Robert Charlebois

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Robert Charlebois
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Robert Charlebois aux FrancoFolies de Montréal
le 13 juin 2012
Informations générales
Surnom Garou le fou
Naissance (79 ans)
Montréal, Québec, Canada
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Activités annexes Acteur
Genre musical Folk rock, pop, rock psychédélique
Années actives 1965 à aujourd'hui
Site officiel www.robertcharlebois.com

Robert Charlebois, né le à Montréal (Québec), est un auteur-compositeur-interprète, musicien et acteur québécois.

Parolier mais avant tout compositeur-interprète et homme de scène, il a mis en musique des textes de Réjean Ducharme, de Marcel Sabourin, de Claude Péloquin, de Claudine Monfette (Mouffe), d'Arthur Rimbaud, de Daniel Thibon, d'Alfred Jarry et de Marcel Beauchamp. Dans les années 1970, alors qu'il est édité par les disques Barclay, il effectue une tournée française houleuse avec Léo Ferré. Au cinéma, il tient un rôle secondaire dans Entre la mer et l'eau douce en 1967. L'année suivante, il tient un premier rôle dans Jusqu'au cœur. Il signe quelques musiques de films, dont celle du populaire Deux femmes en or, en 1970. En 1975, aux côtés de Terence Hill et Miou-Miou, il est la vedette d'un western-spaghetti produit par Sergio Leone, Un génie, deux associés, une cloche[1].

Il est considéré comme un géant de la chanson québécoise aux côtés de Félix Leclerc et Gilles Vigneault (avec lesquels il fera le spectacle J'ai vu le loup, le renard, le lion). Il a aussi eu une influence importante sur d'autres artistes tels que Daniel Boucher. Pendant 12 ans, il a été très actif dans le domaine de la bière, notamment des micro brasseries, et fut même vice-président d'Unibroue. Il est récipiendaire de l'Ordre national du Québec et de l'Ordre du Canada.

Biographie

Robert Charlebois au festival de Cannes 2009.

Issu de la grande bourgeoisie québécoise, Robert Charlebois est le fils de Maurice Charlebois, ingénieur dirigeant une usine métallurgique d’outils de précision qui fournissait l’armée américaine, et de Germaine Guay, secrétaire[2].

En 1944, la famille[3] Charlebois habite sur la rue Fabre[4] plus précisément au 4849 rue Fabre (Appartement 4)[5] dans l'actuel arrondissement du Plateau Mont-Royal. Initialement bon élève, malgré les fréquents changements d'école auxquels le contraignent les déménagements familiaux, Robert Charlebois est un enfant « timide, discret, taciturne »[6].

Supportant mal la discipline rigoriste de l'école, il soigne sa mélancolie par le piano, instrument pour lequel il a reçu très tôt des leçons. Après son échec au baccalauréat[7], il fait ses études à l’École nationale de théâtre, de 1962 à 1965[8], et parallèlement, amorce une carrière de chansonnier au début des années 1960. Il fait ses premières apparitions sur scène à partir de septembre 1962, alors qu'il passe en première partie des spectacles de Félix Leclerc, avec qui il chante à plusieurs reprises dans différents festivals et accompagne au piano Jean-Guy Moreau[9]. Il enregistre un premier album en 1965. Son quatrième, Robert Charlebois avec Louise Forestier, incluant notamment son succès Lindberg, paraît en 1968, en pleine période psychédélique. Charlebois y propose, accompagné de l'Orchestre de jazz libre du Québec, un alliage entre la poésie populaire du Québec et les rythmes et les sons électriques du rock.

Le succès de la chanson Lindberg, qu'il chante avec Louise Forestier, le conduit l'année suivante à monter sur la scène de l'Olympia de Paris. Le duo s'y produit en première partie de Georgette Plana. Leur spectacle échevelé déconcerte le public de l'Olympia, venu d'abord pour applaudir cette chanteuse de variétés des années 1940. La légende veut qu'un soir, Charlebois, installé à la batterie, ait frappé si fort sur les peaux que des éléments de la batterie ont roulé jusque dans les premières rangées du public. Interviewé par Philippe Vandel (France-Info, 27 décembre 2012), Robert Charlebois revient sur cet épisode en précisant qu'il avait tellement raté son solo que la caisse claire est tombée de la scène et que, furieux qu'on ait baissé le rideau pendant qu'il finissait de chanter, il avait carrément jeté le reste de la batterie dans la salle[10].

Excédé par ce geste et sensible à l'agacement du public qui est dérouté par le psychédélisme rock de Charlebois et sa « gang », [réf. nécessaire] Bruno Coquatrix, le propriétaire de l'Olympia, fait annuler les spectacles de la troupe québécoise. Ce premier épisode mouvementé de Charlebois chez les Français va largement contribuer à établir sa réputation à travers le Québec. Les années qui suivent sont fastes, les succès s'additionnent : Dolorès, Tout écartillé, Québec Love, Te v'là, Les ailes d'un ange, Miss Pepsi, Mon pays ce n'est pas un pays c'est un job, Mr. Plum, Fu Man Chu, Conception, Ent' 2 joints, Je rêve à Rio.

De cette époque féconde sur le plan de la créativité, resteront comme des classiques Ordinaire et, en France notamment, Je reviendrai à Montréal. Quarante ans plus tard, la veine créative est moins vigoureuse que dans les années psychédéliques, mais Charlebois continue à donner des spectacles au Québec et dans l'Europe francophone.

Discographie

Albums

Albums studio

Albums live

Simples

  • 1965 Gudule – Divertimento (Carnaval matrice CT-33873/4)
  • 1966 Chanson pour mouffe
  • 1968 Demain l'hiver – C'est pour ça (Gamma AA-1020)
  • 1968 Lindberg (avec Louise Forestier) – California (AA 1026)
  • 1968 Down in the South – La fin du monde (extrait du spectacle L'Osstidcho avec Louise Forestier, Mouffe et Yvon Deschamps) (AA 1034)
  • 1969 B.O.F. Jusqu'au cœur (par Mouffe) – Cœur en chômage (Mme Bertrand) (avec Mouffe) (AA 1036)
  • 1969 Tout écartillé – Phébus et Borée (AA 1044)
  • 1969 Demain l'hiver – Marie Noël (AA 1058)
  • 1969 Québec sait faire (par Marthe FleurantJouez Québec (Disque promo., Gouvernement du Québec) (CT-36423/4)
  • 1969 La Marche du président
  • 1970 Miss Pepsi (avec Mouffe) – Deux femmes en or (AA 1076)
  • 1970 Les Ailes d'un angeTe v'là (AA 1063)
  • 1970 Ordinaire – Mon pays (AA 1081)
  • 1970 Sensation 1 – Sensation 2 (GA 5003)
  • 1971 Le violent seul (Chu tanné) – Beige neige (AA 1108)
  • 1971 Dolorès – Ya sa pichou (AA 1130)
  • 1972 La valse Reno – Complainte de presqu'Amérique (AA 1139)
  • 1972 Conception – Le mur du son (Barclay 60207)
  • 1972 Fu Man Chu
  • 1972 Halloween in Hollywood – The greatest idea (Barclay 30014)
  • 1973 Cauchemar – Adieu alouette (Barclay 60257)
  • 1973 Entr' deux joints – Avril sur mars (Barclay 60273)
  • 1974 Conception – Cauchemar (Barclay OR-2001, réédition)
  • 1974 Je rêve à Rio – Manche de pelle (Barclay 60300)
  • 1975 Tendresse et amitié – Qué-Can Blues (Barclay 60318)
  • 1975 B.O.F. L'agression (instr.) – Sombres vacances (instr.) (Disc' Az SG 537)
  • 1976 Cartier (Jacques)
  • 1976 The frog song – Discobol (SN 9002)
  • 1976 Je reviendrai à Montréal – Mon ami Fidel (SN 9008)
  • 1976 Sombres vacances – Confrontation (instr.) (SN 9009)
  • 1976 Punch créole
  • 1977 Coup de soleil – Une autre... une autre (SN 9024)
  • 1979 St-Jérôme – Katabolo (SN 9043)
  • 1981 Moi Tarzan, toi Jane
  • 1981 Meurs pas – Amour fiction (RCA PB 8685)
  • 1982 Heureux en amour
  • 1982 J't'aime comme un fou – J'ai de la misère avec les femmes (SN 8301)
  • 1982 News – J'ai de la misère avec les femmes (RCA DB 61052)
  • 1983 Les talons hauts
  • 1983 B.O.F. Fais semblant – La fiancée qui venait du froid (instr.) (RCA PB 61233)
  • 1987 Champion – Champion (v. longue) (SN 8306)
  • 1987 Tatari – Tatari (instr.) (SN 8307) Thème du festival Juste pour rire
  • 1989 Silence on danse
  • 1992 Indépendantriste

Compilations

Collaborations

Spectacles

  • début 1960 : se produit sur scène avec Jean-Guy Moreau et pour la première fois Félix Leclerc.
  • 1966 :
  • 1968 :
    • L'Osstidcho : spectacle total au Théâtre de Quat'sous.
    • Peuple à genoux, revue avec Mouffe, le Quatuor de jazz libre du Québec, Yvon Deschamps et Louise Forestier .
    • Représente le Québec au Cinquième Festival International de la Chanson Française.
    • Tournée musicale dans le cadre de sa présentation sous la bannière du Parti du rhinocéros contre Jean-Pierre Côté dans la circonscription de Longueuil il obtient 354 voix[11].
  • 1969 : L'Osstidcho meurt au Palais Montcalm.
  • 1970 : le Festival Express en train le long de route Transcanadienne avec des artistes comme The Grateful Dead, Janis Joplin, The Band.
  • 1973 : tournée en France avec Léo Ferré.
  • août 1974 : Le Festival international de la jeunesse francophone, la Superfrancofête, qui a lieu à Québec et à Sainte-Foy du 13 au 24 août . L'événement, lui permet de créer des liens entre les citoyens de la communauté francophone internationale, en plus d'artistes comme Leclerc, Vigneault et aussi des politiques comme Pierre Trudeau, René Lévesque et Robert Bourassa.
  • Après des tournées en France en 1969, 1970 à l'Olympia en 1972, 1973 et 1974 ; de 1974 à 1976 en congés sabbatique .
  • 1976 :
    • aux fêtes de la Saint-Jean au Mont-Royal ,
    • et au village olympique de Montréal.
    • Tournée au Québec et en France, dix concerts au Palais des Congrès.
  • 1983 :
  • 1989 :
  • 2016
    • A l’occasion de ses 50 ans de carrière, il remonte sur scène pour un concert électro acoustique accompagné de 5 musiciens afin de reprendre ses plus grands classiques. Il sera le 11 et le 12 avril sur la scène de Bobino avant une tournée à travers toute la France en novembre / décembre 2016.

Extrait de sa filmographie

Livre

  • On dirait ma femme... en mieux roman paru en 1999. © Les Éditions Internationales Alain Stanké, 1999 © Éditions Robert Laffond S.A., Paris pour la France, la Belgique et la Suisse, 1999 (ISBN 2-266-09871-3)

Distinctions

Références

Bibliographie

  • « Robert Charlebois 1965-1975 » - Louise Lachapelle, Le Soleil Perspectives, 15 février 1975, vol. 17, n° 7, p. 15-17.
  • « Robert Charlebois déchiffré » - Claude Gagnon, Albin Michel / Rock & Folk, 1976.

Liens externes

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