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Concile d'Orléans

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Saint Aubin assistant au IIIe concile d'Orléans en 538

La page concile d'Orléans répertorie les conciles et synodes diocésains qui se tiennent dans la ville française d'Orléans au Moyen Âge et à l'Époque moderne.

Il semble que six conciles d'envergure nationale se soient tenus à Orléans entre 511 et 634 ou 645.

Haut Moyen Âge

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Participation des évêques au concile d'Orléans en 511.

Époque mérovingienne (481-751)

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Plusieurs conciles de dimension nationale se tiennent à Orléans durant l'époque mérovingienne.

Un premier concile d'envergure nationale est ouvert le , il est connu sous l'appellation de Ier concile d’Orléans. L'assemblée est convoquée et par le roi des Francs Clovis Ier et en sa présence[1]. La ville est alors désignée sous le nom d'Aurelianum ou Aurelianensis. Il réunit 32 évêques, venus de toutes les régions du royaume franc[A 1],[B 1]. Il entérine l’alliance entre le roi des Francs et l’Église, des règles régissant les relations entre le pouvoir royal et l’Église établissent une coopération entre les rois de France et l’Église catholique ; il établit le droit d'asile ; il prend quelques mesures de discipline interne à l’Église ; il reprend certaines décisions du concile d'Agde de 506, en particulier la condamnation de l’arianisme[2],[A 2]. Les procès verbaux du concile relèvent 31 canons[A 3].

Participation des évêques au concile d'Orléans en 533 (en bleu et en vert).

Un deuxième concile d'envergure nationale (IIe concile d’Orléans), s'ouvre le . Il est convoqué par les trois rois des Francs, Clotaire Ier, Thierry Ier et Childebert Ier, et présidé par l'archevêque de Bourges, Honoré I (Honoratus)[A 4]. Sous l’impulsion en partie de saint Aubin d'Angers, une réforme des mœurs de l’Église est adoptée[B 2]. Les décisions prises reprennent certaines du concile d'Epaone (517), à savoir que les femmes ne peuvent plus être sacrées diaconesses. Cette mesure est renforcée par la décision d’exclure de la communion des chrétiens les femmes « consacrées malgré l’interdiction des canons et qui se seraient remariées »  ; sont condamnés ceux qui retournent au culte des idoles et mangent de la chair sacrifiée aux dieux ; le mariage entre très proches parents est interdit[A 5]. Les procès verbaux du concile relèvent 21 canons[A 6]. Ce concile est parfois situé en 536[B 3].

Un troisième concile d'envergure nationale, ou IIIe concile d’Orléans, s'ouvre aux environs du , il est présidé par Loup, archevêque de Lyon [A 7],[B 4]. Il établit principalement le dimanche comme jour du Seigneur : il interdit le travail des champs le dimanche ; il défend aux clercs de pratiquer l’usure et prononce une interdiction des conjurations de prêtres, comme critique de leur évêque (canon 24, rappel du canon 18 du concile de Chalcédoine)[3]. L'évêque doit racheter un esclave chrétien au service d'un juif s'il se réfugie dans l'église, alors que les constitutions du Bas-Empire romain exigeaient de le rendre au maitre, sans autres garanties[4],[5]. Les procès verbaux du concile relèvent 33 canons[A 8].

Un conciliabule, dont on ne connait pas le sujet, se déroule à Orléans en 540[B 5].

Un quatrième concile d'envergure nationale, ou IVe concile d’Orléans, s'ouvre en 541 et réunit trente-huit évêques et douze représentants d'évêque[A 9]. Il prend notamment quelques mesures concernant la liturgie : le cycle pascal sera utilisé pour déterminer la date de Pâques dans toute la Gaule ; la lutte contre le paganisme, avec une peine de mort pour tout culte aux dieux païens, de même que pour les serments faits aux dieux ou sur la tête d'un animal ; une série de mesures tournées contre les juifs reprennent des dispositions des précédents conciles : les juifs ne peuvent employer un chrétien ni un païen ; un esclave païen ou chrétien appartenant à un juif qui s’enfuit et se réfugie dans une église ou une maison chrétienne ne peut être ramené à son propriétaire, et les esclaves chrétiens appartenant à des juifs doivent être libérés, moyennant un rachat ; les juifs ne peuvent paraître en public durant la période de Pâques[A 10],[B 6]. Les procès verbaux du concile relèvent 38 canons[A 9].

En 545, la ville héberge un concile sur la discipline[B 7].

Un cinquième concile d'envergure nationale, ou Ve concile d’Orléans, s'ouvre le . Il est à nouveau réuni à l'initiative de Childebert Ier[A 11],[B 8]. Certains canons y stipule que le pape condamne un recueil favorable au nestorianisme, insistant sur la nature humaine de Jésus ; que l’élection des évêques est soumise à l’accord du roi (après élection par le peuple ou le roi) ; que les évêques doivent prendre soin des lépreux[A 12]. Parmi les participants, on peut noter : l'archevêque d'Arles Aurélien, l'évêque d'Uzès Firmin, l'évêque de Chartres Lubin, l'évêque de Senlis Genotigernus[6], l'évêque de Paris Saffaracus[6], l'évêque de Meaux Medoveus[6]. Les procès verbaux du concile relèvent 24 canons[A 13].

Un concile se déroule à Orléans en 581[B 9] ? (Lyon) puis un autre en 621[7].

Un sixième concile d'envergure nationale, ou VIe concile d’Orléans convoqué par Clovis II, se tient en 645 (ou 634 ?). Il a pour objet principal la lutte contre l'hérésie des monothélites[B 10]. Il s'agit du dernier concile de l'époque mérovingienne, ainsi que le dernier d'envergure nationale à s'être tenu à Orléans.

Époque carolingienne (751-987)

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Un plaid ayant pour thème la guerre d'Aquitaine est convoqué à Orléans en 766[B 11]. Des synodes diocésains se tiennent en 820 à l'initiative de Théodulf d'Orléans[B 11] en 871 à Bou à l'initiative de l'évêque Gaultier[B 12].

Bas Moyen Âge

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Capétiens (987-1328)

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Un concile se déroule à Orléans en 1022 afin de combattre des hérétiques dans le cadre de l'affaire dite de l'hérésie d'Orléans. Il se tient en présence du roi Robert II et de son épouse Constance d'Arles[B 13],[8].

Le concile se déroulant en juin 1029, qui se tient à l'occasion de la dédicace de l'église Saint-Aignan d'Orléans voit à nouveau la présence de Robert II[B 14],[8].

Un concile se tient en 1127 (ou 1129). Il est présidé par Ombaud, archevêque de Lyon, l'objet de l'assemblée n'est pas connu[B 15].

Des synodes diocésains se déroulent à l'initiative des évêques d'Orléans : en 1193 par Henri de Dreux, en 1314 par Milon de Chailly, en 1324 par Roger-le-Fort[B 14].

Valois (1328-1498)

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Un synode diocésain se tient en 1335 à l'initiative de l'évêque d'Orléans Jean III ou Jean IV[B 14].

Un concile contre Jean Ier de Bourgogne dit Jean sans Peur se tient en 1411[B 14].

Le concile de 1477 ou 1478, ou « Assemblée du clergé de France », est convoqué par le roi Louis XI. Il a notamment pour objet la guerre sainte contre l'Empire ottoman[9],[B 14].

Époque moderne

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Un concile devait initialement se tenir à Orléans en septembre 1510, il se déroulera en fait à Tours[10].

Des synodes diocésains se tiennent en 1525, 1526, 1542, 1558[B 16].

Le troisième synode national des églises réformées de France se tient à Orléans le [B 17].

Des synodes diocésains se tiennent en 1580, 1587, 1589, 1606, 1632, 1633, 1634, 1635, 1640, 1642, 1644, 1663, 1664, 1736[B 18].

Notes et références

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  1. Régine Pernoud, Les Saints au Moyen Âge - La sainteté d’hier est-elle pour aujourd’hui ?, Paris, Plon, , 367 p. (ISBN 2-259-01186-1), p 202-203
  2. Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 3, Amsterdam, , 956 p. (lire en ligne), p. 373
  3. Charles Mériaux. Les clercs ruraux et la hiérarchisation de la société carolingienne. Bilan et perspectives dans la province de Reims. Colloque Hiérarchie, ordre et mobilité dans l'Occident médiéval, à Auxerre, 27-29 novembre 2006. [PDF] en ligne, consulté le 3 décembre 2006.
  4. Michel Rouche et Brigitte Basdevant-Gaudemet, Baptême de Clovis, son écho à travers l'histoire : l'évêque, d'après la législation de quelques conciles mérovingiens, vol. 2, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, , 929 p. (ISBN 978-2-84050-079-7, lire en ligne), p. 479
  5. W. Parker et B. Blumenkranz, « Les esclaves chrétiens des Juifs. Troisième concile d'Orléans (538) », Archives juives de Paris, vol. 21, nos 1-2,‎ , p. 3-4 (lire en ligne)
  6. a b et c Jean-Baptiste Dubos. Histoire critique de l'établissement de la monarchie française dans les Gaules. 1734. Livre 6, chapitre 5 sur Wikisource : les actes de ce concile sont souscrits par Genotigernus évêque de Senlis, par Saffaracus évêque de Paris, et par Medoveus évêque de Meaux.
  7. Denis Diderot, Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers, t. 3, Berne et Lausanne, Sociétés typographiques, , 941 p. (lire en ligne), p. 241
  8. a et b Remy Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, t. 23, Paris, Chez la veuve D.A. Pierres, , 656 p. (lire en ligne), p. 588 et 596
  9. Louis-Ellies Du Pin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques : contenant l'histoire de leur vie, le catalogue, la critique, et la chronologie de leurs ouvrages; le sommaire de ce qu'ils contiennent: un jugement sur leur style, et sur leur doctrine; et le dénombrement des différentes éditions de leurs œuvres, t. 11, Paris, André Pralard, , 272 p. (lire en ligne), p. 111
  10. Jehan Marot, Les deux recueils, Genève, Librairie Droz, , 603 p. (ISBN 978-2-600-00352-0, lire en ligne)
  1. p. 265
  2. p. 266-270
  3. p. 270
  4. p. 360
  5. p. 361-363
  6. p. 361
  7. p. 379
  8. p. 380
  9. a et b p. 386
  10. p. 386-390
  11. p. 543
  12. p. 545-548
  13. p. 545
  1. p. 179-183
  2. p. 183-184
  3. p. 184
  4. p. 184-189
  5. p. 189
  6. p. 189-192
  7. p. 1348
  8. p. 192-196
  9. p. 196
  10. p. 196-197
  11. a et b p. 197
  12. p. 197-198.
  13. p. 198-199
  14. a b c d et e p. 199
  15. p. 1366
  16. p. 199-200
  17. p. 1393
  18. p. 200-201

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Karl-Joseph von Hefele, Isidore Goechler et Oden Jean-Marie Delarc, Histoire des conciles d'après les documents originaux : 451-680. Traduit de l'allemand, t. 3, Paris, Adrien Le Clère et Cie, , 664 p. (lire en ligne)
  • Adolphe-Charles Peltier, Dictionnaire universel et complet des conciles tant généraux que particuliers, des principaux synodes diocésains et des autres assemblées ecclésiastiques les plus remarquables, t. 2, Paris, Jacques-Paul Migne, , 664 p. (lire en ligne), p. 179-201