Santranges

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Santranges
Une vue extérieure de la mairie
La mairie en 2022.
Blason de Santranges
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire
Maire
Mandat
Anne Péronnet
2020-2026
Code postal 18240
Code commune 18243
Démographie
Gentilé Santrangeux
Population
municipale
425 hab. (2021 en augmentation de 2,66 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 56″ nord, 2° 46′ 22″ est
Altitude 205 m
Min. 174 m
Max. 269 m
Superficie 24,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sancerre
Législatives Première circonscription
Localisation
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Santranges
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Santranges
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Santranges
Liens
Site web https://www.santranges.com/

Santranges est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 2 431 hectares ; son altitude varie entre 174 et 269 mètres[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Notreure et la Venelle sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Léré à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Santranges est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48 %), zones agricoles hétérogènes (32,1 %), forêts (10,6 %), prairies (9,2 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Santranges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Santranges.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 66,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 337 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 153 sont en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

En cas d’accident grave, certaines installations nucléaires sont susceptibles de rejeter dans l’atmosphère de l’iode radioactif. La commune étant située à proximité de la centrale nucléaire de Belleville, elle est exposée au risque nucléaire. À ce titre les habitants de la commune ont bénéficié, à titre préventif, d'une distribution de comprimés d’iode stable dont l’ingestion avant rejet radioactif permet de pallier les effets sur la thyroïde d’une exposition à de l’iode radioactif. En cas d'incident ou d'accident nucléaire, des consignes de confinement ou d'évacuation peuvent être données et les habitants peuvent être amenés à ingérer, sur ordre du préfet, les comprimés en leur possession[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom proviendrait de Centrengiis[pas clair].

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au cours du Ve siècle, la paroisse, sous le vocable de Notre-Dame, était sous le patronage du chapitre de Saint-Étienne de Bourges qui était son seigneur temporel, comme à Beaulieu.

Entre 1152 et 1178, Étienne Ier de Sancerre, comte de Sancerre, doit rendre des comptes au chapitre à cause d’un étang et d’un moulin construit à Beaulieu.

De même, en 1202, Geoffroy de Brière doit détruire des fortifications, le chapitre interdisant l’établissement par les seigneurs, de plusieurs maisons fortes dans deux paroisses.[pas clair]

Il est très probable que le village était lui-même fortifié à cette époque.[pas clair]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires depuis la Libération
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 Emile Peloille    
1947 1948 Marcel Léger    
1948 1953 Moïse Sénée    
1953 1971 Clément Pasdeloup    
1971   Jacques Chouard    
  2001 Robert Tissier    
mars 2001 mars 2014 Francis Trochet    
mars 2014 En cours Anne Peronnet[19],[20]   Ancienne employée

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

En 2021, la commune comptait 425 habitants[Note 2], en augmentation de 2,66 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7167958016629079559481 0451 077
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1391 1561 1691 1901 2311 2251 2671 2391 263
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2671 0921 042862806798770711627
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
586514472420390369425422413
2021 - - - - - - - -
425--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Notre Dame.
Lavoir.
Croix de St Posen

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame a été initiée au XIIe siècle, puis agrandie et remaniée au XVe siècle. Elle est inscrite partiellement à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 17 avril 1931[25].

Ancien château du Vernet[modifier | modifier le code]

L'ancien château du Vernet était situé au hameau du même nom et daterait du XVe siècle.

De cet ancien château ne subsistent que peu d’éléments. Il appartient au XVIIe siècle à Marthe de Guilon, dont le tombeau se trouve dans la nef de l’église. La dalle funéraire porte l’inscription : « Cy gist les corps de Marthe de Guilon de son vivant Damoyselle du Vernay ».

L’enceinte quadrangulaire de fossés du Vernet est encore visible par endroits, ainsi qu’une tour à l’angle Sud Ouest de la cour de forme légèrement conique construite en grès local.

Culte et croix de Saint-Posen[modifier | modifier le code]

Né à Santranges au Ve siècle, Saint Posen est un berger qui devint le premier curé de Châtillon-sur-Loire. Il revint mourir en ermite dans son village natal. Une chapelle fût élevée au nord-ouest de Santranges à l’endroit où il mourut. En fort mauvais état en 1668, elle fut détruite à la révolution et son mobilier transporté en l’église.

Il a été canonisé dès les premiers siècles de l’Église et devient le sujet d’un culte important dans la région. L’intercession de saint Posen était demandée pour protéger les troupeaux. Aussi une foule considérable affluait en pèlerinage le 17 juin, fête du Saint, à la croix marquant l’ancien sanctuaire, afin de préserver ou guérir le bétail.

L’autel de la chapelle sud de l’église est dédié à Saint Posen. Une châsse y renferme un gisant.

La croix de Saint-Posen est encore visible au milieu d’un champ, derrière le hameau de la Charbonnière.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Henri Blanchet (Le Parsigneux ou L’Bon Dieu d’Santranges) est né en 1823 près de Tracy-sur-Loire. Arrivé de la Nièvre, il s’est installé comme paysan à la ferme des « Houdeaux » puis à celle de » la Guillarderie ». Il se retira de la vie publique et mourut en 1907 à l’âge de 84 ans. Sa réputation de « parsigneux » – celui qui agit par signes – s’établit et grandit à tel point qu’il dut pratiquement y consacrer tout son temps. Il demeurait alors à la « Tuilerie » où les visiteurs ne cessaient d’affluer pour se faire soigner, venant de partout, même de l’étranger, en particulier de Belgique. Au début du XXe siècle, un journal parisiens « le journal des Débats Littéraires et Politiques » envoya un de ses reporters pour l’interroger et publia un article qui fit grand bruit. Son jour le plus favorable était le vendredi. Ce jour-là, on voyait arriver à Santranges deux énormes omnibus, amenant de la gare de Châtillon-sur-Loire, de nombreux « clients » de la région parisienne. Henri Blanchet fut maire de Santranges de 1892 à 1904.
  • René Chocat (1920-2000), international de basket né sur la commune.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Santranges Blason
Parti : au 1er d'or à saint Posen au naturel, accompagné d'un mouton du même, au 2e d'azur, à une grange pyramidale du lieu d'argent essorée d'or en chef et à une bogue de châtaigne d'argent feuillée de trois pièces d'or en pointe.
Détails
Adopté au conseil municipal du .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Santranges et Léré », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Léré » (commune de Léré) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Léré » (commune de Léré) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Santranges », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  18. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
  19. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Église Notre-Dame », notice no PA00096905, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture