Louis François Rodrigue Masson

Fonctions
Louis Rodrigue Masson

5^e lieutenant-gouverneur du Québec
7 novembre 1884 – 24 octobre 1887 (2 ans, 11 mois et 17 jours)
Monarque	Victoria
Premier ministre	John Jones Ross Louis-Olivier Taillon Honoré Mercier
Prédécesseur	Théodore Robitaille
Successeur	Auguste-Réal Angers
Président du Conseil privé de la Reine pour le Canada
16 janvier – 31 juillet 1880 (6 mois et 15 jours)
Monarque	Victoria
Premier ministre	John A. Macdonald
Prédécesseur	John O'Connor
Successeur	Joseph-Alfred Mousseau
Ministre de la Milice et de la Défense
19 octobre 1878 – 15 janvier 1880 (1 an, 2 mois et 27 jours)
Premier ministre	John A. Macdonald
Prédécesseur	Alfred Gilpin Jones
Successeur	Alexander Campbell
Député à la Chambre des communes
20 septembre 1867 – 20 juin 1882 (14 ans et 9 mois)
Circonscription	Terrebonne
Prédécesseur	Nouvelle circonscription
Successeur	Guillaume-Alphonse Nantel
Biographie
Nom de naissance	Louis François Rodrigue Masson
Date de naissance	6 novembre 1833
Lieu de naissance	Terrebonne (Bas-Canada)
Date de décès	8 novembre 1903 (à 70 ans)
Lieu de décès	Montréal (Canada)
Nationalité	Canadienne
Parti politique	Parti conservateur du Canada
Père	Joseph Masson
Mère	Marie Geneviève Sophie Raymond
Conjoint	Louise-Rachel McKenzie (Mariée en 1856) Cecile Burroughs (Mariée en 1883)
Enfants	13
Diplômé de	Université de Georgetown
Profession	Avocat


Lieutenants-gouverneurs du Québec
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Louis Rodrigue Masson, né le 6 novembre 1833 à Terrebonne et mort le 8 novembre 1903 à Montréal, est un homme politique canadien, ministre, président du Conseil privé et lieutenant-gouverneur du Québec entre 1884 et 1887.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis François Rodrigue Masson, souvent appelé Louis-Rodrigue ou simplement Rodrigue Masson, est né à Terrebonne le 6 novembre 1833^[1]. Il est l'un des fils de Joseph Masson, négociant, vice-président de la Banque de Montréal, conseiller législatif, dernier seigneur de Terrebonne, et de Marie Geneviève Sophie Raymond, fille du député Jean-Baptiste Raymond. Il est un lointain descendant du pionnier Gilles Masson^[2].

Avocat, député, ministre[modifier | modifier le code]

Après des études chez les jésuites puis à l'Université de Georgetown^[1], Rodrigue Masson devient avocat en 1859. Échevin puis maire de Terrebonne^[3], conservateur, il est élu en 1867 député à la Chambre des communes et réélu de 1872 à 1878. Il prend notamment position en faveur des droits de la population métisse et indienne en s'opposant à ses collègues^[1], pour l'égalité des droits des canadiens-français, pour l'usage du français dans les actes officiels, pour la défense des catholiques. Rodrigue Masson fait partie du gouvernement de sir John A. Macdonald de 1878 à 1880 comme ministre de la Milice et de la Défense^[1].

Président du Conseil privé de la Reine puis lieutenant-gouverneur[modifier | modifier le code]

Il devient ensuite président du Conseil privé de la Reine pour le Canada en 1880, sénateur de 1882 à 1884, conseiller législatif en 1884, puis lieutenant-gouverneur de la province de Québec de 1884 à 1887^[1].

De 1887 à 1889, il parvient à résoudre la question des biens jésuites, selon le plan qu'il soumet au premier ministre, puis qu'il expose au pape Léon XIII. Son plan est concrétisé par le « décret de la Propagande » en 1889, qui met fin à 80 ans de différend^[1].

Il est mort à Montréal le 8 novembre 1903, et inhumé le 11 novembre dans l'église Saint-Louis-de-France à Terrebonne^[1]^,^[4].

Sa fille Cécile Masson a épousé en 1907 l'avocat et député Emmanuel Berchmans Devlin (1872-1921)^[3].

Hommages[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (1887)

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village (puis ville) de Masson est nommé en son honneur en 1887. Il devient une ville en 1966, renommée en Masson-Angers en 1992, puis fusionne dans Gatineau^[5].
L'avenue Rodrigue-Masson, à Québec, porte son nom depuis 1959 ; elle s'appelait auparavant rue Masson^[6] et était présente dans l'ancienne ville de Sillery mais maintenant présente dans la ville de Québec depuis 2002.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Dieu aydant

L'écu de Louis François Rodrigue Masson se blasonne ainsi :

Tranché d'or et d'azur, ce dernier chargé en chef d'une tête de griffon ailé d'argent^[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a b c d e f et g} Andrée Desilets, « : Masson, Louis-Rodrigue », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le 24 avril 2017).
↑ Fernand Ouellet, « Masson, Joseph », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le 24 avril 2017).
↑ ^{a et b} « Louis-François-Rodrigue Masson », sur assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, mai 2009 (consulté le 24 avril 2017).
↑ « Masson, Louis-Rodrigue », Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le 24 avril 2017).
↑ « Gatineau - Anciens noms : Masson-Angers (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca, Commission de toponymie du Québec.
↑ « Fiche du toponyme : Rodrigue-Masson, avenue », sur ville.quebec.qc.ca, Ville de Québec (consulté le 24 avril 2017).
↑ Joseph Trudelle, Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608-1901, Le Soleil, 1901 (lire en ligne), p. 379.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Andrée Désilets, Louis-Rodrigue Masson, un seigneur sans titres, Éditions du Boréal, 1985, 158 p. (ISBN 9782890521384).
« Louis-Rodrigue Masson », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. XIII, Université de Toronto et Université Laval, à partir de 1966 [lire en ligne].
« L'honorable Louis-François-Rodrigue Masson », dans J.-Albert Fortier, Raphael Quimet, Biographies canadiennes-françaises, Éditions Biographiques Canadiennes-Françaises, 1965.
« Louis-François-Rodrigue Masson », sur assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, mai 2009 (consulté le 24 avril 2017).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lieutenant-gouverneur du Québec
Liste des présidents du Conseil privé du Canada
3e conseil des ministres du Canada
Joseph Masson
Masson-Angers, constituée 1979 Masson, en l'honneur de Louis-François

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressource relative à la vie publique :
- Parlement du Canada
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Dictionnaire biographique du Canada
Notices d'autorité :
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- ISNI
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- GND
- WorldCat
Biographie — Assemblée nationale du Québec
notice sur Rodrigue Masson, ayant donné son nom à l'avenue Rodrigue Masson, Québec

[DBC-1] {a b c d e f et g} Andrée Desilets, « : Masson, Louis-Rodrigue », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le 24 avril 2017).

[DBC.Joseph-2] Fernand Ouellet, « Masson, Joseph », sur biographi.ca, Dictionnaire biographique du Canada, Université de Toronto et Université Laval (consulté le 24 avril 2017).

[Assnat-3] {a et b} « Louis-François-Rodrigue Masson », sur assnat.qc.ca, Assemblée nationale du Québec, mai 2009 (consulté le 24 avril 2017).

[Patrimoine-4] « Masson, Louis-Rodrigue », Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le 24 avril 2017).

[5] « Gatineau - Anciens noms : Masson-Angers (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca, Commission de toponymie du Québec.

[6] « Fiche du toponyme : Rodrigue-Masson, avenue », sur ville.quebec.qc.ca, Ville de Québec (consulté le 24 avril 2017).

[7] Joseph Trudelle, Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608-1901, Le Soleil, 1901 (lire en ligne), p. 379.

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