est d'« œuvrer à un nouvel imaginaire social »[48] en vue de démystifier l'idéologie productiviste et d'en démontrer le caractère mortifère.
  • Isabelle Cassiers (dir.), Redéfinir la prospérité, les éditions de l'Aube.
  • Paul Ariès, La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance, La Découverte/poche.
2012
  • En France, le mouvement de la décroissance connait ses premières divisions : le Parti pour la décroissance se désolidarise du journal La Décroissance : « Contrairement à ce qu’il stipule dans sa propre charte, le mensuel a tendance à user de son nom générique pour amener à croire qu’il fait consensus au sein de l’Objection de Croissance. Certes, (il) a sa liberté d’expression. Mais [...] cette liberté masque une prise de pouvoir, un penchant à s’exprimer au nom des autres »[49].
  • En septembre, création de Moins ! Journal romand d'écologie politique[50].
  • Également en septembre, le manifeste de Technologos[51] exprime une dette intellectuelle envers Mumford, Anders, Ellul, Charbonneau et Illich.
2013
  • Agnès Sinaï et autres, Penser la décroissance, Politiques de l'Anthropocène, aux Presses de Sciences Po[52].
  • Les éditions Le passager clandestin publient (jusqu'en 2015) une collection de 14 titres intitulée Les précurseurs de la décroissance[53]. Serge Latouche en est le coordinateur.
2014
  • En mai, Europe-Décroissance présente cinq listes aux élections européennes[54] mais ne comptera aucun élu.
  • Technologos consacre deux rencontres sur le thème de la décroissance : « Résister au productivisme sans revenir à la bougie » (en juillet) et « Technique, croissance et décroissance » (en septembre)[55].
2015
  • Dans son encyclique Laudato si', le pape François dénonce le « paradigme technocratique dominant » et prononce entre autres ces mots : « La technologie, liée aux secteurs financiers, qui prétend être l’unique solution aux problèmes, de fait, est ordinairement incapable de voir le mystère des multiples relations qui existent entre les choses, et par conséquent, résout parfois un problème en en créant un autre. [...] L'heure est venue d'accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d'autres parties ».
  • Un sondage Odoxa réalisé en septembre 2015, avant la COP21, révèle que 34 % des 15-30 ans estiment qu’il faut « changer totalement notre mode de vie et prôner la décroissance »[56].
2017
  1. Dans l'édition révisée de 2004, les auteurs répondent explicitement à cette proposition qui a été tirée de leur livre :

    « La durabilité ne signifie pas la “croissance zéro” ». Une société obsédée par la croissance a tendance à fuir toute mise en doute du principe de croissance. Mais mettre en doute la croissance ne signifie pas la rejeter et la renier. Ainsi qu'Aurelio Peccei, fondateur du Club de Rome, le montrait du doigt, faire une telle confusion revient à remplacer une simplification excessive par une autre. »

  2. a et b Bernard Charbonneau, « Coûts de la croissance, gains de la décroissance », Foi et Vie,‎
  3. a et b Nicholas Georgescu-Roegen, Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie, traduction, présentation et annotation Jacques Grinevald et Ivo Rens, 1979
  4. a et b Fabrice Flipo, Quand l'objection de croissance révèle certains des impensés de la gauche, Revue du MAUSS, 2009/2 (no 34), pages 265 à 279.
  5. La décroissance. Dix questions pour comprendre et en débattre, op. cit. p. 8.
  6. (en) Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jørgen Randers, Review of Limits to Growth: The 30-Year Update, Chelsea Green, 3e édition, (ISBN 978-1-9314-9858-6).
  7. Dennis Meadows, Donella Meadows et Jørgen Randers (trad. de l'anglais), Les limites à la croissance (dans un monde fini) : Le rapport Meadows, 30 ans après, Paris, Rue de l'Échiquier, , 484 p. (ISBN 978-2-37425-074-8).
  8. Patrick Piro, écrit dans un article intitulé « En finir avec la religion de la croissance », Politis, 11 décembre 2003 : « Le Club [de Rome] se fait le héraut d’une « croissance zéro », afin de mettre un frein à la consommation effrénée de biens, d'énergie et de ressources planétaires qu’engendre l'expansion économique. »
  9. Biagini, Murray et Thiesset 2017, p. 6, 59 et 61.
  10. Nicholas Georgescu-Roegen, Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie. Traduction, présentation et annotation Jacques Grinevald et Ivo Rens, 1979.
  11. « Décoloniser notre imaginaire de croissance ? Ça urge ! », sur le site de la commission économique et sociale des Verts, 7 avril 2004.
  12. Martin Parker, Valérie Fournier et Patrick Reedy, The Dictionary of Alternatives: Utopianism and Organization, Zed Books, 2007, p. 69.
  13. « C'est sans doute lui qui [...] a fourni une identification forte au mouvement de la décroissance » écrit Beat Bürgenmeier in Économie du développement durable, De Boeck, 2005, p. 21.
  14. Dans ses réflexions épistémologiques sur les rapports entre économie et sciences de la nature, Georgescu-Roegen (cf. La Science économique, première partie) fait ressortir l'importance de cette notion développée à la fin du XIXe siècle, et notamment dans son histoire de La Mécanique, par le philosophe des sciences autrichien Ernst Mach, suivi d'ailleurs sur ce point par Karl Pearson.
  15. Nicholas Georgescu-Roegen, La décroissance. Entropie - Écologie - Économie - 1995 [PDF]
  16. Analyse de Jean-Marc Fontaine lors de la réédition de l'ouvrage en 1997, Persée
  17. Critique de l'ouvrage par Serge Latouche, Revue Tiers Monde, 1984
  18. René Gallissot, recension de l'ouvrage, L'Homme et la société, 1987, vol. 84, no 2, pp. 124-127
  19. Albert Jacquard, Voici le temps du monde fini, Le Seuil, 1991
  20. « FAIR, de quoi s'agit-il ? », sur Institut pour le développement de l'information économique et sociale, .
  21. José Bové et François Dufour, Le Monde n'est pas une marchandise. Des paysans contre la malbouffe, La Découverte, 2000.
  22. Serge Latouche, Renverser nos manières de penser : Métanoïa pour le temps présent, Mille et une nuits, , cité dans Biagini, Murray et Thiesset 2017, note 1, p. 7
  23. « La décroissance », (consulté le ).
  24. Institut d'études économiques pour la décroissance soutenable
  25. Michel Bernard, Vincent Cheynet et Bruno Clémentin, dir. Objectif décroissance, Parangon, 2003
  26. Serge Latouche, Décoloniser l'imaginaire : La pensée créative contre l'économie de l'absurde, Parangon, 2003; réédité en 2011
  27. La position des Verts vis-à-vis de la décroissance peut être analysée à partir de la lecture de cette page
  28. a b et c Léo Cerone, « Lyon, berceau de la décroissance », Moins ! Journal romand d'écologie politique, no 30,‎ , p. 10.
  29. Paul Ariès, Décroissance ou barbarie, Villeurbane, édition Golias. Fiche de lecture de Anne Hurand, 2008
  30. « Départ d'une « marche pour la décroissance » », L'Obs, .
  31. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Entropia 1
  32. Serge Latouche, Le Pari de la décroissance, Fayard, 2006
  33. Jean-Pierre Tertrais, Du développement à la décroissance. De la nécessité de sortir de l'impasse suicidaire du capitalisme, Éditions du Monde Libertaire
  34. Création du Parti pour la décroissance, decroissance.info
  35. Historique du Parti pour la décroissance, Parti pour la décroissance.
  36. Ainsi, Paul Ariès dénonce Alain de Benoist sur la base de son passé politique, ainsi que sur l'anti-égalitarisme professé selon lui dans le livre. Voir « Demain la décroissance d'Alain de Benoist : un livre dangereux ! », La Décroissance, février 2008.
  37. http://www.decroissance.qc.ca
  38. Vincent Cheynet, Le choc de la décroissance, Le Seuil, 2008
  39. « La genèse du Réseau Objection de croissance en Suisse », Julien Cart, in Moins ! Journal romand d'écologie politique, no 12, juillet-août 2014.
  40. « Forum pour d'autres indicateurs de richesse (FAIR) », sur Institut pour le développement de l'information économique et sociale (consulté le )
  41. « Le « rapport Stiglitz » : un diagnostic lucide, une méthode discutable, et des propositions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux », sur Institut pour le développement de l'information économique et sociale, .
  42. Paul Ariès, Désobéir et grandir. Vers une société de décroissance, éditions Ecosociété, 2009
  43. Êtes-vous prêts à voter décroissant ?
  44. Mouvement politique des objecteurs de croissance (mpOC)
  45. Jean Gadrey, Adieu à la croissance. Bien vivre dans un monde solidaire, Les Petits matins, 2011.
  46. Serge Latouche, et Didier Harpagès, Le Temps de la décroissance, Le bord de l'eau, 2012; recension par Lou-Andréa Chéradame, revues.org
  47. Serge Latouche, Sortir de la société de consommation, Les liens qui libèrent, 2011
  48. Qui sommes-nous ?, Institut Momentum.
  49. « La saloperie que nous n’achèterons pas », Parti pour la décroissance, 2012.
  50. Naissance de Moins !, journal romand d’écologie politique.
  51. « Manifeste : Maîtrisons-nous nos techniques ou en sommes-nous les esclaves ? », Technologos.
  52. Recension du livre par Marie Duru-Bellat
  53. Les précurseurs de la décroissance - Le passager clandestin
  54. Parti pour la décroissance
  55. http://www.technologos.fr/textes/annee_2014.php Technologos, 2014
  56. Climat : près de trois jeunes sur quatre pessimistes sur les chances de succès de la COP21, Les Échos, 29 septembre 2015.