André Dumont
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Domiciles |
Liège (d) (- |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Maison André-Dumont (d) |
Père |
A travaillé pour |
Université catholique de Louvain (à partir d') |
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Membre de |
Société géologique de Belgique (en) |
Maîtres |
Guillaume Lambert (d), Charles-Jean de La Vallée Poussin |
Distinction |
André Dumont (Liège, - Ixelles, [1]) est un ingénieur des mines, professeur des mines et de géologie à l'Université catholique de Louvain et industriel. Il a découvert l'existence d'un massif houiller en Campine belge et, se faisant industriel, a entrepris l'exploitation des richesses houillères de la Campine.
Biographie
[modifier | modifier le code]Léon André Dumont, né à Liège le , est le fils du géologue André Hubert Dumont (1809-1857), auteur de la première carte géologique de Belgique, et d'Amélie De Jaer. Il épouse le Marie Thérèse Meeùs à Anvers qui engendre trois enfants.
Il fait ses études à l'Université catholique de Louvain de 1866 à 1870 et y obtient le diplôme d'ingénieur. Il a notamment pour professeur Guillaume Lambert, éminent titulaire de la chaire d'exploitation des mines. Il commence sa carrière professionnelle comme ingénieur aux charbonnages de Bracquegnies. Il publie plusieurs mémoires qui attirent l'attention du monde académique. L'Université de Louvain fait alors appel à lui pour occuper la chaire d'exploitation des mines. Il s'intéresse dans cet office aux progrès des techniques d'extraction minière en Belgique et à l'étranger[2].
Découverte du gisement de Campine
[modifier | modifier le code]À la suite des progrès de la géologie structurale de Belgique, on spéculait depuis un certain temps (1876[3]) sur l'existence d'un bassin houiller au nord du sillon Liège-Namur-Charleroi. Dès 1877, il envisage la présence d'un gisement important de charbon en Campine. Il publie un mémoire dans lequel il avance l'hypothèse de l'existence d'un bassin houiller très riche dans le nord du pays faisant partie du croissant charbonnier partant du bassin de la Ruhr (en Allemagne) et se prolongeant jusqu'au centre de l'Angleterre. Son hypothèse ne rencontre au départ qu'un grand scepticisme des milieux industriels et politiques[2].
Le , ayant réussi à rassembler les capitaux nécessaires, André Dumont fonde une Société anonyme de recherches et d'exploitation. Le , il entreprend un premier sondage en Campine à Elen. Ce forage doit être abandonné à 60 mètres de profondeur. Le de la même année, il entreprend un second forage, d4/B-31 (51° 04′ 05″ N, 5° 43′ 44″ E), voisin du premier qui est abandonné à 878,55 mètres dans de la roche rouge. Ces deux échecs ne le découragent pas et, après avoir fondé la Nouvelle société de recherches et d'exploitation avec le sondeur Anton Raky, il entreprend un troisième sondage, le Z3/B-1 (51° 00′ 45″ N, 5° 34′ 48″ E) qui atteint la première couche de houille le à 541 mètres de profondeur dans la commune de As[4]. En Belgique et en France, il ne cessera de promouvoir de nouvelles techniques d'exploitation minière. À Louvain, il fonde l'Association des Ingénieurs des Mines (Vereniging voor Mijnbouwingenieurs).
Niveau | Puissance (m) | Teneur en matières volatiles |
---|---|---|
-458,20 | Toit houiller | |
-467,00 à -468,20 | 1,20 | 35,5 |
-477,40 à -477,60 | 0,20 | |
-493,70 à -493,80 | 0,10 | |
-500,05 à -500,30 | 0,25 | |
-501,55 à -502,25 | 0,70 | 38,1 |
-511,10 à -512,15 | 0,75 (?) | 34,2 |
-518,80 à -519,70 | 0,90 | 36,4 |
-557,00 à -557,10 | 0,10 | |
-574,50 à -575,50 | 1,00 | 37,7 |
-576,30 à -576,80 | 0,50 | 36,2 |
-577,60 à -578,00 | 0,40 | 40,0 (fin de sondage) |
Une véritable fièvre s'empare alors du public et, en 3 ans, 64 sondages sont réalisés pour évaluer l'étendue du nouveau bassin[5].
Neuf concessions furent attribuées en 1906-1907, qui menèrent à sept charbonnages créés pour exploiter ce bassin houiller : Winterslag (1917), Beringen (1922), Eisden (1922), Waterschei (1924), Zwartberg (1924), Zolder (1930) et Houthalen (1939)[6]. André Dumont avait lui-même sa propre société minière « La SA des Charbonnages André Dumont sous Asch ».
Le pic de production en Campine sera atteint après la Seconde Guerre mondiale. Avec l'arrivée de carburants fossiles meilleur marché, ils furent progressivement abandonnés. Le dernier siège d'exploitation, à Zolder, ferma ses portes le .
Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]La descendance d'André Dumont, après avoir reçu l'autorisation par divers arrêtés royaux de porter le nom André-Dumont, a été anoblie en 1985. Les armes enregistrées à cette occasion se blasonnent ainsi : D'argent à la fasce de gueules accompagnée en chef d'un lion issant du même accosté de deux triangles de sable, en pointe de cinq triangles du même posés 3 et 2.
Dans la région de As et de Genk, des hôpitaux et des écoles ont été nommés en son honneur, perpétuant ainsi sa mémoire. L'on trouve également des « André Dumontlaan » (avenue André Dumont) à As et Genk et une « André Dumontstraat » (rue André Dumont) à Hasselt.
La distinction suivante lui a été décernée par le roi Albert Ier de Belgique :
- Grand officier de l'ordre de Léopold (en 1919).
Références
[modifier | modifier le code]- (nl) Grote Winkler Prins, (dictionnaire encyclopédique) vol. 6, zevende druk
- « La manifestation Dumont », Le Vingtième Siècle, , p. 2 (lire en ligne)
- Guillaume Lambert, formé à Liège par André Hubert Dumont, professeur à Louvain, maître d'André Dumont.
- (nl) site web de la commune de As, « Musea en monumenten - Het André-Dumontmonument » (consulté le )
- Henri Forir (ULg), Conditions de Gisement de la houille en Campine, dans le Limbourg Néerlandais et dans la région allemande avoisinante, Liège, 1906
- (nl) Tourisme Beringen - Vlaams Mijn Museum, « Het gouden verleden van het Provinciaal Mijnmuseum van Beringen » (consulté le )
Liens externes
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- Extraction du charbon en Belgique
- Personnalité wallonne
- Ingénieur belge du XIXe siècle
- Ingénieur belge du XXe siècle
- Géologue belge du XIXe siècle
- Géologue belge du XXe siècle
- Naissance en octobre 1847
- Naissance à Liège
- Décès en novembre 1920
- Professeur à l'université catholique de Louvain (1834-1968)
- Universitaire belge du XIXe siècle
- Universitaire belge du XXe siècle
- Décès à 73 ans