Lucinda Childs

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Lucinda Childs
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Lucinda Childs, née à New York le , est une danseuse et chorégraphe américaine de danse contemporaine associée au mouvement minimaliste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lucinda Childs s'intéresse à la danse classique et au théâtre dès le lycée, s'initiant aux deux arts. En voulant d'abord suivre un cursus de théâtre au Sarah Lawrence College, elle découvre et s'intéresse à la danse moderne à la suite de sa rencontre avec Bessie Schönberg, Merce Cunningham et Judith Dunn qui vont influencer sa carrière[1]. Elle obtient son diplôme en danse au Sarah Lawrence College ainsi qu'à l'école fondée à New York par Merce Cunningham.

Lucinda Childs participe à la fondation et aux travaux de recherches du Judson Dance Theater de 1962 à 1966[2]. Elle danse alors avec Yvonne Rainer et Steve Paxton dans des spectacles expérimentaux[1]. En parallèle, elle écrit ses premières œuvres personnelles (Pastime, 1963 ; Geranium, 1965). En 1968, en reprenant des cours selon la technique Alexander, elle s'associe à la danse « minimaliste » qui deviendra l'un des éléments les plus marquants dans sa carrière artistique.

Elle crée sa propre compagnie en 1973 à New York, la Lucinda Childs Dance Company. Elle utilise alors les monologues comme le fait Yvonne Rainer, puis s'oriente à nouveau vers la danse minimaliste. En 1976, elle se fait remarquer lors de sa première apparition au festival d'Avignon, grâce à son solo dans Einstein on the Beach de Philip Glass mis en scène par Robert Wilson[1]. À partir de ce moment-là, Lucinda Childs se produira plus souvent en Europe et notamment en France. Elle s'installera finalement à Paris, où elle habite encore aujourd'hui, se sentant plus à l'aise dans le milieu artistique européen que dans le milieu artistique américain[3]. Cependant, Childs retourne aux États-Unis et collabore fréquemment avec des compositeurs de musique minimaliste tels que Philip Glass, Jon Gibson, Steve Reich, John Adams, et des plasticiens comme Sol LeWitt et Tadashi Kawamata[2].

Elle s'éloignera légèrement de la danse minimaliste pour tenter un style plus académique (Calyx, 1987), plus élaboré techniquement mais apportant une simplicité classique. Elle revient à une écriture complice avec la musique grâce à son spectacle Dance. Cette complicité devient plus importante lors de sa rencontre avec Elisabeth Chojnacka, claveciniste qui deviendra en 1991 directrice musicale de sa compagnie. Lucinda Childs a également écrit des pièces pour plusieurs ballets internationaux et des mises en scène pour des opéras (Einstein on the Beach de Philip Glass, mais aussi Salomé de Richard Strauss, Macbeth de Giuseppe Verdi, Alessandro de Georg Friedrich Haendel...).

Elle a été actrice occasionnellement (I Was Sitting On My Patio, 1977 ; La Maladie de la mort, 1997). Au Festival de Spoleto, en 2019, elle interprète et met en scène La ballata della Zerlina d'Hermann Broch, adapté en italien par René de Ceccatty, avec dans le rôle-titre Adriana Asti.

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Parmi les relations amoureuses qui éclairent sa vie et son œuvre, on peut notamment citer l'écrivain et critique de danse féministe et lesbienne Jill Johnston (qui a fortement soutenu l'émergence du Judson Dance Theatre dans les pages du Village Voice), avec laquelle elle a vécu au milieu des années 1960[4]. Par ailleurs, durant quelques années, elle a été la compagne de l'essayiste et romancière Susan Sontag[5].

Chorégraphies[modifier | modifier le code]

Chorégraphies pour opéras[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Lucinda Childs sur Encyclopædia Universalis
  2. a et b Panorama de la danse contemporaine. 90 chorégraphes, par Rosita Boisseau, Éditions Textuel, Paris, 2006, p.110-111.
  3. Lucinda Childs à propos de son œuvre sur le site de l'INA.
  4. Susan Manning, Modern Dance Negro Dance: Race in Motion, University of Minnesota Press, 2004, p. 201.
  5. Patrick Moore, "Susan Sontag and a Case of Curious Silence", Los Angeles Times, 4 janvier 2005.
  6. Au Théâtre de la Ville, Lucinda Childs revient, pour le compte du Festival d’automne, avec Dance, une pièce éblouissante créée en 1979 dans L'Humanité du 21 octobre 2003.

Annexes[modifier | modifier le code]

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]