Terril Saint-Antoine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Terril Saint-Antoine
Le terril Saint-Antoine est situé dans la commune de Dour et de Boussu.
Le terril Saint-Antoine est situé dans la commune de Dour et de Boussu.
Géographie
Altitude 121 m[1]
Coordonnées 50° 24′ 43″ nord, 3° 46′ 17″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Wallonie
Province Hainaut
Ascension
Voie la plus facile rue St Antoine à Boussu-Bois ou par la N51, chemin d'Elouges et voies des morts à Boussu.
Géologie
Âge 1832
Roches Schiste
Type Terril
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Terril Saint-Antoine

Le terril Saint-Antoine est un terril situé dans la commune de Dour et de Boussu en Belgique. D'une superficie de 33 ha 0 ares 35 ca Il s'étend dans sa plus grande longueur sur plus de 1 km de long. Il fait 60 m de haut et possède un volume de 32 944 000 m3.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le charbonnage de Boussu-Bois, associé au terril, débute en 1832 et s'achève en 1961[2]. Il est actuellement la propriété de la commune de Boussu.

Durant le charbonnage, plusieurs coups de grisou eurent lieu, et plusieurs morts par la même occasion.

Le terril a été exploité pour son schiste. Cette exploitation a pris fin en 2012.

Écologie[modifier | modifier le code]

Après la fin d'exploitation, le terril a été réaménagé et consolidé par des plantations de bouleau et autres espèces indigènes.

L'exploitation du terril a entraîné la formation naturelle de petits plans d'eau et roselières.

Au sommet du terril Saint Antoine, on peut bénéficier d'un panorama sur la région.

Autrefois défendu par Carlo Di Antonio (actuel bourgmestre de Dour et député au parlement wallon), le Dour Musique Festival utilisait notamment l'assise élougeoise du terril pour y installer des chapiteaux.

Le terril est accessible par le Ravel, récemment la commune de Boussu a fait poser d'énormes pierres pour éviter l'accès au site par les véhicules 4×4 et les quads.

On peut y trouver des minéraux comme le quartz, ou même de la sidérite.

Le terril abrite quelques espèces typiques de ce milieu telles que la Gorgebleue à miroir, le Bruant des roseaux et la Rousserolle effarvatte. Mais le terril présente aussi des reptiles tel que l'Orvet commun (Anguis fragilis) ou même le Lézard vivipare (Zootoca vivipara).

Au niveau de la flore, on peut trouver plus de 100 espèces.

Classement[modifier | modifier le code]

Le terril Saint Antoine est classé selon l'Arrêté ministériel de 1995[3] en catégorie B - Exploitable.

Bien que ce ne soit pas un classement, le site est reconnu comme site de grand intérêt biologique (SGIB) : 1888 - Terril Saint Antoine[4].

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)[modifier | modifier le code]

Cartographie[modifier | modifier le code]

Biotopes[modifier | modifier le code]

Selon la typologie WalEUNIS, le terril Saint Antoine possède différents biotopes :

Code WalEUNIS Habitats
C1[5] Eaux stagnantes
C3.21[6] Phragmitaies (roselières "vraies")
E1.9 Pelouses sur sable
E5.6 Végétations rudérales
G1.911b[7] Boulaies de colonisation ou de dégradation, à l'exception des boulaies tourbeuses et des chênaies-pédonculées à bouleau
G5.6ba[8] Colonisation forestière feuillue spontanée de milieux ouverts non forestiers
J3[9] Sites industriels extractifs

Espèces[modifier | modifier le code]

Les paragraphes "faune" et "flore" ci-dessous décrivent une partie (liste non exhaustive) de la faune et de la flore que l'on peut rencontrer sur le Site de Grand Intérêt Biologique du terril Saint Antoine[4].

Ce site comprend de vastes zones dénudées, des pelouses ouvertes, des friches, des plans d'eau, des roselières et divers boisements pionniers. Le site présente avant tout un intérêt faunistique, par la présence de plusieurs espèces d'amphibiens et d'une série d'insectes peu communs (orthoptères en particulier).

Faune[modifier | modifier le code]

Classe Nom scientifique Nom vernaculaire Illustration
Aves Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte
Acrocephalus scirpaceus
Aves Emberiza citrinella Bruant jaune
Emberiza citrinella
Aves Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux
Emberiza schoeniclus
Aves Locustella naevia Locustelle tachetée
Locustella naevia
Aves Luscinia svecica Gorgebleue à miroir
Luscinia svecica
Aves Oenanthe oenanthe Traquet motteux
Oenanthe oenanthe
Aves Perdix perdix Perdrix grise
Perdix perdix
Aves Saxicola rubicola Tarier pâtre
Saxicola rubicola
Aves Sylvia curruca Fauvette babillarde
Sylvia curruca
Amphibia Alytes obstetricans Alyte accoucheur
Alytes obstetricans
Amphibia Bufo bufo Crapaud commun
Bufo bufo
Amphibia Bufo calamita Crapaud calamite
Bufo calamita
Amphibia Ichthyosaura alpestris Triton alpestre
Ichthyosaura alpestris
Amphibia Lissotriton helveticus Triton palmé
Lissotriton helveticus
Amphibia Lissotriton vulgaris Triton ponctué
Lissotriton vulgaris
Amphibia Rana temporaria Grenouille rousse
Rana temporaria
Reptilia Anguis fragilis Orvet commun
Anguis fragilis
Reptilia Zootoca vivipara Lézard vivipare
Zootoca vivipara
Insecta Anisosticta novemdecimpunctata Coccinelle des roseaux
Anisosticta novemdecimpunctata
Insecta Oecanthus pellucens Grillon d'Italie
Oecanthus pellucens
Insecta Oedipoda caerulescens Criquet à ailes bleues
Oedipoda caerulescens
Insecta Phaneroptera falcata Phanéroptère commun
Phaneroptera falcata
Insecta Tetrix ceperoi Tetrix des vasières
Tetrix ceperoi
Insecta Panurgus calcaratus
Panurgus calcaratus

Flore[modifier | modifier le code]

Nom scientifique Nom vernaculaire Illustration
Filago minima
Filago minima
Ophrys apifera Ophrys abeille
Ophrys apifera
Rosa rubiginosa Rosier rouillé
Rosa rubiginosa
Verbascum blattaria Molène blattaire
Verbascum blattaria

Espèces exotiques[modifier | modifier le code]

Les espèces suivantes sont des espèces exotiques envahissantes qu'il faut gérer afin de les faire disparaitre du site.

Nom scientifique Nom vernaculaire Illustration
Buddleja davidii Buddléia
Buddleja davidii
Cotoneaster horizontalis Cotonéaster horizontal
Cotoneaster horizontalis
Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia
Robinia pseudoacacia
Prunus serotina Cerisier tardif
Prunus serotina

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b http://www.terril.be/terril-133.php
  2. « Inventaire des terrils 2018 », sur carto1.wallonie.be (consulté le )
  3. « Arrêté du Gouvernement wallon fixant la classification des terrils », sur wallex.wallonie.be (consulté le )
  4. a et b « 1888 - Terril Saint-Antoine | Rechercher un site intéressant ou protégé | Sites | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  5. « C1 - Eaux stagnantes | C - Eaux de surface | Rechercher un biotope | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  6. « C3.21 - Phragmitaies (roselières « vraies ») | C3.2 - Peuplements littoraux de grands hélophytes | C3 - Végétation aquatique | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  7. « G1.911b - Boulaies de colonisation ou de dégradation, à l'exception des boulaies tourbeuses et des chênaies-pédonculées à bouleau | G1.911 - Forêts feuillues sur sols pauvres | G1.91 - Boulaies sur terrain non marécageux | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  8. « G5.6ba - Colonisation forestière feuillue spontanée de milieux ouverts non forestiers | G5.6b - Colonisations forestières spontanées de milieux ouverts non forestiers | G5.6 - Jeunes stades des forêts naturelles | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )
  9. « J3 - Sites industriels extractifs | J - Habitats construits | Rechercher un biotope | La biodiversité en Wallonie », sur biodiversite.wallonie.be (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]