Reichsfeld

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Reichsfeld
Reichsfeld
La mairie.
Blason de Reichsfeld
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Barr
Maire
Mandat
Vincent Kobloth
2020-2026
Code postal 67140
Code commune 67387
Démographie
Population
municipale
295 hab. (2021 en diminution de 1,01 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 04″ nord, 7° 23′ 02″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 660 m
Superficie 4,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Obernai
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Reichsfeld
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Reichsfeld

Reichsfeld est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

Entrée du village de Reichsfeld.
Le village de Reichsfeld vu depuis le vignoble.

Reichsfeld est une commune qui fait partie du canton de Barr et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein.Le village se trouve enfoncé dans un vallon à l'écart de tout axe routier important, au pied de la montagne de l'Ungersberg traversé au loin par la route départementale de Villé à Barr. La superficie totale du ban de Reichsfeld est de 506 ha dont 257 ha de forêt soit 52 % du banc communal. Elle est en expansion au détriment des terres. En 1907 il n'y avait que 180 ha de forêt. Le village est essentiellement une commune viticole. On compte actuellement 53 ha de vigne contre 94 ha en 1907. Les habitants de Reichsfeld sont appelés les Reichsfeldois. Le village le plus proche est Bernardvillé qui est situé à 2 km.

Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Villages les plus proches[modifier | modifier le code]

Cours d'eau[modifier | modifier le code]

  • la Schernetz.

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Richtenzevelt, 1323 ;
  • Richentzenvelt, 1350.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 864 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 129,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Reichsfeld est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,9 %), cultures permanentes (17,8 %), zones urbanisées (6,4 %), prairies (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention de Reichsfeld date de l'année 1323 sous le nom de Richtenzeveld, mais la population préfère appeler le village Richsfald ou Risfald. Mentionné pour la première fois dans les archives au début du XIVe siècle, le village appartient d'abord à l'abbaye d'Andlau puis passe aux nobles d'Andlau. Ils le tiennent en fief du Saint-Empire romain germanique jusqu'à la Révolution. Au milieu du XIXe siècle, l'architecte Antoine Ringeisen construit l'école et le nouveau presbytère. Jusqu'en 1882, l'église est une filiale de la paroisse d'Itterswiller. La forêt et la vigne constituent les principales ressources de la commune. Entre 1946 et 1975, la population diminue de 13 %. Ces dernières années, la population a tendance à remonter. En 1975, la population active était à 43 % agricole alors que 53 % de la population active travaille à l'extérieur de la commune : Dambach-la-Ville, Barr, Epfig. La situation géographique de Reichsfeld, à l'écart des axes routiers importants, est un handicap. Mais aujourd'hui la commune joue son atout sur le tourisme. Il existe actuellement 143 places en hôtel, gîtes ruraux, chambres d'hôtes.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason de Reichsfeld

Les armes de Reichsfeld se blasonnent ainsi :
« D'or à saint Urbain évêque de carnation, vêtu pontificalement de gueules et d'or, tenant de sa dextre un livre ouvert de sable et de sa senestre une grappe de raisin du même, tigée et feuillée de sinople. »[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1995 mars 2008 Hubert Merckling DVD  
mars 2008 En cours Vincent Kobloth[15]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 295 habitants[Note 4], en diminution de 1,01 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
319397414445482515478480485
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
451468497482467449445452437
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
444411396384385362328286258
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
259253239247295293306308302
2017 2021 - - - - - - -
296295-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Urbain[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Urbain a été fondée au XVe siècle par le couvent d'Erstein. Les trois niveaux inférieurs de la tour, ainsi que les têtes humaines encore visibles sous le cordon, aux angles du troisième niveau, doivent dater du XIIe siècle. Le dernier étage du clocher a sans doute été ajouté au XVIIIe siècle.

Oratoire de Saint-Urbain[modifier | modifier le code]

Oratoire Saint-Urbain au milieu des vignes.

Ce petit oratoire se trouve dans les vignes et a été construit probablement en 1927 par les vignerons, en même temps que le calvaire qui s'y trouve à proximité. À l'intérieur de l'oratoire se trouve une statue de saint Urbain protégée par un grillage métallique.

Maison de 1714[modifier | modifier le code]

35 chemin de l'Altenberg.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Reichsfeld et Le Hohwald », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Le Hohwald_sapc », sur la commune du Hohwald - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur labanquedublason2.com (consulté le ).
  15. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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