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Sources[modifier | modifier le code]

Épistolaires[modifier | modifier le code]

Un certain nombre de sources épistolaires nous offrent des témoignages contemporains sur la vie de Clovis. C’est le cas de la correspondance d’Avit de Vienne, évêque dans le royaume burgonde. Il envoie notamment à Clovis une lettre fameuse le complimentant sur son baptême. Les Variae, collection de lettres diplomatiques compilée par Cassiodorus dans le royaume ostrogoth, nous renseignent également sur les relations entre Théodoric et le roi des Francs. Le recueil connu sous le nom d’Epistulæ Austrasicæ offre également de précieux témoignages, dont une lettre adressée par saint Rémi à Clovis au tout début de son règne, ainsi qu’une lettre parénétique adressée par un évêque de Trèves, Nizier ou Nicetius, à une petite-fille de Clovis et qui mentionne le baptême de son grand-père.

Narratives[modifier | modifier le code]

La principale source pour le règne de Clovis est le second livre des Dix livres d'histoire de Grégoire de Tours. Le principal problème qu'elle pose est sa composition tardive : les passages racontant le règne de Clovis sont rédigés plus de cinquante ans après sa mort. Il est donc évident que Grégoire a dû recourir à des sources contemporaines des événements, dont nous ignorons à peu près tout. Il semblerait que la plupart d'entre elles soient des traditions orales, par définition peu fiables[1]. Il est difficile de les tracer, même si certaines hypothèses ont pu être avancées : Clotilde ayant vécu à Tours jusqu'à sa mort en 544, elle aurait pu laisser aux clercs de la ville un certain nombre de récits à ce sujet[2].

Une autre question importante est celle de la fiabilité de Grégoire. De plus en plus, la validité du témoignage de Grégoire est remise en cause[3] : non seulement sa chronologie est fautive[4], mais il est aussi accusé de falsifier délibérément certains épisodes pour soutenir son propos anti-arien[5], ce qui remet en cause la sincérité même de son récit. Certains auteurs avancent que ses erreurs ne sont pas tant dues à une mauvaise foi personnelle qu'à des falsifications antérieures dans le cadre d'une campagne de "propagande" mérovingienne[6].

D’autres sources narratives plus lointaines peuvent, en de rares occasions, fournir des bribes d’information, quoique partielles ou difficiles à interpréter : c’est le cas du Discours sur les guerres de Procope ou encore de l’Historia Gothorum d’Isidore de Séville. La chronique de Marius d'Avenches, toute sèche qu'elle soit, corrobore et date le récit de Grégoire pour la campagne de Burgondie[7].

Clovis, roi conquérant[modifier | modifier le code]

La campagne contre Syagrius[modifier | modifier le code]

Le premier fait d'arme de Clovis, tel qu'il est rapporté par Grégoire de Tours, l'oppose à Syagrius, « roi des romains » vers 486. Cet événement n'est attesté que par Grégoire lui-même, ce qui a pu faire planer un doute sur l'importance des faits : certains historiens pensent que l'événement aurait eu une portée avant tout symbolique sous la plume de Grégoire, celle de l'opposition entre le monde romain finissant et les conquérants barbares[8]. Cela amène à réduire Syagrius à un pouvoir régional, en dépit du titre de "roi" que Grégoire lui confère[9]. En tout cas, il semble clair que l'affrontement entre les deux entités politiques était plus ou moins inévitable : Syagrius est défait à Soissons, ville de la province romaine de Belgique Seconde, cette même province qu'est censée administrer Clovis[10].

Le récit de la campagne en lui-même est très concis : dans le récit de Grégoire, tout est réglé par une unique bataille au pied de la ville de Soissons. Syagrius s'enfuit vers le Sud, auprès du roi Wisigoth Alaric ; ce dernier livre le chef de guerre romain à Clovis, qui le fait assassiner. Suite à cette conquête, un certain nombre d'églises locales sont soumises au pillage[11], donnant lieu à l'épisode fameux du vase de Soissons, anecdote à l'historicité discutée[12]. Peut-être est-ce suite à cette victoire que Clovis et ses Francs saliens installent définitivement leur emprise dans le Nord de la Gaule.

Les Alamans[modifier | modifier le code]

La chronologie des affrontements contre les Alamans est difficile à démêler. Grégoire de Tours place une importante bataille contre les Alamans dans la dixième année du règne de Clovis (donc vers 496), qui mène à leur déroute complète et à la mort de leur roi. Suite à cette victoire, le roi franc aurait fait le vœu de se faire baptiser. Traditionnellement, d'après une mention plus tardive par Grégoire, cette bataille est dite « de Tolbiac ». Toutefois, ce récit est très problématique. D'abord, placer la bataille de 496 à Tolbiac ne va pas de soi et il s'agit en fait d'une identification tardive[13]. Il est donc possible que la bataille de Tolbiac contre les Alamans se soit déroulée une autre année, peut-être même avant l'avènement de Clovis. De plus, une source contemporaine, la lettre 2.41 des Variæ de Cassiodore, raconte la cuisante défaite des Alamans face aux Francs (dont la mort du roi), mais la place en 507.

À partir de là, plusieurs reconstructions sont possibles. L'une d'elle considère que Grégoire de Tours a fusionné en un seul récit deux batailles distinctes[14] : celle de 496, suite à laquelle Clovis s'est converti ; et celle de 507, qui a donné lieu à la mort du roi des Alamans et à l'exil du peuple vers l'Italie ostrogothique, ce que l'archéologie confirme. Un autre point de vue consiste à penser que la datation en l'année 496 est une erreur, et que Grégoire a déplacé de dix ans une bataille qui s'est déroulée en 507.

Le baptême de Clovis[modifier | modifier le code]

Les causes[modifier | modifier le code]

Facteurs immédiats[modifier | modifier le code]

Les sources historiques mentionnent plusieurs causes au baptême de Clovis. Grégoire de Tours évoque deux d’entre elles. La plus célèbre est celle de la conversion sur le champ de bataille. D’après l’évêque de Tours, Clovis, se retrouvant en difficulté lors d’une bataille l’opposant aux Alamans, aurait prié le dieu de son épouse pour qu’il lui accorde la victoire. Ayant finalement renversé le cours du combat, il aurait pris la décision de se convertir. Ce récit est inspiré de façon évidente par celui de la conversion de Constantin durant la bataille du pont Milvius. Grégoire de Tours en fait d’ailleurs une mention explicite, alors que la pauvreté du développement consacré à Constantin dans son livre premier laisse supposer qu’il connaissait mal son règne[15]. Il est donc probable qu’il ait repris directement ce récit de la conversion d’une autre source perdue depuis, peut-être une tradition rémoise valorisant le rôle de Rémi en le comparant à Sylvestre Ier.

L’autre facteur invoqué par Grégoire est le rôle de Clotilde, l’épouse burgonde de Clovis. Elle-même catholique, elle aurait joué un rôle évangélisateur auprès de son mari, notamment en insistant pour baptiser leurs enfants à la manière chrétienne. La lettre de Nizier de Trêves à Clodoswinthe (petite-fille de Clovis) dans les années 560 loue également Clotilde pour son influence, tout en passant sous silence une éventuelle bataille.

Avitus de Vienne, dans sa lettre de félicitations, ne mentionne aucun élément déclencheur, louant simplement la sagacité du roi — ce qui pourrait être de sa part une simple flatterie, ou un artifice rhétorique — qui aurait trouvé l’orthodoxie grâce à sa simple sagacité, sans le secours d’un prédicateur[16]. Nizier, lui, ajoute un dernier élément : Clovis aurait été impressionné par les miracles observés à Saint-Martin de Tours, qui l'auraient décidé à se faire baptiser. C'est un motif courant dans les conversions de l'époque, que Grégoire corrobore dans le cas de Clovis[17]. D'une manière générale, il semble clair que des motifs religieux sincères ont dû jouer un rôle dans la conversion du roi franc[18].

Calculs politiques[modifier | modifier le code]

Les historiens contemporains ont beaucoup insisté sur l’aspect politique de la conversion, la représentant comme un pari risqué. Clovis serait devenu catholique afin de se rallier l’Église catholique, pouvoir majeur de l’Occident tardo-antique, notamment au niveau local. Il est en fait certain que lui (et peut-être son père avant lui[19]) collaboraient déjà dans une largement mesure avec les cadres de l’Église, comme le montre clairement l’épisode du vase de Soissons. Il a également été avancé que Clovis aurait souhaité utiliser la religion comme casus belli face aux rois germaniques ariens qui l’entouraient, et pour s’attirer les faveurs des gallo-romains, majoritairement catholiques. L’intérêt d’un tel choix en terme de popularité a néanmoins été contesté[20], dans la mesure où les catholiques s'accommodaient à l'évidence très bien de la vie sous un roi arien[21].

Le risque de cette manœuvre — Grégoire de Tours s’en fait l’écho — pour le roi franc était de perdre le soutien de ses guerriers, dont on suppose qu’ils étaient en majorité païens. Il est parfois supposé que Clovis aurait perdu une partie de ses troupes immédiatement après sa conversion, troupes remplacées par des contingents chrétiens issus du nord de la Gaule[22],[23]. Cette interprétation demeure cependant marginale [James]. Un autre inconvénient de la conversion, pour le roi barbare, était la perte d'une partie de son charisme traditionnel d'origine religieuse et païenne — dans le cas de la dynastie mérovingienne, le mythe originel rapporté par Frédégaire devenait caduque[24].

De la croyance au baptême[modifier | modifier le code]

La conversion[modifier | modifier le code]

Nombre d’historiens ont remarqué que la corrélation entre conversion et baptême n’était pas évidente dans l’Antiquité tardive : de nombreux souverains, bien que gagnés au christianisme depuis longtemps, ne sautaient pas le pas du baptême[25]. La première étape (la foi personnelle) pouvait précéder de longtemps l’annonce publique de la conversion, qui elle-même n’entraînait pas nécessairement un baptême immédiat. Grégoire de Tours, dans sa description, fait d'ailleurs allusion à ces différentes étapes, mais sans les placer dans le temps. Il se peut donc tout à fait que Clovis ait été « personnellement » catholique depuis une dizaine d’années[26] au moment de son entrée sacramentale dans la communauté chrétienne[27].

Clovis, catéchumène arien ?[modifier | modifier le code]

Une des problématiques majeures au sujet du processus de conversion de Clovis est le rôle de l’arianisme. Si Grégoire de Tours ne le mentionne pas (peut-être de façon délibérée), d’autres sources laissent à penser que Clovis a un moment tendu vers l’hétérodoxie. La lettre de félicitations d’Avitus à Clovis à propos de son baptême le suggère en tout cas fortement : elle évoque en termes très diplomatiques des « sectateurs » autour de Clovis, très probablement ariens[28]. Il est par ailleurs notoire que Lantechilde et Audoflède, sœurs de Clovis, sont toutes les deux passées à l’hérésie arienne. Le mariage d’Audoflède avec le wisigoth Théodoric, en particulier, aurait pu amener un certain nombre d’ariens à courtiser le roi des Francs[29],[30]. Il est même possible que Clovis se soit converti à l’arianisme avant de devenir chrétien[31], même s’il semblerait étonnant qu’aucune source ne s’en soit fait l’écho de manière explicite[32]. Dans cette hypothèse, le silence de Grégoire est pris pour une dissimulation volontaire : l’idée d’un passage par l’arianisme ne cadre pas avec son approche résolument catholique du personnage de Clovis[33].

La cérémonie[modifier | modifier le code]

Grégoire de Tours fait une description détaillée du baptême de Clovis, dans un latin recherché et littéraire[34] qui provient vraisemblablement d'une Vie perdue de saint Rémi[35]. Il s'agit très certainement d'une cérémonie collective aux modalités non décrites : en plus des deux sœurs ariennes de Clovis, un grand nombre (trois mille selon Grégoire, généralement considéré comme un chiffre symbolique[Note 1],[36], même si cela ne fait entièrement consensus) de guerriers francs sont censés être baptisés en même temps que leur roi[37]. Un point remarqué de cette cérémonie est l'interjection de Rémi à Clovis : « Mitis depone colla, Sicamber », qui a été interprétée de diverses façons. La traduction traditionnelle de la phrase latine est "Courbe la tête, fier Sicambre". Il a été suggéré que cette version était incorrecte et qu'il fallait en fait comprendre « Sois humble, enlève tes colliers, Sicambre »[38]. Les colliers en question seraient dans ce cas des amulettes païennes porteuses de pouvoirs magiques[39] et à ce titre combattues par l'Église. Cette interprétation n'a pas été abandonnée, notamment dans l'historiographie française [Lebecq 1990] [Rouche 1996], mais elle est critiquée d'un point de vue philologique[40] et épistémologique[41].

Développer au sujet de Noël

La profondeur d'une nouvelle foi[modifier | modifier le code]

La profondeur de la foi de Clovis est une question discutée, certains auteurs allant jusqu'à dire que ce converti n'avait de catholique que le nom[42]. Il est manifeste que le paganisme joue encore un rôle dans son appréhension de la question chrétienne : la religion n'est pas pensée en termes de foi, mais plutôt en termes de résultats. Ainsi, Clovis se méfie du christianisme après la mort de son fils aîné suite à son baptême, y voyant l'échec d'un rituel de protection. Certaines sources plus tardives lui prêtent même une incrédulité devant l'incapacité de Dieu à secourir son fils sur la croix. A contrario, ce serait devant la réussite au combat ou les miracles de certains sanctuaires que le roi finirait par se laisser convaincre : le Dieu des chrétiens n'est pas choisi parce qu'il est le plus vrai, mais simplement parce qu'il est le plus efficace[43],[44]. De surcroît, Clovis continue à protéger les pratiques païennes[45].

La datation du baptême[modifier | modifier le code]

Un baptême au Ve siècle : 496 - 499[modifier | modifier le code]

Cette chronologie majoritaire[46] se fonde en premier lieu sur le récit des événements par Grégoire de Tours. Son Histoire place le baptême de Clovis immédiatement après sa victoire comme les Alamans, après une bataille non identifiée contre les Alamans. Compte tenu de sa position dans le texte, elle est placée vers 496. Traditionnellement, le baptême était placé dans l'hiver qui suivait immédiatement la bataille[47]. Il faut toutefois prendre en compte le temps pour Clovis de suivre son éducation de catéchumène, auquel Grégoire fait allusion et dont la lettre d'Avitus confirme l'existence[48]. Peut-être a-t-il également profité de ce délai pour s'assurer du soutien de ses troupes en cas de conversion [Rouche 1996]. Quant à l'année précise, plusieurs propositions ont été avancées.

Pour certains, le témoignage de Nizier de Trêves laisse entendre que Clovis, après la bataille de 496, aurait précipité un baptême déjà résolu suite à une escale à Tours. Or ce passage pourrait s'être déroulé en 498, à la suite d'une expédition contre les Wisigoths dans la région de Bordeaux, ce qui placerait le baptême à Noël 498 [Lebecq 1990]. Nizier indique également que Clovis a vaincu les Burgondes après son baptême ; or la seule campagne attestée de Clovis en Bourgogne se déroule en 500. En suivant cette source, le baptême de Clovis ne peut donc pas avoir pris place après Noël 499 [Rouche 1996].

Un baptême tardif : après 506[modifier | modifier le code]

La question du baptême chez Grégoire de Tours est intimement liée à la question des campagnes contre les Alamans. Grégoire de Tours, dans son récit de la campagne qu'il place vers 496, mentionne la mort du roi ennemi sur le champ de bataille. Or les Variae de Cassiodorus nous permettent de dater fermement cette déroute en 507. Si l'on admet que le lien entre les deux événements est bien établi, il faut alors admettre que le baptême s'est déroulé plus tardivement. D'autres sources viennent renforcer cette impression. Une lettre d'Avitus mentionne que Sigismond est le premier prince à se convertir au catholicisme, entre 500 et 507 ; mais peut-être n'est-il que le premier des princes burgondes à le faire[49].

Le texte le plus décisif et le plus commenté est sans doute une autre des lettres d'Avitus, adressée à Clovis suite à son baptême. Elle ne permet aucune datation évidente[50], mais un de ses passages fait allusion à un « peuple [populus] captif » libéré par Clovis. Si certains historiens ont avancé une interprétation métaphorique de cette expression[51], d'autres y voient au contraire une allusion aux Aquitains "délivrés" par la conquête de 508[52] ou aux prisonniers catholiques capturés à cette occasion[53]. Parmi les partisans d'un baptême au VIe siècle, la date de 508 est aujourd'hui majoritaire, même si 506 a également été proposée[54]. Cette datation tardive demeure toutefois minoritaire[55].

Clovis affermit son pouvoir[modifier | modifier le code]

Paris, la nouvelle capitale du royaume unifié[modifier | modifier le code]

Plan de Lutèce conquise par les François sur les Romains par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville.

Il décide alors de faire de Paris, la ville de sainte Geneviève dont le couple royal fait remplacer l'édifice en bois qui lui est dédié par une église[56], sa résidence principale[57], après Tournai et Soissons[58]. C'est la première accession au statut de capitale de l'ancienne Lutèce, qui porte désormais le nom de l'ancien peuple gaulois des Parisii.

Tour Clovis, vestige du XIIIe siècle de l'abbaye des Saints-Apôtres dans l'actuel lycée Henri-IV à Paris.

Ses raisons sont sans doute principalement stratégiques, la cité ayant été une ville de garnison et une résidence impériale vers la fin de l'Empire, notamment pour les empereurs Julien et Valentinien Ier. Elle bénéficie en outre de défenses naturelles et d'une bonne situation géographique[59], Childéric Ier avait tenté de s'en emparer en l'assiégeant à deux reprises, sans succès[56]. Sa localisation correspond à l'actuelle île de la Cité reliée aux rives de la Seine par un pont au nord et un deuxième pont au sud, et protégée par un rempart[60]. En outre, un vaste et riche fisc (terre, forêt ou mine appartenant à la couronne[61]) l'entoure. Elle n'a qu'une importance relative : le royaume franc n'a pas d'administration, ni d'ailleurs aucun des caractères qui fondent un État moderne. Cependant, la ville de Lyon, ancienne « capitale des Gaules », perd définitivement sa suprématie politique dans l’isthme ouest-européen.

Agrandissements successifs du royaume de Clovis.

Sous le règne de Clovis en tous cas, la ville ne connaît pas de changements majeurs : le patrimoine immobilier antique est conservé, parfois réaffecté. Seuls de nouveaux édifices religieux donnés par la famille royale et par l'aristocratie transforment quelque peu le paysage urbain, tel la basilique des Saints-Apôtres. Mais c'est surtout après la mort de Clovis que les premiers de ces édifices voient le jour.

Les deux années avant sa mort[62], Clovis s'empare du royaume franc de Sigebert le Boiteux après l'avoir fait assassiner par l'intermédiaire de son propre fils Clodéric, lequel périt à son tour après une manœuvre de Clovis, qui étend ainsi son autorité au-delà du Rhin[63]. Clovis exécute ses cousins les rois Chararic et Ragnacaire, avec son frère Riquier, ainsi que Rignomer, dans la cité du Mans, un autre de ses frères, et s'empare de leurs royaumes[64].

Clovis est désormais le maître d'un unique royaume, correspondant à une portion occidentale de l'ancien Empire romain, allant de la moyenne vallée du Rhin, (l'embouchure du Rhin est toujours aux mains des tribus frisonnes) jusqu'aux Pyrénées, tenues par les Basques. Le royaume de Clovis ne comprend toutefois pas l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), ni les régions méditerranéennes, ni les vallées du Rhône et de la Saône.

La loi salique[modifier | modifier le code]

Copie manuscrite sur vélin du VIIIe siècle de la loi salique. Paris, Bibliothèque nationale de France.

Aux sujets gallo-romains, Clovis fait appliquer le Bréviaire d'Alaric, adaptation wisigothique du Code Théodosien[65]. Selon certains historiens, la première loi salique était un code pénal et civil, propre aux Francs dits « saliens » (IVe siècle). D'abord mémorisée et transmise oralement, elle fut mise par écrit dans les premières années du VIe siècle[66] à la demande de Clovis[67], puis remaniée plusieurs fois par la suite, jusqu'à Charlemagne. Le pacte de la loi salique est daté d'après 507 : peut-être sa promulgation coïncide-t-elle avec l'installation du roi à Paris ?

La première version de la loi (il y en eut au moins huit) portait le nom de pactus legis salicæ (pacte de la loi salique), et est composé de soixante-cinq articles. L'ancienneté supposée de cette version rédigée sous Clovis est cependant contestée car, si son origine remonte bien au milieu du VIe siècle, elle n'est due qu'à un « premier roi franc » dont le nom n'est pas précisé[68]. Le prologue parle de quatre recteurs ayant pour mission de rendre équité et justice. Un prologue plus tardif précise qu'elle a été mise en forme sur ordre de Clovis et de ses fils. Les termes utilisés dans la version écrite et les principes appliqués témoignent autant de larges emprunts au droit romain qu'à la tradition germanique. Il s'agit cependant de substituer le droit romain aux coutumes barbares afin d'éviter les guerres privées (faides) comme moyen de règlement des conflits[69]. À la différence du droit romain, la loi salique se montre beaucoup plus clémente quant au traitement infligé aux criminels : diverses amendes régissent les crimes et délits, permettant ainsi d'éviter la peine de mort[70].

La loi salique s'applique à tous les Francs même aux Francs rhénans dont la loi ripuaire ne sera rédigée que bien plus tard, faisant valoir ainsi leurs particularismes[65].

Le concile d'Orléans[modifier | modifier le code]

Participation des évêques au concile d'Orléans en 511.

En juillet 511, Clovis réunit un concile des Gaules à Orléans, qui prend fin le dimanche 10 juillet[71]. Le concile rassemble trente-deux évêques, et est présidé par l'évêque métropolitain Cyprien de Bordeaux ; la moitié viennent du « royaume des Francs ». Les évêques métropolitains de Rouen et Tours sont présents mais pas celui de Reims. Les évêques de Gascogne sont absents à cause de troubles dans leur région mais également ceux de Belgique et de Germanie[72] du fait du manque de pénétration de l'Église catholique romaine dans ces régions. Clovis est désigné « Rex Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique », par tous les évêques présents[73].

Ce concile fut capital dans l'établissement des relations entre le roi et l'Église catholique. Clovis ne se pose pas comme chef de l’Église comme le ferait un roi arien, il coopère avec celle-ci et n’intervient pas dans les décisions des évêques (même s'il les a convoqués, leur pose des questions, et promulgue les canons du concile).

Ce concile vise à remettre de l’ordre dans l’épiscopat du royaume des Francs, à faciliter la conversion et l’assimilation des Francs convertis et des ariens, à limiter les incestes (brisant ainsi la tradition germanique matriarcale des clans familiaux endogames), à partager les tâches entre administration et Église, à restaurer les liens avec la papauté.

Des trente-et-un canons produits par le concile, il ressort que le roi ou son représentant, c'est-à-dire le comte, se voient réserver le droit d'autoriser ou non l'accès d'un laïc à la cléricature. Les esclaves devant d'abord s'en référer au maître. Il s'agit là d'endiguer les fuites fiscales que les vocations, motivées par l'immunité, provoquent chez les plus riches[74].

Le roi se voit attribuer le droit de désigner les évêques, contrairement au canon qui veut qu'ils soient élus par une assemblée de fidèles[75], confirmant ainsi les droits de magister militum que l'empereur accordait à ses ancêtres en tant que gouverneurs de la province de Belgique seconde[76]. Les rois mérovingiens bénéficient de ce droit jusqu'à la promulgation de l'édit de Paris par Clotaire II, le 18 octobre 614[77] où les élections épiscopales redeviennent la règle[78]. La chasteté des clercs et la subordination des abbés aux évêques sont rappelées. Les clercs hérétiques ayant reconnu la foi catholique peuvent retrouver une fonction et les établissements religieux repris aux ariens sont à nouveau consacrés dans la foi catholique[68].

Le droit d'asile est élargi à l'ensemble des bâtiments entourant les églises, s'alignant ainsi sur le code Théodosien, la loi gombette et le bréviaire d'Alaric. L'objectif était de permettre à un fugitif de trouver refuge dans les édifices sacrés, avec l'assurance de pouvoir y être logé convenablement, sans avoir à profaner les édifices. Le canon interdit au poursuivant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, sans avoir préalablement prêté serment sur l'Évangile, et d'infliger de châtiment corporel au fugitif. Une indemnisation était prévue pour compenser le préjudice subi, s'il s'agissait d'un esclave en fuite, ou la possibilité pour le maître de le récupérer.

En cas de parjure, il y a excommunication[Note 2]. Les terres royales accordées à l'Église se voient exemptées d'impôt afin d'y entretenir les clercs, les pauvres et les prisonniers. Plusieurs superstitions, tel que le « sort des saints », coutume consistant à ouvrir au hasard les livres sacrés tel que la Bible et interpréter comme un oracle le message caché des lignes affichées alors sous les yeux du lecteur[Note 3], se voient condamnées[79] une seconde fois, après le concile de Vannes de 465[80].

L’alliance de l’Église chrétienne et du pouvoir, qui a débuté avec le baptême du roi et qui perdure près de quatorze siècles, est un acte politique majeur qui se poursuit car les populations rurales, jusque-là païennes, de plus en plus christianisées, lui font davantage confiance.

La mort et l'inhumation de Clovis[modifier | modifier le code]

Gisant de Clovis Ier à Saint-Denis. Les traits et la couronne sont conformes aux représentations du XIIIe siècle[81].

La basilique des Saints-Apôtres[modifier | modifier le code]

Clovis meurt à Paris le 27 novembre 511[82], âgé de 45 ans[83]. On présume qu'il est décédé d'une affection aiguë au bout de 3 semaines[84]. Selon la tradition, il aurait été inhumé dans la basilique des Saints-Apôtres (saint Pierre et saint Paul)[85], future église Sainte-Geneviève, qu'il avait fait construire sur le tombeau même de la sainte tutélaire de la cité, à l'emplacement de l'actuelle rue Clovis (rue qui sépare l'église Saint-Étienne-du-Mont du lycée Henri-IV).

Clovis fut inhumé, comme l'écrit Grégoire de Tours, dans le sacrarium de la basilique des Saints-Apôtres situé sous l'actuelle rue Clovis[86], c'est-à-dire dans un mausolée construit exprès à la manière de la sépulture qui avait accueilli l'empereur romain chrétien Constantin le Grand aux Saints-Apôtres à Constantinople[87], en annexe, sans doute greffé sur le chevet du monument[88]. Les sarcophages royaux furent probablement posés sur le sol et non enfouis, selon l'usage qui s'imposa dès la génération des fils de Clovis[88]. On ignore ce qu'il advint des tombes du couple royal ainsi que celles de leur fille Clotide, et leurs petits fils Thibaud et Gonthier, assassinés à la mort de Clodomir. Comme l'exemple des tombes princières de la cathédrale de Cologne l'illustre, il est possible que les sarcophages aient été enfouis dans le sous-sol si un agrandissement nécessita son arasement[88] et si ces travaux n'eurent pas lieu avant la seconde moitié du IXe siècle, il est possible qu'ils furent pillés ou détruits à l'occasion des invasions normandes (845, 850 et 885).

L'église ne fut pas détruite puisque l’on se contenta à chaque fois de quelques réparations. Les châsses des saints furent évacuées en lieu sûr, puis replacées après les attaques. Si l’on est informé du sort des reliques, on ignore en revanche ce qu’est devenu le tombeau de Clovis durant les attaques normandes.

Le gisant de Clovis[modifier | modifier le code]

En 1177, se trouvait un tombeau au milieu du chœur sur lequel on lisait cette inscription : « chlodoveo magno, hujus ecclesiae fundatori sepulcrum vulgari olim lapide structum et longo aevo deformatum, abbas et convent. meliori opere et form renovaverunt. » Un gisant du XIIIe siècle fut installé à l'emplacement du tombeau.

Ce tombeau, composé d’un socle et d’un gisant, fut restauré en 1628 par les soins du cardinal-abbé de La Rochefoucauld qui le fit placer dans la chapelle axiale rectangulaire, au fond de l’église, dans un monumental ensemble baroque en marbre. C’est ce gisant qui fut transféré en 1816 à l'église abbatiale de Saint-Denis.

Les fouilles de 1807[modifier | modifier le code]

En 1807, au moment de la démolition de l'église Sainte-Geneviève, des fouilles furent entreprises par le préfet Frochot et menées par l’administration des Domaines sous la direction des architectes Rondelet et Bourla, assistés par Alexandre Lenoir. La fouille de la crypte du XIe siècle n’aboutit à aucune découverte significative. Aucun vestige ne remontait à l’époque mérovingienne. En revanche, la fouille de la nef permit la découverte de 32 sarcophages trapézoïdaux tous orientés. C’est en raison de la qualité de l’ornementation, et parce que c’était le but des fouilles et que l’emplacement correspondait au gisant du XIIIe siècle avant le transfert de 1628, que le rapport remis à l’empereur conclut à la découverte probable des sarcophages de Clovis et de sa famille.

Mais Alexandre Lenoir reconnut qu’aucune inscription ne l’attestait. L'archéologue Michel Fleury notait que la facture de ces tombeaux est plutôt à placer dans le dernier quart du VIe siècle. Ce ne devait donc pas être la sépulture de Clovis et des siens. Il devait plutôt s’agir de sépultures mérovingiennes aristocratiques placées ad sanctos, non loin de l’emplacement le plus probable du tombeau de sainte Geneviève entre les VIe et XIIe siècles. Ces sarcophages ne semblaient pas, toujours selon Michel Fleury, avoir été déplacés lors de la reconstruction du XIe siècle mais devaient plutôt être à leur emplacement d’origine.

Seize des trente-deux sarcophages furent envoyés au Musée des Monuments français en 1808. Ils furent perdus en 1817 lors de la dissolution du musée. De ces fouilles ne nous sont donc parvenus que quelques rares éléments et rien ne permet d'affirmer avec certitude que les tombes découvertes étaient celles de Clovis et des siens.

L'idée de relancer les fouilles avec des moyens modernes est défendue par exemple par l'historien Patrick Perrin. Il n'est pas exclu que de nouvelles fouilles à l'emplacement de la basilique disparue, le long de l'actuelle rue Clovis, entre l'église Saint-Étienne-du-Mont et le lycée Henri IV pourraient apporter des informations plus précises sur le sacrarium aménagé en 511[89].

La succession[modifier | modifier le code]

Les descendants de Clovis[modifier | modifier le code]

De sa première épouse, une princesse franque rhénane, Clovis eut Thierry Ier (v. 485 - 534), roi de Reims de 511 à 534 et co-roi d'Orléans.

Avec Clotilde, il eut :

Le partage du royaume[modifier | modifier le code]

La Gaule en 511, après le partage du royaume des Francs entre les fils de Clovis.

À la mort de Clovis, ses fils Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire se partagent, conformément à la tradition franque, le royaume[90] qu'il avait mis une vie à réunir.

L'essentiel de la Gaule ayant été soumis, sauf la Provence, la Septimanie et le royaume des Burgondes, son royaume peut donc être découpé en quatre parts, dont trois à peu près équivalentes. La quatrième, entre Rhin et Loire, est attribuée à Thierry, l'aîné des fils de Clovis, qui avait été compagnon des combats de son père et était né d'une union païenne avant 493. Elle est plus grande, puisqu'elle couvre environ un tiers de la Gaule franque.

Le partage a lieu en présence des grands du royaume, de Thierry, qui est déjà majeur, et de la reine Clotilde, selon Grégoire de Tours. Il est établi selon le droit privé que Clovis avait fait inscrire dans la loi salique : en 511, c'est donc avant tout le partage d'un patrimoine, celui des héritiers d'un roi propriétaire de son royaume qu'on observe. On peut, à la lumière de cette remarque, comprendre que la royauté des Francs ignore la notion de « biens publics » (la res publica des Romains) et donc d'État. La disparition de l'État, en effet, semble consommée à travers le partage du royaume de Clovis.

Cette pratique est très différente des partages également pratiqués par les derniers empereurs romains : légalement, l'Empire restait un, le partage avait lieu pour des raisons pratiques, les successeurs étaient choisis parfois en fonction de leurs mérites. Même quand il s'agissait des fils de l'empereur, l'empire n'était pas découpé en autant de parts qu'il y avait de fils, et jamais l'empire n'a été séparé de la notion d'État par les Romains.

Le caractère patrimonial du partage est particulièrement marquant par le morcellement des conquêtes situées au sud de la Loire. Chacun, pour visiter ses domaines du midi, est contraint de traverser les terres d'un ou de plusieurs de ses frères.

Cependant, fait notable, les quatre capitales des nouveaux royaumes sont toutes situées au centre de l'ensemble, relativement proches les unes des autres et dans l'ancien royaume de Syagrius : à partir de ce moment, « on voit apparaître un contraste frappant entre de fortes tendances à la dispersion et la force immanente d'une unité d'ordre supérieur : l'idée d'un royaume des Francs unifié restait ancrée dans les esprits ». La nation franque ne retourne plus à l'état de tribus, et du moins n'est plus fractionnée entre saliens et ripuaires.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Actes 2:41 : « Ceux qui acceptèrent sa parole furent donc baptisés et, ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d'environ 3000 personnes »
  2. Kurth (1896), p. 455 ; Grégoire de Tours nous donne le parfait exemple de contournement de ce canon au travers du récit qu'il nous donne sur les agissements du duc Rauching. op. cit., livre V, 3.
  3. Un exemple nous est livré par Grégoire de Tours, lorsque celui-ci héberge le prince Mérovée dans la basilique de Saint-Martin de Tours. op. cit., livre V, 14.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Johannes Fried, « Le passé à la merci de l'oralité et du souvenir : le baptême de Clovis et la vie de Benoît de Nursie », in Jean-Claude Schmitt, Otto Gerhard Oexle (éd), Les tendances actuelles de l'histoire du Moyen Age en France et en Allemagne : actes des colloques de Sèvres, 1997, et Göttingen, 1998, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, p. 74
  2. Léon Levillain, La conversion et le baptême de Clovis, in Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 21, 1935, p. 168 - 7
  3. Karl Ferdinand Werner, « Introduction », in Hartmut Atsma, La Neustrie : les pays au nord de la Loire de 650 à 850, Actes du colloque historique international, Sigmaringen, J. Thorbecke, 1989, vol. 21, 1935, p. XV
  4. Edward James, op. cit., p. 79
  5. Ian Wood, « Gregory of Tours and Clovis », in Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 63.2, 1985, p. 256.
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  7. Walter A. Goffart, Barbarians and Romans, A.D. 418-584: The Techniques of Accommodation, Princeton, Princeton University Press, 1980, p. 155
  8. Edward James, The Franks, Oxford, Blackwell, 1988, p. 80
  9. Edward James, « Childéric, Syagrius et la disparition du royaume de Soissons », in Revue archéologique de Picardie, vol. 3.4, 1988, p. 11
  10. Edward James, op. cit., p. 9 - 10
  11. Ibid.
  12. Karl Ferdinand Werner, Les Origines : Avant l'an mil, Paris, Le Livre de poche, coll. « Histoire de France », (réimpr. 1996) [détail des éditions] (ISBN 978-2-253-06203-5)
  13. Laurent Théis, Clovis : de l'histoire au mythe, Paris, Complexe, 1996, p. 169
  14. André Van de Vyver, « La victoire contre les Alamans et la conversion de Clovis », in Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 15, 1936, p. 866
  15. Ian Wood, « Gregory of Tours and Clovis », in Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 63.2, 1985, p. 251.
  16. Danuta Shanzer, « Dating the baptism of Clovis: the bishop of Vienne vs the bishop of Tours » in Early Medieval Europe, vol. 7.1, 1998, p. 44.
  17. Jocelyn H. Hillgarth, Christianity and Paganism, 350-750: The Conversion of Western Europe, Philadelphia, University of Pennsylvania Press, 1986, p. 75.
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  19. Edward James, The Franks, op. cit., 1988, p. 65
  20. Ian Wood, op. cit., p. 265.
  21. John Moorhead, op. cit., p. 330 - 3.
  22. Bernard Bachrach, « Procopius and the Chronology of Clovis’ Reign » in Viator, vol. 1, 1970, p. 29.
  23. Howard Wiseman, « Evidence for Brittonic military activity in late antique Gaul in Vita Sancti Dalmatii and other sources » in Journal of the Australian early medieval association, vol. 7, 2011, p. 15.
  24. Carole M. Cusack, Rise of Christianity in Northern Europe, 300-1000, Londres, Continuum, 1998, p. 75.
  25. Ian Wood, loc. cit.
  26. Richard Fletcher, The Conversion of Europe: From Paganism to Christianity, 371-1386 AD, Waukegan, Fontana Press, 1998, p. 106.
  27. Edward James, op. cit., p. 123.
  28. Danuta Shanzer, op. cit., p. 37
  29. André Van de Vyver, op. cit., p. 903
  30. Mark Spencer, « Dating the baptism of Clovis, 1886 - 1993 », in Early Medieval Europe, vol. 3.2, 1994, p. 108
  31. Danuta Shanzer, op. cit., p. 38
  32. Carole M. Cusack, op. cit., p. 73.
  33. Danuta Shanzer, loc. cit., p. 37
  34. Pascale Bourgain, Martin Heinzelmann, « "Courbe-toi, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé" : à propos de Grégoire de Tours, Hist., II, 31 », in Bibliothèque de l'école des Chartes, vol. 154.2, 1996, p. 594.
  35. Edward James, op. cit., p. 122.
  36. J.M. Wallace-Hadrill, The Long-Haired Kings and Other Studies in Frankish History, New York, Barnes and Nobles, 1962, p. 170
  37. Laurent Théis, op. cit., p. 45.
  38. Jean Hoyoux « Le collier de Clovis », in Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 21, 1942, p. 170.
  39. Jean Hoyoux, op. cit., p. 171 - 3
  40. Pascale Bourgain, Martin Heinzelmann, op. cit., p. 599
  41. Dominique Franche, « Le Sicambre contre-attaque. Faire de l'histoire, raconter des histoires », in Catherine Coquio, Régis Salado (éd.), Fiction et Connaissance: Essai sur le savoir à l'oeuvre et l'oeuvre de fiction, Paris, L'Harmattan, 1998, p. 95.
  42. David H. Miller, « Sacral Kingship, Biblical Kingship, and the Elevation of Pepin the Short », in Thomas F.X. Noble et John J. Contreni, Religion, Culture and Society in the Early Middle Ages, Kalamazoo, Medieval Institute Publications, 1987, p. 135 - 6.
  43. Carole M. Cusack, op. cit., p. 76.
  44. John M. Wallace-Hadrill, The Frankish Church, Oxford, Oxford University Press, 1983.
  45. Carole M. Cusack, op. cit., p. 77.
  46. Mark Spencer, op. cit., p. 99
  47. Ibid., p. 98
  48. Avitus of Vienne, Selected prose and letters, Danuta Shanzer, Ian Wood (éd), Liverpool, Liverpool UP, 2002, p. 366.
  49. Mark Spencer, op. cit., p. 105
  50. Ibid., p. 108
  51. Georges Reverdy,« Note sur l'interprétation d'un passage d'Avitus », Paris, H. Champion, 1913, p. 274 cité par Mark Spencer, op. cit., p. 111
  52. Léon Levillain, op. cit., p. 161
  53. Danuta Shanzer, op. cit., p. 47.
  54. Mark Spencer, op. cit., p. 100.
  55. Mark Spencer, op. cit., p. 101
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  83. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 43.
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  85. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 43.
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  90. Grégoire de Tours, op. cit., livre III, 1.