Un témoin dans la ville
Réalisation | Édouard Molinaro |
---|---|
Scénario |
Édouard Molinaro Gérard Oury Alain Poiré Georges Tabet Pierre Boileau Thomas Narcejac |
Musique |
Barney Wilen Kenny Dorham Kenny Clarke |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Société Nouvelle des Établissements Gaumont Franco-London-Film Paris Union Films Zebra Film Tempo Film |
Pays de production | France |
Genre | Policier |
Durée | 86 minutes |
Sortie | 1959 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Un témoin dans la ville est un film policier de production franco-italienne, réalisé par Édouard Molinaro sorti en 1959.
Résumé détaillé
L'industriel Pierre Verdier se dispute avec sa maîtresse Jeanne avant de la tuer en la précipitant d'un train en marche. L'homme passe en jugement, mais obtient d'un non-lieu au bénéfice du doute : les conclusions de l'enquête ne permet pas de l'incriminer. Ressorti libre, Verdier rentre chez lui en voiture mais une collision sans gravité avec un autre automobiliste le contraint à rentrer à pied en pleine nuit. Au même moment, le mari de la défunte victime, Ancelin, entre par effraction au domicile vide de Verdier. Déterminé à venger le meurtre de cette dernière malgré le fait qu'elle l'ait trompé, Ancelin prépare méticuleusement son crime en attendant patiemment l'arrivée de Verdier, qui arrive peu de temps après. Après que Verdier ait appelé un radio-taxi, ce dernier est confronté à Ancelin, qui parvient à maîtriser sa future victime en l'étranglant. Après avoir tué Verdier, Ancelin maquille son forfait en suicide en plaçant un nœud coulant sur son cou. Alors qu'il s'apprête à quitter le domicile, Ancelin se heurte à Lambert, le chauffeur de radio-taxi venu chercher Verdier. Au départ, Ancelin tente de passer inaperçu, mais Lambert tente vainement de l'interroger avant de penser qu'il s'agit d'une erreur. Ancelin se rend finalement compte que Lambert peut-être un témoin gênant et se montre décidé à l'éliminer par tous les moyens. Il a le temps de noter le numéro d'immatriculation du taxi avant que le chauffeur ne parte.
Annulant un voyage d'affaires prévu dans une autre ville, Ancelin s'installe dans une chambre d'hôtel et loue une Simca Aronde. Il arrive à retrouver la trace de Lambert et le voit se rendre dans un café en compagnie de collègues et d'une opératrice des radio-taxi, Liliane, qui s'avère être la fiancée de Lambert. Le couple se rend au métro, suivi de près par Ancelin, avant que Liliane ne rentre seule chez elle. Ancelin profite que ce dernier soit seul pour tenter de le pousser sous les rames du métro, avant de se raviser au dernier moment. Alors qu'Ancelin est posté devant le domicile du chauffeur de taxi, Liliane rend visite à Lambert le lendemain matin avec un journal parlant du « suicide » de Verdier car elle sait que Lambert a été appelé à cette adresse cette nuit-là et qu'il s'est trouvé en face d'un inconnu. Elle insiste pour que Lambert aille le dire à la police, mais il préfère faire semblant de n'avoir rien vu et de ne rien savoir.
Après plusieurs tentatives infructueuses, un soir, Ancelin réussit à monter dans le taxi de Lambert en tant que client. Il demande à Lambert un briquet pour sa cigarette, ce qui éclaire son visage. Lambert le reconnaît et décrocher discrètement le téléphone qui le relie au standard des radio-taxis afin d'être entendu par des collègues. Liliane, le directeur du service de taxi et une partie du personnel entendent avec angoisse la discussion entre Ancelin et Lambert. Après un petit tour de la ville, Lambert tente de provoquer un accident. Ancelin le tire hors de la voiture, puis les répartiteurs entendent un coup de feu.
Ignorant que la liaison radio est toujours connectée, Ancelin monte dans le taxi de Lambert, qu'il vient de tuer, et quitte les lieux du crime. Le répartiteur a ordonné à tous les chauffeurs de taxi d'ouvrir une enquête et de poursuivre la voiture de Lambert. Des dizaines de voitures arrivent actuellement sur les lieux. Une des collègues de Lambert, Germaine, retrouve sa trace et le prend en chasse, mais Ancelin provoque un accident où cours duquel Germaine, blessée, perd connaissance.
Egalement blessé, Ancelin arrive à l'hôtel où il séjourne, mais la réceptionniste voit des traces de sang dans les escaliers et informe la police. Voyant l'arrivée des policiers par la fenêtre, Ancelin parvient à s'échapper et à s'enfuir dans sa voiture de location. Cependant, les chauffeurs de taxi retrouvent sa trace et commencent à le poursuivre dans les rues de Paris de nuit. En conséquence, après une autre collision avec un taxi, Ancelin ne peut plus continuer à conduire. Il sort de la voiture et, à peine bougeant, tente de se cacher dans le Jardin d'acclimatation. Cependant, les chauffeurs de taxi continuent de le poursuivre et, par conséquent, des dizaines de radio-taxis l'entourent et l'éclairent avec leurs phares au milieu d'une place ouverte dans le parc. Ancelin refuse de se rendre et est tué par les tirs de la police.
Fiche technique
- Titre original : Un témoin dans la ville
- Réalisation : Édouard Molinaro
- Scénario : Édouard Molinaro, Gérard Oury, Alain Poiré, Georges Tabet, Pierre Boileau et Thomas Narcejac
- Dialogues : Georges et André Tabet
- Musique : Barney Wilen, Kenny Dorham et Kenny Clarke
- Décors : Georges Lévy
- Photographie : Henri Decaë
- Son : Robert Biart
- Montage : Robert et Monique Isnardon
- Production : Alain Poiré et Henry Deutschmeister
- Directeur de production : Robert Sussfeld
- Sociétés de production : Société Nouvelle des Établissements Gaumont, Franco-London-Film, Paris Union Films, Zebra Film et Tempo Film
- Sociétés de distribution : Gaumont Distribution (France), Metro-Goldwyn-Mayer (Italie)
- Pays d’origine : France, Italie
- Langue originale : français
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,66:1 — son monophonique
- Genre : policier, drame, thriller
- Durée : 86 minutes
- Dates de sortie :
- (fr) Classifications et visa CNC : mention « tous publics », visa d'exploitation no 21311 délivré le 27 avril 1959
Distribution
- Lino Ventura : Ancelin, un camionneur qui liquide l'amant et l'assassin de sa femme
- Sandra Milo : Liliane, la fiancée de Lambert, standardiste des radio-taxis
- Franco Fabrizzi : Lambert, un radio-taxi de nuit témoin du meurtre
- Jacques Berthier : Pierre Verdier, un industriel, l'amant et l'assassin de Jeanne
- Daniel Ceccaldi : le client étranger du taxi
- Robert Dalban : Raymond, un chauffeur de taxi jovial, qui a trente ans de maison
- Micheline Luccioni : Germaine, une femme chauffeur de taxi
- Janine Darcey : la propriétaire de l'hôtel
- Jacques Monod : l'avocat de Verdier
- Michel Etcheverry : le juge d'instruction
- Jean Daurand : Bernard, un chauffeur de taxi habitué du café
- René Hell : "Grand-père"
- Jacques Jouanneau : le propriétaire du garage Magdebourg
- Robert Castel : Bob la Tenaille
- Paul Bisciglia : un chauffeur de taxi
- Ginette Pigeon : Muriel, une prostituée
- Françoise Brion : Jeanne Ancelin, la maîtresse de Verdier
- Geneviève Cluny : la speakerine
- Rodolphe Marcilly : Léon
- Jean Lara : Monsieur Catherine, le directeur des radio-taxis
- Joëlle Janin : une standardiste
- Claire Nicole : une standardiste
- Martine Reichenbach : une standardiste
- Henri Belly : Louis, dit "Petit Louis"
- Gérard Darrieu : Pierre, un camionneur collègue d'Ancelin
- Charles Bouillaud : un chauffeur de taxi à l'ancienne, ami de Raymond
- Billy Kearns : le soldat américain client du taxi
- Dora Doll : une prostituée
- Michel Thomass : le client de la prostituée
- Sacha Briquet : le client du strip-tease éméché
- Micheline Gary : une cliente brune de Lambert
- Henri Marteau : le client amoureux
- Rodolphe Marcilly : Léon
- Paul Pavel : l'inspecteur Pécharel
- Edouard Francomme : un passager du métro
- Jean Valmence : l'homme à la voiture blanche
- Nicole Alexandre : une standardiste
- Dany Jacquet
- Jacques Mancier
- André Dumas
- Bruno Balp : Barnum, le concierge
- Jean-Jacques Steen : un gendarme
- Alain Nobis : l'auteur de l'accident avec Verdier
- Michèle Verez : une standardiste
- Chantal Deberg : une standardiste
- Martine Moreau : une standardiste
- Louisette Chaufaille : une standardiste
- Bernard Charlan : un bistrot
- Guy Piérauld (ou Pierrauld): le portier de la boîte de strip-tease
- Jimmy Perrys : un bistrot
- Jacques Préboist : un voyageur du métro
- Jean Ferrat : un voyageur du métro
- Albert Daumergue : un voyageur du métro
- Lucien Desagneaux : un chauffeur
Production
Sortie et accueil
Réception critique
Box-office
Sorti le dans une combinaison de départ de vingt-trois salles, Un témoin dans la ville connaît un démarrage correct avec plus de 143 000 entrées la semaine de sa sortie, le hissant en troisième place du box-office. Néanmoins, le long-métrage peine à se stabiliser se contentant de totaliser près de 152 000 entrées durant les trois semaines suivantes, l'approchant des 300 000 entrées depuis sa sortie. Pendant trois mois à l'été 1959, le film n'apparaît pas dans le top 30 hebdomadaire, avant d'y revenir de manière irrégulière entre le 30 septembre et le 27 octobre 1959, où il atteint le seuil maximal de salles dans l'année de sa sortie et lui permettant de frôler les 700 000 entrées.
Pour sa première année d'exploitation, Un témoin dans la ville totalise 881 003 entrées, le classant à la 71e place du box-office annuel de 1959[1]. L'année suivante, le film continue son exploitation de manière limitée avec 304 430 entrées supplémentaires, portant le cumul à 1 185 433 entrées[2]. En fin d'exploitation, le long-métrage termine avec un total de 1 442 612 entrées en France, dont 289 457 entrées sur Paris[3].
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 6 au 12 mai 1959 | 3 | 143 399 | 143 399 | 23 | Marie-Octobre |
2 | 13 au 19 mai 1959 | 15 | 55 028 | 198 427 | 20 | Archimède le clochard |
3 | 20 au 26 mai 1959 | 10 | 59 327 | 257 754 | 20 | La Loi |
4 | 27 mai au 2 juin 1959 | 17 | 37 329 | 295 083 | 13 | Les Dix Commandements |
5 | 3 au 9 juin 1959 | NC | NC | NC | NC | Les Dix Commandements |
6 | 10 au 16 juin 1959 | 11 | 33 083 | 332 989 | 6 | L'Increvable |
Entre le 17 juin au 29 septembre 1959, le film ne figure pas dans le top 30 hebdomadaire. | ||||||
22 | 30 septembre au 6 octobre 1959 | 18 | 52 862 | 507 646 | 15 | Babette s'en va-t-en guerre |
23 | 7 au 13 octobre 1959 | NC | NC | NC | NC | Babette s'en va-t-en guerre |
24 | 14 au 20 octobre 1959 | 9 | 88 196 | 625 002 | 29 | Babette s'en va-t-en guerre |
25 | 21 au 27 octobre 1959 | 13 | 74 262 | 699 264 | 28 | Archimède le clochard |
Entre le 28 octobre au 31 décembre 1959, le film ne figura pas dans le top 30 hebdomadaire. |
Notes et références
- Fabrice BO, « Box-office annuel 1959 », sur Les Archives du Box-office, (consulté le ).
- Franck P., « Entrées Annuelles - 1960 : Top 251-300 », sur Box-Office Archives, (consulté le ).
- « Toutes les données chiffrées du box-office France 1959 (p. 31) », sur CNC, (consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film réalisé par Édouard Molinaro
- Film français sorti en 1959
- Film italien sorti en 1959
- Film policier français
- Film policier italien
- Film dramatique français
- Film dramatique italien
- Thriller (film) français
- Thriller (film) italien
- Film produit par Alain Poiré
- Adaptation d'un roman français au cinéma
- Film tiré d'une œuvre de Boileau-Narcejac
- Film sur le thème de l'auto-justice
- Film de Gaumont
- Taxi au cinéma