Petit rorqual de l'Antarctique

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Balaenoptera bonaerensis

Le petit rorqual de l'Antarctique ou Baleine de Minke[2] (Balaenoptera bonaerensis) est une baleine étroitement apparentée à B. acutorostrata et qui se rencontre dans les mers et océans de l'hémisphère Sud. Cette espèce a été scientifiquement décrite en 1867[1]. C'est une espèce qui a été abondamment chassée par la pêche baleinière japonaise, qui a dû en échange de dérogation au moratoire sur la chasse aux cétacés (« permis spécial ») proposer des méthodes plus "humaines" de mise à mort[3] et fournir des données scientifiques sur l'espèce, dont sur leur santé[4] et sur les teneurs de la chair et de certains organes en métaux lourds[5] ou organochlorés[6].

Description

Balaenoptera bonaerensis mesure de 7,2 à 10,7 m pour un poids de 5,8 à 9,1 t. En moyenne les femelles mesurent un mètre de plus que les mâles. Les nouveau-nés mesurent de 2,4 à 2,8 m. Son dos est gris foncé et son ventre est blanc.

Chant

Il peut émettre un son qui ressemble à celui du canard[7].

Ce chant répétitif, régulièrement entendu par les hydrophones placés dans les eaux froides de l'océan Austral était connu des océanographes depuis les années 1960. Mais ce n'est qu'en 2013 qu'on l'a identifié comme émis par Balaenoptera bonaerensis. Il avait d'abord été attribué à des sous-marins, mais ils n'étaient émis qu'au printemps et en hiver, ce qui a fait évoqué un phénomène naturel saisonnier. Des microphones posés sur deux rorquals B. bonaerensis ont pu enregistrer 32 de ces appels qui semblent généralement émis près de la surface et fréquemment juste avant une plongée de l'animal.

État des populations

L'épaisseur de la couche de lard de mammifère marin de cette espèce, mesurée dans plusieurs secteurs de l'océan austral dans le cadre des pêches dites "scientifiques" du Japon semble en diminution[8], ce qui pourrait indiquer un mauvais état de santé ou une difficulté à s'alimenter (manque de krill par exemple), cette couche grasse étant considéré comme un indicateur de bonne santé chez les baleines[9].

Liens externes

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Notes et références

  1. a et b Burmeister H (1867) Preliminary description of a new species of the finner whale (Balaenoptera bonaerensis). In Proceedings of the Zoological Society, London (pp. 707-713).
  2. Nom employé pour désigner plusieurs espèces différentes.
  3. Ishikawa H & Shigemune H (2005) Improvements in more humane killing methods of Antarctic minke whales, Balaenoptera bonaerensis, in the Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic Sea (JARPA). Japanese Journal of Zoo and Wildlife Medicine, 10(1), 27-34.
  4. Ohishi, K, Zenitani R, Bando T, Goto Y, Uchida K, Maruyama T , ... & Fujise Y. (2003) Pathological and serological evidence of Brucella infection in baleen whales (Mysticeti) in the western North Pacific. Comparative immunology, microbiology and infectious diseases, 26(2), 125-136.
  5. Yasunaga G, Fujise Y, Zenitani R, Honda K & Kato H (2005) Yearly trend of trace element accumulation in liver of Antarctic minke whales, Balaenoptera bonaerensis (Vol. 5). Paper JA.
  6. YASUNAGA G, FUJISE Y, ZENITANI R, TANABE S & KATO H (2006) Spatial and temporal variations in organochlorine contaminants in the Antarctic minke whale, Balaenoptera bonaerensis (Vol. 6). Paper SC.
  7. (en) Biology Letters (en), Mysterious bio-duck sound attributed to the Antarctic minke whale (Balaenoptera bonaerensis), 23 avril 2014
  8. Konishi K., Tamura T & Wallow L (2005) Yearly trend of blubber thickness in the Antarctic minke whale Balaenoptera bonaerensis in Areas IV and V (Vol. 5). Paper JA.
  9. Konishi K Characteristics of the blubber and body condition indicator for the Antarcticminke whales (Balaenoptera bonaerensis) ; Mammal Study 31(1):15-22. 2006 Doi:http://dx.doi.org/10.3106/1348-6160(2006)31[15:COBDAB]2.0.CO;2 (résumé)

Bibliographie