Marc Ancel

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Marc Ancel né le à Izeste (Pyrénées-Atlantiques) et mort le , fils de Léon Ancel, directeur d'École normale, est un magistrat et théoricien du droit, auteur d'une théorie pénale appelée La Défense sociale nouvelle qui consiste à repenser tout le système pénal autour de la réadaptation sociale du délinquant[1]. Son œuvre a été pour Robert Badinter le fondement de la rédaction du Nouveau Code Pénal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires terminées au lycée Henri-IV, il obtient une licence de lettres (en 1922), puis entreprend des études de droit qui le conduisent à un doctorat de droit en 1927, puis à passer l'examen d'entrée dans la magistrature en 1929. Dans les années 1950 et 1960, il est conseiller à la Cour de cassation et secrétaire général puis président de la Société de législation comparée. Il est en outre membre du comité directeur de l'Association des juristes européens (AJE) dont il devient le président dans le courant des années 1970.

Il termine sa carrière comme président de chambre honoraire à la Cour de cassation et il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1970. Son épouse est décédée en 1961.

Publications[modifier | modifier le code]

  • La « Common Law » d'Angleterre, 1927, thèse de doctorat,
  • La Réforme pénale soviétique : Code pénal, Code de procédure pénale. - Lois d'organisation de la République socialiste fédérative soviétique de Russie du , 1962, Centre français du droit comparé,
  • Code pénal yougoslave de 1951, traduction de Kutbi Akkan avec une notice spéciale par Marc Ancel,
  • Code pénal de l'Éthiopie du ,
  • Les Codes pénaux européens, dir. Marc Ancel, 1957-1961, 5 volumes, Paris, Centre français du droit comparé,
  • « De la vengeance expiatoire au traitement des délinquants » dans L'évolution du droit criminel contemporain. Recueil d'études à la mémoire de Jean Lebret, Paris, PUF, 1968, p. 5-11,
  • « L'individualisation judiciaire et la défense sociale » dans Revue internationale de criminologie et de police technique, vol. V, 1951, no 3, juillet-septembre, p. 194-204,
  • La Défense sociale nouvelle, un mouvement de politique criminelle humaniste, 1954, 3e édition, Cujas, Paris, 184 p. (voir recension en 1968 dans la Revue internationale de droit comparé)
  • « La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et la politique criminelle » dans Archives de politique criminelle, 1990, no 12, p. 11-21.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Commandeur de l'Ordre de la Légion d'honneur,
  • Commandeur de l'Ordre du Drapeau yougoslave,
  • Docteur honoris causa de l'université de Genève,
  • Docteur honoris causa de l'université d'Édimbourg,
  • Membre d'honneur de l'Institut de criminologie de Buenos-Aires.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Mugambi Jouet, « Foucault, prison, and human rights: A dialectic of theory and criminal justice reform », Theoretical Criminology, vol. 26, no 2,‎ , p. 202–223 (ISSN 1362-4806 et 1461-7439, DOI 10.1177/13624806211015968, lire en ligne, consulté le )